diaporama groupe reco SPILF

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Traitement antibiotique de la
légionellose chez l’adulte
Actualisation
Diapositives réalisées par le comité des référentiels de la
SPILF à partir de l’actualisation de la mise au point AFSSAPS
du 03 Juin 2011 actualisé en Juillet 2012
27 juin 2013
Synthèse réalisée par la SPILF validé le: 27 juin 2013
Plan
Ce diaporama ne s’applique qu’à la Légionellose
confirmée. Les recommandations relatives au traitement
antibiotique probabiliste des pneumonies graves ou
survenant chez des patients fragiles, prennent en compte
le risque de légionellose (MAP Afssaps-SPILF, juillet
2010).
 L’essentiel de la recommandation
 L’argumentaire
 Les commentaires du groupe
 Ces points sont signalés par le logo
Stratégie du choix thérapeutique
Gravité de la légionellose
Choix antibiotique
Infection légère à modérée
Prise en charge ambulatoire ou en
service de médecine hors USI
Monothérapie par macrolide
Infection grave
(Hospitalisation en USI ou
réanimation)
Et/ou
Patient immunodéprimé
Monothérapie par fluoroquinolone
Association de 2 antibiotiques parmi:
Macrolide par voie IV (1)
Fluoroquinolone (2)
Rifampicine (3)
(1) De préférence spiramycine IV
(2) Cette classe d’antibiotiques expose au risque d’émergence de souches résistantes. L’association aux
Macrolides potentialise l’allongement de l’intervalle QTc. Le risque de tendinopathie doit être pris en
compte chez le sujet âgé ou sous corticothérapie par voie générale
(3) Interactions médicamenteuses à prendre en compte en particulier chez le patient greffé.
Pas de bénéfice démontré des combinaisons intégrant la rifampicine. Risque d’augmentation des effets
secondaires hépatiques.
Posologies et mode d’administration des antibiotiques en
cas de légionellose confirmée
Famille d’antibiotique
DCI
Posologies quotidiennes pour
un adulte à fonctions rénale et
hépatique normales
Macrolides*
azithromycine
VO: 500mg x 1/jour
clarithromycine
VO: 500 mg x 2/jour
roxithromycine
VO: 150 mg x 2/jour
josamycine
VO: 1g x 2/jour
spiramycine
IV: 3M UI x 3/jour
VO: 9M UI x en 2 ou 3 prises
érythromycine
IV: 1g x 3 ou 4/jour
VO 1g x 3/jour
levofloxacine
IV ou VO: 500 mg x 1 à 2/jour
ofloxacine
IV ou VO: 400 à 800 mg/jour en 2
à 3 prises
ciprofloxacine
IV: 400mg x 2 à 3/jour
VO: 500 à 750 mg x2/jour
rifampicine
IV ou VO: 20 à 30 mg/Kg/j en 2
perfusions ou prises par jour
Fluoroquinolones*
Rifampicine
* Substances listées, pour chaque famille, par ordre de préférence basé sur le rapport bénéfice-sécurité d’emploi de chaque antibiotique
dans cette indication
Stratégie thérapeutique
 Une monothérapie par macrolide est recommandée en l’absence de
forme grave.
 Dans les formes graves (Hospitalisation en USI ou en réanimation) et/ou
chez l’immunodéprimé, les macrolides doivent être utilisés en association
par voie orale ou injectable.
 La présence de troubles digestifs même mineurs, doit conduire à utiliser
la voie injectable IV, en préférant la spiramycine à l’érythromycine
Stratégie thérapeutique
 L’utilisation des fluoroquinolones doit être limitée au traitement des formes
graves et/ou de l’immunodéprimé
 Les doses doivent être adaptées si besoin à la fonction rénale ou
hépatique
 Les interactions médicamenteuses potentielles et le profil de sécurité des
antibiotiques doit être pris en compte dans le choix thérapeutique
(allongement QTc, tendinopathie, toxicité hépatique…)
 La durée de traitement est de 8 à 14 jours pour les formes non graves (5
jours pour l’azithromycine) et allongée à 21 jours dans les formes graves
et/ou chez l’immunodéprimé (10 jours pour l’azithromycine)
Rappels
 Le taux d’incidence en France est de 1,9/105
 Le principal agent en cause est Legionella pneumophila, dont le
sérogroupe 1 dans plus de 90% des cas
 La létalité rapportée en France était de 11% en 2009
 La contamination survient par voie respiratoire, par inhalation d’aérosol
d’eau contaminée. Pas de transmission interhumaine documentée.
 Le diagnostic repose sur la détection de l’antigénurie, mais uniquement
pour le sérogroupe Lp1. Ce test se positive 24-48h après l’exposition et
reste détectable jusqu’à 2 mois après, malgré une antibiothérapie
efficace.
Rappels
 La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire due dans
90% des cas à Legionella pneumophila (Lp) de sérogroupe 1
accessible à un diagnostic par détection de l’antigénurie
 La culture de Legionella est recommandée (y compris sur
expectorations), car elle permet la comparaison avec une souche
environnementale, en particulier en cas d’infection nosocomiale ou
de cas groupés
Synthèse réalisée par la SPILF 27/06/2013
Arguments thérapeutiques
 Les légionnelles sont des bactéries à développement intracellulaire et
sont naturellement résistantes aux béta-lactamines.
 Les antibiotiques utiles sont les macrolides, les fluoroquinolones, et la
rifampicine en raison de leur diffusion intra cellulaire et de concentrations
parenchymateuses pulmonaires largement supérieures aux CMI90 des
souches de L. pneumophila (Lp). Les quinolones, la rifampicine et
l’azithromycine exercent un effet post antibiotique supérieur aux autres
antibiotiques sur les souches de Lp sensibles à l’érythromycine
 Les antibiotiques seront utilisés en monothérapie (sauf rifampicine), ou en
association dans les formes graves
 Les macrolides constituent le choix préférentiel en cas de légionellose
non grave
 Les fluoroquinolones doivent être réservées aux formes graves en raison
de leur impact sur la résistance des entérobactéries à cette classe et sur
la sélection de souches sécrétrices de béta-lactamases à spectre étendu
 La preuve de la supériorité d’une association par rapport à une
monothérapie n’est pas démontrée
 En cas d’association antibiotiques, il est préférable de combiner
fluoroquinolones et macrolides.
 La rifampicine ne doit être qu’une alternative en raison de ses interactions
médicamenteuses (patients greffés ou polymédicamentés…..)
Macrolides
 L’azithromycine est la molécule de cette famille la plus active in vitro et sur
modèles animaux. Elle ne dispose pas d’AMM en France dans les
pneumonies mais des données cliniques probantes sont disponibles dans la
légionellose. La forme injectable n’est pas disponible en France.
 La clarithromycine, roxithromycine et josamycine ont une activité in vitro
supérieure à l’érythromycine. Les données cliniques sont insuffisantes pour
recommander l’utilisation de la clarithromycine injectable au cours des
légionelloses (pas d’AMM en France dans cette indication)
 La spiramycine présente moins d’interactions médicamenteuses que les
autres macrolides (pas d’interaction avec la ciclosporine). Une forme
injectable pour administration IV est disponible. Le risque de troubles du
rythme doit être pris en compte
 Les caractéristiques de l’érythromycine (rapport bénéfice-sécurité d’emploi)
font de cette molécule de référence historique, une alternative de seconde
ligne.
Fluoroquinolones
 L’activité in vitro et sur modèle animal est supérieure à celle des
macrolides
 Les fluoroquinolones à activité anti-pneumococcique sont plus actives in
vitro sur Legionella que l’ofloxacine ou la ciprofloxacine
 Les molécules pour lesquelles l’expérience clinique est la plus importante
pour le traitement des légionelloses sont la levofloxacine et l’ofloxacine.
 La moxifloxacine ne doit être envisagée pour le traitement des
pneumonies communautaires qu’en l’absence de toute autre alternative
thérapeutique, en raison d’un profil de tolérance défavorable (effets
indésirables hépatiques parfois graves, allongement du QTc)
 Cette classe d’antibiotiques est à réserver au traitement des légionellose
graves, dans un souci de prévention des résistances bactériennes
Rifampicine
 La rifampicine n’est à utiliser qu’en association avec un macrolide ou une
fluoroquinolone
 Les interactions médicamenteuses doivent être prise en compte,
particulièrement en ce qui concerne la ciclosporine ou les corticoïdes
chez le patient greffé, avec un risque de rejet.
Prophylaxie
 Elle ne doit être envisagée que au cas par cas dans des situations
particulières (patients à très hauts risques, situation épidémique), dans le
cadre d’une concertation pluridisciplinaire.
 Se référer à l’avis du HCSP relatif à la place de l’antibioprophylaxie dans
la prévention des légionelloses nosocomiales (séance du 18 mars 2005)
Synthèse réalisée par la SPILF 27/06/2013
Commentaires du groupe, réunion du 27/06/2013
 La hiérarchie des macrolides proposée ne doit
s’appliquer que dans le cadre d’une légionellose
prouvée, et en tenant compte du risque d’interactions
médicamenteuses
 L’association à privilégier en cas de forme grave est
fluoroquinolone-macrolides (spiramycine si IV)
 L’utilisation de la rifampicine en association doit être
réservé aux contre-indications des fluoroquinolones ou
des macrolides
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