Journées CNRS sur la transition énergétique – 22 octobre 2013 L’avenir économique du nucléaire Deux facteurs clés : compétitivité et régulation des marchés Laurent JOUDON – EDF L’avenir économique du nucléaire Intérêt de l’option nucléaire • Changement climatique et mix électrique mondial Les facteurs économiques • Maîtrise industrielle • Coûts - Compétitivité • Organisation du marché de l’électricité L’exemple britannique Toutes les filières sans CO2 sont requises AIE / WEO 2012 – Scenario New Policies (+ 3 à 4 °C en 2100) Plus de 300 GW de nucléaire nouveau à mettre en service Les chemins de la maîtrise industrielle Où et quand ? • Aujourd’hui, 75 % du nucléaire neuf en Asie • OCDE : d’abord prolonger, puis remplacement 2025-30 Refonder l’effet de série • Génération III : moins évolutionnaire que prévu • Optimiser le design et l’adapter aux contextes nationaux • Remontée en compétence du tissu industriel Descendre la courbe d’apprentissage • Des « FOAK » à 90 – 100 €/MWh • Des « NOAK » à 70 €/MWh Une fourchette de 70 à 100 €/MWh Coûts de production actualisés par filière, horizon 2020 Source : AIE / WEO 2011 – Scénario «New Policies » Besoin de références : méthode partagée, coûts « complets » Des règles du jeu visibles et stables Dans un marché « libéralisé », des risques de divergence • Tropisme de court terme • Prime de risque excessive sur le coût du capital • Prise en compte des externalités ? Incohérences du marché européen • La plupart des investissements sont hors marché (ENR) • Le prix ETS n’est pas le dual d’une politique climatique ! • Le marché de gros : impuissance à fonder les bons investissements Organiser la convergence « public – privé » • CO2 : objectif 2030, au besoin prix-plancher • Recours aux contrats de long terme • La concurrence au service des meilleurs coûts & technologies L’enjeu du coût du capital Stabilité des règles du jeu Visibilité long terme € / MWh 120 100 Réduction du risque de l’investisseur 80 60 Moindre coût du capital 40 20 Compétitivité améliorée des filières sans CO2 0 CCG avec 11 % Eolien terrestre avec 8 % Nucléaire avec 5 % Convergence renforcée « public – privé » Royaume-Uni : une démarche logique Le contexte énergétique : une nécessaire transition • Epuisement des ressources en Mer du Nord • Remplacement du parc électrique : dès 2020 - 2025 • Politique climatique Un choix politique avec une évaluation économique • Nuclear New Build, ambition ENR • Pas de subvention chronique D’où les instruments de l’EMR • Guides de prix visibles et prévisibles (CO2, Coûts de référence) • Contrats long terme (CfD) • Facilitation de la concurrence pertinente, pas aide d’Etat Le nucléaire a une perspective et un avenir économique là où sont réunies deux conditions Compétitivité économique par rapport aux autres filières, externalités incluses – Maîtrise industrielle. Visibilité et stabilité des règles du jeu – Convergence de points de vue investisseur privé - collectivité.