Actes du colloque « Protection des berges –Techniques végétales adaptées aux voies navigables et grands cours d’eau »
NANCY - 2 et 3 avril 2008 4
Introduction
VNF
Patrick LAMBERT, Directeur Général Adjoint de Voies Navigables de France
Je tiens tout d’abord à remercier chacun d’entre vous pour votre mobilisation pour ces journées
consacrées aux protection des berges en techniques végétales adaptées aux voies navigables et
grands cours d’eau. Votre présence témoigne de l’évolution des pratiques en matière d’aménagement
et de restauration de berges, et plus largement de la progression de la prise en compte des
préoccupations environnementales dans nos activités.
Ce colloque est organisé conjointement par Voies navigables de France et par le Centre d’Etudes
Maritimes et Fluviales, en partenariat technique et financier avec l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, et en
partenariat technique avec l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques et la Direction
Régionale de l’Environnement de Lorraine. Je remercie vivement chacun de nos partenaires qui se
sont joints à nous pour organiser cette manifestation.
Gestionnaire de 6700 kilomètres de voies navigables et 40 000 hectares de domaine public qui les
bordent, VNF a la responsabilité d’un réseau de transport qui se caractérise non seulement par son
étendue mais aussi par les multiples richesses naturelles et les usages variés dont il est porteur.
Espace d’une grande biodiversité et vecteur de développement durable, la voie d’eau est un
patrimoine vivant que VNF entretient et valorise.
Depuis plus de 10 ans, l’établissement prend des engagements pour intégrer la protection de la
biodiversité dans l’ensemble de ses activités, de la conception à la maintenance de ses ouvrages en
passant par leur construction et leur exploitation.
En particulier, depuis 2001, VNF a mis en place un système de management environnemental sur
certaines activités décisives que sont les chômages, la gestion des dragages, la gestion hydraulique
et la protection ou la restauration des berges. Dans sa politique environnementale de 2005,
l’établissement s’est engagé à mettre en œuvre, chaque fois que cela est possible, des techniques
écologiques de protection des berges.
La direction interrégionale du Nord-Est, qui nous accueille aujourd’hui, est pour sa part certifiée ISO
14001 pour la protection et la restauration des digues et des berges.
Zones de transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, les berges ont une grande valeur
écologique et paysagère. A l’heure où l’environnement devient une préoccupation prioritaire au niveau
national, européen et international, à l’heure où la directive cadre sur l’eau nous fixe pour objectif
d’atteindre un bon état écologique des eaux en 2015, à l’heure du grenelle de l’environnement qui
réaffirme les efforts à porter sur la restauration des corridors écologiques que constituent les « trames
vertes et bleues » pour préserver la biodiversité, VNF entérine sa politique environnementale et
renforce sa volonté de recourir prioritairement aux techniques innovantes de génie végétal pour
protéger et restaurer les berges.
Ces techniques innovantes permettent de lutter contre l’érosion tout en recréant une zone végétale la
plus naturelle possible, techniquement et biologiquement fonctionnelle. Elles peuvent permettre de
répondre aux contraintes liées à la navigation tout en respectant et en améliorant les fonctions
écologiques des milieux rivulaires.
Elles ont notamment pour effet d’améliorer l’effet filtre, de créer des habitats propices à la
reproduction des poissons, au développement des juvéniles ou de constituer des abris et de favoriser
le développement d’une faune et d’une flore diversifiées.
Permettant également une remontée facile du gibier, elles peuvent avantageusement remplacer les
constructions « en dur », sauf en cas d’impératifs spécifiques de disponibilité d’espace ou de
protection d’infrastructures particulières.
Après 10 ans de développement de ces techniques sur les voies navigables, présentant des
contraintes spécifiques, il semblait nécessaire de capitaliser les savoir-faire et de permettre aux
différents acteurs – gestionnaires, bureau d’études, entreprises ou universitaires – d’échanger leurs