Le groupe

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DEFINITION
FORMATION
DYNAMIQUE
RELATION
GROUPE(S)
FONCTION
CONSTRUCTION
OBSERVATION
Le groupe et la psychologie sociale
Rappel
objet
Ego
alter
La psychologie sociale appréhende l’homme comme un être relationnel.
Cette relation entre individuel et collectif doit être considérée comme un nœud
indissociable.
GROUPE(S) : Définition(s)
Un mot récent : XVIIème siècle
« Réunion de plusieurs figures formant un ensemble (dans une œuvre
d’art) » (Journal des savants, 10 déc. d'apr. P. GASON ds Fr. mod. t. 23,
p. 219)
► Plusieurs individus, peints ou sculptés, formant un sujet (Anzieu et
Martin, 1968)
"une unité organique, un assemblage d'objets tellement rapprochés
ou unis que l'œil les embrasse à la fois"
Le colin-maillard
Avant 1773
Jean-Honoré FRAGONARD
GROUPE(S) : Définition(s)
Étymologie
De GRUPPO (nœud, assemblage) en 1668
"Le petit ROBERT 1988 »
Le mot nœud, en tant que terme générateur de la notion de groupe, nous
permet d'en appréhender le caractère interactionnel. Il s'agit bien là d'insister
sur le lien en tant qu'il induit une complexité inexistante en dehors de l'espace
où se nouent les divers composants du groupe.
Le mot assemblage apporte à la notion de groupe un caractère unitaire et
dynamique. Le groupe n'est pas un "allant de soi", il est une construction
visant à l'unité.
"L’essence d’un groupe ne réside pas dans la similitude ou la dissemblance de ses membres, mais
dans leur interdépendance.(…) On peut caractériser un groupe comme un tout dynamique.(…)
LEWIN
GROUPE(S) : Définition(s)
Étymologie
de KRUPPA (masse arrondie).
"Le petit ROBERT 1988 »
Kruppa" (masse arrondie) permet de saisir le caractère "floue" et unifié du
groupe dans la perception des éléments qui le composent et dans sa forme.
Néanmoins le groupe ne prendrait sens que dans une unité construite ou à
construire et tendant vers une harmonie caractérisée par la forme parfaite :
le rond.
La définition du mot arrondie laisse, par ailleurs, entrevoir
l'importance de la forme des éléments ainsi que de leurs caractères dans
l'aspect que prend l'ensemble qu'ils forment.
"L’essence d’un groupe ne réside pas dans la similitude ou la dissemblance de ses membres, mais
dans leur interdépendance. On peut caractériser un groupe comme un tout dynamique, ce qui
signifie qu’un changement dans l’état d’une quelconque de ses parties, change l’état de toutes les
autres sous parties."
LEWIN
"Le groupe est non pas une totalité, mais une totalisation en cours."
SARTRE
GROUPE(S) : Définition(s)
Un mot polysémique…
Un mot pluriel…
Le mot groupe renvoie aux notions de liens internes (nœud) dans un
ensemble faisant unité et en dynamique (assemblage)
C ’est un ensemble difficilement définissable à partir des éléments le
composant (masse) mais tendant à une harmonie de forme (arrondie).
"Gruppo" renverrait plus particulièrement à la mise en relation active des
éléments composant le groupe. Ceci pouvant faire référence à une vision
systémique et interactionniste du groupe. "Kruppa" aurait plus trait à la forme
de l'ensemble et à la perception de cette forme. Ceci pouvant faire référence à
une approche de type Gelstalt-théorie voire plutôt structuraliste du groupe.
GROUPE(S) : Définition(s)
Un mot polysémique…
Un mot pluriel…
Un groupe de personnes s'apparenterait à un tout qui serait à la fois le produit
(action, communication, etc.) des éléments le composant (le contenu) et
l'espace dans lequel ils sont réunies (le contenant). A la fois contenu et
contenant un groupe, en tant qu'il est un ensemble particulier, pourrait être
assimilé à une entité.
Cette entité, "objet considéré comme un être doué d'unité matérielle, alors que
son existence objective n'est fondée que sur des rapports" peut revêtir une
multitude de forme
Parler de "groupe" ne permet donc pas de désigner un objet en
particulier mais plutôt une qualité de l'objet désigné. Il faut alors
préciser la nature du lien qui uni les éléments du groupe en
question ainsi que sa forme.
GROUPE(S) : Définition(s)
Le groupe d’individu…
Les groupes d’individus…
•La foule
•L’agrégat : physique, statistique
•Les réseaux
•Les catégories sociales
•Les communautés de pensée et d’action
•Les organisations : petites ou grandes
•Les groupes restreints
•……….
GROUPE(S) : Formation(s)
Pourquoi les groupes se forment-ils ?
A propos de l’« instinct grégaire »
L’hominisation est liée à un certain niveau d’organisation sociale des groupes de primates.
(LEROI-GOURHAN,. A.- 1964.- Le geste et la parole)
L’organisation clanique de l’homme est due en partie à des aspects physiologiques
que l’on peut retrouver chez certaines espèces animales.
Le groupe humain est alors a minima défini comme délimitation d’un cadre spatiotemporel, l’arrivée du langage articulé permet au groupe « biologique » de se
transformer en groupe « social et culturel ».
GROUPE(S) : Formation(s)
Pourquoi les groupes se forment-ils ?
Trois modèles de formation des groupes
Le modèle fonctionnaliste :
utilitaire
Le modèle de la cohésion sociale :
affinité, attraction interpersonnelle
Le modèle de l’identification sociale :
cognitif et perceptif
GROUPE(S) : psychologie sociale
La dynamique des groupes : LEWIN…
Rappel historique :
192O, Elton MAYO met à jour le lien entre comportement individuels
Et appartenance à un groupe cohésif (Western Electric)
Mais c'est quelques années plus tard, avec KURT LEWIN et JACOB LEVY
MORENO, que le groupe devient un objet (de recherche) à part entière dont
les membres en tant que tels sont certes un élément important mais non
exclusif. Ce sont les aspects "dynamiques" et "relationnels" qui deviennent
l'essence même du groupe.
[1]
LEWIN, K.- 1959.- Psychologie dynamique les relations humaines.- Ed. PUF
GROUPE(S) : psychologie sociale
La dynamique des groupes : LEWIN…
Pour LEWIN le groupe peut être appréhendé comme un ensemble
dynamique dont les propriétés sont différentes de celles de ses parties.
"Un instrument de base pour l'analyse de la vie de groupe est la représentation du groupe et
de son assise en tant que "champ social". Ceci veut dire que l'on considère l'événement
social comme se produisant dans et étant le résultat d'un ensemble d'entités sociales
coexistantes, telles que les groupes, les sous-groupes, les membres, les barrières, les
canaux de communication, etc. L'une des caractéristiques fondamentales de ce champ est la
position relative des entités qui sont des parties de champs. Cette position relative
représente la structure du groupe et son assise écologique. Elle exprime aussi les
possibilités fondamentales de locomotion à l'intérieur du champ."[1]
GROUPE(S) : psychologie sociale
Approche dynamiste : LEWIN, LIPPITT, WHITE…
• Aborde les conduites d’un individu ou groupe dans son « champ » (les membres, leurs buts, leurs actions,
leurs ressources, leurs normes…).
• Le champ est dynamique, c’est un système de forces en équilibre, positives ou négatives correspondant
au jeu des désirs et des défenses ; ces forces font agir ou empêche d’agir le groupe.
• Quand l’équilibre est rompu il y a tension chez l’individu et le groupe…leur comportement vise alors le
rétablissement d’un équilibre…il s’agit d’un processus de changement.
Que les transformations visent l’individu dans le groupe ou le groupe dans son champ social,
le principe, énoncé par LEWIN, reste le même : une phase de décristallisation, le déplacement
vers un nouveau niveau et la cristallisation de celui-ci.
"Aussi longtemps que les valeurs de groupe sont inchangées, l'individu résistera aux changements
d'autant plus vigoureusement qu'il s'écarte davantage des normes de groupe. Si la norme de groupe
elle-même est changée, la résistance qui est due à la relation entre l'individu et la norme de groupe
est éliminée. »
GROUPE(S) : psychologie sociale
La dynamique des groupes : MORENO…
Pour MORENO le groupe est un lieu de relations et de communications
interpersonnelles. Ce sont les liens socio-affectifs qu'il cherche à repérer et
catégoriser afin de les transformer. Comme pour LEWIN le groupe est un objet
de connaissance mais aussi un lieu de transformation "potentielle" des
individus et de la société.
"La dynamique des groupes prise dans sons sens large s'intéresse à l'ensemble des
composantes et des processus qui interviennent dans la vie des groupes - plus
singulièrement des groupes "face à face", c'est à dire ceux dont tous les membres existent
psychologiquement les uns pour les autres et se trouvent en situation d'interdépendance et
d'interaction potentielle."[2]
[2]
MAISONNEUVE, J.- 1993 (1ère édition 1968).- la dynamique des groupes .- Ed. PUF QSJ?
GROUPE(S) : psychologie sociale
Approche interactionniste : MORENO, BALES…
•Cherche à observer systématiquement les processus d’interaction afin de définir des profils d’interaction
et les processus de construction et transformation de ces dernières
Exemple : le test sociométrique
"Le test sociométrique est un instrument qui étudie les structures sociales à la lumière des attractions et des
répulsions qui se sont manifestées au sein d'un groupe."
SD
CR
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MM
MB
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PV
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DF
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HT
VA
CM
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HF
FF
MR
Jacob-Levi Moreno (1889-1971) a
prescrit la sociométrie. Il avance
que les individus sont reliés entre
eux par trois relations possibles :
sympathie, antipathie,
indifférence. Au sein d’un groupe
ces relations peuvent être
mesurées à l’aide d’un
questionnaire, et le dépouillement
sous forme de tableau révèle les
liens socio-affectifs et la cohésion
du groupe. La représentation
graphique de ces liens s’appelle le
sociogramme.
GROUPE(S) : psychologie sociale
Approche sociologiste : MOSCOVICI, TAJFEL,…
• Mise en avant de l’importance du contexte social.
• Le groupe est un modèle réduit de la société qui n’existe que dans une société constituée d’une
multitude de groupes.
• prise en compte des rapports entre groupes et de la hiérarchisation des rapports sociaux.
Approche psychanalytique : FREUD, BION, PAGES, ANZIEU,…
• La trame des liens groupaux est constituée d’une combinaison de vecteurs affectifs.
• La relation à autrui évolue entre désir (recherche de l’objet complémentaire que l’on souhaite posséder)
et l’identification (poursuite de l’idéal du moi)
• Il y aurait donc 2 niveaux de fonctionnement dans un groupe : tâches (rationnel et conscient)
et émotions (irrationnel, souvent inconscient et dominé par les fantasmes)
• Pour se protéger des angoisses liées au groupe les individus fantasment un groupe idéal.
• Klein : angoisse vient de la peur de se dissoudre dans les autres
• Pagès : lien positif originel lié à l’angoisse de l’abandon (expérience de solitude partagée)
Le groupe restreint
Définitions
« Le groupe est un champ psychosocial dynamique constitué d’un ensemble
repérable de personnes dont l’unité résulte d’une certaine communauté du
sort collectif et de l’interdépendance des sorts individuels. Ces personnes,
liées volontairement ou non, sont conscientes les unes des autres,
interagissent et s’inter influencent directement. »
Chantal LECLERC 1999.-Comprendre et construire les groupes.- Ed. PUL
Le groupe restreint
Quelques types de groupes restreints connus
•Les groupes de tâche
•Les groupes de formation psychosociale
•Les groupes d’action communautaire
•Les groupes formés à des fins de recherche
•Les groupes d’apprentissage
•Les groupes de loisirs
•Les groupes de personnes en résidence
•Les familles
Le groupe restreint
Divers continuums permettant de définir le groupe restreint
Groupes primaires
Groupes secondaires
Liens forts
Contacts continus
Liens faibles
Contacts sporadiques
Groupes informels
Groupes formels
Règles informelles
Relations spontanées
Règles formelles
Relations prescrites
Groupes ouverts
Groupes fermés
Membership fluctuant
Membership stable
Le groupe restreint
Caractéristiques les plus communes
Un nombre restreint de membre.
Une unité de temps et de lieu
Une ou des raisons d’être et de rester ensemble
Un sort relativement commun
Une raisonnable entitativité
La possibilité d’une perception ou d’une représentation de chacun des membres l’un par
l’autre
La possibilité d’instauration d’un processus interactif effectif
Le développement d’un réseau de lien affectifs entre les membres.
La différentiation des rôles.
L’émergence de normes.
Le développement d’une culture groupale, marquée par des croyances, des rites, un
langage propre.
La possibilité de la mise en place d’un processus d’institutionnalisation
Les interactions constantes, symboliques et réelles, entre le groupe et son
environnement.
GROUPE(S) : Formation(s)
Comment les groupes se forment-ils ?
Le fonctionnement temporel d’un groupe
(M. PAGES, R. MUCCHIELLI)
L’exemple des T. group
Etape 1 : le groupe nominal ou « mondain »
Le groupe n’existe pas…il est une suite de tentatives
«anxiété collective, stéréotype, illusion du groupe, émergence des leaders et sous-groupes »
Etape 2 : le groupe flottant : entre fusion et conflit
Réflexivité du groupe sur lui même
«succession de phases de problèmes et conflits avec des phases de fusion fantasmées »
Négociation permanente entre collectif et individuel, entre intra et inter groupe, entre soi et autrui.
Etape 3 : le groupe unitaire
Le groupe est à maturité et accepte sa condition grâce à une implication de chaque
membre.
« le groupe idéal comme un tout différencié par rapport aux autres groupes»
GROUPE(S) : pouvoir et leadership
Dans tout groupe il existe des relations de pouvoir, celles-ci peuvent renvoyer à des conflits de rôle, des
velléités personnelles ou collectives mais plus globalement elles permettent d’appréhender les relations
d’influences interindividuelles et la nécessaire organisation des groupes humains. Le pouvoir n’est donc
pas l’attribut et le fait d’une seule personne.
Le leadership peut donc être fluctuant dans un groupe. On relève plusieurs types de leader, plusieurs
formes de leadership :
•Autocratique : vise a influencer autrui directement par la « force »
•Paternaliste : vise a influencer autrui directement par son statut ou la récompense
•Manoeuvrier : vise a influencer autrui à son insu
•Coopératif ou démocratique : associe autrui
•Elucidateur : conscientise le groupe
•Laisser-faire : démissionne de l’autorité
Le pouvoir peut se fonder sur 5 bases (non exclusives)
• la coercition
• la récompense
• la référence
• la compétence
• la légitimité
GROUPE(S) : normalisation, polarisation, conformisme
On peut définir la pression de conformité comme l'ensemble des pressions conscientes ou
inconscientes qu'exerce un groupe (ou ses représentants) sur une personne en vue de lui faire accepter
les normes du groupe.
Normalisation
Un groupe en se structurant va produire "naturellement" un certain nombre de règles,
de codes qui vont régir les comportements des membres du groupe entre eux et dans
leurs relations avec l'"extérieur" (les "autres", ceux qui ne font pas partie du groupe).
Tout groupe véhicule une certaine façon d'être ou de penser, un système de valeurs.
Polarisation
Habituellement les normes construites par le groupe sont le fruit d’un processus de
normalisation par convergence. Il arrive qu’à partir d’une accentuation d’une tendance
attitudinale préexistante chez les membres les attitudes du groupe, les normes
deviennent plus extrêmes que celles des individus qui le composent.
Le conformisme peut prendre 3 formes selon Kelman :
• La complaisance : utilitaire, l’individu se conforme pour conserver l’approbation du
groupe
• L’identification : désire d’entretenir des relations avec un groupe ou un individu du
groupe qui l’attire
• L’intériorisation : le contenu (valeurs, normes…) évoqué par la source d’influence est
intégré dans le système de valeurs du sujet
La déviance est une mise en danger du groupe par le rejet, le non conformisme, d’un ou
de plusieurs membre du groupe des normes qui le régisse. Deux solution : le rejet, la
naturalisation.
GROUPE(S) : appartenance, référence
L'environnement physique d'une personne, sa famille, ses amis, le milieu social
dans lequel il évolue, tout cela constitue ce que l'on appelle le groupe
d'appartenance.
Un groupe véhicule toujours une idéologie, une conscience de classe, des valeurs
propres, des goûts culturels particuliers (etc.).
L'ensemble de ces paramètres délimitent le cadre de référence. Ce cadre de
référence modèle les attitudes, le comportement, la conduite, la façon de penser de
tout être humain. On va donc appeler groupe de référence, un groupe dont
l'individu tire tous ses modèles de conduite, ses valeurs, ses aspirations, son style
de vie.
Des "ruptures" sont cependant possibles, notamment dans le cadre de la mobilité
sociale.
GROUPE(S) : communication
Schémas de réseaux de communication
Réseau en chaîne
Réseau en
cercle
Réseaux en rayon
Réseau tous circuits
GROUPE(S) : changement
«
Toute modification apportée à l’équilibre d’un système entraîne, au sein de celui-ci, l’apparition de
phénomènes qui tendent à s’opposer à cette modification et à en annuler les effets »
on déduit que toute action sur un groupe visant à modifier ses propres normes
engendre des forces qui viennent neutraliser cette dernière. Pour cette raison on
considère qu’il est préférable de réduire les forces d’opposition au changement
plutôt que d’accroître les forces de pression en faveur du changement.
• L’état de non changement : équilibre non pas stationnaire mais quasi stationnaire
• Méthodes pour amener le changement : pression extérieure concernant de nouvelles
normes et/ou élimination des forces antagonistes intérieures (collectives et individuelles)
•Processus de changement : 1- décristallisation du niveau initial
2- déplacement à un nouveau niveau
3- cristallisation du nouveau niveau atteint
GROUPE(S) : relation(s) intergroupe
La notion d'intergroupe recouvre l'interaction symbolique ou de face à face des
groupes et de leur membres
Les nombreuses observations qui peuvent être réalisées, en situation professionnelle ou non, montrent que
des conflits, apparemment basés sur des motifs objectifs, apparaissent entre personnes de groupes
distincts. En fait, une observation plus fine montre que l'origine du conflit est due à l'appartenance à tel ou
tel groupe
A première vue, tout se passe comme si les individus s'identifiaient à leur groupe d'appartenance, prenant
fait et cause pour les membres de "leur" groupe, s'opposant aux membres d'autres groupes.
Conflits inter groupes
Les observations réalisées sur les conflits entre groupes montrent que, à partir du moment où
deux groupes sont en contact à propos d'une activité commune dont le but ne peut être
atteint que par l'un au détriment de l'autre, la compétition se transforme peu à peu en hostilité.
Au cours de ces interactions, des images et des stéréotypes se mettent en place. Ils
établissent des distances sociales entre les groupes. La situation de conflit entre deux
groupes tend à renforcer la cohésion et la solidarité à l'intérieur du groupe. Cela se traduit par
une surestimation systématique de la production de son propre groupe et une sousestimation de la production de l'autre groupe.
Le fait que des groupes existent entraîne un processus de comparaison. Les
membres d'un groupe font intervenir des processus de catégorisation grâce à deux
phénomènes ou processus : le contraste et l'assimilation.
GROUPE(S) : cohésion
La cohésion d’un groupe renvoie à l’ensemble des forces qui contribuent au maintient d’un
lien d’ensemble entre les membres du groupe, et ce, à travers des formes variées
d’attraction.
Facteurs favorisants la cohésion
Intragroupe :
attrait d’un but commun + aspiration des membre
attrait de l’action collective
attrait de l’appartenance au groupe
Intergroupe :
sentiment de menace extérieure
présence d’autres groupes antagonistes ou non
récompense collective vs individuelle
Conséquences de la cohésion
favorise le moral du groupe et la satisfaction de ses membres
favorise le sentiment de sécurité et d’estime mutuelle
renforce l’opinion, l’image que les membres ont d’eux même
augmentation quantitative et qualitative des interactions
plus grande efficacité dans la réalisation des objectifs
plus grande interdépendance des membres entre eux
Mais parfois on constate des effets négatifs sur la performance du groupe
Groupe, représentation et implication
Le groupe humain, considéré comme entité, ne trouverait de
définition que dans la prise en compte simultanée des individus
en interaction qui le compose et de l'unité globale (le tout) qu'il
représente pour le groupe lui même et pour l'observateur
externe qui le perçoit. Ainsi l'objet groupe n'existerait qu'en
tant que construction individuelle et/ou sociale de manière intra
et/ou extra groupe. Le groupe trouverait donc un de ses
fondement en tant que représentation sociale de lui même. Le
groupe serait tout à la fois objet de représentations sociales ,
espace et temps de construction de ces représentations et
"enjeu" d'existence pour celui-ci car "passerelle entre le monde
individuel et le monde social (…)" Il serait, en même temps, un
lieu d'implication (professionnel ou non).
Éléments bibliographiques
AEBISCHER, V. et OBERLE, D.- 1990.- Le groupe en psychologie sociale.- Ed.
DUNOD
ANZIEU, D. et MARTIN, J.-Y.- 1986.- La dynamique des groupes restreints.- Ed.
P.U.F.
DE VISSCHER, P.- 2001.-La dynamique des groupes d'hier à aujourd'hui.- Ed.PUF
DUBAR, C.- 2000.- La socialisation.- Ed. Armand Colin.
LECLERC,. C.- 1999.-Comprendre et construire les groupes.- Ed. PUL
LEWIN, K.- 1969.- Psychologie dynamique les relations humaines.- Ed. PUF
MUGNY, G, OBERLE, D et BEAUVOIS, J.L.- 1995.- Relations humaines, groupe et
influence sociale.- Tome 1.- Ed. PUG
PAGES, M.- 2002 (1ère édition 1984).- la vie affective des groupes _ Esquisse d'une
théorie de la relation humaine.- Ed. DUNOD
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