INTRODUCTION À LA PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT Développement affectif, social, moral et cognitif... Jean-Paul Roux IUFM d ’Aix-Marseille et Université de Provence Conférence PE1 - 2004-2005 Au menu… 1. Quelques généralités sur l’étude du développement psychologique 2. Le développement socio-affectif 3. Le développement social et moral 4. Le développement cognitif 5. Présentation de quelques travaux 2 Bibliographie de base Bideaud, J., Houdé, O. et Pédinielli, J.L. (1993). L'homme en développement. Paris : PUF Danset, A. (1973). Eléments de psychologie du développement. Paris : Colin-Bourrelier Gaonac’h, D. & Golder, C. (1995). Profession enseignant. Manuel de Psychologie pour l’enseignement. Paris : Hachette Hurtig, M. et Rondal, J.A. (1981). Introduction à la psychologie de l'enfant. Bruxelles : Mardaga (3 tomes) Reuchlin, M. (1990). Psychologie. Paris : PUF Weil-Barais, A. (Ed.) (1993). L'homme cognitif. Paris : PUF Préambule • • La psychologie Étude des faits psychologiques et des lois qui les régissent Étude des conduites, des comportements, de leurs causes et des effets La psychologie de l’enfant se définit par son objet d’étude : l’enfant (i.e. une personne en développement) Psychologie de l’enfant et enseignement Enseigner - Bien connaître ce qui est enseigné (Contenus disciplinaires + didactique) - Formation « générale » au métier - Bien connaître le public à qui on enseigne… 4 - 1 L’étude du développement psychologique de l’enfant : généralités Introduction Universalité ou individualité de l’enfant ? Y a-t-il des lois du développement psychologique ? Comment les connaître ? De l’enfant particulier au sujet épistémique Des périodes de la vie au problème des « stades » chez l’enfant 6 Un problème posé par le « modèle des stades » Puisque la longueur de ficelle est la même pour les deux rectangles : PÉRIMÈTRE BLEU = PÉRIMÈTRE ROUGE 7 MAIS… Que peut-on dire des aires ? 1) AIRE BLEUE 2) AIRE BLEUE < = > AIRE ROUGE AIRE ROUGE 3) AIRE BLEUE AIRE ROUGE 4) ON NE PEUT PAS SAVOIR... 8 Les méthodes d’étude du développement La méthode longitudinale La méthode transversale La méthode évolutive transverse (peu utilisée…) 9 La méthode longitudinale 10 La méthode longitudinale (suite) 11 La méthode longitudinale (suite) Amplitude Durée Moment de déclenchement 12 D’après Tanner (1964), Éducation et croissance La méthode transversale 13 Phénomène de différenciation Moyenne Zone de normalité 14 - 2 – Le développement psycho-affectif Brabant, G-P. (1970). Clefs pour la psychanalyse. Paris : Seghers Les principaux concepts • L’inconscient psychique • La libido • La sexualité chez l ’enfant • Les « instances » et le conflit intra-psychique • La dynamique et les tableaux cliniques • Les stades et leur « valeur » 16 L’inconscient psychique • Processus dynamiques qui agissent efficacement sur les conduites, mais sans atteindre la conscience • L’inconscient psychique : une hypothèse LÉGITIME et NÉCESSAIRE 17 La libido C’est une énergie psychique Elle enveloppe tout ce que l’on peut entendre par « amour » Elle se caractérise par : – son BUT : la recherche de plaisir – la ZONE investie (qui devient érogène) 18 – l’OBJET investi (corps, objet, sublimation) La sexualité chez l’enfant Il existe une sexualité pré-génitale « la sexualité ne désigne pas seulement les activités et le plaisir qui dépendent du fonctionnement de l’appareil génital, mais toute une série d'excitations et d'activités présentes dès l'enfance, […] qui se retrouvent à titre de composantes dans la forme dite normale de l’amour sexuel » (Laplanche & Pontalis) 19 Système conscient (CS) préconscient (PCS) PRINCIPE DE RÉALITÉ MOI CENSURE Mécanismes de défense CONFLIT intra-psychique Système inconscient (ICS) SURMOI ÇA Médiation, adaptation, résolution du conflit 20 PRINCIPE DE PLAISIR Dynamique intra-psychique et tableaux cliniques MOI « FORT » « NORMALITÉ » MOI « FAIBLE » SURMOI FORT SURMOI FAIBLE NÉVROSE - PERVERSION - PSYCHOSE 21 Les stades et leur « valeur » ORAL : être satisfait par l’autre ANAL : satisfaire l’autre PHALLIQUE : se savoir être sexué ŒDIPIEN : engager avec autrui des relations avec implications sexuelles LATENCE : prendre du recul par rapport aux images parentales GÉNITAL : capacité à devenir géniteur 22 - 3 Le développement social et moral Généralités • Le développement social et moral sont des processus interactifs... • Déjà chez le bébé... • Les grandes étapes du développement social et moral sont étroitement liées aux milieux de vie de l’enfant 24 Les grandes périodes (1/2) ÂGES RELATIONS ADULTE-ENFANT RELATIONS ENTRE ENFANTS DÉVELOPPEMENT MORAL 1 MOIS - Attachement (Bowlby) - La mère (Freud, …) 6 MOIS - Les parents - Les inconnus Les autres, en tant qu’« objets » nouveaux - Les parents - Les autres adultes Échanges … : d’objets, de gestes « affectueux et de « coups » - Anomie - réactions empathiques - Relations à deux… - Hétéronomie morale - Symbolisation et langage - Pré-conventionalité (Kohlberg) 1 an et plus 3-5 ans - Les parents - Les enseignants 25 Les grandes périodes ÂGES 6-10 ans 11-14 ans > 14 ans (2/2) RELATIONS ADULTE-ENFANT RELATIONS ENTRE ENFANTS DÉVELOPPEMENT MORAL - Parents & enseignants - Transmission de savoirs de « modèles » et « valeurs »sociaux - Groupe classe - Découverte de l’organisation sociale - Autonomie (Piaget) - Pré-conventionalité (Kohlberg) - Désir d’indépendance - Groupes : informels ou organisés - Amitié - Conventionalité - Post-conventionalité (Kohlberg) - Amour… sous toutes ses formes - Désengagement social (Bandura) et moral identité sociale 26 - Besoin d’approbation - Autonomie - Détachement de la famille - 4 Le développement cognitif DEUX APPROCHES 1. Centration sur les états d’un « système isolé » : on s’intéresse aux « entrées » et « sorties » BEHAVIORISME 2. Centration sur les processus mentaux interactifs : on s’intéresse à « ce qui se passe dans la tête » CONSTRUCTIVISME 28 4.1 LE BÉHAVIORISME 29 Le seul objet d’étude pertinent, c’est le comportement (behavior) • Né aux États Unis (J.B. Watson : 1878-1938) • L’individu est considéré comme une « boîte noire » qui interagit avec un environnement • Postulats associationniste (tous les phénomènes psychologiques résultent d’associations d’idées automatiques) et positiviste • Deux postulats : 1) nous ne pouvons pas atteindre les choses en elles-mêmes; 2) c’est sur les phénomènes que nous pouvons porter des jugements (dont certains ont une valeur universelle) S ? R 30 L’APPRENTISSAGE se fait par essais et erreurs – Lien entre situation et réponse… S R – Deux lois fondamentales : • La loi de l’exercice : lien n. essais x n. erreurs • La loi de l’effet : lien réponse x conséquences – NB : Étudié initialement chez l’animal (mécanisme de base du dressage) se fait par association et assimilation – L’apprentissage est mis à jour grâce à l’apparition de comportements objectivables et mesurables – Inutile de recourir aux états mentaux, aux conceptions, aux croyances, ou aux projets – NB : L’influence sur l’enseignement a été très forte… et elle l’est est encore ! 31 Le conditionnement « classique » Ivan Pavlov La base : SI RI et SN RO avant le conditionnement (chez le chien) - viande (SI) le chien salive (RI) - diapason (SN) le chien tourne la tête (RO) pendant le conditionnement diapason (SN) + viande (SI) salivation (RI) après le conditionnement diapason (SC) salivation (RI) Et chez l’homme ? 32 Un exemple de conditionnement « classique » chez l’homme Temps 1 : le conditionnement Temps 2 : le conditionnement « agit » 33 Le conditionnement « opérant » B.F. Skinner Le principe • Faire produire un comportement… et le renforcer... • Le renforcement peut être : - positif (récompense) - ou négatif (punition) 34 « Comment ça marche ? » Conditionnement opérant « attractif » (récompense) La boîte de Skinner Conditionnement opérant « aversif » (punition) Expé. de Garcia & Koelling (1966) 35 Un exemple « scolaire » de conditionnement opérant LION LION LION LION 36 4.2 LE CONSTRUCTIVISME 37 I N N É I S M E E M P CONSTRUCTIVISME I R I DEUX MODÈLES S M un modèle « binaire » E un modèle « ternaire » 4.2.1 - Le modèle développemental binaire Fondements • Le développement est le fruit d’interactions entre un individu et son environnement • Le développement se fait selon un ordre total de « stades » (succession + intégration hiérarchique) • La cognition est un « SYSTÈME » auto-régulateur et auto-constructeur Donc… 1. L’évolution du « système » est considérée comme le fruit exclusif de mécanismes intra-individuels 2. centration sur et étude de processus strictement individuels Jean PIAGET 39 Les concepts fondamentaux • Le constructivisme • L’interactionnisme • L’activité (sensorielle, motrice, opératoire) • L’adaptation (assimilation + accomodation) • Le structuralisme – – – – Les Les Les Les stades invariants (cf. les « conservations ») schèmes décalages (horizontaux et verticaux) • L’équilibration (processus de développement) et le conflit cognitif (mécanisme du développement)40 La conservation des liquides (1/2) Temps 1 : égalisation des quantités de liquide dans A et B Règle de la hauteur A B Temps 2 : transvasement de B dans C A B C 41 La conservation des liquides (2/2) Temps 3 : demande de jugements de comparaison entre A et C TROIS « STADES » « Non conservation » • centration « figée » sur les états • transformations non prises en compte « Conservation » (opératoire) A C • Identité • Compensation • Réversibilité Période « intermédiaire » 42 La théorie opératoire de Piaget CONFLIT COGNITIF Objectif: Ré-équilibrer le système ? Assimilation ENFANT « stade », structure... niveau de fonctionnement schèmes adaptatifs PROBLÈMES Interaction données « observables » 43 Accommodation ÉVOLUTION SYSTÈME PAR DES MÉCANISMES INTRA INDIVIDUELS 1) Les facteurs sociaux influencent la vitesse du développement cognitif MAIS le développement ne dépend pas de processus intégrant le social 2) Le moteur du développement est le travail d’accomodation accompli pour dépasser le conflit cognitif intra-individuel et dont l’objectif est de ré-équilibrer le système 3) Le développement est un produit relativement indépendant de l’éducation 44 et de l’apprentissage Modèle binaire et métaphore du vélo... Les « facteurs externes » (la personne qui pédale, la configuration de la route, etc…) affectent le « rendement » (la vitesse) de la machine MAIS Le principe de fonctionnement de la machine, (inhérent à sa nature propre et qui la définit en tant que telle...) n’est pas modifié par ces facteurs externes 45 4.2.2 – Un modèle développemental « ternaire » Serge Moscovici Thèse socio-constructiviste LE FONCTIONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS COGNITIVES ONT UNE ORIGINE SOCIALE Lev Vygotski 46 TOUTE COGNITION EST « SOCIALE » Toute action individuelle s’inscrit dans un contexte social et s’articule donc avec des réalités sociales En conséquence, les activités cognitives humaines sont des activités « socialement finalisées » TOUTE COGNITION EST « SITUÉE » Une connaissance ne peut pas être isolée du contexte situationnel dans lequel elle se construit ou s’accomplit Tout fonctionnement cognitif est peu ou prou déterminé par le contexte interactionnel dans lequel il s’inscrit et qui lui donne du sens 47 Modèle développemental « ternaire » LES PROBLÈMES L’ÉLÈVE INTERACTION savoirs et savoir-faire acquis dans le cadre de situations sociales présentés en contexte signification sociale () LES VARIABLES SOCIALES Les interactions (symétriques ou dissymétriques) et les significations (de la tâche et/ou du contexte) interviennent au niveau même des processus de fonctionnement et de développement du système cognitif 48 Les thèses de Vygotski ÉVOLUTION PAR DES MÉCANISMES INTERINDIVIDUELS ET ACTION SUR LES MÉCANISMES INTRA-INDIVIDUELS 1) Les variables sociales (interactions et significations) sont consubstantielles aux processus constructeurs eux-mêmes 2) Toutes les fonctions psychiques supérieures sont issues de la transformation de processus sociaux (interpersonnels) en processus cognitifs (intra-personnels) 3) Le développement est un produit de l’apprentissage 4) Les médiations sémiotiques (échange de signes et de systèmes de signes) jouent un rôle constructeur 5) L’apprentissage médiatisé déclenche une « zone de proche développement » 49 En résumé… J. Piaget L. Vygotski Constructivisme J. Bruner Socio-constructivisme • Modèle « binaire » sujet-objet • Modèle « ternaire » sujet-alter-objet • C’est le niveau de développement (i.e. le stade ou la structure) qui permet les apprentissages • Ce sont les apprentissages qui permettent, déclenchent, fondent, génèrent le développement • Les variables sociales interviennent seulement comme facteur externe du fonctionnement et du développement cognitif • Les variables sociales interviennent au niveau même des processus moteurs du fonctionnement et 50 du développement cognitif Quelques citations… (1/3) « L'acte cognitif individuel n'est qu'un moment d'un processus complexe qui est aussi de nature sociale » W. Doise (Doise, 1988, p. 425) « les coordinations cognitives chez l'individu ne sont rendues possibles que par des coordinations sociales... » A.N. Perret-Clermont (Perret-Clermont & Brossard, 1988, p. 445) 51 Quelques citations… F. Carugati G. Mugny (2/3) « L’approche que nous proposons ici revient en effet à considérer que les activités cognitives prennent leur signification dans les interactions sociales, réelles ou symboliques » (Carugati & Mugny, 1985, pp. 61) « On peut donc considérer l’interaction sociale et conflictuelle comme structurante et génératrice de nouvelles connaissances » (Carugati & Mugny, 1985, pp. 59) 52 Quelques citations… (3/3) « L’apprentissage des structures cognitives est interprété comme le produit de déséquilibres internes à l’activité cognitive des sujets qui sont à la recherche constante d’une forme d’équilibre plus stable… et pourtant diverses indications laissent à penser que ces conflits opératoires ont en réalité un fondement social » (Carugati & Mugny, 1985, pp. 59-60) « C’est bien lors d’interactions sociales, qui peuvent être de nature très différente, impliquant par exemple la présence réelle ou symbolique d’un autrui ou seulement d’un matériel organisé socialement, que des progrès décisifs se déclenchent » (Doise, 1985, p. 54) 53 5 Travaux empiriques prenant appui sur le modèle ternaire du développement cognitif Les différentes formes de dispositifs interactifs • Interactions « symétriques » – dyades de pairs – petits groupes (3 ou 4 sujets) • Interactions « asymétriques » – tutorat, tutelle – imitation – communication référentielle 55 ÉTUDE DES SIGNIFICATIONS • Des tâches d’apprentissage – Le « marquage social » – Les « schémas pragmatiques » • Contexte de réalisation des tâches – Les effets de « Contrat » – Comparaison sociale 56 Travailler en groupe Un « environnement » socio-cognitif susceptible de générer des progrès cognitifs individuels 57 Il est bien établi que : À certaines conditions, la résolution de situations-problème en contexte interactif peut déclencher des dynamiques socio-cognitives pouvant favoriser le développement des connaissances et des compétences cognitives individuelles 58 LES EFFETS POSITIFS D’UNE SITUATION MARQUÉE SOCIALEMENT UN CONSTAT : DOUBLE EFFET Ces tâches sont plus facilement résolues que des tâches à « principes » de construction et de résolution isomorphes mais à règles arbitraires Les sujets tirent des bénéfices cognitifs supérieurs dans des tâches « marquées » que dans des tâches « non marquées » 59 MAIS… Comment expliquer les progrès? DEUX THÈSES La théorie du conflit socio-cognitif La théorie de la transformation de la fonction communicative (sociale) des signes et systèmes de signes en fonction cognitive (individuelle) 61 La théorie du conflit socio-cognitif DOUBLE CONFLIT COGNITIF : Intra-individuel : Prise de conscience de réponses « autres » Interindividuel : Les réponses sont différentes CONFLIT SOCIAL : Obligation de coordonner les points de vue pour parvenir à un accord et fournir une réponse commune PROGRÈS Par « intériorisation des coordinations inter individuelles » 62 Une illustration : le travail de Claude DALZON (1988) • Acquisition de la maîtrise de la notion « Droite - Gauche » • Enfants de CE2 • niveau 2 de la maîtrise de la notion • Consigne : « Faire tourner la voiture : à droite, à gauche, … » Résolution en dyade de la situation-problème 63 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 >1an Résultats • Nets progrès pour tous les sujets • Travail en dyade travail en individuel • Conflit socio-cognitif = hypothèse pertinente Prétest Post-test Post-test 1 2 Individuel Dyade 64 De l’inter à l’intra... : statut et rôle du langage dans la communication • Toute conversation est une suite de transactions (i.e. séquences socio-cognitives de négociation et de construction de sens) Intersubjectivité • La communication langagière assure une fonction sociale (« externe ») de communication Expression de la pensée • Le langage assure en même temps une fonction cognitive (« interne ») de signification et de (re)présentation Construction de la pensée 65 La thèse Puisque toute énonciation langagière est un acte de médiation à la fois sociale et cognitive : • La fonction communicative (interindividuelle) et la fonction significative (intra-individuelle) des signes du langage s'accomplissent en même temps pour construire et donner du sens aux situations • Ces signes pourront alors devenir des « outils » (au sens vygotskien) pour l'enfant, lui permettant de développer sa propre compétence à penser… 66 LE MARQUAGE SOCIAL D’UNE TÂCHE TÂCHE Données - observables - traitables Signification sociale - référence à lois, normes, … - évocatrice de régulations sociales connues 67 Les travaux sur le marquage social Un des premiers travaux (réalisé par Doise et Mugny, 1981) Contexte 1 Contexte 2 68 Une autre expérience (Vasselier-Novelli, 1990) 36 enfants de 4-5 ans (moyenne section) Tâche de rangement d’objets 3 poupées identiques Vêtements identiques (Manteau - Écharpe - Bonnet) Consigne : « Déshabiller les poupées et ranger les habits » 2 contextes évoqués : « école » & « maison » 69 Les résultats Contexte ÉCOLE (TABLES) COMMUN ARMOIRE contexte MAISON (LIT) ÉTAGÈRE PORTE-MANTEAU > 75 % COLLECTIONS 0% MÉB MÉB MÉB 0% MMM ÉÉÉ BBB > 75 %70 Comment expliquer ces résultats ? Par la théorie du Conflit socio-cognitif intra-individuel et/ou Par l’activation d’un schéma pragmatique et/ou Par un effet du double rôle du langage et la construction d’intersubjectivité 71 La théorie du conflit socio-cognitif dans une situation marquée socialement Données => R1 ? Conflit socio-cognitif Réponse Produit des coordinations « intra » Signification sociale => R2 PROGRÈS 72 L’activation d’un « schéma pragmatique » Pratiques sociales liées aux objets Adulte Tâche Routines Objets Consigne + Objets Représentation induite par les mots de la consigne ENFANT Représentation induite par les pratiques sociales de référence 73 LA ZONE DE PROCHE DÉVELOPPEMENT L. S. Vygotski (1896-1934) « … différence entre le niveau de résolution de problèmes sous la direction et avec l'aide d'adultes (ou d'enfants plus avancés) et celui atteint seul » (Vygotski, 1985/1933, p. 108) 74 Tâches variées que l’enfant sait résoudre seul à l’aide de stratégies et/ou procédures maîtrisées… ZONE DES COMPÉTENCES « DÉJÀ LÀ… » ZONE DES COMPÉTENCES « LOINTAINES » ZONE DE PROCHE DÉVELOPPEMENT Zone des tâches que l’enfant ne sait pas résoudre seul pour l’instant mais qu’il est capable de résoudre grâce à l’aide d’un adulte ou d’un pair plus « savant » Tâches variées (« impossibles ») qui dépassent les compétences actuelles de l’enfant : il ne peut les résoudre ni seul ni avec une 75 aide « Plafond » de la Z.P.D. Limite supérieure des connaissances et des compétences… Niveau potentiel : ce que l’enfant peut faire avec de l’aide mais qu’il ne sera capable de faire seul que plus tard… INTERACTIONS Médiations sémiotiques structurantes « Plancher » de la Z.P.D. Niveau effectif (connaissances et compétences) de l’enfant… Limite supérieure délimitant ce qu’il est capable de faire seul … 76