Aucun titre de diapositive

publicité
INTRODUCTION
Micro-électronique CMOS
1
INTRODUCTION
ITRS : International Technology Roadmap for Semiconductor
20000
1000
18000
900
16000
800
14000
700
12000
600
10000
500
8000
400
6000
300
4000
200
2000
100
nombre de pads par chip
longueur totale des interconnexions par chip (m)
paramètre métrique (nm)
wire pitch (nm)
2014
2011
2008
2005
2002
1999
0
1997
0
puissance totale (W)
Micro-électronique CMOS
2
INTRODUCTION
1995
Devices
Interconnects
0.5 µm
l
3 layers
2000
0.18 µm 2001
0.12 µm
7 layers
8 layers
500MHz
1200 MHz
Frequency
120MHz
Micro-électronique CMOS
3
INTRODUCTION
Loi de Moore : Densité double tous les 18 mois
Bits
DRAM
10
GIGA
1
GIGA
100
MEG
10
MEG
1
MEG
100K
1G
4G
256
M
64M
16M
4M
1M
256K
83
86
89
92
95
98
01
Micro-électronique CMOS
04
Year
4
INTRODUCTION
Channel
(µm) 2.0
80286
80386
1.0
Production
486
pentium
pentium II
0.3
0.2
Pentium IV
Research
0.1
0.05
0.03
83
86
89
92
95
98
Micro-électronique CMOS
01
04
Year
5
INTRODUCTION
Bipolaire
Technologie
CMOS
1,00E+08
BiCMOS ?
1,00E+07
Faible intégration
PIII
PII
Densité des
composants
1,00E+06
Mémoires, CPU
80286
1,00E+05
SoC
8086
1,00E+04
4004
1,00E+03
1965
1975
1985
1995
2005
Mainframe
Applications
PC
Télécom
Micro-électronique CMOS
6
INTRODUCTION
Conception analogique et mixte
Exemple typique de circuit mixte!
Partie
analogique
Problèmes rencontrés :
• Coût et durée de développement
• Probabilité de reprises élevée
• Testabilité
Analog
Partie numérique
Analog
Digital
Digital
Surface
Micro-électronique CMOS
Effort
7
INTRODUCTION
Outils actuels de CAO mixtes (partie analogique)
• Description et simulation comportementale
 VHDL-AMS : Extension «Mixed Signal Design» de VHDL
• Circuits à capacités commutées
 Simulateurs spécifiques à temps discret
 Synthèse de filtres
• Simulation électrique
 Spice avec améliorations (algorithmique, intégration framework,
simulation mixte)
 Modèles MOS en cours de standardisation (BSIM V3.3, …)
 Problèmes restants : bruit, dispersions, temps CPU
• Dessin et placement routage
 Générateurs de transistors, extraction de parasites, routage avec
contraintes
Micro-électronique CMOS
8
INTRODUCTION
Support de la méthodologie «Top-Down»
Fonctionnalités recherchées
Spécifications
Exemples
Système
Interface ligne
téléphonique
Fonctions
CAN, Filtre
 Validation avant réalisation des
spécifications (simulation)
Blocs
A.Op., Intégrateur
Comparateur
 Assistants pour la conception à
chaque niveau d’abstraction
Transistors
 Génération automatique de modèles
pour le niveau d’abstraction sup.
Layout
Spécifications
 Estimation à priori des coûts et perf.
(faisabilité des spécifications)
 Validation globale du système
Modèle
 Réutilisation d’expertise de conception
existante
Micro-électronique CMOS
9
INTRODUCTION
Méthodes de synthèse
Spécifications
Basé sur connaissance
Exploration exhaustive
Dérivation
du modèle
Choix de topologie
Bibliothèque
de topologies
Dimensionnement
Procédure explicite
Basé sur des règles
Optimisation
Modèle
analytique
Simulation
Définition de
la procédure
Synthèse Layout
Micro-électronique CMOS
10
INTRODUCTION
Tendances actuelles
• Développement d’outils de productivité pour concepteurs expérimentés
 assistants pour le layout
 meilleure intégration de différents niveaux de représentation
 outils spécifiques pour certaines fonctions (filtres, CAN, CNA, …)
• Amélioration des simulateurs
 intégration de points
 nouveaux modèles pour technologies fortement submicroniques
•Adaptation des outils aux nouvelles exigences
 basse tension & faible consommation
 montée en fréquence
• Portabilité (IP-ReUse)
Micro-électronique CMOS
11
INTRODUCTION
Micro-électronique CMOS
12
CMOS ANALOGIQUE
Amplificateur simple
VDD
vin
R2
gm1vin
VSS
Av0 =
source commune
=
=
r2
vout
schéma équivalent
M1 Vout
Vin
rd1
v
vout
vin
g mv
=
-gm1
gd1+g2
rd =
= ?
1
gm+gd
réalisation pratique d'une résistance ac
Micro-électronique CMOS
dimensions
du
transistor
MOS :
W (largeur)
L (longueur)
13
CMOS ANALOGIQUE
Variante
VDD
vin
I2
gm1vin
VSS
vout
Av0 =
vin
source commune
= Vb
=
rd2 vout
schéma équivalent
M1 Vout
Vin
rd1
0
=
rd
-gm1
= ?
gd1+gd2
rd est la
résistance
interne de
la source
réalisation pratique d'une source de courant dc
Micro-électronique CMOS
dimensions
du
transistor
MOS :
W (largeur)
L (longueur)
14
CMOS ANALOGIQUE
Transistor MOS
grille
Vgs
source
grille
drain
Vbs
drain
bulk
source
bulk
Vds
source
n+
polysilicium
oxyde de grille
L
grille
drain
drain
p+
n+
source
n-well
p
p+
p
bulk
NMOS
Vtn=0.5V
Kn=200uA/V2
Vbs
Vds
grille
W
Vgs
bulk
CMOS 0.18-0.35um
tox=5nm
Vdd=1.5-3.3V
Micro-électronique CMOS
PMOS
Vtp=-0.6V
Kp=70uA/V2
15
CMOS ANALOGIQUE
Modes de fonctionnement
grille
grille
source
drain
n+
n+
source
n+
+
+
-
-
+
+
-
F
- s
-
-
+
+
drain
Fox
-
-
-
n+
p
p
bloqué (faible inversion)
Vgb<Vtn
conducteur (forte inversion)
VgbVtn ; Vds=0
grille
source
n+
+
-
+
-
+
-
+
-
+
-
grille
+
-
drain
n+
source
+
+
+
+
+
+
DL
n+
drain
n+
p
p
linéaire
VgbVtn ; 0<Vds<Vgs-Vtn
saturé
VgbVtn ; VdsVgs-Vtn
Micro-électronique CMOS
16
CMOS ANALOGIQUE
Layout CMOS
Micro-électronique CMOS
17
CMOS ANALOGIQUE
Caractéristiques DC Ids/Vds
Equations  modèle
(EKV, BSIM3V3, ...)
 mesures !
Vgs
0<Vds<Vgs-Vtn (linéaire)
Ids = b ( Vgs - Vt -
Vds
) Vds
2
W
L
KP = mCox
b = KP
(saturé) V V -V
Ids
ds
gs
tn
b
= ( Vgs - Vt )2 ( 1 + l Vds )
2
Micro-électronique CMOS
18
CMOS ANALOGIQUE
Caractéristiques DC Ids/Vgs
Vbs
Vt
Vt = Vt0 ± g ( ( 2 | f F | - Vbs )½ - ( 2 | f F | )½ )
paramètres technologiques :
"body factor" : g  0.9V½ (nmos) ; g  0.5V½ (pmos)
"surface potential" : f F  0.3V (nmos) ; f F  -0.3V (pmos)
Micro-électronique CMOS
19
CMOS ANALOGIQUE
Caractéristiques AC
droite de
charge
Vdd
pente gm
R
pente gd
L
Vdd
gm =
Vds
Vgs
Vbs
d Ids
d Vgs
gd =
gain
=
intrinsèque
d Ids
d Vds
gm
gd
Vds
Vgs
Micro-électronique CMOS
Vbs
20
CMOS ANALOGIQUE
première approche :
basse fréquence
terminaux idéaux Vgs
Vbs
Vds vgs
gmvgs
linéaire
gm =
gd =
d Vds
conductance de sortie
gmb =
d Ids
d Vbs
transconductance
du canal
b ( vgs - Vt )
b vds
d Ids
( 2b Ids )
b ( vgs - Vt - vds )
½
g ( 2b Ids )
½
2Ids
vgs - Vt
l Ids
b g Vds
2 ( 2 | f F | - Vbs )
rd vds
saturé
d Ids
d Vgs
transconductance
gmbvbs
½
2 ( 2 | f F | - Vbs )
Micro-électronique CMOS
½
21
CMOS ANALOGIQUE
Caractéristiques AC : Influences
• Gain plus élevé en zone saturé (gm>>gd)
• Facteurs influants : Ids, Vgs(Vgs-Vt), W/L (b), L(l)
Vds
Vgs
gm / Vgs
gd / Vds
Micro-électronique CMOS
22
CMOS ANALOGIQUE
Caractéristiques AC : Influences
• Dimensionner le transistor par les paramètres indépendants
et non fixés par l’architecture
W/L
Ids
gm
L
Ids
:l
(à W/L constant)
Micro-électronique CMOS
gd
23
CMOS ANALOGIQUE
Exemple de conception
forte inversion, saturation
Vt1 < Vin < VDD
Vin-Vt1 < Vout < VDD-|Vt2|
VDD=3.3V
VSS=0V
VDD
régime dc
Vgst1 = Vin-Vt1 ; Vgst2 = Vout-VDD-Vt2
Vgst22
b1
Id1 = Id2
=
Vgst12
b2
régime ac
Av0 -
M2
Vin
gm1
gm2
=
b
b
1
2
M1 Vout
VSS
schéma
gain=pente@VDD/2
Vin pour
polarisation
statique
Micro-électronique CMOS
24
CMOS ANALOGIQUE
Composants parasites
Cgs
Cgd
Rs
Rd
Cgb
Cbs
Cbd
drain
Rd
Cgd
gmvgs
grille
Cgs
Cgb
gmbvbs
Rs
source
Cbd
rd
Cbs
Ach=WL (surface du canal)
As=surface de la source
Ad=surface du drain
Ps=périmètre de la source
Pd=périmètre du drain
DL=diffusion latérale (~0.05um)
Cox=capacité oxyde/um2 (~5fF/um2)
Cj0=capacité jonction verticale (0.2fF/um2)
Cjsw0=capacité jonction parois (0.2fF/um)
Cjs=Cj0/(1+VSB/F0)1/2
Cjd=Cj0/(1+VDB/F0)1/2
Cjsw=Cjsw0/(1+VSB/F0)1/2
saturation
Cgs=Cox(2Ach/3+WDL)
Cgd=Cox(WDL)
Csb=(As+Ach)Cjs+PsCjsw
Cdb=AdCjd+PdCjsw
bulk
off
Cgs=Cgd=CoxWDL
Cgb=WLCox
Csb=AsCjs
Cdb=AdCjd
linéaire
Cgs=Cgd=Cox(Ach/2+WDL)
Csb=(As+Ach/2)Cjs+PsCjsw
Cdb=(Ad+Ach/2)Cjd+PdCjsw
Micro-électronique CMOS
25
CMOS ANALOGIQUE
Analyse ac du circuit
vin
Cin
gm1vin
g2
Cd
vout
Cin = Cgs1 + Av0Cgd1
g2 = gd1 + gd2 + gm2
Cd = Cgd1 + Cdb1 + Cdb2+ Cgd2
schéma équivalent avec prise en compte de capacités
Av =
vout
vin
=
-gm1
g2+pCd
=
-gm1 / g2
1+p(Cd/g2)
=
Av0
1+p/p1
bande passante  p1
bande
passante
à -3dB
Micro-électronique CMOS
26
CMOS ANALOGIQUE
Structure à BP élevée
VDD
g2' = gd1 + gd2 + gm2 + gd3 + gm3 >> g2
M2
Vin
M1
Av =
M3 Vout
-gm1 / g2
=
1+p(Cd/g2)
Av0
1+p/p1
bande passante >>
gain <<
GBW constante
VSS
schéma
vin
Cin
gm1vin
g2'
Cd
vout
rappel du schéma équivalent
Micro-électronique CMOS
27
CMOS ANALOGIQUE
Bruit
M
In2
2
• Bruit thermique : I n2  4kT  g m 
3 
2
• Shot noise : I n  2qI D
K
1
• Flicker noise : Vn2 
WLCOX f
• Deux sources principales
 bruit thermique
– bruit blanc, dépend de la température
– expression générale pour une résistance R
dvR2 = 4kTR df ou diR2 = (4kT/R) df
– pour un transistor MOS, R  1/gm, et bruit thermique réduit par un
facteur 2/3 (effets de champ dans le canal)
diDS2 = (8kTgm/3) df ou dvieq2 = (8kT/3gm) df
Micro-électronique CMOS
28
CMOS ANALOGIQUE
Bruit
 Bruit 1/f (flicker noise)
– bruit rose (dépend de la fréquence), indépendant de la température
– expression générale pour une résistance de surface AR, résistance
R (KFR constante technologique, VR tension aux bornes)
dvRF2 = KFR(R2/AR)VR2 (df/f)
– pour un transistor MOS (KFF(N)  4x10-31C2/cm2,
KFF(P)  10-32C2/cm2)
dvieqf2 = (KFF/WLCox2) (df/f)
Micro-électronique CMOS
29
CMOS ANALOGIQUE
Bruit
vN2
bruit 1/f
vN2
corner frequency
bruit
thermique
dvN2
vN2
df
domaine fréquentiel
t
domaine temporel
rapport signal à bruit
(signal to noise ratio)

f
densité spectrale de puissance
(power spectral density)
SNR = 10 log10
vout2
vN2
le bruit définit la limite inférieure pour un signal utile
Micro-électronique CMOS
30
CMOS ANALOGIQUE
Distorsion



transmission idéale = transmission linéaire d'un signal
composants actifs introduisent non-linéarités
• slew rate
• saturation
• horloge (pour circuits mixtes)
THD = 100 x
méthode d'évaluation :
Pff
10
P

n=2
nff
signal idéal
de sortie
fréquence ff
analyse
transitoire
>10 périodes
t
signal réel
de sortie
Pout fondamental
harmoniques
FFT
ff

2ff
3ff
4ff
5ff
6ff
7ff
f
la distorsion définit la limite supérieure pour un signal utile
Micro-électronique CMOS
31
CMOS ANALOGIQUE
Dynamic range

tension de sortie utile maximale = Voutmax
• déterminée par la distorsion

tension de sortie utile minimale = Voutmin
• déterminée par le bruit
DR = Dynamic Range = Voutmax / Voutmin
Micro-électronique CMOS
32
CMOS ANALOGIQUE
Structures à gain élevé (1)
gmeq  gm1
gd1gd2
gdeq 
<< gd1
gm2
cascode
Vrc
M2
Vdsc
Vgsc
avantage : gain élevé
gm1gm2
Ac 
= AM1AM2 >> AM1
gd1gd2
inconvénient : condition
de saturation >>
dynamique
réduite
M1
moyen d'action :
réduire Vrc
(W/L)2 >>
! Vgs2 < VT2
VSS
schéma
Micro-électronique CMOS
33
CMOS ANALOGIQUE
Structures à gain élevé (2)
cascode actif
3.3
M2
-A
Vgsc
gmeq  gm1
gd1gd2
gdeq 
Agm2
Vdsc
<< gd1
inconvénients :
dynamique réduite
bande passante
réduite (boucle)
Vg2
2.5
0.0
avantage : gain très élevé
Agm1gm2
Ac 
>>> AM1
gd1gd2
2.0
4.0
M1
moyen d'action :
réduire Vg2
(W/L)A >>
! Vgs2 < VT2
VSS
schéma
Micro-électronique CMOS
34
CMOS ANALOGIQUE
Structures à gain élevé (3)
VDD
gmeq  gm1
gd1gd2
gdeq 
<< gd1
gm2
I1
M2
Vin
Cascode replié
M 1 I2
VSS
schéma
Vrc
Vout
avantage : gain élevé
gm1gm2
Ac 
= AM1AM2 >> AM1
gd1gd2
structure adaptée
aux faibles tensions
d'alimentation
Micro-électronique CMOS
35
CMOS ANALOGIQUE
Adaptation d’impédances
Zout
réducteur
d'impédance
iin
R
vin
C
Zin
+
-
vout =
vout
Avvin
vout
vout0
1+p/0
=
caractéristiques
Zin  oo
Zout  0
Av  1
iinR
1+pRC
application typique : amplificateurs opérationnels
Zout
iin
R vin
Zin
+
-
Avvin
vout
C
vout  Avvin  vin  iinR
bande passante oo !
Micro-électronique CMOS
36
CMOS ANALOGIQUE
Amplificateur drain commun
VDD
vin
M1
Vin
gm1(vin-vout)
gd1+gB
vout
schéma équivalent
IB
Vout
VSS
source follower
autre fonction :
cellule de
décalage de
niveau dc
caractéristiques
Zin  1/pCgs
Zout  1/gm1
Av  1
!
gmb1
Vbs  0 pour
process n-well
Av  1  Vout = Vin - DV (cste)
2IB
DV = VGS = VT1 +
b1
Micro-électronique CMOS

37
CMOS ANALOGIQUE
Adaptation d’impédances
ii
Rehausseur
d'impédance
iout
Zin
Aiii
caractéristiques
Zin  0
Zout  oo
Ai  1
Zout
iout
iin
C
Z
iout =
iout0
1+p/0
=
iin
1+pZC
application typique : photodétection (fibres optiques)
ii
iin
C
iout
Zin
Aiii
Zout
iout  Aiii  ii  iin
Z
bande passante oo !
Micro-électronique CMOS
38
CMOS ANALOGIQUE
Amplificateur grille commune
caractéristiques
Zin  1/gm1
Zout  1/(gd1+gB)
Ai  1
VDD
Iin
M1
IB
Iout
VB1
common gate
iin
-gm1vin
gd1
iout
gB
vout
gmb1
!
Vbs  0 pour
process n-well
vin
schéma équivalent
M1 doit être saturé pour que gd1 <<
polarisation (voir schéma)
! contraintes supplémentaires :
gd1 << gB , gB2 << gm1
VDD
Iin
M1
IB
Iout
IB2
VSS
Micro-électronique CMOS
VB1
39
CMOS ANALOGIQUE
Amplificateur différentiel
ID1 = I0 + i
Vi1
Pourquoi différentiel ?
élimination du mode commun
réduction harmoniques paires
ID2 = I0 - i
M1
M2
Vi2
M1 et M2 sont des transistors
identiques (matched)
régime saturé
2I0
VSS
paire différentielle
vin=vi1-vi2=
2I0
b
1+
i
I0
-
1-
i
I0
i=
1
2
Micro-électronique CMOS
2b I0 vin
1-
vin2
4(2I0/b)
40
CMOS ANALOGIQUE
Signaux différentiels
si l'on attribue (arbitrairement)
Vi+ = Vi1 ; Vi- = Vi2
Vo+ = Vo1 ; Vo- = Vo2
VDD
R3
R4
Vo1
Vi1
Vo2
M1
M2
Vi2
valeurs différentielles
VID = Vi+-Vi- = Vi1-Vi2
VOD = Vo+-Vo- = Vo1-Vo2
Ad = vod/vid = dVOD/dVID
valeurs mode commun
2I0
VICM = Vi++Vi- = Vi1+Vi2
VOCM = Vo++Vo- = Vo1+Vo2
Acm = vocm/vicm = dVOCM/dVICM
VSS
entrée différentielle
sortie différentielle
common mode rejection ratio
CMRR=Ad/Acm
Micro-électronique CMOS
41
CMOS ANALOGIQUE
Analyse petit signal
vi1
vgs1
vo1
gd1
gd3
gd4
gm1vgs1 gm2vgs2
vo2
gd2
vi2
vgs2
gd0
schéma équivalent, circuit complet



l'analyse du circuit complet est difficile
la difficulté augment lorsque l'on prend on compte les capacités
utilisation du concept "demi-circuit" : séparation du schéma en parties
différentielle et mode commun
Micro-électronique CMOS
42
CMOS ANALOGIQUE
Analyse demi-circuit
vod/2
vid/2
vicm
gd3
gd1
gm1vid/2
hypothèses
 M1=M2
 R3=R4
vgs1
Ad = -
gd1+gd3
Acm = -
gd1
gd3
gm1vgs1
gd0/2
demi-circuit mode
commun
demi-circuit différentiel
gm1
vocm
gd1gd3
2gm3(gd1+gd3)
Micro-électronique CMOS
Zod =
1
gd1+gd3
43
CMOS ANALOGIQUE
Réalisation classique

VDD
M3
M4
miroir
de
courant


I0+i
2i
Vi1
M1
M2
I0+i
source
de
courant
VB
I0-i
M0
VSS
Vout
Vi2
paire
différentielle
CL
entrée différentielle
sortie simple ("single-ended")
la sortie en courant ou en
tension dépend de la charge
Ad = -
gm1
=
Vout
gd1+gd3
Vi1-Vi2
2Vout
gd1gd3
Acm = =
2gm3(gd1+gd3)
Vi1+Vi2
2gm1gm3
CMRR =
gd1gd3
gout=gd1+gd3
Micro-électronique CMOS
44
CMOS ANALOGIQUE
Miroir de courant
I1
M1 toujours saturé
M2 saturé si VDS2>VGS1-VT2
I2
M1
M2
VGS1
si VT1=VT2 et KP1=KP2
et on néglige l'effet de VDS2VGS1
VSS
I2
miroir de base
I1
=
(W/L)2
(W/L)1
l'erreur DI2 a deux principales sources :
 l'erreur due à la conductance de sortie DI2=gout(VDS2-VDS1)
minimisation de gout par dimensionnement ou par architecture
 l'erreur due aux dispersions technologiques DVT, DKP
minimisation des effets par layout soigné (matching)
Micro-électronique CMOS
45
CMOS ANALOGIQUE
Miroirs améliorés
I1
M3
M1
I2
VGS3
VGS1
Vout
M4
M2
conditions
d'opération
I1
forte inversion
VGS1+VGS3>2VT
M3
saturation
Vout>VT
M1
VSS
miroir cascode
conductance de
sortie réduite
gd2gd4
gout 
gm4
(W/L)2
(W/L)1
=
(W/L)4
(W/L)3
Micro-électronique CMOS
I2
VGS3
VGS1
VSS
Vout
M4
M2
miroir Wilson
conductance de
sortie réduite
2gd1gd4
gout 
gm1
46
CMOS ANALOGIQUE
Amplificateur opérationnel
VDD
M10
M5
Vi1
M1
M6
M2
Vi2
Cc
M8
Vout
M7
IB
M3
M9
M4
VSS
circuit de
polarisation
amplificateur différentielle
source
commune
Micro-électronique CMOS
source
follower
47
CMOS ANALOGIQUE
Circuit simple de polarisation
VDD
Equivalent pont diviseur

transistor monté en
diode  résistance (non-linéaire)
Vr1
Vr2


sensible aux variations de l'alimentation
valeur de référence peu précise (dispersions)
Micro-électronique CMOS
VSS
48
CMOS ANALOGIQUE
Circuit bandgap



génère une tension de référence stable
nécessite des transistors bipolaires !
transistors bipolaires en technologie CMOS = transistors de caisson
n+
n-well
p+
Rb
p


VSS
le collecteur est toujours relié au substrat
pour une technologie "n-well", le potentiel du substrat est VSS, le
transistor réalisé est de type pnp
Micro-électronique CMOS
49
CMOS ANALOGIQUE
Circuit bandgap
Vr=VEB1+VR1
VR2=VEB1-VEB2=DVEB
R1=R3
+
VEB1
VEB2
Q1
R2
Q2
VSS
circuit bandgap

Vr
IR3=IR2
VR3=DVEB(R3/R2)
VR3=VR1
Vr=VEB1+DVEB(R3/R2)
[ DVEB=(kT/Q)ln(J1/J2) ]
tension de référence générée (Vr)
• indépendante des variations sur la tension d'alimentation
• proportionnelle à la température absolue (PTAT)
Micro-électronique CMOS
50
CMOS ANALOGIQUE
Entrée n
Entrée p




SR = ID5/Cc = 2ID1/Cc = 2ID1ugf/gm1
gm/ID plus faible pour transistors pmos  SR plus élevé
gm7 plus élevée si transistors nmos (2nd étage)
 gain, stabilité, bande passante plus élevés
bruit 1/f réduit pour transistors pmos
bruit thermique réduit pour gm élevée (transistors nmos)
1er étage p : + SR, stabilité, bande passante, bruit 1/f
- bruit thermique
Micro-électronique CMOS
51
CMOS ANALOGIQUE

pour transistors où W/L >> 1 : structures pour forme carrée et
optimisation des capacités parasites
structures interdigitée et gaufre
Micro-électronique CMOS
52
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Structure géométrique d’un NMOS
bulk
source
oxyde
p+
oxyde de grille
n+
n+
p-substrat
métal
drain
grille
Symbole et polarisation
silicium
cristallin
L
canal
W
D
B
G
VG
Micro-électronique CMOS
S
VD
VB
VS
53
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Spice Level 1 : Résumé
  v 
p  NA


 ni2 
n 

 NA 
Dépendance exponentielle de la
concentration en porteurs libres

ni2 
p 

 NA


n  N A 
v se bloque à 2FP, une nappe
d’électrons mobiles se crée
à l’interface Si/SiO2
n  p  ni 
q NA
v
vT
FP
vT
vT 
2  FP
vT
k T
 26mV  
T 300 K
q
q NA
Accumulation
v
vT
Appauvri- F P Faible 2  F P
Forte
ssement vT inversion v
T
inversion
Micro-électronique CMOS
54
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Spice Level 1 : Résumé
Modèle larges signaux :
• Transistor OFF : VGS<VTH
[
]
Avec VTH 2FP +g 2FP +VSB VT +g 
0
et
VT0  2F P + g  2F P
2FP +VSB  2FP
Tension de seuil du transistor
pour VSB=0
• Transistor ON en régime saturé :
- VGSVTH et VDS VGS - VTH
1
W
V  V
I  KP
2
L
- VGSVTH et VDS  VGS - VTH
W
1
V  V
I   KP
2
L
n
GS
 1 + l V 
2
n
DS
TH n
n
DS
n
p
DS
p
GS
THp
 1  l
2
p
V
DS

p
Micro-électronique CMOS
55
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Spice Level 1 : Résumé
• Capacités en régime saturé
C  C .L
GB
C  C .W
GB 0
GD
GD 0
2
C  C .W .L + C .L
3
C .A
C .P
C 
+
 V   V 
1 +  1 + 
 F   F 

 

GS
ox
GS 0
j
D
jsw
D
mj
BD
BD
BD
j
j
m jsw
AD et PD représentent respectivement l’aire et le périmètre du drain
Micro-électronique CMOS
56
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Spice Level 1 : Résumé
Petits signaux
Sext
G
CGS
S
RS
CGB
D
CGD
IDS
CBS
RD
Dext
CBD
B
G
Sext
RS
CGB
CBS
CGS
S
gmb.vbs
gbs
gm.vgs
gds
D
CGD
gbd
RD
Dext
CBD
B
Micro-électronique CMOS
57
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Spice Level 1 : Résumé
On linéarise le modèle larges signaux autour du point de polarisation
IDS0 = f(VGS0, VDS0, VSB0) en prenant le développement limité à
l’ordre 1 de l’expression de IDS.
I DS  I DS0 +
I DS
VGS VGS
dVGS +
0
,VDS0 ,VSB0
I DS
VBS VGS
0
dVBS +
,VDS0 ,VSB0
I DS
VDS VGS
0
dVDS
,VDS0 ,VSB0
I DS  gmvgs + gmbvbs + gdsvds
g  2 KP
m
g 
ds
n/ p
W
I
L
W
1
KP l
2
L
DS 0
2I
V V
DS 0
GS
n/ p
n/ p

n/ p
V
GS 0
n/ p
TH
V
TH

2
l I
n/ p
DS 0

I
V L
DS 0
En / p
Micro-électronique CMOS
58
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Modèles récents (BSIM, EKV, …) :
Remarque : Le modèle LEVEL2 a été largement utilisé pour la simulation des
circuits analogiques jusqu’à ces dernières années. Il l’est de moins en moins
car on a tendance à polariser les TMOS autour de cette zone critique faible
inversion/forte inversion. Ainsi, les technologues (ou fondeurs) fournissent
maintenant des modèles plus élaborés, tels que le modèle SPICE BSIM, le
modèle EKV,...
La nappe électronique n’apparaît pas « instantanément » lorsque le potentiel
de surface v devient égal à 2FP (VGS=VTH). En réalité, entre l’inversion faible
et l’inversion forte existe une zone d’inversion modérée où le courant IDS
provient à la fois d’un courant de conduction par les électrons du canal naissant
et d’un courant de diffusion à travers la ZCE.
Micro-électronique CMOS
59
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Modèles récents (BSIM, EKV, …) :
On peut montrer qu’à courant de polarisation IDS0 constant, la plus grande
transconductance gm est obtenue lorsque le MOS est en inversion modérée
(en toute rigueur lorsque le TMOS est en inversion faible ; malheureusement,
dans ce cas les courants sont si faibles qu’il est souvent impossible de charger
et décharger les capacités assez rapidement!). D’autre part, les gains des
amplificateurs sont toujours proportionnels au gm du transistor d’entrée.
Ainsi, c’est en polarisant le MOS en inversion modérée qu’on l ’utilise le plus
efficacement possible. C’est la raison pour laquelle les modèles retraçant
correctement le fonctionnement du MOS dans tous les modes (inversion faible,
modérée ou forte - régime linéaire ou saturé) sont de plus en plus utilisés pour
la conception de circuits à faible consommation (électronique embarquée).
Micro-électronique CMOS
60
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Inversion modérée :
Les modes d’inversion sont ainsi définis :
FP < v < 2FP : Mode d’inversion faible
2FP < v < 2FP + qqs kT/q = Y0 : Mode d’inversion modérée
v > Y0 : Mode d’inversion forte
 v 
p  NA


ni2 

n  N 
A

n 
n  QS

ni2 
p



NA 

n  N 
A 

p  ni 
qN A
inversion
modérée
inversion
faible
fP
2f P  0
3 ou 4
v
kT
q
Micro-électronique CMOS
61
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Inversion modérée :
Pour un VDS donné (suffisamment élevé), faisons varier la tension VGS et traçons
le courant IDS donné par le modèle LEVEL2. Au départ, VGS < Von = VTH + n kT/q
et le MOS est en mode d’inversion faible. IDS est alors donné par (le fait que VDS
soit élevé ou non n’est pas pris en compte par le modèle!) :
q
 qVGS  VTH  
VGS  VTH 
I DS  I on exp 
  ln I DS   ln I on  +
n.kT
n.kT


Lorsque VGS atteint Von, IDS atteint Ion et pour VGS > Von, le MOS passe en
mode d’inversion forte avec un canal saturé (VDS élevé). IDS est alors donné
par (LEVEL1) :
I DS 
1
W
2
KP VGS  VTH 
2
L
avec
I on 
1
W
2
KP Von  VTH 
2
L
 V  VTH 
W
1
 ln I DS   ln KP  + 2 lnVGS  VTH   ln I on  + 2 ln GS

2
L
 Von  VTH 
Micro-électronique CMOS
62
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Inversion modérée :
 [ln I DS ] gm

VGS
I DS
ln I DS 
discontinuité
point de
cassure
2
VGS  VTH
q
n  kT
LEVEL1
LEVEL2
VGS
VTH
VGS
Cette discontinuité dans la caractéristique de gm=f(VGS) est source de
problèmes de convergence lors des simulations.
Micro-électronique CMOS
63
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Inversion modérée :
Plus grave encore, la valeur de gm pour VGS proche de Von est surestimée ce qui
conduit à des résultats de simulations très peu réalistes si le MOS est polarisé
dans cette zone, à savoir la zone d’inversion modérée!
gm
I DS
LEVEL1
Réalité
LEVEL2
q
n  kT
inversion
faible
inversion
modérée
VTH
Micro-électronique CMOS
VGS
64
MODELE SPICE DES TRANSISTORS MOS
Conclusion :
Le modèle LEVEL1 est utilisé pour le dimensionnement manuel des circuits.
Le LEVEL2 peut être utilisé en simulation lorsque les transistors sont placés
en inversion forte, c ’est à dire pour :
VGS  VTH + 50 à 100mV
Lorsque VGS est proche de VTH, on est en inversion faible et les résultats
donnés par le LEVEL1 ou le LEVEL2 sont à prendre avec une grande
précaution. On utilise alors des modèles récents comme le BSIM ou l’EKV
pour les simulations.
 Modèles propriétaires (fondeurs) proches de ces modèles
Micro-électronique CMOS
65
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Types d’analyse :
• Point de polarisation (.OP)
• Caractéristique de transfert (.DC)
• Réponse temporelle «ou transitoire» (.TRAN)
• Réponse fréquentielle (.AC)
• Bruit (.NOISE)
Remarque :
Suivant le simulateur utilisé (CdsSpice, Spectre, HSPICE, ELDO,...), il est possible de faire
d’autres types d’analyse :
- analyse de Fourier
- calcul des pôles et zéros
- analyse en température
- analyse paramétrique (variation de la taille d’un transistor,...)
Micro-électronique CMOS
66
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Analyse OP ou DC:
VDD
R
Application typique :
Modèle statique
du MOS
- Point de polarisation (détermination du mode
d’inversion et du régime de fonctionnement)
VOUT
- Caractéristique de transfert
VOUT
Point de polarisation
autour de VIN = 2.5V
5
2.8
VIN
Une simu DC = une suite de simus OP
0
2.5
5
VIN
Micro-électronique CMOS
67
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Analyse transitoire (TRAN) :
Applications typiques :
Modèle larges signaux
(incluant les capacités)
- slew-rate d’un ampli-op
- temps de réponse d’un comparateur
VDD
R
vIN(t)
- temps de réponse d’une porte logique
- ...
vOUT(t)
vout(t)
vIN(t)
contrôle automatique
du pas temps
t
Micro-électronique CMOS
68
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Remarques :
1) La simulation transitoire tient compte des capacités
1 capa C  1 résistance + 1 source de courant dont la valeur dépend
de C et Dt (pas de temps)
1 simulation transitoire = 1 suite de simulations OP à chaque pas de temps,
avec les capacités remplacées par des couples résistance/source de courant
2) Réduction de la durée de simulation par contrôle automatique du pas de temps
3) Réglage des paramètres de convergence (durée de simulation, précision)
4) Choix de la méthode d’intégration
- Backward Euler
- Gear Two
- Méthode des trapèzes
Micro-électronique CMOS
69
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Analyse fréquentielle (AC) :
VDD
R
vOUT(t)
Après calcul du point de polarisation, la simulation AC
linéarise le circuit autour de ce point en utilisant le modèle
CAO petits signaux, puis calcule la réponse fréquentielle à
chaque noeud du circuit.
N.B.: La source vin petits signaux doit être de type ac!
vout
vin
vIN
~
dB
Diagramme de Bode
vIN0
F
Application typique:
- diagramme de Bode (on choisit
comme amplitude pour vin, |vin| = 1)
fHZ
-90o
Micro-électronique CMOS
70
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Simulation du bruit :
sources de bruit
dans le TMOS
vIN0
vout2
VDD
R
vOUT2
Autour du point de polarisation, le circuit est
linéarisé (utilisation du modèle petits signaux).
Les sources de bruit internes aux composants
sont ajoutées et le simulateur calcule la densité
spectrale de bruit en chaque nœud (ou sur le
nœud précisé selon le simulateur). En général,
on précise aussi une source (l’entrée) et le
simulateur fournit la densité spectrale de bruit
ramenée à l’entrée :
Bruit ramené à l'entrée 
2
vout
Av2
Densité spectrale de bruit en sortie
fHZ
Micro-électronique CMOS
71
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Moteur de calcul :
Netlist + Choix de l’Analyse et des Paramètres de convergence
Construction de la matrice nodale (lois de Kirchoff)
Simu OP (Résolution d’un système d’équations non-linéaires)
Point suivant
Calcul de Dt et
Transformation des capa.
DC?
TRAN?
AC ou Bruit?
Linéarisation + simu AC
Fichiers résultats
Micro-électronique CMOS
72
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Convergence :
Les simulations peuvent parfois poser problème car rien n’assure la convergence
de la méthode de résolution du système d’équations non linéaires (en général,
méthode de Newton-Raphson, méthode itérative), sauf si :
1) Le point de départ de la méthode est suffisamment proche de la solution
2) Les modèles des composants sont continûment différenciables pour
pouvoir construire la matrice Jacobienne (J) de la méthode de
Newton-Raphson
3) La solution est unique (J non singulière!)
Le point de départ de la solution (point 1) peut être fixé par l’utilisateur. Le
point 2) est en général vérifié!
Micro-électronique CMOS
73
SIMULATEUR SPICE-LIKE
En revanche, le point 3) dépend :
• de la topologie du circuit
• des stimuli utilisés et du comportement des composants non-linéaires
• des modèles utilisés
Illustration de cas pouvant conduire à J singulière :
1) «Mauvaise» topologie de circuit :
réseau n° 1
masse
réseau n° 2
nœuds flottants en DC
Les simulateurs SPICE incluent en
général un «contrôleur» de topologie
recherchant en particulier les nœuds
sans chemin DC vers la masse.
Si le cas se présente, l’erreur ainsi
que le nœud impliqué sont indiqués
à l’utilisateur.
Micro-électronique CMOS
74
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Illustration de cas pouvant conduire à J singulière :
2) Modèle utilisé inapproprié :
VDD
I
M2
Vin
I
Vin = cste
Vout
M1
modèle LEVEL2 (l  0)
M1
M2

Vout-solution
modèle LEVEL1
(l = 0)
Vout
gamme de Vout solutions!
La solution n’est pas unique  J est singulière
avec le modèle LEVEL1 (l = 0).
Le simulateur ne détecte pas ce type de problème. Il se contente d’indiquer qu’il
n’a pu converger  à l’utilisateur de choisir un modèle correct!
Micro-électronique CMOS
75
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Illustration de cas pouvant conduire à J singulière :
3) Stimuli DC utilisés et comportement des éléments non-linéaires :
VDD
0
A
0
B NAND
C
1
nœud flottant
si A = B = 0
C
A
GMIN
B
GMIN
Solution :
SPICE résout ce problème en ajoutant une conductance GMIN ( = 10-12 W-1 par défaut)
aux bornes de tout composant non linéaire.
N.B.: GMIN doit être assez faible pour ne pas dégrader la précision des résultats.
Micro-électronique CMOS
76
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Autre problème pouvant conduire à une non convergence en DC :
Il faut absolument éviter d’utiliser de très petites résistances «flottantes» car on
peut montrer que les critères de convergence peuvent n’être jamais satisfaits en
dessous d’une certaine valeur de résistance (pour qu’ils soient satisfaits, on serait
conduit à des précisions inférieures à la résolution de la machine!).
Ces résistances se rencontrent comme :
• résistances parasites des composants semi-conducteur
• résistances utilisées en «ampère-mètre»
Remarques :
1) Au lieu d’utiliser des résistances comme «ampère-mètre», il faut utiliser
une source de tension DC nulle. SPICE calcule automatiquement le courant
dans toute source de tension indépendante.
Micro-électronique CMOS
77
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Remarques :
1) Au lieu d’utiliser des résistances comme «ampère-mètre», il faut utiliser
une source de tension DC nulle. SPICE calcule automatiquement le courant
dans toute source de tension indépendante.
Elle tient donc lieu d’ampère-mètre sans perturber le circuit!
2) Dans SPECTRE, les résistances parasites inférieures à une certaine valeur
(contrôlée par MINR) sont automatiquement retirées lors d’une analyse DC.
Néanmoins, s’il est indispensable de tenir compte des résistances parasites,
il faut diminuer le critère de convergence absolue («abstol» dans SPICE).
3) De très petites valeurs de résistance (1 mW) entraînent en général des
matrices mal conditionnées, ce qui favorise aussi les problèmes de convergence.
Micro-électronique CMOS
78
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Solutions aux problèmes de convergence :
Bien que les dernières versions de simulateurs circuit implémentent de plus
en plus d’astuces pour éviter les problèmes de convergence en DC, l’utilisateur
se trouve encore parfois confronté à ce problème, notamment lorsque le circuit
atteint une taille non négligeable (> 50 éléments par exemple).
L’utilisateur peut alors
exemple : .NODESET V(2) = 3V
réseau complexe
nœud n° 2
SPICE cherche la solution DC du système incluant
le sous-circuit A. Une fois la solution trouvée, il
supprime A et résout de nouveau le système
N.B.: Il n’est pas nécessaire d’indiquer le point
de départ de tous les noeuds du circuit!
Micro-électronique CMOS
sous-circuit A
1W
3V
79
SIMULATEUR SPICE-LIKE
• forcer la valeur d’un nœud (avec SPECTRE) :
Même principe que le .NODESET, mais SPECTRE conserve la solution obtenue
en incluant le sous-circuit A. Il ne résout pas de nouveau le circuit!
• utiliser la méthode de continuité (Continuation method) :
Principe : On doit résoudre le système non-linéaire f(v) = f(v(l),l) = 0, où l est
un paramètre du système (par exemple la valeur de GMIN).
On fait alors varier pas-à-pas l, d’une valeur où la solution du système est facile à
obtenir jusqu’à la valeur finale correspondant au circuit réel (l = GMIN = 10-12 W-1,
par exemple) et pour laquelle la solution aurait été impossible à obtenir directement.
La solution obtenue au pas «n-1» (ln-1) est utilisée comme point de départ pour
résoudre le système au pas «n».
SPICE2 : source-stepping
SPICE3/SPECTRE : gmin-stepping
contrôlé par le paramètre «ITL6» précisant
le nb de pas pour (allant de 0 à 1).
Micro-électronique CMOS
80
SIMULATEUR SPICE-LIKE
SPICE2 : source-stepping - SPICE3/SPECTRE : gmin-stepping
contrôlé par le paramètre «ITL6» précisant le nb de pas pour
l (allant de 0 à 1).
v
f(v) = 0
v(1)
0<l<1
Source-stepping :
v(0)
l=1
l=0 1
2
3 4 5 6 7
l
Les sources de tension et de courant sont
toutes mises à 0 (l=0) puis incrémentées
jusqu’à leur valeur finale (l=1).
ITL6 = 7
Gmin-stepping :
Une résistance nulle est placée en parallèle avec tous les éléments
non-linéaires (transistors, diodes,...) puis sa valeur est incrémentée
jusqu’à la valeur finale 1/GMIN = 10-12 W (valeur par défaut).
Micro-électronique CMOS
81
SIMULATEUR SPICE-LIKE
• Récapitulation des remèdes à appliquer lors d’un problème de convergence DC :
1) Résoudre les problèmes de topologie (un «warning» est généralement donné
concernant les nœuds sans chemin DC jusqu’à la masse)
2) Vérifier que les paramètres de modèle soient dans des gammes de valeurs
correctes. Spectre le contrôle automatiquement si l’option «+param» est validée!
3) Eliminer les résistances flottantes de faibles valeurs.
4) Utiliser NODESET pour fixer le point de départ de «Newton-Raphson» sur
les nœuds soupçonnés délicats. En général, le dimensionnement manuel
préliminaire permet de connaître les points de polarisation!
5) Forcer un nœud (avec Spectre) le cas échéant
Micro-électronique CMOS
82
SIMULATEUR SPICE-LIKE
6) Utiliser la méthode de continuité en précisant une valeur non nulle pour ITL6 (SPICE2)
7) Augmenter ITL1, nombre d’itérations maximum lors du calcul du point de polarisation,
et ITL2, nombre d’itérations maximum lors d’une analyse DC (SPICE2)
8) Augmenter GMIN (10-12 W-1 par défaut). Attention de ne pas trop perturber le circuit
d’origine!
9) Définir la région de fonctionnement des transistors sensibles (OFF ou ON)
10) En cas de difficultés de convergence au cours d’une analyse DC, diminuer le pas de
l’analyse
11) Jouer sur les critères de convergence «abstol», «reltol».
12) Diviser le circuit en sous-circuits simulables. Déterminer pour chaque sous-circuit
son point de polarisation. Puis utiliser ces points de polarisation précédants comme
«NODESET» sur le circuit complet.
Micro-électronique CMOS
83
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Précision des résultats
Elle est affectée par trois points :
• la précision des modèles
• GMIN
• les critères de convergence
Précision des modèles
Plus le modèle est proche de la réalité, plus le résultat sera précis. Attention,
si le modèle inclue des résistances de très faibles valeurs, des problèmes de
convergence peuvent apparaître!
GMIN, conductance minimale
Aux bornes de tout élément non linéaire, les simulateurs circuits introduisent
des conductances GMIN pour des raisons de convergence
Micro-électronique CMOS
84
SIMULATEUR SPICE-LIKE
GMIN
GMIN
GMIN
GMIN
GMIN
La valeur par défaut usuelle, GMIN = 10-12 W-1 n’introduit pas d’erreur appréciable,
sauf par exemple dans le cas de circuits à capacités commutées où les capacités
doivent souvent «tenir» la tension sur une «longue» période de temps. Dans ce
cas, essayer de mettre GMIN à 0, en espérant que le .OP convergera!
Micro-électronique CMOS
85
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Critères de convergence
1) Méthode numérique de résolution :
Les simulateurs circuits usuels formulent les lois de Kirchhoff sous forme matricielle.
On peut montrer que le jeu minimum d’inconnues peut se réduire aux potentiels des
nœuds du circuit (exceptée la masse - c’est la référence!) associés aux courants dans
les sources de tension. Ainsi, pour traduire le fonctionnement électrique du circuit, il
suffit d’écrire la loi de Kirchhoff sur les courants :
 courants  0
noued
qui se traduit par un système de n équations non linéaires à n inconnues vi (par souci
de simplification, on appelle aussi vi le courant dans une source de tension!) :
f v  0 où v est un vecteur de dimension n
Micro-électronique CMOS
86
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Le nombre n est égal au nombre de nœuds du circuit plus le nombre de source de tension.
A une dimension (n=1), la méthode de résolution (Newton-Raphson) s’illustre ainsi :
f(v1)
f(v)
La solution n’aura convergé qu’après
une infinité d’itérations!
f(v2)
v
v 3 v 2 v1
Il faut trouver des critères d’arrêt
ou critères de convergence
v
2) Critères de convergence :
Le simulateur considère qu’il a convergé si les deux critères suivant sont
vérifiés simultanément :
- Critère sur le résidu (Residue Convergence Criterion - RCC)
- Critère sur l’itération (Update Convergence Criterion - UCC)
Micro-électronique CMOS
87
SIMULATEUR SPICE-LIKE
a) Critère sur le résidu (Residue Convergence Criterion - RCC) :
f i v ( k )   reltol  f imax + abstol avec f imax  max courants entrant au noeud i 
Par défaut :
reltol  0,1%
et abstol  1pA
N.B.: «abstol» est appelé «iabstol» dans Spectre.
b) Critère sur l’itération (Update Convergence Criterion - UCC) :

vi( k +1)  vi( k )  reltol Vimax + vntol avec Vimax  max vi( k ) , vi( k +1)
Par défaut :
reltol  0,1%

et vntol  1mV
N.B.: «vntol» est appelé «vabstol» dans Spectre.
Micro-électronique CMOS
88
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Remarques :
1) Le critère relatif (reltol) permet de s’affranchir de la valeur absolue du potentiel au
noeud (ou des courants entrant). Ainsi, on peut simuler des circuits à potentiels (et/ou
courants) élevés ou faibles, sans avoir à ajuster le critère de convergence.
2) Le critère de convergence absolu (vntol ou abstol) permet au simulateur de converger
même pour des potentiels (ou courants) très faibles. S’il n’existait pas, le critère à vérifier
«retol.Vimax» serait si faible (pour des Vimax très faibles) qu’il engendrerait un nombre
d’itérations trop grand, ou une impossibilité de converger en raison de la résolution
minimale de la machine.
3) Le critère sur l’itération est important lorsque l’impédance au noeud i est faible :
I
i-1
VD > 0,7V
Une très faible variation de VD engendre une très grande variation
du courant I entrant au noeud i
 Le UCC sera vérifié au noeud i mais pas le RCC.
i
Micro-électronique CMOS
89
SIMULATEUR SPICE-LIKE
Remarques :
3) Le critère sur l’itération est important lorsque l’impédance au noeud i est faible :
I
i-1
VD > 0,7V
Une très faible variation de VD engendre une très grande variation
du courant I entrant au noeud i
 Le UCC sera vérifié au noeud i mais pas le RCC.
i
4) Le critère sur le résidu est important lorsque l’impédance au noeud i est forte :
I
i-1
VD < 0
i
Pour une grande gamme de VD<0, le courant I entrant au noeud i
ne change pratiquement pas
 Le RCC sera vérifié au noeud i alors que le UCC
peut ne pas l’être!
Micro-électronique CMOS
90
TECHNOLOGIE CMOS
Eléments intégrables en technologie CMOS :
Résistances
Rcarré
Nwell
n+
p+
SiO2
Résistance «diffusée»
Nwell ou n+
 2KW
 25W
 40W
p-sub
R = 7 x Rcarré
Résistance en polysilicium
SiO2
poly
p-sub
Micro-électronique CMOS
91
TECHNOLOGIE CMOS
SiO2
poly
Résistance en polysilicium
p-sub
NB.: Peu sensible à
T (température) et DV
contrairement aux
résistances diffusées
DV
Contrôle de la valeur absolue d’une résistance difficile mais appairage «facile» :
Contrôle de la valeur absolue
Eviter les dimensions minimales
Eviter les courbures :
mauvais
Micro-électronique CMOS
meilleur
92
TECHNOLOGIE CMOS
Appairage
Même structure!
Même température
Même forme, même taille
Séparation minimale
Même orientation
Même voisinage
Dimensions non minimales
Micro-électronique CMOS
93
TECHNOLOGIE CMOS
Capacités
Capacité poly-diffusion
Capacité poly1-poly2
Oxyde de grille
poly
n+
SiO2
poly2
SiO2
poly1
Nwell
p-sub
p-sub
Seule capacité réalisable
avec techno CMOS digitale
Pb de résistance d’accès
(Nwell)
Très bonnes capacités
Valeur absolue mal contrôlée
mais bon appairage
Pas de poly2 dans les technos
digitales classiques
Micro-électronique CMOS
94
TECHNOLOGIE CMOS
Transistors MOS
Oxyde de grille
En forme de I
SiO2
n+
L
drain
grille
n+
LOCOS
p+
p-sub
bulk
contact
grille
source
W
TMOS le plus simple
bulk
source
drain
Utilisable jusqu’à L = 20mm
Micro-électronique CMOS
95
TECHNOLOGIE CMOS
Autres formes en fonction de la forme de la grille
C << CGS
drain
D
W
L
drain
S
TMOS interdigité
(pour W grand)
Attention aux
densités de courant
dans les pistes de
métallisation
TMOS en forme
de gaufre
CDB et CSB minimales
Densités de courant!
TMOS en serpentin
Transistor long (L grand)
mais compact
Int. pour R grande et
commandable
Micro-électronique CMOS
96
TECHNOLOGIE CMOS
Transistors bipolaires
p+
p+
Nwell
p-sub
Base
Bip vertical parasite
p+
Pour le bipolaire latérale, E,B
et C peuvent être connectés
à n’importe quel potentiel
Le collecteur du bipolaire
vertical doit toujours être
relié au potentiel du substrat
(potentiel le plus bas)
Emetteur
Collecteur
Le bipolaire vertical possède
généralement des
caractéristiques supérieures
au latéral!
Micro-électronique CMOS
97
BLOCS FONCTIONNELS
Amplificateur de base
Etude en larges signaux :
VDD
I bias
RL
vIN  VIN0 + vin
RS
vin
VIN 0
W
 
 L
vOUT  VOUT0 + Av  vin
CL
Cette étude permet notamment de
déterminer les relations donnant le
point de fonctionnement du circuit.
La tension VIN0 = VGS0 et le rapport
W/L définissent le courant Ibias dans
le MOS :

1
W
I bias   KPn   VIN 0  VTn
2
L

2
La résistance de charge RL et VDD définissent le point de fonctionnement en sortie :
VDD  VOUT0  RL  Ibias  VOUT0  VDD  RL  Ibias
Micro-électronique CMOS
98
BLOCS FONCTIONNELS
Exemple numérique :
I bias  10 mA et

W
50
1
50

 10   120 
VIN 0  VTn
L
2
2
2

2
 VIN 0  978 mV
VOUT0  2,5 V et VDD  5 V  2,5  5  RL  1010
. 6  RL  250 KW
Etude en petits signaux :
a) En basses fréquences :
Rout
RS
Le schéma équivalent
petits signaux de
l’étage en basses
fréquences (sans
inclure les capacités)
Rin
vin
Av0 
vout
gm  vin
On en déduit le gain BF :
gds +
1
RL
Micro-électronique CMOS
vout
gm
gm


vin
gds + 1 / RL
gds + g L

2  KPn  W / L  Ibias
Ibias
+ gL
VEn  L
99
BLOCS FONCTIONNELS
Application numérique :
Av0 
On a d’autre part :
2  120  (50 / 2)  10
10 /(50  2) + 10 / 250.10
Rin  
6
3
Rout 
1
gds + g L

60000
 60  36 dB
0,1 + 4
Rout 
1
 250 KW
gL
b) Comportement en fréquences :
RS
G
Zout
CDG
Zin
vin
D
v gs
vout
CGS
gm  vgs
CDS + CL  CL
gds + g L
S
La présence des trois capacités CGS, CDG et C’L complique l’établissement de
la fonction de transfert Av(s)=vout/vin. On va donc étudier dans un premier
temps l’influence de chaque capacité, individuellement.
Micro-électronique CMOS
100
BLOCS FONCTIONNELS
• Influence de CGS seule :
RS
G
Zin
vin
v gs
D
Zout
vout
CGS
gm  vgs
gds + g L
1

v


g

v

m
gs
 out
g ds + g L


1
 v  1 / p  CGS v 
v
 gs RS + 1 / p  CGS in 1 + p  RS  CGS in
S
On en déduit :
Av s  
vout
vin
gm
g ds + g L


1 + p  RS  CGS
Système passe-bas de pulsation de coupure
Av0
1+ j

 c1
c1 
Micro-électronique CMOS
1
RS  CGS
101
BLOCS FONCTIONNELS
Av dB
Application numérique :
Av0
CGS 
 20dB par décade
2
 C ox  W  L  0.667  2.729  100  182 fF
3
RS petit (source de tension) : RS  1 KW
 c1
log 
 c1 
1
10  182.10 15
3

f c1  874 MHz
RS grand (résistance de sortie d’un étage amplificateur classique) :
RS 
1
50  2

 5 MW
2  g ds 2  10.10 6

 c1 
1
5.10  182.10 15
6
D’autre part, l’impédance
de sortie reste purement
résistive :
Zout 
1
gds + g L
et l’impédance d’entrée
est purement capacitive :
Z in 
1
p  C GS
 f c1  175 kHz
Micro-électronique CMOS
102
BLOCS FONCTIONNELS
• Influence de C’L seule :
RS
G
D
vout
Zin
vin
vout   g m  vin 
Zout
gm  vgs
v gs
gds + g L
Av  p  
système passe-bas de pulsation de coupure :
CBD 
C j  AD

V 
 1 + DB 
fj 

mj
+
CL  CDS + CL
C jsw  PD

V 
 1 + DB 
fj 

m j sw
g ds + g L + p.C L
CL
vout
vin
S
Application numérique :
1
c 2 
gm
Av0
g ds + g L


C L

1+ j 
1+ p 
 c2
g ds + g L
gds + g L
CL
Capacité parasite des
pistes de connexion
(25fF) + capacité
d’entrée de l’étage
qui suit (150fF par ex.)
Micro-électronique CMOS
103
BLOCS FONCTIONNELS
Application numérique :
CBD 
C j  AD

V 
 1 + DB 
fj 

mj
+
Pour un W/L=50/2, AD = 50x2 et PD = 2x(50+2), ainsi
C jsw  PD

V 
 1 + DB 
fj 

C BD 
m j sw
0,35  50  2
2,5 

1 +

0,94 

0 , 45
+
0,31  2  52
2,5 

1 +

0,94 

0 , 49
 20 fF + 17 fF  35 fF
CL  35 + 175  210 fF
Finalement,
c2
0,1.10 6 + 4.10 6

210.10 15

D’autre part, l’impédance reste infinie :
f c 2  3,1 MHz
Zin  
et l’impédance de sortie est donnée par
Z out 
1
g ds + g L + p.C L

g ds + g L
C L
1+ p 
g ds + g L
N.B.: A haute fréquence, Zout devient capacitive.
Micro-électronique CMOS
104
BLOCS FONCTIONNELS
• Influence de CDG seule :
RS
G
D
Zout
CDG
Zin
vout
gm  vgs
v gs
vin
S







 courants
0

0

gds + g L
La capacité CDG couple directement
l’entrée et la sortie par contre-réaction!
Le calcul de Av, sans approximation
donne :
g m  v gs +  g ds + g L   vout + p.C DG  vout  v gs   0
D
 courants
G
v gs  vin
RS
+ p.C DG  v gs  vout   0
  g m  p.C DG   v gs +  g ds + g L + p.C DG   vout  0

 1

1
  R + p.C DG   v gs  p.C DG  vout  R  vin
S

 S
  1

 g + g L + p.C DG
1
  
+ p.C DG  ds
 p.C DG   vout 
 vin
R
g

p
.
C
R
S
m
DG
S




Micro-électronique CMOS
105
BLOCS FONCTIONNELS
  1

 g + g L + p.C DG
1
+ p.C DG  ds
 p.C DG   vout 
 vin
 
g m  p.C DG
RS

  RS

C DG


1+ p 
g + g

g ds + g L
L
1 + p  RS  C DG 
  ds
+ p  RS  C DG   vout  vin
C
gm




1  p  DG
 

gm
 1 / Av0


v out
vin

C 
Av0 1  p  DG 
gm 




1 + p  RS  C DG   1 + p  C DG   p  Av0  RS  C DG
g ds + g L 


C
 1  p  DG
gm




système du premier ordre
à un pole et un zéro

C 

f
Av0 1  p  DG 
1 j 
1 j 
gm 
v
z
fz

Av  out 
 Av0
 Av0

f
vin


1
1+ j 
1+ j 
1 + p   RS +
 Av0  RS   C DG
 c3
f c3
g ds + g L


1
1
 c3 

RS  M  C DG


1
RS  1 +
 Av0   C DG
 RS  g ds + g L 

effet Miller
Micro-électronique CMOS
106
BLOCS FONCTIONNELS
Application numérique :
z 
C DG  C DGO  W  0,34  50  17 fF
2  KPn  W / L  I bias
gm
60000.10 12


C DG
C DG
17.10 15

f z  2,29 GHz
RS grand (sortie d’un étage amplificateur classique, ex. RS = 5 MW) :
M  1+
c 3 
1
RS   g ds + g L 
 Av0   Av0  60
1
1

6
5.10  60  17 10 15
RS  Av0  C DG




f c 3  31,2 kHz
Tout ce passe comme si CDG avait été rabattue à l’entrée, et
multipliée par |Av0|!
RS
G
D
Effet Miller
Av0  CDG
vin
vout
gm  vgs
v gs
gds + g L
S
Micro-électronique CMOS
107
BLOCS FONCTIONNELS
RS petit (ex. RS = 1 KW) :
M  1+
1
RS  g ds + g L 
 c3 
 Av0  1 +
1
1
1 

10  
+

3
10.10 6 
 250.10
+ 60  243 + 60  300
3
1
1
 3
RS  M  C DG 10  300  17  10 15

f c 3  31 MHz
En réalité, l’effet Miller existe toujours, mais RS est si faible que c’est Z2 (cf. théorème
de Miller) qui détermine la fréquence de coupure :
c3 
1


1
RS   1 +
 Av0   CDG
RS   gds + g L 



1
RS  CDG +
CDG
gds + g L

 

 Av0  RS  CDG
Terme prédominant
L’effet Miller semble donc très perturbateur puisqu’il limite fortement
la bande passante (fc3=31,2 kHz pour RS grand, ce qui représente le
cas général dans les systèmes intégrés CMOS)
Micro-électronique CMOS
108
BLOCS FONCTIONNELS
Rappel sur le théorème de Miller :
i2
i1
Réseau n°1
Z
v1
Av
Av 
On en déduit :
v2
Réseau n°2
v1   Av  1   Z  i1

v 2  v1  Z  i2   Z  i1   
1 
v 2  1  A   Z  i2
v 
 
v2
v1
i1
Z

v1  1  A  i1  Z 1  i1

v
 
A

Z
v  v
 i2  Z 2  i2
2

A

1
v

Réseau n°1 Z1
i2
v1
Z
1  Av
v2
Z2
Réseau n°2
Av
Z
Av  1
En général, si |Av| est assez grand, Z2 est négligeable et tout se passe comme
si l’on rabattait à l’entrée Z multipliée par l’inverse du gain.
Micro-électronique CMOS
109
BLOCS FONCTIONNELS
L’effet Miller semble donc très perturbateur puisqu’il limite fortement la bande,
mais ce phénomène peut être utile pour stabiliser l’amplificateur. Dans ce cas,
on place en parallèle avec CDG, une capacité de compensation CC
Choisissons par ex. Cc = 50 fF. On a, toujours pour RS = 5 MW :
C DG  C DG + CC  67 fF
fz 
2  KPn  W / L  I bias
gm

 581 MHz
2 C DG
C DG
f c3  7,9 kHz
2,29.17 / 67
31.2.17 / 67
Remarque :
Le pôle dominant, fc3, est rendu encore plus dominant. Le zéro se rapproche
aussi de l’origine mais reste tout de même à 476 MHz. Tous les pôles obtenus
jusqu’à maintenant sont négatifs, c’est impératif pour la stabilité du système.
En revanche la capacité CDG (ou Cc + CDG) introduit un zéro positif.
Micro-électronique CMOS
110
BLOCS FONCTIONNELS
Avec zéro positif
Avec zéro négatif
[ Av  j  2  f ]
 45
 135
f c3
f
f
1 j 
fz
581.10 6
Av  Av0 
 60 
f
f
1+ j 
1+ j 
f c3
7.9.10 3
 [ Av ]   Arctg 
f
f
1+ j 
fz
581.10 6
Av  Av0 
 60 
f
f
1+ j 
1+ j 
f c3
7.9.10 3
[ Av ]   Arctg 
1 j 
1 j 
 f 
 f
  Arctg  
 f c3 
 fz 
 f 
 f 
 + Arctg  
 f c3 
 fz 
fz
Zéro négatif
! Avo < 0  -
Zéro positif
Zéro positif ou
négatif, le module
reste inchangé!
 180
f  Hz 
Micro-électronique CMOS
111
BLOCS FONCTIONNELS
Un zéro positif (dans le demi-plan de droite), engendre un déphasage négatif
supplémentaire!
réduction de la marge de phase
• Etude tenant compte de toutes les capacités :
RS
G
Zout
CDG
Zin
vin
D
v gs
vout
CGS
gm  vgs
CDS + CL  CL
gds + g L
S
Le calcul est similaire à celui mené pour CDG seule.
Micro-électronique CMOS
112
BLOCS FONCTIONNELS
1 p 
On trouve :
Av  Av0 
Cm
gm

RS
C L 

1 +  RS  CGS + M  C m  +
C m  CGS + C m  C L + CGS  C L   p 2
 p+
g ds + g L 
g ds + g L 2 

C
La résolution de l’équation du second degré formée en annulant le dénominateur
de Av donne les deux pôles du système :
2




CL
CL
4  RS
  RS  M  Cm +
+ RS  CGS  +  RS  M  Cm +
+ RS  CGS  
 C2
gds + g L
gds + g L
gds + g L




pd 
RS
2
.C 2
gds + g L
2




CL
CL
4  RS
  RS  M  Cm +
+ RS  CGS    RS  M  Cm +
+ RS  CGS  
 C2
gds + g L
gds + g L
gds + g L




pnd 
RS
2
.C 2
gds + g L
Micro-électronique CMOS
113
BLOCS FONCTIONNELS
Le zéro, positif, est quant à lui donné par :
pz 
gm
Cm
Comme évoqué précédemment, Cc (donc Cm) est utilisée pour positionner les
pôles et les zéros du système afin de le stabiliser. Il est donc intéressant de tracer
le lieu des pôles en fonction de Cm - En général, on trace plutôt le lieu de
log(|pd/n|) =f(log(Cm)) :
Cm petit (Cc = 0 et Cm = CDG  0) :
En prenant Cm = 0, on obtient pour le pole dominant :
 C L

 RS CGS 

 gds + g L

2



2
 CL

 CL

4  RS

+ RS  CGS  + 
+ RS  CGS  
 C  C
gds + g L GS L
 gds + g L

 gds + g L

pd 
RS
2
.C  C
gds + g L GS L
de même pour pnd en remplaçant le + par un - dans la racine carrée.
Micro-électronique CMOS
114
BLOCS FONCTIONNELS
Si
CL
 RS  CGS
gds + g L
pd Cm  0  
(cas général)
gds + g L
1
et pnd Cm  0  
CL
RS  CGS
Inversement, si
CL
 RS  CGS
gds + g L
 f d  f c 2 et f nd  f c1
(notre cas!)
f d  f c1  175 KHz et f nd  f c 2  3,1 MHz
Le lieu log(|pd/n|) =f(log(Cm)) est une droite horizontale pour Cm petit.
Cm grand (Cc  ) :
 RS  M  C m +
pd 
RS  M  C m 2 
2
4  RS
 C m  CGS + C L 
g ds + g L
RS
 C m  CGS + C L 
g ds + g L

4  RS
C  CGS + C L  
 RS  M  C m  1  1 
 m

g ds + g L RS  M  C m 2 



RS
2
 C m  CGS + C L 
g ds + g L
Micro-électronique CMOS
115
BLOCS FONCTIONNELS
Cm grand (Cc  ) :
 
2  RS
C  CGS + C L  

 RS  M  C m  1  1 
 m
2 
g
+
g


R

M

C
ds
L
RS  M  C
S
m

 
pd 

RS
RS  M  C m 2
2
 C m  CGS + C L 
g ds + g L
pd Cm    
gds + g L
gm  RS  Cm
 f d  f c3
Ainsi, le lieu log(|pd/n|) =f(log(Cm)) est une droite de pente -1 pour Cm grand.
De même, pour le pôle non dominant, on obtient :
p nd C m     
2  M  g ds + g L 
gm
2  CGS + C L 
CGS + C L
 f nd 
60000.10 12
 99 MHz
2    392.10 15
et le lieu log(|pd/n|) =f(log(Cm)) est une droite horizontale pour Cm grand.
Micro-électronique CMOS
116
BLOCS FONCTIONNELS
Valeur de Cm à partir de laquelle
commence la séparation des pôles :
f (Hz)
fz
3,1 MHz
175 KHz
fnd
99 MHz
séparation des
pôles
C L
+ RS  C GS
g ds + g L
+ C L   C GS  C L
RS  M  C m 
et C m  C GS
fd
Cm (F)
Cm augmentant, la séparation des
pôles commence lorsque les termes
contenant Cm ne deviennent plus
négligeables dans les expressions
de pd et pnd, i.e. lorsque :
C
C L
+ GS
RS  M  g ds + g L  M
C  C
et C m  GS L
C GS + C L
 Cm 
Micro-électronique CMOS
117
BLOCS FONCTIONNELS
La séparation des pôles commence donc pour :

C
C  C 
C
C L
C L
C m  min 
+ GS , GS L  
+ GS  3,3 fF
 RS  M  g ds + g L  M CGS + C L  RS  M  g ds + g L  M
Inversement, pour Cm ne devenant plus négligeable, i.e. pour

C
C  C L 
C  C L
C L
C m  max 
+ GS , GS
 GS
 97 fF

M CGS + C L  CGS + C L
 RS  M  g ds + g L 
pnd atteint une valeur limite.
Calcul simplifié des pôles du système (du second ordre) :
1 p 
Av  Av0 
Cm
gm

RS
C L 

1 +  RS  CGS + M  C m  +
C m  CGS + C m  C L + CGS  C L   p 2
 p+
g ds + g L 
g ds + g L 2 

C
Micro-électronique CMOS
118
BLOCS FONCTIONNELS
Av  Av0 
Par identification avec :
pnd  
Cminf 
pd  
Conclusion :
C L +  gds + g L   RS  CGS
RS  CGS  C L
CL +  gds + g L   RS  CGS
 gds + g L   RS  M
RS  CGS
pd  pnd
p  pz

 p  pd    p  pnd 
 pz
Cm
Cminf

C
1+ m
Cmsup
1+
RS  CGS  CL
C  C
 GS L
RS  CGS + CL  CGS + CL
et Cmsup 
1
1
1


CL
CL
C
+
+ RS  M  Cm
RS  CGS +
1+ m
gds + g L
gds + g L
Cminf
Pour Cm assez grand (il y a séparation), on a
pz 
gm
Cm
pd  
gds + g L
1

RS  gm  Cm
RS  Av0  Cm


Micro-électronique CMOS
pnd  
gm
CGS + CL
119
BLOCS FONCTIONNELS
Remarque :
Il se peut (ce n’est pas notre cas) que la séparation ne soit pas suffisante (marge
de phase trop faible) car le zéro s’est trop rapproché et/ou le pnd ne sait pas assez
éloigné. On peut alors jouer sur gm pour éloigner à la fois le pnd et le pz!
D’autre part, on peut faire une étude identique pour l’impédance d’entrée et de
sortie qui sont données par :
Z in 
Z out 
[C
GS
1
+ 1  Av0

1

g ds + g L
C L + C m
p
g ds + g L

 Cm  p
C2  p
1+
g ds + g L   CGS + 1  Av0  C m
1+

]

1 +  RS  CGS

[


]
1 + RS  CGS + C m   p
RS
C L 
+ M  Cm  +
C 2  p2
 p+
g ds + g L 
g ds + g L
Micro-électronique CMOS
120
BLOCS FONCTIONNELS
Etage différentiel
VDD
Entrée différentielle - Sortie référencée à la masse
M4
M3
vOUT
CL
M1
vIN +
VIN 0 + vin+
M2
Auto-polarisation de l’étage grâce
au miroir de courant M3-M4.
On impose
vIN 
IB
VSS
VIN 0 + vin
vind    v IN +  v IN   vin+  vin
On pose :
W1 W2
W W

et 3  4
L1 L2
L3 L4
v IN c 
v IN  + v IN +
2
 VIN 0 +
vin + vin+
2
 VIN 0
v  v + 

IN c


 IN +
2



+ vinc 
v IN  v IN  

c

 
2
Micro-électronique CMOS
121
BLOCS FONCTIONNELS
VDD
M4
M3
CL
M1


2
M2

2
IB
VSS
vIN c  VIN0 + vinc
La sortie s’exprime comme une
combinaison linéaire des deux
entrées :
vOUT  VOUT0 + Avd   + Avc  vinc
 : Entrée différentielle
vinc : Entrée de mode commun
Avd : Gain différentiel
Avc : Gain de mode commun
Remarque : Les sources de tensions vINc et  ne sont pas réelles. Elles sont issues
d’un artifice mathématique pratique pour l’étude de l’étage différentiel.
Micro-électronique CMOS
122
BLOCS FONCTIONNELS
Gain de mode commun :
On suppose  = 0, i.e. les deux entrées de l’étage sont attaquées par une même
tension vINc = VINO + vinc
Le courant IB étant constant et les paires de transistors M1-M2 et M3-M4 étant
constituées de transistors identiques, les courants dans chacune des branches
M1-M3 et M2-M4 sont identiques, égaux à IB/2.
Dans ce cas, la tension de mode commun vinc peut varier, IB restera constant
et le potentiel sur le drain de M1 restera égal à VOUT0.
Le gain de mode commun Avc est nul
Remarque : Ceci n’est parfaitement exact que si IB est parfaitement constante. Or,
IB sera réalisée par un transistor qui présentera une résistance de sortie non nulle.
Ainsi, en toute rigueur, le gain de mode commun est très faible.
Micro-électronique CMOS
123
BLOCS FONCTIONNELS
Gain différentiel :
Il est donné par Avd  
gm1
gds1 + gds3
et sera donc élevé.
L’intérêt fondamental d’un étage différentiel est de rejeter le mode commun
et d’amplifier le mode différentiel
Etude larges signaux
Point de polarisation en sortie :
La tension VGS3 est déterminée par le courant IB/2. Les deux branches M1-M3
et M2-M4 étant identiques et parcourues par le même courant IB/2, la tension
sur le drain commun à M2 et M4 sera nécessairement égal à celle sur le drain
commun à M1 et M3.
Micro-électronique CMOS
124
BLOCS FONCTIONNELS
Ainsi, le point de polarisation en sortie est déterminé par :

IB 1
W
  KPp  3  VOUT0  VDD  VTp
2 2
L3

2
 VOUT0  VDD + VTp 
IB
KPp 
W3
L3
N.B. : Le point de polarisation en sortie ne dépend pas du mode commun en entrée!
Dynamique de sortie :
Elle est déterminée par le fait que M2 et M4 doivent rester en saturation (pour
OUT- < vOUT < OUT+) afin que le gain différentiel ne soit pas affecté.
VDS2  vOUT  VS2  VDS sat 2  VIN 0  VS2  VTn
VDS4  vOUT  VDD  VDS sat 4  
 vOUT  VIN 0  VTn
IB
 VOUT0  VDD  VTP
KPp  W4 / L4
Micro-électronique CMOS
125
BLOCS FONCTIONNELS
OUT  VIN 0  VTn et OUT+  VDD 
IB
KPp  W3 / L3
La dynamique de sortie (borne inférieure) dépend du mode commun!
Dynamique d’entrée en mode commun (CMR) :
La dynamique d’entrée en mode commun correspond à la plage sur laquelle le
mode commun vINc peut varier de telle sorte que l’étage remplisse correctement
sa fonction, i.e. de telle sorte que le gain de mode commun soit nul (rejet du
mode commun) et que le gain différentiel soit élevé (amplification du mode diff.).
Borne inférieure (CMR-) :
On suppose l’étage attaqué par une même tension, vINc, sur vIN+ et vIN-.
Micro-électronique CMOS
126
BLOCS FONCTIONNELS
Borne inférieure (CMR-) :
On suppose l’étage attaqué par une même tension, vINc, sur vIN+ et vIN-. Lorsque vINc
diminue, le potentiel, VA, sur la source commune à M1 et M2 suit fidèlement vINc car
les VGS aux bornes de M1 et M2 restent identiques, déterminés par le courant constant
IB/2. Si la source de courant IB était parfaite, VA pourrait atteindre VSS. Or la source
est généralement réalisée par un transistor, M5, placé en saturation.
M2
M1
VA
VG5
La borne inférieure de la dynamique d’entrée en mode
commun est limitée par l’entrée en linéaire de M5
M5
IB 
VSS
v IN c

1
W
 KPn  5  VG5  VSS  VTn
2
L5

2
vINc  VGS1  VSS  VDS  VDSsat 5
IB
+ VTn
KPn  W1 / L1
Micro-électronique CMOS
2  IB
KPn  W5 / L5
127
BLOCS FONCTIONNELS
Borne inférieure (CMR-) :
CMR  VSS + VTn +
IB
+
KPn  W1 / L1
2  IB
KPn  W5 / L5
Borne supérieure (CMR+) :
Lorsque vINc augmente, VA augmente aussi en suivant fidèlement vINc. Or, les potentiels
sur les drains de M1 et M2 sont identiques, égaux à VOUT0. Ainsi, les VDS de M1 et M2
diminueront, et leurs VGS resteront constants. Pour une certaine valeur vINc = CMR+, M1
et M2 entreront en linéaire, et le gain différentiel de l’étage chutera.
La borne supérieure de la dynamique d’entrée en mode commun
est limitée par l’entrée en linéaire de M1 et M2
VDS1  VOUT0  VA  VDSsat 1  vINc  VA  VTn
 CMR+  VOUT0 + VTn  VDD + VTp + VTn 
Micro-électronique CMOS
IB
KPp 
W3
L3
128
BLOCS FONCTIONNELS
Etude petits signaux
Nous avons vu que le gain de mode commun, Avc, est très faible. Il dépend
principalement de la perfection de la source de courant IB. Si la résistance de
sortie du transistor M5 est assez grande (i.e. L5 grand et/ou IB faible), on peut
admettre que la source IB est parfaite et que Avc = 0 (Hyp. vérifiée dans la suite)
Etude à basses fréquences :
G1
On suppose que les résistances de
sortie de M1 et M2 sont infinies
(l1 = l2 = 0).
Le schéma équivalent petits signaux
de l’étage différentiel attaqué par une
tension  purement différentiel 
v gs2
v gs1
gm1  vgs1


2
vA
G2
gm1  vgs2
vgs4
gm3 + gds3
gds1  0
Micro-électronique CMOS
gds1  0
vOUT
gm3  vgs4
gds3

2
129
BLOCS FONCTIONNELS
gm1  v gs1 + gm1  v gs2  0  v gs1 + v gs2  0
v gs1  v gs2 +   0  v gs2  v gs1 
v A + v gs1 +

2

2
 0  vA  0
Remarque : Si gds1 est non nul, vA sera de toute
façon très faible car proportionnel à  avec un
petit coefficient de proportionnalité (de l’ordre
de l’unité)!
Le schéma petits signaux se réduit donc à :
On en déduit aisément :
v


2
 gm1 

2
vout
gds1 + gds3 + gm3
gds1 + gds3
gm3  v + gm1 

2

2
Avd 
0
vout


gm1
gds1 + gds3
N.B. : C’est le gain d’un étage amplificateur inverseur classique à charge active!
Micro-électronique CMOS
130
BLOCS FONCTIONNELS
Etude à hautes fréquences :
On suppose les résistances des sources de tension sur vIN+ et vIN- négligeables
(généralement le cas). Ainsi, les pôles formés par les capacités CDG1 et CDG2 rabattues
par effet Miller sur les deux entrées sont repoussés très loins et n’influenceront pas la
réponse en fréquence. Ces capacités créeront aussi des zéros à gm1/CDG qui seront aussi
négligeables vue les faibles valeurs de CDG. Ainsi, on peut négliger ces capacités dans
le schéma petits signaux.
CDG4
Le potentiel vA peut
toujours être considéré


comme une masse
2
virtuelle (cf. étude en
basses fréquences)
v
 gm1 

2
Ca
Cb vout
 gm3
gds1 + gds3
gm3  v + gm1 

2

2
Ca  CDS1 + CDS3 + 2  CGS3 et Cb  CDS1 + CDS3 + CL
Micro-électronique CMOS
131
BLOCS FONCTIONNELS
Le calcul de la fonction de transfert donne :
s
1+
A 
vd
A
g
BC
2 g /C
g

g + g 1+ A s + B  s
ds1
ds1
DS a
m3
m1
ds3
+g
 C
ds3
 C
DS a
DS a
+ C  + g  C + C
g  g + g 
DG4
m3
m3
DSb
+C
DG4
+ C
DG4
ds1
C
Remarque : CDG4 ne donne
pas lieu à un zéro positif car
il n’agit pas entre l’entrée et
la sortie!
2
DSb
DG4
+ g
m3
C
DG4
ds3
DSb
Le calcul asymptotique simplifié des pôles donne :
Pour le pôle
non dominant :
pnd  
pnd  
g
ds1






CDSa  CDSb + CDG4 + CDG4  CDSb

gm3  CDSb + CDG4 + gm3  CDG4
C

+ gds3  CDSa + CDG4 + gm3  CDSb + CDG4 + gm3  CDG4
DSa

+ CDG4  CDSb + CDG4


Micro-électronique CMOS

gm3
CDSa + CDG4
132
BLOCS FONCTIONNELS
Pour le pôle non dominant :
Remarque : Rabattue sur le drain de M1/M3, la capacité CDG4 n’est plus soumise à
l’effet Miller car à la fréquence où ce pôle rentre en action, le gain entre ce nœud
et la sortie est déjà faible!
Pour le pôle dominant :
pd  
pd  
g
ds1

g
+ gds3  CDSa + CDG4

gm3


 + g  C
gm3  gds1 + gds3
ds1
+ gds3


gm3  CDSb + CDG4 + gm3  CDG4
m3

DSb


+ CDG4 + gm3  CDG4
gds1 + gds3
CDSb + 2  CDG4
Remarque : A la fréquence où ce pôle entre en action, le gain entre le drain de
M1/M3 et la sortie est élevé. La capacité CDG4 est donc rabattue sur le nœud de
sortie. Le coefficient 2 provient du fait que l’effet Miller a lieu sur «la moitié
du signal».
Micro-électronique CMOS
133
BLOCS FONCTIONNELS
Remarque concernant le zéro :
Le zéro est donné par pz  
2  gm3
CDSa
 2  pnd
Il vaut le double du pôle non dominant. Ceci est caractéristique d’un pôle agissant
sur «la moitié» du signal d’entrée. Ce zéro est négatif est contribuera à rattraper le
déphasage dû au pôle!
Récapitulatif
Un étage différentiel rejète le mode commun ( dynamique d’entrée
en mode commun) et n’amplifie que le mode différentiel.
La sortie peut alors s’écrire :
vOUT  VOUT0 + 0  vinc + Avd  
Micro-électronique CMOS
134
BLOCS FONCTIONNELS
Le système peut alors être considéré comme un système du second ordre
possédant un pôle dominant déterminé par le nœud de sortie, un pôle non
dominant déterminé par le nœud de l’autre branche de l’étage, et un zéro
négatif à «deux fois» le pôle non dominant. D’autre part, le gain statique
est égal au gain de l’étage amplificateur classique à charge active.
Avd  
pnd
gm1
gds1 + gds3


 C + C  + g  C + C  + g
 C + C  + g  C + C  + g
C  C + C  + C  C
g m3  g ds1 + g ds3
pd  
g
g

s
2  pnd


s 
s 
1 +   1 +

pd  
pnd 

1+
ds1
+ g ds3
ds1
+ g ds3
DSa
DG4
m3
DSb
DSa
DG4
m3
DSb
DSa
DSb
DG4
DG4
DG4
DG4
m3
m3
 C DG4
 C DG4


DSb
Micro-électronique CMOS
g ds1 + g ds3
C DSb + 2  C DG4
g m3
C DSa + C DG4
135
BLOCS FONCTIONNELS
Etages de polarisation
Miroir de courant
La structure «miroir de courant» est donnée par :
I OUT
I IN
M IN
VG
MOUT vOUT
 I  1  KP  WIN  V  V 2
IN
n
G
Tn

2
LIN


 I OUT  1  KPn  WOUT  VG  VT
n

2
LOUT






2
I OUT WOUT / LOUT

I IN
WIN / LIN
Sources de courant
Source de courant simple :
On utilise la structure du miroir de courant. Le courant de la source est donc
déterminé par IIN et le rapport des W/L des transistors du miroir.
Micro-électronique CMOS
136
BLOCS FONCTIONNELS
Source de courant simple :
Résistance de sortie :
rout 
1
gdsOUT

VE  LOUT
1
 n
lOUT  I OUT
I OUT
Il faut donc augmenter L ou diminuer le courant pour que la source de
courant soit de plus en plus parfaite (du point de vue basses fréquences)
Tension minimale de fonctionnement :
La source de courant fonctionnera correctement tant que le transistor MOUT
reste en saturation :
vOUT  VDSsat
OUT

2  I OUT
KPn  WOUT / LOUT
Micro-électronique CMOS
137
BLOCS FONCTIONNELS
Modèle petits signaux :
gdsOUT
CDSOUT + CDGOUT  CDSOUT
Remarque : CDS est proportionnelle
à l’aire et le périmètre de la jonction
drain-bulk!
On considère VG = cste (sinon pôle non dominant à -gmIN/(2.CGS))
Etage de polarisation classique :
Ibias
Potentiomètre externe
Charge active
……
M IN
Micro-électronique CMOS
MOUT vOUT
138
BIBLIOGRAPHIE
 R. Geiger, P. Allen & N. Strader, “Design Techniques for
Analog and Digital Circuits”, Mc Graw Hill Ed., 1990
 K. Laker & W. Sansen, “Design of Analog Integrated Circuits
and Systems”, Mc Graw Hill Ed., 1994
 P. Gray & R. Meyer., “Analysis and Design of Analog Integrated
Circuits”, Third Edition, John Wiley & Sons Inc.,1993
 P. Allen & D. Holberg, “CMOS Analog Circuit Design”, Holt,
Ronehart & Winston Ed., 1987
 IEEE : Journal of Solid-State Circuit Conference (JSSC)
 http://publics.itrs.net/Files/1999_SIA_Roadmap/Home.htm
Micro-électronique CMOS
139
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 TOPOLOGIE : OTA (Operational Transconductance Amplifier)
à compensation Miller devrait être suffisant :
VDD
M3
Ibias
M4
Mp
Vin-
M1
M2
Vin+
Cc
Vout
CL
M6
M5
Mn
VSS
Micro-électronique CMOS
140
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
CAHIER DES CHARGES
 Dynamique de sortie :  1,3 V
 Dynamique d’entrée en mode commun :  1,3 V
 Gain statique : Avo  80 dB
 GBW  5 MHz
 Slew rate : 2V/ms
Micro-électronique CMOS
141
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Paramètres SPICE de la technologie utilisée
Paramètres
KP
l
VTH
Cj
Cjsw
mj
mjsw
Fj
NMOS
120 mA/V2
(VEnLn)-1 avec VEn=50 V/mm
0.896 V
0.35 fF/mm2
0.31 fF/mm
0.45 usi
0.49 usi
0.94 V
PMOS
40 mA/V2
(VEpLp)-1 avec VEp=40 V/mm
-0.843 V
0.44 fF/mm2
0.31 fF/mm
0.56 usi
0.39 usi
0.91 V
CGB0 = 0.13 fF/mm CGS0 = 0.34 fF/mm CGD0 = 0.34 fF/mm Cox = 2.729 fF/mm2
Lmin = 0.6 mm et Wmin = 0.8 mm - Toute dimension doit être un multiple de 0.1 mm
Micro-électronique CMOS
142
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
VDD
M3
Vin-
B
Vcom   Vcom=CMR+
M1 et M2 vont entrer en régime linéaire
On a supposé que les transistors devaient rester
en régime saturé pour assurer un fonctionnement
correct de l’ampli!
CMR+ correspond à la limite de fonctionnement
des transistors en régime saturé.
M4
M1
M2
Vin+
A
M5
Vcom=CMR+
VSS
I3 
I5 1
W
2
 KPp 3 VB  VDD  VTp 
2 2
L3
VDS(M1) = VDS(M2) = VB-VA = VDSsat(M1) = VGS (M1) -VTn = CMR+ -VA -VTn
Soit : VB = CMR+-VTn

I 5  KPp
W3
CMR + VTn  VDD  VTp 2
L3
Micro-électronique CMOS
143
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
On en déduit la condition sur CMR+ :
CMR +  VDD 
I5
+ VTn + VTp
W3
KPp
L3
Vcom   Vcom=CMR-  M5 va entrer en régime linéaire. D’où
VDS ( M 5 )  VDSsat  V A  VSS 
Soit :
2I 5
W
KPn 5
L5
et
I1 




2I 5
W1 

I 5  KPn
CMR  
 VSS  VTn 

W
L1
KPn 5


L5


On en déduit la condition sur CMR- :
I5 1
W
2
 KPn 1 CMR  V A  VTn 
2 2
L1
2
CMR   VSS +
I5
+ VTn +
W1
KPn
L1
Micro-électronique CMOS
2I 5
W
KPn 5
L5
144
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
VDD
On suppose l1= l2= l5= 0.
2
M2
Vin+

A
2
M5
Vo
VSS
 VDS(M3) = VDS(M4) = Cste même si l3= l4 0
La tension de sortie de l’étage différentiel (drain
commun à M2 et M4) reste donc constant.
Soit
Avc = vout/vcom = 0 (Vout = Cste)
IN- vgs1
L’étage d’entrée est attaqué par un
signal purement différentiel  de
petite amplitude autour de le tension
de polarisation Vo
(l1= l2= 0  gds1= gds2 = 0)
gm1vgs1
-/2
gm2vgs2
A
vgs4
Micro-électronique CMOS
vgs2
gds4

M1
pour V+= V-=Vcom  [CMR-,CMR+], I1=I2=I5/2
gm3+gds3
Vin-
B
l1= l2= 0   VDS(M1) = VDS(M2)
M4
gm3vgs4
M3
l5= 0  I5= Cste
IN+
+/2
145
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
gm1vgs2
A
gm3vgs4
-/2
gm3+gds3
gm1vgs1
vgs4
vgs2
IN+
gm1(vgs1+vgs2 ) = 0
Soit : vgs1+vgs2 = 0
+/2
gds4
IN- vgs1
Or : vgs1-vgs2 + = 0
D’où : vgs1 = -vgs2 =  /2
vA + vgs1+/2 = 0
Finalement, on ne déduit :
vA = 0
L’étage différentiel est maintenant attaqué par des signaux quelconques v+ et v- (autour
de la tension de polarisation Vo) :
vid  v+  v
et
vcom 
v+  v
2

vout  Avc vcom + Avd vid  Avd v+  v 
Dans la pratique, Avc est très faible mais pas totalement nul car l1, l2 et l5 ne sont pas
parfaitement nuls!
Micro-électronique CMOS
146
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
IN- vgs1
A
vgs4
gds4
gm3+gds3
-/2
gm1vgs2
gm3vgs4
gm1vgs1
IN+
vgs2
IN+
gm3v+gm1/2
gds1+gds3
vout
v
gds1+gds3+gm3
-gm1/2
IN-
-/2
+/2
+/2
On suppose que VD5 est une masse
virtuelle, donc VA = 0
l1 0 et l2  0, il faut donc tenir
compte de gds1 et gds2
On suppose M3 identique à M4
et M2 identique à M1
On en déduit donc le nouveau
schéma équivalent
vout  
v  g m1
Micro-électronique CMOS
g ds1
1


 g m3 v + g m1 
+ g ds3 
2

2 g ds1
1
+ g ds3 + g m 3
147
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
vout  
vout  
g ds1
1


 g m3 v + g m1 
+ g ds3 
2
g ds1
1
+ g ds3
et
v  g m1

2 g ds1
1
+ g ds3 + g m 3

g m1

1

 g m1
g m3 + g m1   

2
g
+
g
+
g
2
g
+
g
ds1
ds3
m3
ds1
ds 3


La résistance de sortie est donnée par :
vout   g m1rs   irs

rs 

g ds1
1

+ g ds3
g ds1 + g ds3  g m3 
2
 1
1 
I5 
+
V L

 En 1 VEp L3 
gm1
Micro-électronique CMOS
rs vout
148
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Mn peut être considéré comme une source de courant car il va fonctionner en
régime saturé tant que l’AO reste en régime linéaire
L’offset aléatoire est principalement du à la différence des tensions de seuil entre M1etM2
Pour  = 0, si le point de polarisation en sortie de l’étage différentiel ne correspond pas
au point de polarisation de l’étage de gain qui suit (son point de commutation), la sortie
de l ’A.Op va dévier de zéro pour s’adapter au point de polarisation de l’étage d ’entrée
entraînant ainsi un offset systématique (offset de compensation). Cet offset sera nul si :
vGS ( M p )  
Soit,
2I n
 v DS ( M 4 )
Wp
KPp
Lp
2I n
I
 5
Wp
W3
L3
Lp

In 
=0 
v DS ( M 4 )  v DS ( M 3 )  
I5
W
KPp 3
L3
I 5 L3 W p
2 W3 L p
Micro-électronique CMOS
149
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Slew rate limite la vitesse de montée et de descente des signaux de sortie
SR- : Vitesse de descente
VDD
M3
VDD
VSS
VDD
VDD
VinVSS
OTA
+
M1 M2
VDD
CL
VSS
M4
Vin+
VDD
CL
VSS
Au basculement sur les entrées :
M1 devient passant et M2 bloqué
 I5 passe dans la branche M1/M3
CC
Mp
VSS
I5
In
VSS
M4 laisse passer le même courant I5 que M3, or M2 est bloqué  I5 passe dans CC
Soit :
I 5  CC
d VG  vout 
dvout
 CC
dt
dt
Micro-électronique CMOS
150
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
SR 
dvout
I
 5
dt
CC
Remarque : En toute rigueur, le courant passant dans Mp ne vaut pas In, mais
In-I5- ICL où ICL= I5(CL/CC) est le courant de décharge de CL. Lors de la chute linéaire
de la tension de sortie de l’A.Op, le potentiel VG de Mp est donc fixé à :
VG  VDD + VTp +
2( I n  I 5  I CL )
Wp
KPp
Lp
Remarque : Cette équation n’est vérifiée que si In-I5- ICL  0
In  I5(1+CL/CC)  Mp se bloque et CL est déchargée à la vitesse de (In-I5)/ CL qui
correspond à une limitation du slew rate dite externe car provenant d’une capacité de
charge CL trop élevée!
Micro-électronique CMOS
151
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
On démontre de la même manière que pour une tension de sortie variant de VSS à
VDD, on obtient :
SR+ 
dvout
I
 5
dt
CC
Pour construire le schéma équivalent petits signaux, on considère que Mn se comporte
comme une source de courant (remplacée par sa résistance interne 1/gdsn) :
v
gdsn+gdsp
rs
Cin
gmpv

gm1
Cm
Cout
Micro-électronique CMOS
vout
152
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Cm
g v + (g
mp
v
dsn
gdsn+gdsp
rs
gmpv
gm1

Cin
avec
+ g )v  0
dsp
out
Cout

Cin # CGSp
Cm = CGDp + Cc
Cout = CDSn + CGDn + CDSp +
CL
vout
A 
V2
g
v

v
g +g
mp
out
dsn
En tenant compte des capacités :
dsp
v

g  + + C pv + C p (v  v )  0

r


C p (v  v) + g v + C pv + ( g + g )v  0
m1
in
m
out
s
On en déduit donc :
m
out
mp
out
out
dsn
dsp
out



1






C
+
C
p
+
g
+
g
C
+
C
p
+
+
C
g

C
p
p
 out
 vout  g m1 g mp  C m p 
m
dsn
dsp 
in
m
m
mp
m

r
s 



[
]
Micro-électronique CMOS
153
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
1
AV 2 ( p) 
vout
Avec
AV 0  AV 1 AV 2

 AV 0
Cm
p
g mp


C out
rs

1 +  rs MC m +
+ rs Cin  p +
C out C in + C m Cin + C m C out  p 2


g dsn + g dsp
g dsn + g dsp


et
M  1+
1
 Av 2   Av 2
rs ( g dsn + g dsp )
Le zéro de la fonction de transfert est donné par : Pz 
g mp
Cm
Les deux pôles sont déterminées en résolvant l’équation du second ordre obtenue par
l’annulation du dénominateur de la fonction de transfert :
Pd 


C out
  rs MC m +
+ rs Cin  +


g dsn + g dsp


2


C out
rs
 rs MC m +
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
+ rs Cin   4


g
+
g
g
+
g
dsn
dsp
dsn
dsp


rs
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
2
g dsn + g dsp
Micro-électronique CMOS
154
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Pd 
Pnd 
2


C out
  rs MC m +
+ rs Cin  +


g dsn + g dsp




C out
rs
 rs MC m +
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
+ rs Cin   4


g
+
g
g
+
g
dsn
dsp
dsn
dsp


rs
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
2
g dsn + g dsp


C out
  rs MC m +
+ rs Cin  


g dsn + g dsp




C out
rs
 rs MC m +
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
+ rs Cin   4


g
+
g
g
+
g
dsn
dsp
dsn
dsp


rs
Cout Cin + C m Cin + C m Cout 
2
g dsn + g dsp
2
En toute rigueur, il convient de tracer le lieu des pôles en fonction de Cm (ou tout au
moins les asymptotes), afin de déterminer le point de séparation des pôles  notion de
pôle dominant et non dominant.
On peut montrer que la séparation des pôles commence pour :
Cm 
C out
C
+ in
rs ( g dsn + g dsp ) M
M
sachant que M # AV2
Micro-électronique CMOS
155
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Sachant que Cm # CC grand et qu’il y a séparation des pôles, on peut calculer pd et pnd
très rapidement. Le dénominateur de la fonction de transfert s’écrit :

 1
p 
p 
1
1 
1 
  1  
+
p d 
p nd 
p nd

 pd

p2
p
p2
 p +
 1
+
p
p
p
p d p nd
d
nd
d

Par identification avec le dénominateur de la fonction de transfert, on obtient :
pd  
1
rs MC in
p nd  
et
g mp
CL
Finalement, on obtient :
GBW 
AV 0 p d
2

AV 1 AV 2
2rs AV 2 C C

GBW 
g m1
2C C
Micro-électronique CMOS
156
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
L’A.Op conserve ces caractéristiques optimales tant que ses transistors restent en
régime saturé. En particulier, Mn et Mp doivent rester en saturation pour que le gain
AV2 de l’étage de sortie reste élevé.
Mn est en saturation si :
vout  VSS  VGSn  VTn 
2I n
W
KPn n
Ln
 vout 
2I n
+ VSS
Wn
KPn
Ln
2I n
Wp
KPp
Lp
 vout  VDD 
 OUT  
2I n
+ VSS
Wn
KPn
Ln
Mp est en saturation si :
vout  VDD  VGSp  VTp  
2I n
Wp
KPp
Lp
 OUT +  VDD 
Micro-électronique CMOS
2I n
Wp
KPp
Lp
157
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
On choisit CL=5pF!
L’A.Op fonctionne soit en intégrateur (générateur de rampe), soit en «remise à zéro»
OTA
VREF
+
Cout
Rsource
Ccomp : Capacité d’entrée du comparateur
Rsource : Résistance de sortie du générateur de
courant Ic (considérée comme infinie)
Cin(MOS) : Capacité d’entrée de de l’A.Op (sur
l’entrée inverseuse)
Cin(MOS)
Cout = Ccomp (en mode reset)
Cout = C + Ccomp (en mode intégrateur)
L’A.Op voit donc en permanence une capacité inférieure à Cin(MOS), capacité que l’on
ne connaît pas a priori (Taille du transistor d’entrée de l’A.Op). Néanmoins, on est certain
que cette valeur ne dépassera pas 5pF!
Nous choisirons donc cette valeur très conservatrice pour concevoir l’A.Op.
Micro-électronique CMOS
158
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
p
pz
 AV 0

p 
p 
1 
1 

p
p
d 
nd 

1
Av0
-20dB/dec
fnd
fd
AV  AV 0
log(f)
f z  0, f d ,nd  0
f
fz

f 
f
1 + j
1 + j
f d 
f nd




-40dB/dec



f 
f 
f
  Arg 1 + j
  Arg 1 + j
Arg ( AV )  Arg 1 + j
fz 
fd 
f nd



Arg ( AV )  arctan
1+ j



f
f
f
 arctan
 arctan
fz
fd
f nd

PM  180  arctan
GBW
GBW
GBW
 arctan
 arctan
fz
fd
f nd
Micro-électronique CMOS
159
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Comme GBW  fd, on a :
On en déduit :
arctan
PM  90  arctan
GBW
 90
fd
GBW
GBW
 arctan
fz
f nd
Un zéro dans le plan de droite réduit la marge de phase, son influence se faisant d’autant
plus sentir qu’il est proche de l’origine. On a donc intérêt à maintenir ce zéro assez éloigné
de l’origine. On choisit donc fz = 10 GBW, d’où :
arctan
GBW
1
 arctan
 5.7
fz
10
L’influence du zéro sur la marge de phase est alors négligeable. De même, en choisissant
fnd = 3 GBW, le pôle non dominant ne réduira la marge de phase que de arctan(1/3) # 18.5°
On obtient donc :
PM = 90 - 5.7 - 18.5 # 67°
Micro-électronique CMOS
160
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
PM = 67°  fz = 10 GBW et fnd = 3 GBW
fz 
g mp
2CC
 10GBW
Il suffira de choisir
et
f nd 
g mp
2CC
g mp
2C L
 10GBW
 3GBW

pour avoir
CC 
3
CL
10
g mp

2C L
3 g mp
 3GBW
10 2CC
Nous prendrons donc : CC = 1.5 pF
 SR :
 CMR+ :
SR 
I5
 2V / ms
CC
CMR +  VDD 

I 5  2.10 6 x1.5.10 12  3mA
I5
+ VTn + VTp  1.3V
W3
KPp
L3
Micro-électronique CMOS
161
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 CMR+ :
2.5 
3
+ 0.896  0.843  1.3V
W3
40
L3
On en déduit :

W3
 0.052
L3
W3 = 0.8 mm - L3 = 15.4 mm
 GBW :
GBW  5MHz 
On en déduit :
g m1

2C C
KPn
W1
I5
L1
2C C

W1
 6.17
L1
W1 = 3.7 mm - L1 = 0.6 mm
Micro-électronique CMOS
162
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 CMR- :
CMR   VSS +
I5
2I 5
+ VTn +
 1.3V
W1
W5
KPn
KPn
L1
L5
2I 5
I5
 1.3  VSS 
 VTn  3.05V
W5
W1
KPn
KPn
L1
L5
négligeable

W5
2I 5

 0.0056
L5 KPn (3.05) 2
W5 = 0.8 mm - L5 = 143 mm
On en déduit :
 MP :
MP 
g mp
2CC
 10GBW  10
g m1
2CC

g mp  10 g m1
Micro-électronique CMOS
163
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 MP :
g mp 
Wp
Lp
2 KPp
KPp
Wp
Lp
In 
 Wp
KPp 
L
 p
L3
W
I 5  10 KPn 1 I 5
W3
L1
2
 I5
Wp


 W3
Lp

L3

Wp
Lp
KPp
L3
I 5  10 g m1
W3
KPn W1 W3
 9.82
KPp L1 L3
 10
Wp = 5.9 mm - Lp = 0.6 mm
On en déduit :
 Offset systématique :
In 
I 5 L3 W p
2 W3 L p
et
In 
W
1
KPn n (VGS 5  VTn ) 2
2
Ln
avec
Wn
(VGS 5  VTn ) 2 
Ln
Micro-électronique CMOS
2I 5
W
KPn 5
L5
164
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Wn
1 W5 L3 W p

 0.53
Ln
2 L5 W3 L p
 Offset systématique :
Wn = 0.8 mm - Ln = 1.5 mm
On en déduit :
 Vérification de OUT+ :
OUT +  VDD 
Soit :
2I n
Wp
KPp
Lp
OUT +  2.5 
Or
In 
W p L3 I 5
9.82 3

 283mA
L p W3 2 0.052 2
2.283
 2.5  1.2  1.3V
40 x9.82
La condition est vérifiée!
Micro-électronique CMOS
165
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 Vérification de OUT- :
OUT  
2I n
2.283
+ VSS 
 2.5  2.98  2.5  0.48V  1.3V
Wn
120 x0.53
KPn
Ln
La condition sur OUT- n’est donc pas vérifiée!  Il faut augmenter Wn/Ln
en gardant In constant
In 
1.3 
I 5 L3 W p
W
1
 KPn n (VGS 5  VTn ) 2
2 W3 L p
2
Ln
 (VGS5 - VTn)2  avec I5 = Cste
 W5/L5 
( CMR-  )
2I n
Wn
2.283
+ VSS 
 2.5 
 3.27
Wn
Wn
Ln
KPn
120
Ln
Ln
Micro-électronique CMOS
166
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 OUT- :
Wn
 3.27
Ln
Wn = 2.0 mm - Ln = 0.6 mm
On en déduit :
W5 Wn I 5

 0.035
L5
Ln I n



 Remarque :



 W5

 L
 5



 nouvelle
 Wn

 L
 n

 Wn

 L
 n



 nouvelle



 ancienne



 W5 


 L 

 5  ancienne 


W5 = 0.8 mm - L5 = 23.1 mm
On en déduit :
 Vérification du gain :
AV 0  AV 1 AV 2 
W
2 KPn 1 I 5
L1
2 KPp
Wp
Lp
In
 1
1   1
1
I5 
+
In
+
V L V L  V L V L
Ep 3 
Ep p
 En 1
 En n
Micro-électronique CMOS




167
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
 Vérification du gain :
AV 0 
2 120 x6.17 x3
2 x 40 x9.81x 283
 19957#20000  10000
1
1
1
1




3
+
+
 283

 50 x0.6 40 x15.4 
 50 x0.6 40 x0.6 
La condition sur le gain est donc vérifiée
 Etage de polarisation :
M5 et M6 fonctionnent en régime saturé et sont montés en miroir de courant
I5 
W5 L6
W6 W5 I bias
30
I bias 

 0.035  0.35
L5 W6
L6
L5 I 5
3
On en déduit :
W5 = 0.8 mm - L5 = 2.3 mm
Micro-électronique CMOS
168
CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Remarque :
I ext 
W
1
KPn 6 (VG 6  VSS  VTn ) 2
2
L6
Rext 
VDD  VG 6
 101.67kW
I ext
 VG 6 
2 I ext
+ VSS + VTn  0.55V
W6
KPn
L6
VDD
0,8/15,4
0,8/15,4
M3
M4
5,9/0,6
102kW
Vin-
M1
M2
Vin+
1,5pF
Mp
Cc
Vout
3,7/0,6
3,7/0,6
CL
0,8/23,1
M6
0,8/2,3
M5
2,0/0,6
Mn
VSS
Micro-électronique CMOS
169
Téléchargement