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Ministère de la
Jeunesse, des Sports
et de la Vie
Associative
BREVET D ’ETAT D ’EDUCATEUR
SPORTIF 1er DEGRE
DES ACTIVITES DE LA
NATATION
2004 - 2005
Y. RUELLO
NATATION ET
EQUILIBRE
La nature d ’un milieu particulier et
nouveau, comme l ’eau, nécessite la
résolution de problèmes essentiels.
Quels sont les problèmes fondamentaux
posés à tout pratiquant ?
Le premier problème fondamental posé
par la pratique de la natation consiste
à construire les positions du corps
favorables aux différents déplacements
recherchés dans le milieu.
Il s ’agira de placer son corps dans des
conditions d ’équilibration inhabituelles
impliquant une remise en cause
fondamentale de l ’équilibre du terrien.
Le deuxième problème fondamental
consiste à se propulser, en utilisant les
bords du bassin (chaque fois que cela
est possible) et en trouvant des appuis
dans l ’eau, à l ’aide de ses membres.
Le troisième problème fondamental
qui s ’impose consiste à fournir de
nouvelles modalités de respiration
permettant d ’intégrer et
d ’enchaîner, sans gêne, les actions
nécessaires pour produire des
déplacements dans l ’eau.
Le quatrième problème fondamental
renvoie à la nécessité de construire
des modalités d ’information,
multiples, sur soi et sur l ’extérieur,
pour se diriger dans le milieu et
contrôler ses propres actions en
fonctions des effets de l ’eau perçus
sur le corps.
Le cinquième problème fondamental
renvoie à la maîtrise émotionnelle du
débutant pour rentrer dans l’activité
et pénétrer dans ce nouveau milieu
qui est source d’angoisse.
On comprend ainsi qu ’un
développement d ’une connaissance de
son corps, de ses possibilités, soit un
enjeu éducatif important.
Plusieurs questions :
L ’équilibre horizontal statique est-il
simple à acquérir ?
Quels sont les changements de
repères nécessaires pour permettre
un équilibre horizontal ?
Bien nager, c ’est d ’abord nager à
plat afin de réduire les résistances à
l ’avancement.
Pour s ’équilibrer horizontalement, il
est nécessaire de basculer la tête
d ’engager les épaules et d ’aligner
les différents segments corporels.
Les bascules du corps et de la tête
nécessitent un apprentissage en
raison de la perturbation du
référentiel de base.
L ’immersion des voies respiratoires
posera le problème de la résolution
des problèmes respiratoires.
Le nageur devra apprendre à se
déplacer en utilisant des informations
visuelles réduites et indirectes.
Dans son milieu naturel, l'homme est
dans un équilibre vertical. Il
maintient cet équilibre grâce à un
ensemble d'automatismes acquis et
réglés par les multiples sensations
qu'il a de son corps.
Sur terre : l'équilibre vertical est
conditionné par des informations nées
des différences de pression exercées
au sol par les plantes de pieds.
Le cervelet, à partir des informations
reçues des divers récepteurs assure
la régulation de l'équilibre ou la ré
équilibration de façon automatique.
Réflexes labyrinthiques provenant des
canaux semi circulaires de l ’oreille
interne.
Réflexes oculaires.
Réflexes plantaires (terminaisons
nerveuses provenant de la plante des
pieds).
Ces informations plantaires ne jouent
plus aucun rôle pour l'équilibration
dans l'eau. (Ce fait étant
fondamental doit être pris en
considération le plus tôt possible :
quand les conditions le permettent
les premiers contacts de l'individu se
font en grande profondeur).
Réflexes en provenant des muscles
de soutien de la colonne vertébrale
et du tonus de soutien en général.
Ces réflexes sont réglés en fonction
de la pesanteur.
Il faut rechercher l'abandon de
l'équilibre terrien.
Dans l ’eau,tous ces réflexes
d ’équilibre vont rendre le débutant
inadapté : le corps pour des raisons
mécaniques et techniques, se trouve
dans un équilibre horizontal.
Les sensations labyrinthiques sont
changées.
Les sensations oculaires sont
différentes (regard vertical).
Les sensations plantaires sont
supprimés.
Les sensations de tonus de soutien
sont modifiées.
Le corps est soumis à la double action
de la pesanteur et de la poussée
d ’Archimède.
Conséquences pédagogiques :
L'enseignement de la natation va être
une adaptation du débutant au nouvel
équilibre qu'on lui demande. Cette
adaptation ne peut se faire que par une
éducation de ses nouvelles sensations
d'équilibre.
Informations extéroceptives :
(mettent en relation l'individu et le
monde extérieur) : sur les 5 sens, en
natation : toucher, vue, ouïe),
Informations proprioceptives (les
récepteurs spécialisés se trouvent
dans tous les muscles, tendons,
ligaments, articulations). Ils donnent
des informations sur le corps ou sur
la position du corps dans l'espace en
relation avec les récepteurs
sensoriels :
Les informations kinesthésiques .
Dans l'eau, la kinesthésie est faussée
du fait de la poussée d'Archimède et
des résistances à l'avancement.
Informations labyrinthiques :
oreille interne : l'équilibre d'origine
labyrinthique,
saccule, utricule : changement de
vitesse,
canaux semi circulaires : position dans
l'espace
Placé en position verticale, le débutant
conserve généralement des informations
visuelles et auditives "terrestres »
Les informations tactiles sont sollicitées
lorsqu'il y a maintien des appuis
plantaires.
Les informations proprioceptives, et en
particulier
kinesthésiques,
sont
privilégiées.
La prise d'information de l'expert est
plus fine, plus rapide : il utilise de
nombreux Feed Back.
L’équilibre est le premier pas à franchir
dans la conquête de l’autonomie, qui se
concrétisera dans les déplacements.
Il permettra lorsque la personne (enfant,
adulte) sera devenu capable de se
redresser et de maîtriser sa respiration
de prendre conscience de la flottaison.
Spécificité de la natation :
Equilibre :
équilibre vertical à horizontal
Tête verticale à horizontale
Regard horizontal à vertical
Réflexes labyrinthique à des
sensations labyrinthiques
Equilibre :
Réflexes de tonus de soutien à des
sensations toniques modifiées.
Réflexes plantaires à la suppression
Action de la pesanteur à l ’action de
la poussée d ’Archimède.
Spécificité de la natation :
Respiration :
-Respiration innée à une respiration
volontaire puis automatique acquis
par la bouche principalement.
-Dominante nasale à dominante
buccale (nez dans l ’eau)
Respiration :
-Durée de l ’inspiration égale à la
durée de l ’expiration à une
inspiration brève et une expiration
très longue
-Expiration passive à une expiration
active
-Pas de résistance à l ’expiration à
une pression à vaincre pour
l ’expiration.
Spécificité de la natation :
Propulsion :
-Jambes motrices à jambes
équilibratrices.
-Bras équilibrateurs à bras moteurs
-Appuis fixes et solides à des appuis
fuyants et mouvants.
-Résistance de l ’air très faible à
résistance de l ’eau réelle.
Ce
constat
met
en
évidence
l'inadaptation
totale
des
habitudes
naturelles du débutant qui vient pour la
première fois en contact avec l'eau et
tout le chemin qu'il doit parcourir afin
de se rapprocher de l'idéal "savoir
nager" que représentent les styles des
nageurs du haut niveau.
Aussi l'eau n'est pas toujours perçue
comme un élément accueillant.
La relation affective de l'enfant à l'eau
se doit être positive.
Aussi une très forte émotion peut
entraîner des blocages qui se traduisent
par :
- une extension réflexe de la nuque,
- une incapacité à réfléchir et à
agir.
L’incapacité d’écouter, la maladresse, la
tétanie, l’échec… sont liés aux problèmes
d’ordre émotionnel.
Assurer
sa
survie,
se
constituent
les
deux
motivations de tout individu.
sécuriser
premières
L'enseignant s'emploiera à faire que le
milieu d'accueil soit sécurisant et
attrayant.
C'est
pourquoi
lors
du
cycle
1,
l'aménagement
matériel
du
volume
aquatique revêt un aspect fondamental
pour un passage en douceur de l'enfant
terrien à l'enfant aquatique.
Conséquences pédagogiques :
L'apprentissage de la natation doit
d'abord être une éducation physique
adaptée au milieu aquatique, afin de
compléter dans l'eau la connaissance que
l'enfant doit avoir de son propre corps.
L'aménagement facilitera l'acquisition
d'un répertoire moteur élargi. Il sera le
support
de
la
transformation
des
comportements.
Progressivement l'enfant passera d'un
comportement dépendant tour à tour de
l'adulte et des objets à un comportement
de plus en plus autonome.
Maintenant à vous de construire vos
outils…….car l
’enfant apprend à
condition :
DE LE RESPECTER EN TANT QUE
PERSONNE
DE
RESPECTER
LES
RYTHMES
D ’APPRENTISSAGE
QU ’IL
QU ’IL
QUE
AIENT
QU ’IL
SOIT SECURISE
SOIT MOTIVE
LES ACTIVITES PROPOSEES
DU SENS
SOIT ACTIF (notion de projet)
QUE LES SITUATIONS PROPOSÉES
SOIENT
ADAPTÉES
AUX
POSSIBILITÉS DES ENFANTS,
QUE
LES
SITUATIONS
SOIENT
VARIEES
ET
EN
QUANTITE
SUFFISANTE,
QU ’IL SOIT CAPABLE DE S ’AUTO
EVALUER.
FIN
Quels sont les pré-requis nécessaires à l ’apprentissage de la
coulée ?
L ’horizontalité du corps doit être recherchée de manière active et
volontaire.
Accepter de chuter en avant, puis en arrière peut contribuer à
cette logique. Il faut rechercher seront d ’élever le niveau de
tonicité axiale du corps, condition essentielle et indispensable à la
transmission des forces à vocation propulsive, de faciliter
l ’alignement de la tête sur l ’axe du corps lorsque celui ci épouse
la surface.
La difficulté consistera à conserver la
posture de la torpille lors d ’une
chute amorcée en station debout et
conclue allongé à la surface, face
immergée.
Afin d ’aider l ’enfant à lutter contre
les réflexes de redressement
(extension de la tête, bras en
parade), nous l ’inviterons à se raidir,
à fermer les yeux, à maintenir avec
le menton un pull-buoy collé à la
poitrine
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