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HISTOIRE CLINIQUE
A-1
Monsieur Eugène B., garagiste, 55 ans (1)
• Que vous connaissez bien pour l'avoir déjà vu à
plusieurs reprises pour des "bronchites qui traînent"
• Vous consulte à nouveau parce qu'il se plaint d'être :
• fatigué
• essouflé
• et qu'il a du "mal" à faire de gros travaux
• Il a depuis quelques jours, une expectoration :
• plus abondante
• plus colorée, jaune-vert
• mais cela ne l'inquiète pas
A-2
Monsieur Eugène B., garagiste, 55 ans (2)
• Vous lui trouvez
• Une TA à 13-9 mm Hg
• Une FC à 75/min, régulière
• A l'auscultation cardiaque : tout est normal
• A l'auscultation pulmonaire : quelques râles
bronchiques
• A noter aussi :
• 88 kg pour 1m78
• Il fume depuis le service militaire, 20 à 25 cigarettes/jour
• Apparemment pas de fièvre, il ne l'a pas recherchée
• Une insomnie inconstante
A - 2 bis
Q1 : Quel est l'élément essentiel qui retient votre
attention dans cette histoire clinique ? (1 seule réponse)
1
La bronchite chronique
2
Le tabagisme
3
La dyspnée
4
L'infection bronchique
5
La profession
A-3
"Les mots pour le dire"
• Modes d'expression de la dyspnée dans les BPCO
(par ordre de fréquence décroissante)
•
•
•
•
•
•
•
•
Dyspnée (essoufflement)
Fatigue
Troubles du sommeil
Irritabilité
Anxiété
Désintérêt
Sensation d'abandon, de désespoir
Troubles de mémoire
A-6
Vous êtes essoufflé, mais comment ?
Pas du tout
essoufflé
La réponse d’Eugène B.
Echelle visuelle analogique (doit mesurer 10 cm)
Je n’ai jamais
été aussi
essoufflé
A - 16
Q2 : Quelle est l'origine la plus probable de cette
dyspnée ? (1 seule réponse)
1
Cardiaque
2
Respiratoire
3
Hormonale (dysthyroïdie…)
4
Anémique
5
Psychique
A-7
Ausculter à chaque point sur
plusieurs cycles respiratoires








A - 10
Q3 : A ce stade de votre consultation, quel examen complémentaire
vous semble le plus utile pour apprécier objectivement la gravité de
la bronchite chronique d'Eugène B. (1 seule réponse)
1
Un ECG simple
2
Un ECG d'effort
3
Une étude des gaz du sang, au repos
4
Une radiographie pulmonaire, F + Pr
5
Les épreuves fonctionnelles respiratoires
A-1
Q4 : Qu'attendez-vous des épreuves fonctionnelles
respiratoires ? (1 ou plusieurs réponses)
1
Un élément du DIAGNOSTIC
2
Une appréciation de la GRAVITE
3
Un projet THERAPEUTIQUE commun au malade
et au médecin
4
Une motivation pour le malade à arrêter le TABAC
5
Un élément de SURVEILLANCE
6
Une compréhension des mécanismes
PHYSIO-PATHOLOGIQUES
A - 17
REPONSES
• Les explorations fonctionnelles respiratoires vont :
• Montrer l'existence du trouble ventilatoire obstructif
(VEMS < 80 % de la théorique et VEMS/CV abaissé
• et en évaluer la gravité :
modérée VEMS est entre 50 et 80 % de la théorique
modérément sévère entre 35 et 50 %
sévère si le VEMS est inférieur à 35 %.
A - 18
REPONSES
La démonstration de l'obstruction bronchique peut aider à
mettre le malade sur la voie de l'interruption de son
tabagisme.
Les EFR permettent aussi
de tester l'efficacité des broncho-dilatateurs inhalés
et d'effectuer un test aux corticoïdes sur 8 à 15 jours.
Ces tests serviront de support :
• au diagnostic (asthme, BPCO, ou association des 2)
• à la décision thérapeutique
Enfin, les EFR apprécient
la gravité, l'effet des traitements et l’évolution.
A - 18 bis
Q5 : Quel examen peut on réaliser ?
(1 seule réponse)
1
Débit expiratoire de pointe (DEP)
2
Spirographie (classique ou courbe D-V)
3
Test de transfert de l'oxyde de carbone (TLCO)
4
Test de consommation maximale d'oxygène
(VO2 max)
5
Test de provocation à la métacholine (HRB)
6
Etude de l'hématose (gaz du sang) repos + effort
A - 19 bis
Courbe débit volume
• L'analyse mérite d'être :
• d'abord visuelle (forme
de la courbe)
• puis chiffrée
(1) DEP théorique
(2) DEP d'Eugène B.
__ Courbe normale théorique en
fonction de l'âge, de la taille et
du sexe
A - 21
Résultats de
l'exploration fonctionnelle respoiratoire (EFR)
mesuré
théorique
%
après
théorique broncho
dilatateur
après
corticoïdes
CV
(capacité vitale)
3,0 l
4,4
68 %
3,2
3,3
VEMS
(volume expiré
maximal en 1 sec.)
1,2 l
3,3
36 %
1,3
1.35
VEMS / CV
40 %
75 %
41 %
41 %
330
330
DEP (débit
expiratoire
de pointe)
300 l/min
500
60 %
A - 22
Commentaires des résultats de l'EFR
trouble ventilatoire obstructif (TVO)
 diminution du VEMS et du VEMS / CV
• modérément sévère
 VEMS compris entre 35 et 50 % des valeurs théoriques
(le TVO aurait été :
• modéré avec un VEMS < 50 % de la théorique
• sévère avec un VEMS < 35 % de la théorique
• non réversible
 le VEMS augmente de 8 % seulement par rapport à la valeur
initiale, 15 minutes après 2 bouffées d'un bronchodilatateur (BD)
• compatible avec un diagnostic d'asthme ou de
BC obstructive
 l'abaissement du VEMS et la non réversibilité aux B-D
A - 23
Indication et modalités du test
aux corticoïdes oraux
• Il se décide au décours immédiat d'une EFR qui
montre
• un TVO :
modéré à sévère
peu ou très partiellement réversible
• Il suffit de prescrire, pour 8 jours*
• 1mg/kg/j d'équivalent prednisone (sans dépasser 60 mg/j)
• Et de refaire une EFR au 8ème jour
• à la même heure
• sans bronchodilatateurs depuis 6 heures
• Il est considéré comme POSITIF si :
• le VEMS mesuré au 8ème jour est supérieur de 20% au VEMS du
premier jour
•
Il
A - 24
Test aux corticoïdes pour Eugène B.
è
û
3 types de réponses possibles :
A = asthme
B = intermédiaire
C = BPCO (cas d'Eugène B.)
A-2
Donc, diagnostic de :
BRONCHITE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
• Modérément sévère d'après les EFR
• Justifiant d'un traiement de fond propre aux BPCO et de
conseils pour l'arrêt du tabac.
• Le traitement s'efforcera d'obtenir une qualité de vie
optimale et si possible de maintenir un VEMS optimal
A-2
BPCO : Rappel physiopathologique
• La BC obstructive correspond à :
• une sténose des bronchioles
• avec une part de distension et de destruction des
espaces aériens
• et très peu de spasme et d'inflammation
A - 26 bis
Q6 : Introduction
• Les EFR sont un élément important
du suivi de l'évolution
et de l'efficacité du traitement des BPCO.
• On en trouve peu dans les dossiers médicaux.
A - 27
Q6 : Quels sont, pour vous, les éléments susceptibles
de limiter vos demandes d'EFR ?
1
Mon patient refuse de se déplacer
2
Je ne vois mon patient que lors des exacerbations, et
ce n'est pas le bon moment pour les EFR
3
J'en ai déjà demandé et je n'en ai pas vu l'intérêt
4
Le résultat des EFR ne va pas modifier ma
thérapeutique
5
La clinique me suffit pour apprécier la gravité de la
maladie
6
Autres raisons
A - 27 bis
Q7 : Introduction
• Imaginez ce qui va se passer pour notre patient,
Monsieur Eugène B.
• Ce fumeur (35 PA) est venu vous consulter pour cette
récente dyspnée, vous avez diagnostiquer
• une bronchite chronique au stade OBSTRUCTIF
• Aujourd'hui, il a un VEMS abaissé à 1,2 l (Au mieux à
1,350 après 8 jours de corticoïdes) pour une valeur
théorique de 3,3 l)
A - 29
Q7 : A votre avis, dans combien d'années* Eugène B.
va-t-il mourir de sa bronchite chronique
obstructive s'il continue à fumer ? (1 seule réponse)
1
4 ans
2
8 ans
3
12 ans
4
16 ans
* Pour répondre à cette question, il faut calculer, en fonction du déclin prévisible de
la fonction respiratoire, le VEMS qu'aura Eugène B. dans 4,8, 12 et 16 ans, et savoir
à partir de quel seuil il risque de mourir.
A - 29 bis
Tabagisme et risque de BPCO
VEMS
(% théorique)
STOP TABAC
Risque de
décès
(60% à 3 ans)
Cette courbe montre l'accélération du déclin du VEMS chez les sujets fumeurs
sensibles à la fumée du tabac.
L'arrêt du tabac permet de retrouver la même pente que chez les non-fumeurs.
Fletcher et coll. The natural history of chronic bronchitis and emphysema. Oxford University
Press, 1976
A - 31
Courbe déclin VEMS d'Eugène
é é
é
A - 32
Evolution des courbes débit/volume d'Eugène B.
Modéré
Modérément
sévère
Sévère
A - 33
Radiographie thoracique face & profil
Rechercher systématiquement :
1 - critères de distension
hyperclarté
émoussement des culs de sacs
(CDS) place de la 6e côte (C6)
2 - Bulles d'emphysème (E)
3 - Hypertrophie des AP (AP)
4 - Pathologie associée
(cancer,
pneumothorax,…)
Artères
6e côte pulmonaires
6e côte
normal
obstructif
sévère
A-I
Epreuve de marche de Mc Gavin de 6 minutes
• Test où le patient doit marcher en terrain plat le plus
loin possible, au rythme qu'il souhaite, dans un couloir
de 30 mètres, en étant stimulé verbalement par
l'accompagnateur.
• On mesure la distance parcourue ; et éventuellement,
la SaO2 et la FC
A - II
En conclusion (1)
• Nous avons fait plus ample connaissance avec
Eugène B.
• patient qui banalisait sa BRONCHITE CHRONIQUE
• Une consultation pour DYSPNÉE nous fait découvrir
l'importance de MESURER LE SOUFFLE
A - 34
TRAITEMENT
ARRET du TABAC
PAS D’EXPOSITION aux POLLUANTS
VACCINATIONS
TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES
TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
Bronchodilatateur de courte durée d’ action
Anticholinergique
ou
Bêta-2 agoniste
Anticholinergique de longue durée d’ action
Bêta-2agoniste de longue durée d’ action
Bêta-2agoniste de longue durée d’action +
Corticoïdes inhalés
TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
KINESITHERAPIE
READAPTATION à L’EFFORT
OXYGENOTHERAPIE
TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES
FLUIDIFIANTS
ANTIBIOTHERAPIE
CHIRURGIE
Mais TOUJOURS PRUDENCE
ANTI TUSSIFS
SEDATIFS
CLASSIFICATION de GOLD
VEMS/CV < 70%
• Stade 1 Légère
• Stade 2 Modérée
• Stade 3 Sévère
• Stade 4 Très Sévère
VEMS > 80%
50% < VEMS < 80%
30% < VEMS < 50%
VEMS < 30%
CLASSIFICATION de GOLD
VEMS/CV < 70%
• Stade 1 Légère
VEMS > 80%
Broncho dilatateur courte durée
• Stade 2 Modérée
50% < VEMS < 80%
+Broncho dilatateur(s) longue durée
• Stade 3 Sévère
30% < VEMS < 50%
+Broncho dilatateur(s) LD + Corticoïdes inhalés
• Stade 4 Très Sévère
+ Oxygénothérapie si IRC
VEMS < 30%
TESTS
A - TEST
Quel est le signe auscultatoire le plus spécifique
d'obstruction bronchique dans les BPCO ? (1 réponse)
1
Les ronchi de la trachée et des grosses bronches
2
Les crépitants de début d'inspiration
3
Les crépitants de fin d'inspiration
4
Le souffle tubaire
5
Les sibilants inspiratoires
A - TEST 1
Concernant la bronchite chronique et l'obstruction
bronchique, quelle est la proposition vraie ? (1 réponse)
1
En cas d'obstruction bronchique, le VEMS est le seul
facteur déterminant l'intensité de la dyspnée
2
Le trouble ventilatoire obstructif est défini par une
diminution du VEMS à moins de 80 % de la normale
théorique
3
La valeur normale du VEMS ne dépend pas de l'âge
4
La dyspnée des BPCO précède toujours l'apparition
du trouble ventilatoire obstructif
5
La bronchite chronique est définie par une toux
productive pendant au moins 3 par an durant au
moins 2 années consécutives
A - TEST 2
Parmi les examens suivants, lequel est indispensable
pour porter le diagnostic de trouble ventilatoire
obstructif ? (1 seule réponse)
1
La mesure de la consommation maximale
d'oxygène à l'effort
2
La mesure du volume résiduel
3
La mesure du coefficient de transfert de l'oxyde de
carbone
4
Les gaz du sang
5
La courbe débit-volume ou la spirométrie
A - TEST 3
Quelle est, parmi les suivantes, la proposition vraie
concernant les BPCO ? (1 seule réponse)
1
Tous les fumeurs développent un jour ou l'autre, un
trouble ventilatoire obstructif
2
Il y a 2.500 morts par an en France par BPCO
3
Il y a 12.500 malades atteints de BPCO en France
4
Les BPCO constituent la 1ère cause de mortalité des
pays industrialisés
5
Le facteur de risque le plus important de BPCO est
la pollution atmosphérique
A - TEST 4
Quelle est la modalité actuellement recommandée de
de test aux corticostéroïdes en cas d'obstruction
bronchique ? (1 seule réponse)
1
Prednisolone per os, 2 mg/kg/j pendant 1 mois
2
Prednisolone per os, 0,5-1 mg/kg/j pdt 7 à 14 jours
3
Prednisolone per os, 20 mg/j pendant 5 jours
4
Béclométasone inhalée, 1.500 µg/j
et EFR 1 heure plus tard
5
Béclométasone inhalée, 500 µg/j pdt 6 semaines
A - TEST 5
Quelles sont, parmi les suivantes, les propositions
vraies concernant l'intérêt des EFR ?
(plusieurs réponses possibles)
1
Elles peuvent aider certains malades à arrêter de fumer
2
Elles participent à évaluer la gravité d'une BPCO
3
4
5
Elles peuvent aider à différencier un asthme d'une BPCO
Leur résultat constitue un des éléments du pronostic
Elles peuvent guider le choix de la thérapeutique
A - TEST 6
Quelles sont les propositions vraies concernant le débit
expiratoire de pointe ?
(plusieurs réponses possibles)
1
Il n'existe pas de valeur normale définie
2
Il peut être abaissé en cas de troubles ventilatoire
restrictif
3
Il est bien validé pour la surveillance des BPCO
4
Il peut être quasi-normal alors que le VEMS est
déjà nettement abaissé
5
Le résultat ne dépend que très peu de l'effort
fourni par le malade
A - TEST 7
Concernant les EFR, quelles sont les propositions vraies ?
(plusieurs réponses possibles)
1
2
3
4
5
Le test aux corticoïdes peut aider à différencier
asthme et BPCO
Le test aux bronchodilatateurs peut aider à
différencier asthme et BPCO
Le test à la métacholine est indiqué en cas
d'obstruction bronchique avec VEMS < 50 % de la
théorique, pour chercher un asthme
Les gaz du sang doivent être pratiqués lorsque le
VEMS est inférieur à 50 % de la valeur normale
théorique
La valeur du coefficient de transfert du CO
débouche sur des mesures pratiques importantes
A - TEST 8
Quelles sont, parmi les suivantes, les propositions
vraies concernant le déclin du VEMS ?
(Plusieurs réponses possibles)
1
2
Le déclin normal chez un non-fumeur est de 10 à
30 ml/an
Le déclin en cas de tabagisme et de sensibilité à la
fumée de tabac est de 60 à 100/ml par an en
moyenne
3
Tous les fumeurs ont la même vitesse de déclin du
VEMS
4
Lorsque le VEMS est à 35 % de la normale, le
risque de décès à 3 ans est de 60 %
5
L'arrêt du tabac permet habituellement au VEMS
de remonter jusqu'à la valeur normale théorique
A - TEST 9
Concernant la bronchite chronique et son bilan, quelles
sont les propositions vraies ?
(Plusieurs réponses possibles)
1
La radiographie thoracique est aussi fiable que les
EFR pour dépister l'obstruction bronchique
2
Une anémie est fréquemment associée et participe
à la dyspnée
3
La dyspnée est souvent banalisée par les fumeurs,
ou exprimée en des termes sans rapport avec la
respiration
4
Les risques professionnels sont aussi importants
que le tabac
5
La radiographie thoracique est surtout utile pour
rechercher une tumeur bronchopulmonaire
associée à la bronchite chronique
A - TEST 10
STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE D’UNE
BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE
OBSTRUCTIVE (BPCO)
•
•
•
•
Traitement de fond
Arrêt du tabac
Prévention d’ une exposition respiratoire aux polluants
Vaccin antigrippal
•
Traitement symptomatique
•
•
Bronchodilatateur de courte durée d’ action
Anticholinergique
ou
Bêta-2 agoniste
•
Si SF persistent
Anticholinergique de longue durée d’ action (Spiriva) + réadaptation à l’ effort et kinésithérapie
respiratoire
ou
Bêta-2agoniste de longue durée d’ action +réadaptation à l’effort et kinésithérapie respiratoire
•
Si VEMS<50% théorique et exacerbations répétées
Association bronchodilatateur LA et corticoide inhalé (En France , seul les corticoides faisant partie
d’ une association fixe avec un bêta-2agoniste LA ont l’ AMM dans cette indication )
En cas d’ hypoxémie diurne :oxygénothérapie
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