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Chapitre 1 : Introduction à l’économie publique.
1.1. Questions clé pour l’économie du secteur public.
L’économie publique s’intéresse au rôle de l’état dans l’économie (secteur public, administration
publique AP).
Comment on distingue le secteur privé et public… Pourquoi le poids du secteur publique par rapport
au secteur privé varie tant dans le temps et dans les différents pays.
On voit qu’il y a des variations énormes entre le Danemark, la France, et des pays comme la Chine, le
Mexique.
Sur les quarante dernières années, il y a une forte évolution du financement de l’éducation et de la
santé par le secteur public. La différence de la France avec les Etats unis peut s’expliquer en partie
parce que l’éducation est prise en charge par le secteur privé aux Etats Unis, et secteur publique en
France.
1.2. Qu’est-ce que l’AP
L’administration publique comprend :




L’état :
Les collectivités locales
L’administration de la sécurité sociale (assurance maladie, retraite…)
Les entreprises publiques
Les différences avec le secteur privé :

La grosse différence c’est du point de vue du droit. L’administration publique est régie par le
droit public, et une société privée par le droit privé. Donc le secteur public s’encadre tout
seul, il a donc un pouvoir coercitif. Ce pouvoir coercitif ça peut être de se procurer de
l’argent pour financer des projets, ça change beaucoup de chose par rapport à une société
privée.
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
L’autre différence c’est le fait que les responsables sont élus par des citoyens ou un groupe
de citoyens.
1.3. Origines historiques
 Mercantilisme : les mercantilistes prônent un rôle actif de l’Etat pour promouvoir l’industrie.
Ça se reflète dans une vision que dans des affaires avec les autres pays, c’est bien d’exporter
beaucoup puisqu’on est payé en or, et c’est pas bien d’importer parce qu’il faut payer avec
de l’or.
 Adam Smith : L’idée de la main invisible, ordre naturel…
 Mill et le laissez-faire
 Socialisme : probablement attiré par les défaillances visibles causées par l’industrialisation et
urbanisation importante (résultat du capitalisme).
 La grande dépression de Keynes : Le marché privé peut fonctionner, mais souvent ne
fonctionne pas tout seul, donc il faut que l’administration publique intervienne.
 Ca a conduit au New Deal
 L’expansion de l’Etat providence (welfare state)
 Au contraire, dans l’Europe il y a eu un retour vers plus de privatisation qui a débuté dans les
années 1980. On a mis en évidence des défaillances de l’intervention de l’Etat.
 Enfin, renouveau de l’intervention publique depuis 2008
1.4. Les défaillances de l’AP
Sont dues à :




Information imparfaite : C’est très difficile de connaitre les conséquences d’une intervention
de l’Etat.
Ajustement autonome des marchés privés
Contrôle imparfait de la bureaucratie. Par exemple l’Etat donne l’argent aux universités pour
un objectif d’éducation, mais il n’est pas sûr de comment va être utilisé cet argent,
efficacement ou non etc…
Processus politique
1.5. La démarche de l’économie publique :
Questions fondamentales en sciences économiques posées sur le rôle de l’AP :


Que faut-il produire ? Ici on va se demander que doit produire l’Etat, est ce qu’il doit
produire une crèche, ou une association de pétanque pour les personnes âgées etc…
L’intérêt de choisir l’un ou l’autre dépend fortement du contexte (dans une ville a forte
natalité, crèche, et dans une ville avec beaucoup de retraités…).
Comment faut-il le produire ? Est-ce qu’il faut charger directement les ministères, l’Etat pour
produire l’éducation supérieure, ou faut-il charger des institutions privées de fournir ces
services mais en les finançant d’une manière ou d’une autre.
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

Pour qui faut-il produire ?
Comment les décisions sont-elles prises ? Dans le secteur public, le fait qu’il y a des élections
a énormément d’implications dans les prises de décisions par exemple.
On va procéder en 4 étapes :




Décrire l’intervention publique : Décrire ce qui se passe, par exemple un type d’intervention
publique
Comprendre ses conséquences.
Evaluer les politiques alternatives
Interpréter le processus politique
On va avoir une méthodologie avec :




L’emploi des modèles économiques. Ça signifie simplifier la réalité.
L’analyse positive (description de faits) et analyse normative (jugements de valeurs).
On identifie les sources sur lesquelles il peut y avoir des désaccords entre les économistes
Les tests permettent de clarifier les débats, voire de trancher.
Plan du cours :



Le cas où il n’y a pas « besoin » de l’intervention.
Chapitre 2 : L’efficacité du marché
Mais on souhaite l’intervention pour des raisons de redistribution.
Chapitre 3 : L’arbitrage efficacité/équité
Les cas où le marché est inefficace
L’intervention pourrait améliorer la situation de tous.
Chapitre 4 : Biens publics
+ Externalités, régulation sous information et concurrence imparfaites
Chapitre 5 : Décisions publiques : Le choix collectif, l’économie politique, l’analyse coûtsbénéfices
Thèmes :
Chapitre 6 : La taxation
Chapitre 7 : La sécurité sociale
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3 fonctions de l’Etat :
Justifications des interventions publiques :
o
o
o
La redistribution
Améliorer l’efficacité
Estomper l’impact de la conjoncture économique (aléas).
__________________________ Fin séance 1 _____________________________
Chapitre 2 : L’efficacité du marché :
Dans nos économies un rôle fondamental est joué par les entreprises privées. Une opinion diffusée
est que cette forme d’organisation économique conduit à une affectation efficace des ressources.
Mais si les marchés privés sont efficaces, pourquoi doit-on confier un rôle économique à
l’intervention publique ?
Pour répondre, on a besoin de comprendre précisément la notion d’efficacité économique. Il s’agit
du but de ce chapitre. Dans les prochains chapitres on étudiera pourquoi les marchés privés peuvent
ne pas réussir à conduire à l’affectation efficace des ressources, et donc que l’AP peut aider à corriger
ces inefficacités. La compréhension du critère d’efficacité utilisé et de ses limites, ainsi que des
conditions (fort restrictives) sous lesquelles le marché en laisser-faire est efficace, constituent une
étape préalable à l’analyse de l’intervention publique dans ces marchés.
La présentation de l’économie du bien-être en cours est basée sur les chapitres du manuel de Varian
Introduction à la microéconomie.
Pour parler de l’efficacité du marché, on fait référence aux auteurs classiques qui ont présenté d’une
façon ou d’une autre l’efficacité du marché :




La main invisible de Smith
Le laisser-faire de Mill
La formalisation proposée par Walras (théorie de l’équilibre général 1874) et Pareto (1896),
puis Arrow et Debreu (1952).
Synthèse dans Arrow et Hanh (1971) et Tallon (1997).
On a un résultat surprenant puisqu’on arrive à une situation harmonieuse malgré :


Une multitude d’acteurs
Egoïstes
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


Agissant en autonomie
Se coordonnent (malgré eux)
Pour mettre en œuvre le plan de production
o Qui gaspille le moins de ressources possibles
o Qui s’approche le plus des souhaits du plus grand nombre.
L’économie du bien-être porte sur les questions normatives.
Le critère minimal d’évaluation : Efficacité parétienne.
Il faut :
-
Redistribuer les ressources si cela améliore la situation d’au moins un agent sans empirer
celle d’un autre
Une allocation est (Pareto) efficace si on ne peut pas améliorer la situation d’un agent sans
empirer celle d’un autre.
Il s’agit :
-
D’un critère individualiste (pas de comparaison entre les individus).
Souvent d’un paquet de mesures (compromis et échanges). (exemple mesure avec
redistribution tel que tout le monde y gagne).
Dans une économie d’échange on va :




Représenter les gains de l’échange et les allocations efficaces.
Analyser les comportements dans une économie en concurrence pure et parfaite
Déterminer l’échange d’équilibre (général)
Etablir :
o Que l’équilibre de marché comporte une allocation efficace des ressources
(1ier théorème du bien-être)
o Que les questions distributives peuvent être traitées sans renoncer à l’économie de
marché
(2ième théorème du bien-être)
Economie d’échange pur :
Un groupe d’individus, dotés d’un ensemble de biens souhaite les redistribuer entre eux. Analyse de
l’échange de 2 biens entre 2 individus.
Définitions et notations :
Individus
A et B
Biens
1 et 2
xA1 : quantité de bien 1 attribuée à A (ou consommée par A).
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xA2 : quantité de bien 2 attribuée à A
etc…
XA = (xA1, xA2) : panier de consommation de A.
Idem pour B.
On va définir un panier de dotation initiale :
WA = (wA1, wA2) : dotation initial de A
W = (WA, WB) : allocation de dotation initiale.
On va dire qu’une allocation est réalisable lorsque la quantité totale d’orange qu’on donne à A et B
est égale à la quantité totale d’orange disponible dans l’économie :
XA1 + xB1 = wA1 + wB1
Pour le bien 1
XA2 + xB2 = wA2 + wB2
Pour le bien 2
Au début, A possède la dotation initiale WA. On peut lui proposer des échanges. Si on lui enlève du
bien 2 sans lui donner de bien 1, son utilité diminue. Si on fait des échanges tel que le total augmente,
son utilité augmente. Donc si on donne suffisamment de bien 1 en échange de renoncement à
consommer 2, l’individu à un moment donné sera jute indifférent (point XA). Donc on aura un point
qui donne la même utilité que la situation initiale. On va avoir une infinité de tels points, et si on les
relie on obtient une courbe d’indifférences.
On a noté w2 et w1 les contraintes de disponibilité de bien 2 et 1 dans l’économie.
Si on détermine des quantités wA2 et wA1 on peut déduire les quantités pour l’individu B.
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Certains des paniers préférés ne sont pas faisables :
Sans échanger entre eux, les individus sont en WA et WB. Est-ce qu’on pourrait faire mieux au sens de
Pareto ? Si on donne plus à l’un, ça veut dire que l’autre aura moins, ça marche pas.
Par contre, on pourrait donner un peu plus de bien 2 et moins de bien 1 à B (le long de sa courbe
d’utilité), et ainsi on pourrait arriver à une situation ou A augmenterait son utilité.
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On peut les imbriquer :
On obtient la boite d’Edgeworth :
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Il existe plusieurs allocations dans la zone rouge qui permettent d’accroitre l’utilité des 2 individus.
Donc rester à la situation initiale n’est pas socialement efficace au sens de Pareto. Il y a des gains à
l’échange.
Est-ce que cette situation est socialement efficace ? :

X n’est pas socialement efficace.
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

Y est plus efficace que X, mais n’est pas optimal. On pourrait laisser A indifférent en
augmentant l’utilité de B. On dit que X est Pareto-dominé par Y.
Z est plus efficace que Y (Y Pareto-dominé par Z). Est-ce qu’on peut faire mieux ? Non, c’est
l’allocation optimale.
(graphique brouillon)
Le TMS c’est la pente en un point donné de la courbe d’indifférence de l’individu. On voit que sur le
graphique, la condition d’efficacité de Pareto, c’est le point où ces deux tangentes sont égales.
Si le TMSA < TMSB, il existe une redistribution qui améliore l’utilité de B sans réduire celle de A (dUB>0
et dUA = A)

Prenez dxb1 = +1 à B et enlevez lui dxB2 = TMSA pour compenser A alors dUB>0 car B est prêt à
renoncer jusqu’à dxB = TMSB mais B ne renoncé qu’à TMSA<TMSB unités de bien 2.
Interprétation : Chaque individu attribue la même valeur à la consommation marginale du bien.
Donc il faut que l’allocation soit efficace mais aussi réalisable (on consomme tous les biens
disponibles, ni plus ni moins).
Ca permet de voir certe une condition souhaitable qui n’est pas obtenue automatiquement, mais en
fait il y a une multitude de situations de ce genre. On a représenté un point Z, mais les préférences
sont définies partout, et donc des situations où la même chose se produit, il y en a une infinité :
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De O à O’, A a moins d’utilité, et B a plus d’utilité. On peut représenter cette variation d’utilité ici :
On voit qu’il y a des situations extrêmement injustes, parce qu’une situation où B a tout et A n’a rien
est une situation efficace au sens de Pareto. On va appeler cette frontière (ci-dessus) la frontière
parétienne.
On va voir si on peut ajouter une dimension de justice sociale, ou des critères différents tels que : « si
le gouvernement veut avoir les voies des électeurs « A », il va aller plutôt au sud est de la frontière
etc… ». Mais pour rester efficace au sens de Pareto, on va toujours rester sur cette frontière. Donc
Pareto nous permet d’éliminer plein de situations inefficaces, mais ce n’est pas suffisant.
Voir exercice.
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Le marché en concurrence pure et parfaite :



Prix et choix individuels : Il faut passer par des prix, et l’échange est volontaire (les individus
font des choix).
o Contrainte budgétaire : qui dépend de la dotation qu’on a, des prix qui sont donnés.
Le revenu est endogène.
o Fonction de demande.
Prix et compatibilité des choix individuels.
o Fonction de demande excédentaire agrégée
o Définition d’équilibre (ensemble de prix tel que toutes les fonctions de demandes
exprimées par chacun soient compatibles).
Equilibre
o Comparaison des TMS
Economie d’échange pur : marché concurrentiels :
Concurrence parfaite : Les prix sont considérés comme exogènes (donnés) par les individus.
Les prix :
p1 pour une unité de bien 1
p2 pour une unité de bien 2
La richesse d’un individu n’est pas exogène : Elle est égale à la valeur monétaire de sa dotation
initiale W.
Revenu disponible total : mA = p1wA1 + p2wA2
mB = p1wB1 + p2wB2
La richesse dépend donc des prix qui vont être déterminés à l’équilibre. « il s’agit de l’argent qu’un
individu obtiendrait en vendant tous ses biens ».
Le choix individuel de consommation :
Problème de l’individu A : Choisir le panier de consommation, XA, qui maximise son utilité étant
donnés les prix (p1, p2), et sa dotation WA donc sa richesse mA.
La valeur monétaire du panier consommé ≤ la richesse mA
Droite de budget :
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W défini le panier de dotation initiale, et donc selon le prix des deux biens, j’aurais la droite de
budget qui, selon les prix, sera plus ou moins pentue, mais passera toujours par W.
La solution du problème : par deux fonctions de demande brute :
Donc les fonctions de demande nette ou demande excédentaire de A :
En considérant le choix de B, on obtient :
Les fonctions de demande excédentaire agrégée (ou totale) :
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Un équilibre est un vecteur de prix (p1*, p2*) tel que la demande est égale à l’offre sur chaque
marché. Donc pour (p1*, p2*) la demande excédentaire agrégée est nulle pour chaque bien.
Graphiquement :
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Ma contrainte budgétaire pivote sur la dotation est devient plus plate, donc les ensemble possible de
consommation changent, avant je pouvais consommer un panier au nord ouest maintenant je ne
peux plus, et avant je ne pouvais pas consommer certains panier au sud est, et maintenant je peux.
Mettons les 2 individus ensemble :
En connaissant le rapport p1/P2 et la dotation initiale, on coupe le rectangle en 2 parties. On définit
tous les paniers que A peut consommer, et tous les autres paniers réalisables correspondent à ce que
B peut consommer.
A choisit X, B choisit Y. On voit tout de suite que ce n’est pas possible, car soit on utilise trop de
ressources, soit on les sous-utilise.
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En effet A souhaite vendre une quantité de bien 1 (flèche bleu) alors que B souhaite acheter
beaucoup plus de bien 1 (flèche rouge). Donc ici il y a un excès de demande. La demande
excédentaire du bien 1 n’est pas nulle, elle est positive. Donc le prix du bien 1 est trop élevé ou trop
faible. Pour aller vers l’équilibre, le prix devrait augmenter pour inciter le vendeur à vendre
davantage, et inciter l’acheteur à demander moins.
Deuxième marché :
Même constat, A souhaite acheter une quantité de bien 2 (flèche rouge) alors que B souhaiterait
vendre bien plus (flèche bleu). L’offre excède la demande, donc la demande excédentaire agrégée
est ici négative. Il faut inciter le vendeur à vendre moins, et l’acheteur à acheter davantage, donc
diminuer le prix.
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Tout ça pour dire qu’il n’existe qu’un rapport de prix tel que la demande égal l’offre sur tous les
marchés :
Remarque : Si il y a 2 marchés, il y a 1 prix relatif (p1*/p2*) d’équilibre ; S’il y a 3 marchés il y en a 2,
s’il y a n marchés il y a (n-1) prix relatifs d’équilibres.
Au point E, la quantité de bien 1 que A souhaite vendre est égale à la quantité de bien 1 que B
souhaite acheter, offre = demande sur les 2 marchés.
Maintenant on veut évaluer. Savoir s’il y a besoin d’intervention publique ou pas. Est-ce qu’on peut
conduire l’économie ailleurs que là où elle va toute seule à l’équilibre du marché concurrentiel ? On
voit que le point E est une allocation efficace au sens de Pareto, si on veut améliorer la situation de
l’un, on doit empirer celle d’un autre.
TMS : Evaluation individuelle subjective et conjoncturelle du bien. Subjective c’est selon les goûts des
personnes, et conjoncturelles ça dépend du panier que je consomme. Chaque individu dans son choix
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sur un marché concurrentiel va se placer sur la droite de budget, donc il égalise la relation TMS =
p1/p2 et comme les individus font tous face au même prix…
Donc l’équilibre est bien efficace au sens de Pareto, le premier théorème du bien être dit :




On arrive à une situation optimale avec un besoin d’information minimum.
Les agents n’ont besoin que de connaître leurs préférences, leur dotation, et de connaitre
quels sont les prix de tous les biens qu’ils peuvent acheter ou vendre. De cette façon, ils
peuvent prendre des décisions qui conduisent à des comportements d’offre et de demande
sur les marchés qui à l’équilibre ont cette qualité d’être efficace (pas de gaspillage, on
exploite toutes les opportunités mutuellement avantageuses de l’échange).
Les prix sont importants parce qu’ils véhiculent les valeurs que les individus attachent à la
consommation des biens.
Le planificateur ne pourrait pas faire mieux que le marché.
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Second théorème du bien-être :
Le deuxième théorème du bien-être nous dit que si nous n’avons pas cette situation d’équilibre de
laisser faire, on peut aller à une autre allocation efficace tout en utilisant comme institution sociale
les marchés en laisser faire, si au préalable on redistribue la dotation. L’intervention publique ne
porte pas sur les prix relatifs (par exemple salaire minimum), mais sur la dotation (faire en sorte que
la plupart des appartements ne se retrouvent pas par héritage dans les mains de 5% de la
population).
Donc il faut redistribuer entre les individus la dotation initiale, puis laisser faire le marché. Là on aura
un équilibre efficace au sens de Pareto MAIS plus équitable. On peut faire ça en taxant les plus munis,
et en redistribuant sous forme de subvention pour les plus démunis.
Critique :
Pour que le marché marche, on a fait plein d’hypothèses ! Quand une de ces hypothèses n’est pas
satisfaite, l’intervention publique est tout à fait justifiée, c’est le sujet de la suite du cours.
_____________________________ Fin séance 3 _______________________________
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Partie 3 : (toujours chapitre 2)
Les gains de la division du travail.
Efficacité dans la production :
-
Facteurs différenciés : les gains de la division du travail
Taille des « dotations » endogène et partage efficace
Les choix de production secondent les préférences
L’équilibre d’un marché concurrentiel comporte
o Des plans de production efficaces
o Un partage des biens et services aussi efficace.
Les possibilités de production :
Quelles combinaisons des deux biens peuvent être produites par une combinaison de facteurs
donnés (firme A) ?
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LA : travailleurs alloués soit à la production du bien 1 soit à la production du bien 2. Ca peut être vu
comme la dotation de facteur travail que je détiens.
-
Courbe en bas à droite : plus j’alloue de travailleurs au bien 1 plus je produits de bien 1.
Courbe en haut à gauche : Plus j’alloue de travailleurs au bien 2 plus je produits de bien 2.
En bas à gauche : La contrainte. C’est qu’on doit choisir une combinaison de travail qui ne
doit pas dépasser la quantité de travail totale disponible dans l’entreprise LA.
On voit sur la courbe en haut à droite que :
o Si j’alloue tous mes travailleurs au bien 1, j’aurais un yA1 maximum et 0 yA2 etc…
Exemple :
(Exemple : deux technologies linéaires)
Chaque travailleur produit b bien 1 (yA1 = bLA1). Donc on a une droite dans le cadran y2 (ordonnée) et
L2 (abscisse).
Exemple :
(Une technologie linéaire et une concave)
yA1 = a√𝐿1𝐴 : illustre la productivité marginale décroissante du facteur travail ! Le fait d’ajouter un
travailleur quand il y en a peu est très efficace, mais plus y en a moins c’est efficace d’ajouter 1
travailleur.
On voit que l’ensemble des possibilités de production n’est pas plat, c.-à-d. qu’au début si j’ai
beaucoup de bien 1 et peu de bien 2, si je renonce à produire 1 unité de bien 1, je vais pouvoir
produire beaucoup de bien 2. Mais au fur et à mesure que je produis plus de bien 2 et moins de bien
1, la pente de la courbe diminue, c.-à-d. que pour pouvoir produire 1 unité de bien 2 je dois renoncer
à de plus en plus de bien 1.
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(page 7, 8, 9 le prof les a sauté, mais je les mets quand même)
Taux marginal de transformation (TMT) :
La quantité produite de bien 2 qu’il ne sera plus possible de produire si on décide d’augmenter la
production de bien 1 d’une unité supplémentaire, sans modifier la quantité de facteurs employée.
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(1) Coût d’opportunité de produire le bien 1 en termes du bien 2
(2) Il relève exclusivement des contraintes techniques : Mesure objective de rareté, de difficulté
relative de la production. Il n’y a pas de goûts ici.
(3) La valeur du TMT dépend :
a. De la disponibilité des facteurs (combien de facteurs on à).
b. De la combinaison de biens produite
c. La technologie (savoir-faire)
(4) Représentation graphique : pente de la tangente à la FPP
La répartition des tâches
Comment faut-il produire une combinaison de biens lorsqu’on dispose de facteurs de production
différenciés ?
(slide 11, 12, 13 pas importants)
Efficacité de la production et de la consommation :
Rappel : à (y1, y2) donnés, l’allocation de consommation est efficace si les TMS sont égalisés entre
tous les agents. Ici (y1, y2) doit être déterminé.
Il va falloir utiliser tous les facteurs de production, et de manière efficace (donc sur la frontière, mais
pas seulement).
La combinaison produite et l’allocation de consommation sont efficaces au sens de Pareto si :
TMSA = TMSB = TMT
Ça donne une boite d’Edgeworth telle que les 2 individus attribuent la même valeur la marge d’avoir
une unité de bien en plus.
L’intuition : Supposons que les consommateurs B est disposée à renoncer à 2 kilos d’oranges pour
avoir un kilo de pomme de terre en plus (TMS). Si pour produire le kilo en plus de pomme de terre il
suffit de renoncer en termes de production d’1 kilo et demi d’orange, alors la situation n’est pas
efficace. On peut modifier la production pour satisfaire le consommateur.
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Que va faire le marché :
Plus je suis sur une courbe vers le nord-est, plus le profit de l’entreprise est élevée. Donc l’entreprise
va choisir de produire le maximum sous contrainte de ses facteurs de production. Elle va choisir une
combinaison qui est sur la frontière. Elle égalise TMT = p1 /p2 mais on avait déjà vu que p1/p2 était
égal au TMS ! On va donc se retrouver avec quelque chose d’efficace, parce que les consommateurs
et les entreprises font face aux mêmes prix.
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Ce qui est intéressant c’est que le prix qu’on observe sur ce marché véhicule 2 informations très
utiles :


Le prix d’équilibre c’est la valeur subjective que les individus attachent à la consommation
d’un bien. Ca reflète le gout, mais aussi de combien on dispose déjà de ce bien-là.
La difficulté technique de production : Il est relativement simple de produire de l’eau potable
par exemple. C’est plus compliqué de produire du vin. Donc dans le prix on retrouve la
difficulté technique de produire le bien.
On a vu qu’en équilibre général on peut produire 2 biens consommer 2 biens, on a 2 facteurs de
production. Très souvent dans la suite de ce cours on regardera des équilibres partiels, c.-à-d. 1
marché particulier. Donc on s’intéressera au comportent des entreprises ou consommateurs dans
leur arbitrage entre leur argent, et accéder au bien. On retrouve la même notion d’efficacité, et les
mêmes conditions par lesquelles le marché laissé à lui-même est efficace au sens de Pareto.


Le CAP reflète le TMS entre l’argent et le bien.
La courbe de coût marginal correspond à l’offre.
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______________________ Fin séance 4______________________
Chapitre 3 : Arbitrage entre efficacité et équité
L’économie du bien-être :


Intervention publique -> redistributions. La technologie de transfert (redistribution) peut être
contrainte, et impliquer des coûts notamment. Il se pose donc un arbitrage…
Arbitrage entre efficacité et inégalité
o Quelles sont les caractéristiques de cet arbitrage ?
o Comment peut-on effectuer un choix ?
L’économie du bien-être fournit un cadre pour l’évaluation systématique de cet
arbitrage.
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Plan du chapitre :
Face à l’arbitrage efficacité / équité :


Théorie des choix sociaux (l’économie du bien-être) :
o Le réalisable (L’ECUP)
o Les préférences sociales (W(U1, U2, …, UN))
o Le choix
Choix sociaux en pratique
o Mesurer l’efficacité
o Mesurer les inégalités
o Choix
Analyse des choix sociaux

Qu’est ce qui peut être réalisé ?
o Ensemble des combinaisons d’utilité possibles (ECUP)
Pour chaque allocation réalisable, on obtient une combinaison d’utilité (à droite) ou ECUP. Les points
sur la courbe correspondant aux allocations efficaces au sens de Pareto.
Ici c’est un ECUP particulier, car sans coût de redistribution.

Quels sont les souhaits ?
o Fonction de bien-être social, définie sur la distribution des utilités
Analogie avec le problème du consommateur :
Analyse des choix sociaux : La méthode


Ensemble du réalisable :
o Contrainte budgétaire
o Ensemble des combinaisons d’utilités possibles (ECUP)
Préférences
o Courbe d’indifférence ; fonction d’utilité
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o
Courbe d’indifférence sociale ; fonction de bien-être social, permettant d’ordonner
les combinaisons d’utilité
Analyse des choix sociaux : Le réalisable


Absence de « coût des fonds publics » : (qu’on appelle aussi coût de la redistribution).
o Utilité marginale décroissante  concavité de l’ECUP.
Cette propriété vient du fait que plus on donne de bien à un individu, moins la valeur
d’une unité additionnelle pour cet individu est importante.
Présence de « coût des fonds publics » : On veut taxer plus les riches pour taxer moins la
classe moyenne, mais en faisant ça il y a des choses qui peuvent changer (il peut y avoir 2
types de coûts) : Il faut payer l’administration fiscale pour faire ce changement 
o Technologie du système de redistribution : La façon dont on redistribue peut être
couteuse. Ou bien :
o Modifications des incitations à produire : Le fait de taxer les riches peut les désinciter
à épargner, et à accumuler du capital, donc moins de moyens de production, moins
de PIB. Dans ce cas la taille de la boite d’Edgeworth se réduit.
Exemple : Graphiquement, dans la situation initiale on est sur la frontière de l’ECUP, mais en bas à
droite donc dans une allocation injuste. Avec la redistribution je passe à une allocation un peu plus
juste, mais en faisant ça, et parce qu’il y a des coûts de fonds publics, je rétrécie la boite d’Edgeworth
et la frontière de l’ECUP aussi. Dans la situation finale je suis plus au milieu de la courbe de l’ECUP,
mais avec une somme des utilités moins importante. Donc ça réduit l’ECUP.
On va ajouter une dimension de préférence du décideur public.
Analyse des choix sociaux : Les préférences
Les fonctions de bien-être social résument l’attitude de la société face aux différentes distributions
des ressources. Le décideur public aura des préférences dans cet ECUP, c.-à-d. que chaque point à
l’intérieur de l’ECUP donne un certain niveau de satisfaction au décideur public. Ce niveau de
satisfaction est représenté par W :
W (U1, U2, … UN)

Fonction utilitariste de Bentham : Il disait que le décideur public doit essayer de mettre en
œuvre des politiques qui procurent la plus grande utilité au plus grand nombre. Ca veut dire
qu’on va essayer de faire des politiques qui procurent le plus d’utilité au total (somme des
utilités).
Fonction objectif qu’on veut maximiser : W(.) = ∑Ui
Remarque : On peut attribuer un poids différent à certains individus, par exemple si je suis un
gouvernement plus proche de l’individu A j’attribuerais plus de poids à son utilité etc…
WB = UA + UB
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̅ = UA + UB  UB = 𝑊
̅ - UA
𝑊
UB
̅
𝑊
Courbe d’indifférence sociale benthamienne.
̅
𝑊
UA
Explication : Je suis prêt à renoncer à une unité d’utilité de B si en échange A obtient une unité
d’utilité en plus. Cette fonction particulière est une fonction d’un gouvernement qui est en a
complètement rien à faire de la justice sociale, de l’égalité. Il est complètement indifférent si A à le
maximum d’utilité et B le minimum, ou vice versa.
Si on déplace la courbe parallèlement vers le nord-est, on passe à une autre courbe d’indifférence
̅ ). Ce gouvernement préfèrera toujours
qui procure une plus grand utilité pour la société (𝑊
̅ même si ça veut dire augmenter les inégalités. Donc très utilitariste.
augmenter l’utilité totale 𝑊

Fonction Rawlsienne égalitariste : On peut étudier des politiques et choisir celle qui permet
d’améliorer la situation de celui qui est le plus pauvre (dont l’utilité est la plus faible). Cette
fonction dépend seulement de l’utilité de celui qui a l’utilité la plus faible.
W(.) = min Ui
La logique derrière ça : Supposons qu’on a le choix, avant notre naissance, de savoir dans
quel monde on va être mis au monde :
o Dans un monde ou les décisions publiques sont prises suivant la règle de Bentam, on
sait que le gouvernement va accepter que certains aient beaucoup d’utilité et
d’autres très peu, donc il se peut qu’on naisse riche et donc on aura une utilité
élevée, ou il se peut qu’on naisse pauvre, avec une utilité très faible.
o Ou alors modifier l’objectif. Si on est quelqu’un qui n’aime pas les risques, on préfère
avoir un gouvernement qui nous aide si on est pauvre, et ça c’est la traduction de la
fonction ci-dessus. Je préfère vivre dans une société qui s’occupe surtout des plus
démunis.
WR = min{UA, UB}
UB
45°
UA
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A droite de la bissectrice, UA > UB donc je m’intéresse qu’à l’individu B  WR = UB, à gauche c’est
l’inverse  WR = UA.
UB
Z
X
Y
Une courbe d’indifférence sociale de Rawls
45°
UA
Si on passe de Y à Z l’utilité de B augmente, l’utilité de A diminue donc le gouvernement souhaite
faire ça, vu qu’il s’intéresse seulement à B. Vice versa, si on passe de Z à Y le gouvernement ne
souhaite pas faire ça, vu que ça désavantage le plus pauvre.
Limite : Si on passe de Y à X, le gouvernement est indifférent vu que l’utilité de B ne change pas. Il
sera également indifférent quand on réduit l’utilité du riche sans même que cela améliore l’utilité du
pauvre.
Attention, quand on passe à gauche de la bissectrice les individus pauvres et riches s’inversent, B
devient l’individu riche et A l’individu pauvre.
La courbe d’indifférence sociale Rawlsienne est donc une courbe en L.
Donc les deux fonctions extrêmes :
UB
UA
On va faire un mélange de ces deux fonctions avec la fonction utilitariste avec souci égalitaire.
UB
Fonction utilitariste avec souci égalitaire
UA
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Les fonctions de bien-être social :

Fonction utilitariste de Bentham :
W(.) = ∑Ui

Fonction utilitariste avec souci égalitaire : combinaison des 2 fonctions (en violet).
W(.) = ∑Ui – β∑[Ui – min Ui]
Si β = 0 on est indifférent aux inégalités, la courbe d’indifférence est une droite (Bentham).
Si β est très grand, on est très sensible aux inégalités.
Le décideur public essaiera de se placer sur la courbe de différence la plus au nord-est, mais possible,
donc sur la frontière des ECUP (en bleu). Le point d’équilibre est là où la courbe d’indifférence bleu
croise la frontière des ECUP, et défini une Utilité d’équilibre de A : U*A et de B : U*B.
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Exemple : Fiche Exercice n°3 : Riches et pauvres, Rawls et Bentham.
Revenu
Utilité
Utilité
marginale
WB
WR
1)
0
0
0
1000
11
50*0 +
50 * 51
0
50*11 +
50*50
50*11
2000
21
10
50*21
3000
30
9
4000
38
8
…
50*38 +
50*38
50*38
5000
45
7
6000
48
3
7000
50
2
8000
51
1
50*21
50*11
0
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Utilités
UP
60
50
40
30
Utilités
ECUP
20
10
0
0
10
20
30
40
50
60
UR
2)
Pour Bentham, on rajoute une ligne au tableau (en rouge) montrant l’utilité du gouvernement WB qui
est insensible au inégalités.
̅̅̅̅𝐵
̅ B = 50UP + 50UR  UP = 𝑊 – UR
Pour tracer les droites, on prend un WB fixe : 𝑊
50
UB
̅
𝑊
Courbe d’indifférence sociale benthamienne.
̅
𝑊
UA
Le décideur va choisir l’allocation telle que la courbe d’indifférence sociale est le plus au nord-est
tout en touchant la frontière des ECUP.
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60
50
40
Valeur des Y
30
courbe benthamienne
20
10
0
0
10
20
30
40
50
60
70
Donc WB = 50*38 + 50*38 = 380 millions
Remarque : Ce gouvernement était complètement indifférent aux inégalités, pourtant il choisit une
politique très égalitaire. Ce résultat égalitaire n’a rien a voir avec les préférences sociales. Ce résultat
vient du réalisable. Ca ressort de la description du fonctionnement de l’économie, de la forme de
l’ECUP. Si l’utilité était linéaire et différente entre riches et pauvres on aurait un résultat différent.
3) Approche de Rawls
WR dans la première case du tableau est égale à l’utilité des plus pauvres multiplié par le nombre de
pauvres. Etc… Le gouvernement ne s’intéresse qu’aux plus pauvres dans ce cas.
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60
50
40
Valeur des Y
30
courbe rawlsienne
20
10
0
0
10
20
30
40
50
60
70
Le gouvernement va choisir l’allocation telle que la courbe rawlsienne est le plus au nord-est tout en
touchant l’ensemble des possibles. Encore une fois on se situe sur la bissectrice (45°), donc résultat
très égalitaire.
4)
(passé)
5) Supposons…
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60
50
48
40
Valeur des Y
Benthamienne
30
(38;30)
Situation initiale
(coordonnés (48; 21))
Rawlsienne
Avec couts de fonds publics
20
10
0
0
20
40
60
80
Commentaires :




Si on veut que les pauvres passent de 2000 à 3000, les riches passent de 6000 à 4000.
Le maximum d’utilité des pauvres avec cette situation est 48 (6000)
La courbe de Bentham à l’équilibre ne change pas et on reste à la situation initiale.
L’optimum de Rawls reste sur la bissectrice (égalité) même si ça implique une perte de
l’utilité totale.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Fin séance 5 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
On a fait une distinction importante entre 2 sphères :


La sphère de ce qui est possible de réaliser (le réalisable)
La sphère de ce qui peut être jugé souhaitable du point de vue du gouvernement qui a ses
préférences, qui va permettre de nous dire quelles sont les combinaisons d’utilité que cette
autorité publique préfère. Le décideur sera plus ou moins disposé à accepter les inégalités.
 En mettant les 2 ensembles, on a une théorie qui permet d’expliquer les décisions
d’intervention publique.
Analyse des choix sociaux : commentaires
Limites de la fonction de bien-être :
-
Comparaison entre le niveau d’utilité des individus ? Fonction d’utilité avec un rôle pour sa
mesure cardinale.
Un ensemble de préférences pour une société composée de membres avec préférences
divergentes ?
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-
Approche fondée sur l’individu ou paternalisme ? c.-à-d. qu’on va pas baser la décision
sociale sur ce que préfèrent les individus de la société, mais sur d’autres concepts qu’on
considère plus justes…
En défense de l’économie du bien-être :
A cause de ses faiblesses, on ne va pas obliger le maire à prendre une décision en fonction de ça,
mais ça peut servir à éclairer les débats publics.
 Revendications de la comparaison des utilités entre individus
 Procédure du CAP pour échanger de situation
 L’approche formelle permet d’éclairer les termes des arbitrages.
Choix sociaux en pratique :
La méthode de l’économie conseillée de l’AP :
(1) On mesure le bénéfice net perçu par chaque groupe (pour un projet d’intervention publique
donné)
(2) S’agit-il d’une amélioration parétienne ?
- Oui  Entreprendre le projet
- Non 
(3) On mesure (visualiser le graphique avec L’utilité de A en abscisse et de B en ordonnée).
 L’efficacité : ∑i bénéfice neti (sur la courbe, le W le plus au nord est, avec le plus d’utilité
totale donc)
 L’équité : Indices d’inégalité (le plus proche de la bissectrice = le plus équitable).
o Si l’efficacité augmente (déplacement nord-est) et les inégalités diminuent
(rapproche de la bissectrice)  Entreprendre le projet.
o Si l’efficacité diminue et les inégalités augmentent  Ecarter le projet
o Si l’efficacité augmente et inégalité augmente OU l’efficacité diminue et l’inégalité
diminue : arbitrage à résoudre avec une fonction de bien-être social (implicite).
Choix sociaux en pratique : Mesurer l’efficacité
Consentement à payer (CAP ou prix de réserve) : Combien un individu est disposé à payer (au max)
pour passer d’une situation à l’autre ?
UA(q, w) avec A l’individu, q la quantité de bien consommé, w revenu disponible de l’individu A.
Combien de revenu je suis prêt à donner pour avoir une unité en + du bien ? le CAP c’est la quantité
maximale de revenu que je suis prêt à payer.
𝜕𝑈
∶ 𝑈𝑡𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑞
𝜕𝑞
𝜕𝑈
∶ 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑤
𝜕𝑞
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Comment change l’utilité :
𝑑𝑈 =
𝜕𝑈
𝜕𝑈
𝑑𝑞 −
𝑑𝑤
𝜕𝑞
𝜕𝑤
On me donne un peu plus de bien (q) mais on m’enlève un peu d’argent (w). Si dU est > 0, alors il
faudrait augmenter q. Consommer davantage lui donne plus d’utilité.
𝜕𝑈
Le CAP est définit comme la variation d’argent (dw) telle que : dU = 𝜕𝑞 𝑑𝑞 −
𝜕𝑈
𝜕𝑞
𝜕𝑈
𝜕𝑤
𝜕𝑈
𝑑𝑤
𝜕𝑤
𝑑𝑤
 CAP = 𝑑𝑞 =
telle que l’utilité ne bouge pas s’il consomme un peu plus, ou s’il gagne un peu de revenu.
Le CAP d’un individu :

croît avec le goût pour la consommation du bien
diminue avec l’accès déjà disponible à q ou à des substituts
croît avec son revenu.
Utilité marginale et courbe de demande compensée
Courbes de demandes :
-
Courbe de demande marshalienne :
p
q
Moins c’est cher, plus on consomme.
-
La demande individuelle compensée (on élimine l’effet revenu) :
p
q
0
1
2
CAP(0, WA) :
CAPA(1, WA – CAPA(0, WA)
Revenu disponible net
WA
WA – CAPA(0, WA)
WA – CAPA(0, WA) – CAPA(1,
WA – CAPA(0, WA))
Etc…
1 2 3
q
En orange : Valeur monétaire de l’utilité marginale de la première unité consommée par A.
En violet : _ _ _ _ _ _ _ de la seconde unité consommée par A.
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Etc…
Si je veux savoir quelle est la valeur de l’utilité procurée par une intervention publique qui permet à
un individu de consommer 1 unité de rentrée à la piscine gratuitement, j’ai la quantité d’euro qui
correspond au gain d’utilité pour l’individu A (l’aire orange). Si je veux celle qui permet à l’individu de
consommer 2 unités, c’est l’aire orange + violette  On l’appelle surplus brut du consommateur si q
= 2.
On le note ici :




∑𝑞𝑥=0 𝐶𝐴𝑃𝑥𝑖 ≡ 𝑆𝑢𝑟𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑖 (𝑒𝑛 𝑞)
𝑀𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝐶𝐴𝑃 ∶ On prend des données historiques sur les prix et quantités, et on fait une
estimation avec des hypothèses sur la forme de la fonction de demande, pour estimer les
paramètres de la courbe  évaluation du changement du surplus.
o Prix et caractéristiques des consommateurs
o Techniques d’estimation pour les biens non-marchands
Bénéfices groupe i ≅ ∆CAPi * membres groupe i
Efficacité du projet = ∑i(Bénéfices groupe i) – coût
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Fin séance _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Choix sociaux en pratique : mesurer l’inefficacité
On calcule le surplus du consommateur obtenu par l’élimination de l’inefficacité.



La perte sèche ou « triangle d’Harberger »
Taxation non-forfaitaire
Des taxes invisibles très coûteuses…
Choix sociaux en pratique : Mesurer l’équité





Indice de pauvreté : % de la population au-dessous du seuil
Ecart de pauvreté : Compensations pour que tous soient au moins au seuil
Rapports inter déciles : Par exemple le ratio D9/D1
Courbe de Lorenz : répartition dans le plan (déciles, pourcentage du revenu national détenu)
Coefficient de Gini : L’aire entre la bissectrice et la courbe de Lorenz.
Choix sociaux en pratique : Trois approches
S’il ne s’agit pas d’une amélioration parétienne :



Critère de Kaldor-Hicks ou principe de compensation potentielle
Arbitrer entre les mesures d’efficacité et d’équité
Pondération des bénéfices
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