Le chercheur scientifique Mme André-Schmutz [email protected] La recherche • On distingue communément: – la recherche fondamentale – la recherche appliquée • Toute recherche débouche à plus ou moins long terme, sur des applications. Domaines de la recherche • Sciences humaines: histoire, géographie, langues, lettres, etc. • Sciences « dures »: – physique, chimie, mathématiques, informatique – biologie/biochimie • Applications: – électronique, optique, énergie, nucléaire, matériaux – médecine/pharmacie/biotechnologies. La formation … est longue • Mastère 2 de recherche (Bac +5): – université, écoles d’ingénieur – Stage de 6 mois en laboratoire • Doctorat (Bac +8) – sous la direction d’un directeur de thèse – Salarié – 100% en laboratoire + 100h cours/3 ans • Post-doctorat: – CDD de 2 ou 3 ans dans un laboratoire français ou étranger – publication d’articles dans les revues spécialisées Débouchés • Privé :CNES: Centre National d’Etudes Spatiales, industrie pharmaceutique, pétrolière, chimique, … • Semi-public (sur concours): Institut Pasteur, Commissariat à l’Energie Atomique • Public (sur concours) – Université: maitre de conférence, professeur des universités – Instituts publics de recherche (INSERM: Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, CNRS: Centre National de la Recherche Scientifique, …): chargé de recherche, directeur de recherche Missions d’un chercheur • Développer les connaissances à travers des projets de recherche. • Développer leur transfert et leur application dans les entreprises, et dans tous les domaines contribuant au progrès de la société. • Diffuser l'information et la culture scientifique et technique dans toute la population, et notamment parmi les jeunes. • Participer à la formation initiale, à la formation continue et l'administration de la recherche. Un projet de recherche de A à Z • Proposer un projet de recherche: but, moyens pour y parvenir, prévoir des alternatives en cas d’insuccès • Trouver des financements pour le mener à bien: répondre à des appels d’offres d’organismes publics français ou européens ou caritatifs • Mener la recherche: un travail d’équipe et d’encadrement • Présenter les résultats du travail sous forme: – D’article publiés dans des revues spécialisées (Nature, Science, Lancet….) – De présentations à des congrès – De compte-rendu aux organismes qui ont donné de l’argent • Former des étudiants (mastères, doctorants, post-doctorants): enseignement, encadrement en laboratoire Les qualités nécessaires à ce métier • Curiosité • Persévérance • maîtriser un certain nombre d’outils utilisant généralement des techniques de pointes • humilité (savoir se remettre en question tous les jours, ne rien tenir pour acquis) • Communiquer, savoir se construire un réseau, être visible • Savoir lire, parler et écrire l’anglais. Evolution de carrière • Instituts de recherche publics: évolution sur la base de concours – Chargé de Recherche 2, puis 1 (au bout de 4 ans) – Directeur de Recherche 2, 1 puis Exceptionnel • Université: évolution sur la base de concours – Maitre de conférence (MCU) – Professeur des Universités (PU) • Possibilité, parallèlement à son métier, d’enseigner en université et/ou dans une école d’ingénieurs ou participer à des travaux d’édition grand public. Les salaires • Public: – CR/MCU: 2100 à 3100 euros/par mois (moyenne 2 553 euros ) – DR /PU: 3 000€ à 4500€ • Privé: salaires très variables en fonction du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. – ingénieur en recherche avancée ou de bureau d’études, 2 900 € – responsable de labo mesures et essais, 3 500 € – responsable de labo recherche et développement, 4 100 €. Les avantages • Travail créatif et passionnant • Métier dans lequel on est relativement indépendant : possibilité d’organiser ses journées (mais beaucoup d’heures sup!) • Jamais de routine • Possibilité de voyager, de rencontrer des gens passionnants (pas de frontières) Dans la recherche publique: • Fonctionnaires • Mobilité: on « possède » notre poste • Vacances: 47 jours / an (mais souvent pas pris) Les inconvénients • Rentrée tardive dans la vie active et peu de postes • Métier dans lequel il y a beaucoup d’ administratif, de gestion • La recherche de financements • horaires irréguliers • Beaucoup de compétition • Il arrive qu’on se fasse doubler…. Du diagnostic au traitement des déficits immunitaires sévères: les bébés « bulles » Hôpital Necker-Enfants Malades Unité de Développement Normal et Pathologique du Système Immunitaire Le système immunitaire • Les acteurs: – les lymphocytes T cytotoxiques, ou CD8+, qui sont des « assassins » chargés de détruire les cellules infectées ; – Les lymphocytes B, qui fabriquent des anticorps. – les lymphocytes T CD4+ qui coordonnent la réponse immunitaire et activent les cellules cytotoxiques et B; • Les régulateurs: certains lymphocytes T régulateurs ou suppresseurs – Empêcher les lymphocytes B et T de se retourner contre soi – Arrêter la réponse anti-infectieuse une fois que l’agent infectieux a été éliminé Défaillances possibles du système immunitaire • Un acteur est manquant ou ne fonctionne pas: – Sensibilité accrue aux infections, plus ou moins grave – Le plus grave: le déficit immunitaire sévère • Pas de régulation des acteurs – Maladies auto-immunes ou inflammatoires: diabète, lupus, sclérose en plaques, maladie de Crohn – Emballement de la réponse immunitaire: dommages irréversibles des organes (ALPS, LHF) Le déficit immunitaire sévère de l’enfant • Maladie très grave (mortelle <1 an si pas de traitement • Maladie dite « orpheline »: elle n’intéresse pas l’industrie pharmaceutique • 2 traitements possibles: la greffe de moelle osseuse, la thérapie génique Notre mission: un aller-retour permanent entre recherche fondamentale et appliquée • Recherche fondamentale: comment se développent les globules blancs? Où? Quand? • Recherche appliquée: – Trouver le gène défectueux(quel gène est atteint?) – Comprendre pourquoi ils sont malades (modèles animaux) – Imaginer de nouveaux traitements ou améliorer les traitements existants) – Trouver d’autres sources de cellules souches (le liquide amniotique) Notre mission: un aller-retour permanent entre recherche fondamentale et appliquée • Recherche fondamentale: comment se développent les lymphocytes? Où? À quel moment de la vie? Notre mission: un aller-retour permanent entre recherche fondamentale et appliquée • Recherche appliquée: – Trouver le gène défectueux(quel gène est atteint?) – Comprendre pourquoi ils sont malades (modèles animaux) – Imaginer de nouveaux traitements ou améliorer les traitements existants) – Trouver d’autres sources de cellules souches (le liquide amniotique) Conditions de travail • Une équipe de 11 personnes: 3 chercheurs 1 doctorant, 1 post doctorant, 5 ingénieurs, au sein d’un labo important (6 équipes, 50 personnes) • Très forte coopération entre le labo de recherche, le service clinique où sont soignés les enfants et le laboratoire de biothérapie où sont préparés les traitements (moelle osseuse, thérapie génique) • Beaucoup de collaborations, avec d’autres équipes du labo, avec des équipes d’autres pays: Italie (Padoue), Canada (Toronto), Etats-Unis (Seattle) • Coopération européenne pour les traitements: pas de compétition, tout le monde travaille ensemble et partage les résultats