6 questions essentielles au sujet de la perte de

publicité
La chaire Développement durable de Sciences Po
et l’ANSES* posent des questions essentielles
le 25 juin 2014 à Paris, à l’occasion du colloque
Perte de biodiversité et vulnérabilité
sanitaire des systèmes de production
Des professionnels du vivant souhaitent apporter
leur éclairage sur des questions vitales
en lien avec ces problématiques
*ANSES : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Collectif ICI VIE -
www.ourlivingworld.eu
1
6 questions essentielles
posées par des scientifiques et des professionnels de
l’agriculture, de l’élevage, de la santé alternative
1. Quels sont les systèmes de production agricoles et
alimentaires à risque ?
2. Quelles sont les causes de la perte de biodiversité et
de la vulnérabilité sanitaire ?
3. Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
4. Qui gère les équilibres écologiques ?
5. La conception actuelle de la sécurité est-elle toujours
favorable à la sécurité et à l’intérêt public ?
6. Les pouvoirs publics choisiront-ils la bourse ou la vie ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
2
Reconnaitre que des questions primordiales se
posent sur la vitalité et l’avenir du vivant
Il est remarquable et significatif que des institutions telles que
Sciences Po et l’ANSES se penchent sur les questions de perte
de biodiversité et de vulnérabilité des systèmes de production,
afin de mieux en identifier les causes.
Actuellement, les pouvoirs publics et les législateurs oscillent
dans leurs orientations politiques et règlementaires entre les
impératifs liés à la préservation du vivant et de l’environnement, et ceux liés aux intérêts économiques, à la croissance de
la consommation.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
3
Ce n’est pas en installant sous la banquise du Spitzberg un
coffre fort génétique de semences végétales [La réserve
mondiale de semences du Svalbard] que l’on préservera la
biodiversité.
Cette initiative montre que les pouvoirs publics et les
multinationales ont conscience de l’évolution négative
rapide des ressources de la biodiversité et de la génétique
végétale.
Les choix entre préservation écologique et soutien de l’activité
économique sont de plus en plus contradictoires, parce que
les évolutions s’amplifient rapidement de manière divergente.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
4
Perte de biodiversité et vulnérabilité sanitaire :
un problème universel
Si la perte de biodiversité et la vulnérabilité des espèces
végétales et animales sont des préoccupations fortes en
agriculture, ces problématiques sont actuellement
fondamentales pour l’ensemble des espèces vivantes,
sauvages ou domestiques, y compris pour l’espèce humaine,
soumise aux mêmes lois biologiques.
Les causes de ces pertes de vitalité sont communes, et leur
évolution accélérée est inquiétante. Il semble indispensable
d’en identifier les causes, afin de tenter d’enrayer des
processus qui évoluent vers une aggravation rapide, et de
préserver l’avenir de la biodiversité et des générations futures.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
5
Une action négative rapide
En un demi-siècle, l’action de l’homme sur les milieux
naturels, les équilibres écologiques et la vitalité des
populations est extrêmement préoccupante :
Citons les effets négatifs sur les sols, les ressources en eau,
les ressources marines, les perturbations climatiques, la
perte de biodiversité, d’insectes pollinisateurs, la
déforestation, les manipulations génétiques, et chez
l’homme, l’explosion des maladies dégénératives, la baisse
de la fécondité masculine, les effets des perturbateurs
endocriniens…
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
6
Dans un avenir proche, on peut craindre des déséquilibres
majeurs des écosystèmes naturels et une inadaptation
croissante des milieux artificiels, tels que les élevages intensifs.
La croissance matérielle et économique exponentielle sur
une planète aux ressources limitées, qui comptera 9
milliards d’hommes en 2050, est-elle un objectif réaliste ?
Cette question n’est pas affrontée par les pouvoirs publics
à la hauteur du défi qu’elle pose, à cause du pouvoir
devenu exorbitant des acteurs économiques.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
7
1- Quels sont les systèmes de production
agricoles et alimentaires à risque ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
8
Quels sont les systèmes de production agricoles
et alimentaires à risque ?
Des systèmes hyperintensifs et/ou industriels de production
agricole ou d’élevage se sont développés depuis les années 60.
Ces systèmes sont très étroitement dépendants de l’industrie,
du commerce mondial et de l’artificialisation.
Ils ont d’abord été présentés comme l’avenir de l’agriculture,
étant les seuls capables de nourrir la population mondiale.
On constate de plus en plus que ces systèmes ne sont pas
durables, qu’ils épuisent la terre, qu’ils sont couteux en énergie
fossile, qu’ils utilisent beaucoup de produits de synthèse et
d’intrants qui polluent l’environnement et les productions,
qu’ils diminuent la biodiversité, diminuent la vitalité animale,
dégradent les paysages, accroissent l’exode rural …
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
9
Quels sont les systèmes de production agricoles
et alimentaires à risque ?
L’agro-écologie n’est pas un concept à la mode, mais un besoin
actuel et d’avenir impératif.
Sa justification est de proposer des systèmes de production
durables, c’est-à-dire de trouver des compromis entre
production raisonnable et pérennisation des systèmes et de
la capacité de produire.
Ces systèmes sont fondés sur une utilisation optimisée du
milieu (l’écosystème), afin de respecter son équilibre et sa
capacité de régénération.
A l’opposé du discours officiel productiviste, plus notre
planète est peuplée, plus ils deviennent nécessaires. Ils sont
créateurs d’emploi et rééquilibrent l’occupation du territoire
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
10
2- Quelles sont les causes de la perte de
biodiversité et de la vulnérabilité sanitaire ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
11
Quelles sont les causes de la perte de biodiversité ?
Parmi les causes principales de perte de biodiversité on peut
citer les agressions contre le vivant dues à :
• la chimie de synthèse (phytosanitaires, autres pesticides,
produits et polluants industriels, engrais, résidus
médicamenteux, perturbateurs endocriniens…)
• la surexploitation de ressources naturelles limitées
• la perte de vitalité de l’humus, base de la pyramide du vivant
terrestre et de l’agriculture, et la déforestation
• une régression du réservoir génétique, due à des sélections
unidirectionnelles, aux pratiques agricoles intensives et aux
déséquilibres des écosystèmes
• une perturbation de fonctions naturelles essentielles, telle que
la pollinisation par les insectes.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
12
Quelles sont les causes de la perte de biodiversité ?
Une autre cause fondamentale de la perte de biodiversité est
l’ACCAPAREMENT et l’ARTIFICIALISATION des ressources du vivant par
les industriels, avec la complicité des législateurs :
La confiscation du droit des paysans de sélectionner,
produire et échanger leurs semences adaptées à leur
milieu, pour imposer des semences hybrides F1 brevetées,
qu’ils ne peuvent pas reproduire.
La brevétisation du vivant contraint les producteurs
agricoles à la dépendance, à la perte d’autonomie. Elle
entraine des problèmes économiques et sociaux graves
dans les pays défavorisés ou l’agriculture vivrière est
indispensable.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
13
Quelles sont les causes de la vulnérabilité sanitaire ?
Les causes majeures de vulnérabilité sanitaire des systèmes de
production agricole sont
• La perte de rusticité, liée à l’artificialisation, à l’intensification
et à la sélection génétique unidirectionnelle.
• La standardisation et la normalisation des semences,
imposées par voie règlementaire, objectifs fondamentalement opposés à l’adaptation génétique au terroir.
• L’utilisation de méthodes industrielles pour maximiser les
productions végétales et animales entraine vulnérabilité
métabolique et immunitaire, diminution de la longévité,
baisse de qualité des productions, épuisement des sols ou
des animaux.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
14
Quelles sont les causes de la vulnérabilité sanitaire ?
Elle est liée également :
• à des pratiques d’élevage ne respectant pas les besoins
physiologiques et comportementaux des animaux
• aux effectifs élevés et à la densité animale excessive,
entrainant des perturbations sociales, un stress permanent
épuisant les capacités d’adaptation, l’augmentation des
circulations virales ou bactériennes.
• à l’apparition d’agents infectieux nouveaux liés au
réchauffement climatique et à la mondialisation des
échanges de plantes, d’animaux et de leurs pathogènes.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
15
Quelles sont les causes de la vulnérabilité sanitaire ?
Elle est encore liée aux pratiques sanitaires, telles que
• l’utilisation quasi-exclusive de médicaments allopathiques,
qui ne sollicitent pas les défenses de l’animal et sa réactivité
physiologique
• l’utilisation massive d’antibiotiques et d’antiparasitaires,
qui induisent leur propre inefficacité (antibiorésistance)
• l’utilisation souvent excessive, pour les productions intensives,
de vaccins, rendus nécessaires par un système d’élevage
industriel qui vulnérabilise, par sa conception même, la santé
des animaux
• l’absence de réponse thérapeutique officielle adaptée pour
certains problèmes, laissant des pathologies fréquentes sans
solutions homologuées ou autorisées
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
16
Quelles sont les causes de la vulnérabilité sanitaire ?
Elle est encore liée
aux règlementations inadaptées et disproportionnées, qui
entravent radicalement le développement de méthodes
naturelles soutenant ou restaurant les capacités physiologiques
et la vitalité, et qui présentent une haute sécurité sanitaire et
écologique, telles que les plantes favorables à la santé des
animaux ou des plantes.
à l’interdiction totale pour l’éleveur, réaffirmée récemment par
l’ANSES, d’utiliser des plantes non préoccupantes en automédication, exigence en opposition avec des millénaires d’utilisation
populaire, et au monopole corporatiste de leur prescription par
les vétérinaires, pourtant non formés à leur utilisation.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
17
Connaitre et reconnaitre ces problèmes
Depuis soixante ans, une conception mécaniste et
matérialiste de la nature et de la vie a conduit à des actions
opposées au fonctionnement des processus naturels et a
entrainé une perte rapide et irréversible de biodiversité, une
vulnérabilité sanitaire accrue.
Ces problèmes nécessitent de repenser fondamentalement
nos concepts et nos pratiques, et de respecter humblement
les interactions entre les êtres vivants et leur milieu, dont
l’agriculture moderne a cru pouvoir s’affranchir.
L’interférence de ces questions vitales avec les intérêts des
industriels semble à l’heure actuelle un problème majeur qui
n’est pas réellement pris en compte par les décideurs
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
18
3- Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
19
Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
L’ensemble des causes des perturbations évoquées
précédemment peut se résumer en une cause primaire :
Pour préserver la biodiversité et la vitalité,
il faut respecter et favoriser les autorégulations
biologiques et les interactions naturelles entre
les espèces, qui permettent les
EQUILIBRES DU VIVANT ET DES ECOSYSTEMES
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
20
Notre jardin commun à préserver :
l’écosystème terrestre
L’écosystème est constitué de l’ensemble des espèces végétales et
animales qui y vivent, en interrelations collaboratives, complémentaires ou antagonistes entre elles, et du milieu physique qui
héberge ces espèces : sol vivant, eau et oxygène, lumière, climat,
activités et artificialisations du milieu par l’homme.
L’homme a un impact de plus en plus important sur son écosystème, dû a ses activités, son occupation inégale du territoire, sa
consommation d’énergie, son niveau élevé de population.
Tout être vivant, y compris l’homme, est intégré à l’équilibre
complexe de son écosystème, et totalement dépendant de celui-ci
pour son alimentation, son besoin en oxygène, sa vie et sa survie.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
21
Notre jardin commun à préserver :
l’écosystème terrestre
Les équilibres autorégulés du vivant et des écosystèmes
sont évolutifs, mais avec une capacité d’adaptation limitée.
La santé et la vitalité d’un écosystème sont proportionnelles
à cette capacité de se maintenir et de s’adapter, et
inversement proportionnelle à l’intensité et à la durée des
agressions et des déséquilibres qu’il subit.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
22
Les équilibres du vivant
La santé d’un être vivant, c’est sa capacité à maintenir
son équilibre interne face aux variations de son milieu.
Le lien entre santé et équilibre des milieux de vie
(ou écosystèmes) est donc fondamental.
Plus un écosystème est perturbé, plus il devient
pathogène pour les êtres vivants qui l’occupent.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
23
La santé d’un être vivant, c’est sa capacité à maintenir
son équilibre interne face aux variations de son milieu
2 solutions existent pour répondre à ce besoin d’équilibre :
La première consiste à créer un milieu artificialisé et à
contrôler celui-ci au maximum. Cette méthode est privilégiée
en agriculture et en élevage intensifs. On utilise des semences
végétales ou des souches d’animaux très sélectionnés (perte
de biodiversité), et un niveau important d’intrants chimiques
de synthèse. Cette méthode possède un cout énergétique
élevé, et diminue la vitalité et la réactivité (vulnérabilité
sanitaire) au profit de la productivité.
Elle nécessite une fuite en avant technologique, économique
et des solutions sanitaires palliatives. L’impact écologique est
très négatif. L’absence de durabilité est rapidement évidente.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
24
La santé d’un être vivant, c’est sa capacité à maintenir
son équilibre interne face aux variations de son milieu
La deuxième solution consiste à rechercher une intégration
peu perturbatrice dans l’écosystème : l’utilisation de méthodes
d’agro-écologie, privilégiant les complémentarités biologiques,
les équilibres naturels, le respect des cycles du vivant.
Ceci permet une productivité optimale des ressources du
milieu naturel : l’environnement est entretenu, le vivant est
dynamique et réactif et les ressources sont pérennisées.
Les méthodes sont axées sur la durabilité : production
raisonnable de qualité, vitalité de l’écosystème, vitalité des
végétaux et des animaux, utilisation minorée des énergies
fossiles et des produits de synthèse, réduction des intrants.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
25
4- Qui gère les équilibres écologiques ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
26
Qui gère les équilibres écologiques ?
Actuellement, la biodiversité diminue et la vulnérabilité
sanitaire augmente parce que les écosystèmes se
dégradent ou sont trop artificiels.
Les conditions favorables à la vie et à sa pérennité ne
sont plus assurées.
Qui peut gérer l’équilibre des écosystèmes ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
27
Qui gère efficacement les équilibres écologiques ?
•
•
•
•
•
Les scientifiques ?
Les experts ?
Les législateurs et les pouvoirs publics ?
Les industriels ?
Les paysans ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
28
Qui gère les équilibres écologiques ?
Les scientifiques ?
Si la science permet de mieux comprendre les mécanismes
biologiques et écologiques, et certaines perturbations de
ceux-ci, elle ne permet pas d’assurer les régulations
naturelles interdépendantes d’une infinie complexité
et de gérer l’équilibre global de l’écosystème.
Les scientifiques ont pour mission de développer des
connaissances sur le fonctionnement des écosystèmes et
de proposer des indicateurs à surveiller.
Des actions d’accompagnement ou des corrections mineures
peuvent être favorables, pour accompagner la régulation
naturelle.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
29
Qui gère les équilibres écologiques ? Les experts ?
L’expert est un scientifique qui perd la neutralité du scientifique pour
orienter les règlementations en fonction de ses connaissances, de ses
convictions, de son formatage par la pensée officielle dominante.
Les experts sont souvent liés aux industriels, et peuvent être en
conflit avec l’intérêt public et écologique.
La majorité d’entre eux a une vision de spécialiste, hyperfocalisée
et restreinte de son domaine de compétence. Dans ses
conclusions, l’expert intègre trop rarement une analyse globale.
Un abord multidisciplinaire, et une liaison forte avec les acteurs et
les problématiques de terrain sont impératifs pour avoir une
appréciation globale, réaliste et pondérée des questions liées au
vivant, du rapport bénéfices/risques des solutions proposées ou
imposées. Actuellement ces conditions ne sont pas remplies.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
30
Qui gère les équilibres écologiques ?
Les législateurs et les pouvoirs publics ?
On ne peut pas gérer le vivant avec des règlementations
écrites par des juristes et des technocrates de Bruxelles,
inspirés par les experts et les lobbies industriels, qui font
passer des intérêts économiques avant les impératifs
biologiques, qu’ils méconnaissent.
La plupart des décideurs politiques, des législateurs et des
administratifs considèrent que le vivant est un secteur
économique comme un autre, à cadrer et à normaliser.
Ils n’intègrent pas la complexité et les impératifs du vivant
dans leurs décisions, plutôt motivées par des considérations économiques, règlementaires ou politiques.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
31
Qui gère les équilibres écologiques ?
Les industriels ?
La majorité des acteurs industriels a une perception
essentiellement économique du potentiel que représentent
les activités liées au vivant (agriculture, alimentation, santé,
génétique, environnement…)
Cette prédominance de la motivation économique s’est
révélée inadaptée à la gestion des équilibres écologiques, et
produit des effets négatifs rapides sur la biodiversité...
L’appétit d’expansion et de puissance des multinationales,
leur lobbying intense sont fondamentalement opposés à la
préservation écologique, à une gestion durable des ressources
et à la démocratie.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
32
Qui gère les équilibres écologiques ?
Les paysans ?
Le rôle des agriculteurs et des éleveurs est fondamental pour
la préservation des équilibres écologiques et du potentiel de
production alimentaire.
Les systèmes agricoles intensifs et industriels sont très défavorables à
la préservation du vivant (épuisement des ressources, de l’énergie,
pollutions de la terre, de l’eau et des aliments, exode rural,
dépendance économique des paysans, image dévalorisée…)
Les systèmes agricoles intégrant les exigences de l’agro-écologie sont
les méthodes d’avenir : utilisation minimisée des produits de
synthèse, associations culturales et polyculture-élevage préservant la
biodiversité et les niches écologiques, durabilité par respect des
équilibres, recyclage local des effluents, entretien environnemental,
préservation de l’emploi rural, image gratifiante et positive, circuits
courts, meilleure autonomie
des
agriculteurs…
Collectif ICI VIE
- www.ourlivingworld.eu
33
Qui gère les équilibres écologiques ?
La nature elle-même !
Les processus du vivant sont d’une complexité inouïe.
Seuls les écosystèmes sont capables d’assurer
eux-mêmes, par autorégulation naturelle, la
gestion de leurs équilibres complexes.
Il faut préserver et favoriser l’autorégulation
des équilibres du vivant et des écosystèmes.
Les pratiques agricoles adaptées leur sont favorables.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
34
5- La conception administrative actuelle de
la sécurité est-elle toujours favorable à la
sécurité et à l’intérêt public ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
35
Hiérarchiser les risques avec bon sens
et favoriser les méthodes douces
Actuellement, il n’y a plus de hiérarchisation des risques et
de bon sens pour gérer la sécurité.
On entrave ainsi des méthodes naturelles et populaires sans
risques, sous prétexte qu’elles pourraient peut être en
présenter exceptionnellement et qu’elles ne sont pas
pourvues d’homologation officielle, au profit de méthodes
industrielles lourdes, couteuses, produisant des effets
secondaires non maitrisés, toxiques et polluantes, parce
qu’elles sont défendues par des acteurs industriels
puissants, qui ont la capacité de les faire homologuer et
breveter à leur profit.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
36
La sécurité, pour qui et pourquoi ?
Le mythe de l’hypersécurité absolue est une dérive illusoire et
couteuse liée à un pouvoir excessif des juristes et des experts.
Seuls les acteurs industriels peuvent s’y conformer.
L’hypersécurité est le privilège de sociétés opulentes, (ce
que nous serons de moins en moins), où on cache les risques
derrière des paperasses, sans les éliminer, comme le montre
en permanence l’actualité.
Un principe de précaution poussé à l’extrême se révèle
régulièrement contre-productif, parfois même aberrant.
Il est utilisé de manière inégale et sélective, voire comme
méthode d’éradication. La notion actuelle de la sécurité ne
prend pas en compte le bon sens, une analyse pondérée et
globale du rapport bénéfice/cout + risque.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
37
Privilégier des produits industriels artificiels
ou des méthode écologiques et durables?
• Élevages industriels / agro-écologie paysanne ?
• Produits phytosanitaires de synthèse / PPS naturels non
préoccupants ?
• Médicaments de synthèse / Plantes médicinales
traditionnelles ?
• Produit de synthèse problématique pourvu d’AMM* /
produit naturel traditionnel sans danger ?
• Semences brevetées hybrides F1 ou manipulées
génétiquement / semences paysannes localement adaptées ?
* AMM: Autorisation de Mise sur le Marché
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
38
Quelle politique de la sécurité sanitaire ?
Souhaite t-on privilégier l’autonomie des populations
par des systèmes naturels, non préoccupants
et pérennes,
ou bien imposer la dépendance aux multinationales
dans des systèmes artificialisés et brevetés, qui ne sont
pas durables, qui réduisent la biodiversité,
la vitalité et l’autonomie alimentaire et sanitaire,
mais qui sont les seuls autorisés et imposés par l’état,
au nom de la « sécurité » ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
39
6- Les pouvoirs publics choisiront-ils
la bourse ou la vie ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
40
La bourse ou la vie ?
De plus en plus souvent, les règlementations dans les
domaines de l’agriculture et de la santé ne privilégient pas la
vitalité du vivant, la biodiversité et les conditions nécessaires
à la préservation des équilibres, mais les intérêts
économiques des acteurs industriels les plus puissants.
Des intérêts privés passent avant l’intérêt public, sous le
motif hypertrophié du principe de précaution et de la
sécurité sanitaire ou alimentaire, le plus souvent en
invoquant des catastrophes sanitaires ou environnementales dont ils sont eux-mêmes responsables.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
41
Le vivant : coopération naturelle ou artificialisation ?
Dans le domaine de la biologie, les actions fondées sur
l’artificialisation apportent des solutions palliatives utiles au
niveau ponctuel ou individuel (traitements phytosanitaires,
médecine allopathique, réanimation, thérapie génique…),
mais souvent avec un coût économique, écologique et
énergétique élevé.
Elles font perdre l’autonomie et la capacité de s’adapter, et
sont contraires, à terme, à la vitalité du vivant.
Elles ne peuvent pas être le seul mode de gestion des risques
biologiques, mais elles sont privilégiées actuellement, parce
qu’elles sont issues de lobbies industriels puissants, qui ont la
capacité d’orienter les règlementations à leur profit.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
42
Le vivant : coopération naturelle, ou artificialisation ?
Le monde vivant est fondé sur l’échange cyclique, la
complémentarité et l’équilibre des espèces, au sein d’un
milieu aux ressources matérielles et énergétiques limitées,
qu’il faut respecter, économiser et préserver.
Hommes politiques, législateurs, acteurs industriels
choisissent la croissance exponentielle et la puissance
économique plutôt que l’équilibre du vivant, la sobriété,
le partage, l’avenir et l’intérêt public.
Malgré un discours souvent pro-écologique, ces orientations
ne sont pas remises en question par les pouvoirs publics.
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
43
Les avancées vers l’agro-écologie sont-elles favorisées ?
En tant que professionnels du monde agricole, nous testons,
validons et utilisons des solutions alternatives, de haute
sécurité sanitaire et écologique, qui répondent aux besoins
évoqués précédemment.
Paradoxalement, ces méthodes naturelles non préoccupantes sont entravées, parfois même sanctionnées, par
des règlements draconiens disproportionnés.
Comment faire émerger les solutions naturelles répondant
aux besoins vitaux actuels de l’agro-écologie, si seuls sont
autorisés les produits des industriels qui sont en capacité de
répondre à des normes faites par eux et pour eux ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
Préserver et favoriser la vie par des choix
politiques raisonnables et cohérents
La perte accélérée de biodiversité et la vulnérabilité sont
les symptômes d’une pathologie grave de notre jardin
terrestre. Elle ne touche pas que les systèmes de
production agricole et alimentaire, mais l’ensemble du
monde vivant.
Les pouvoirs publics percevront-ils l’importance des
enjeux, et les évolutions radicales qu’ils impliquent,
avant que les atteintes ne deviennent irréversibles ?
Collectif INITIATIVE CITOYENNE POUR L'IMPERATIF DU VIVANT & DE L'ECOLOGIE
www.ourlivingworld.eu
Téléchargement