La forêt... un trésor

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La forêt… un trésor !
fascicule 04
Les couleurs en automne
À l’automne, la nature se transforme et nous en met plein
la vue. Dès que le temps commence à se refroidir, les
arbres se mettent à changer de couleur. Tandis que
certains d’entre eux restent verts, d’autres deviennent
jaunes, or, orangés, d’autres encore rougeoient…
Comment peux-tu expliquer que de nombreux arbres
abandonnent leur feuillage vert et qu’ils ne prennent pas tous la même couleur ?
La lumière et la couleur des arbres…
En automne, les jours sont plus courts que les nuits ; il y a donc
moins de lumière et moins de chaleur. Ce changement agit sur
le feuillage des plantes et des arbres, en particulier sur celui des
arbres à feuilles caduques.
Les feuilles caduques sont plus molles, plus larges et plus
fragiles que les feuilles persistantes. Elles contiennent des
pigments, autrement dit des substances colorées : il y a entre
autres la chlorophylle, de couleur verte, et le carotène, qui est jaune orangé. Ce
sont les pigments qui donnent aux feuilles leur couleur caractéristique.
La chlorophylle a besoin de soleil pour agir. Au printemps
et en été, le vert l’emporte parce que la chlorophylle est
très présente. À l’automne, la chlorophylle disparaît à
mesure que le vent et le froid dessèchent les feuilles et
que la lumière diminue. Les feuilles perdent alors leur
teinte verte et commencent à virer au jaune. Lorsqu’il n’y a
plus de trace de chlorophylle, elles prennent la couleur du
carotène, c’est-à-dire jaune orangé. Le froid entraîne la
mort des feuilles, qui deviennent brun terne. Le carotène a alors disparu à son
tour.
Les feuilles tombent au sol, s’entassent, se décomposent et se
transforment en humus.
Des couleurs variées…
Les arbres d’automne n’affichent pas tous les mêmes couleurs. Par exemple, le
feuillage de certains érables rougit au lieu de jaunir comme celui du hêtre ou du
bouleau blanc.
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fascicule 04 : page 13
Ce phénomène est dû au fait que les feuilles contiennent d’autres pigments que
la chlorophylle et le carotène, de même que des sucres. Comme la quantité de
chacune de ces substances varie d’une espèce d’arbre à une autre, la couleur
des feuillages varie également.
Les arbres qui restent verts…
Les arbres à feuilles persistantes comme le sapin, l’épinette et le pin conservent
un feuillage vert toute l’année. Leurs feuilles, plus résistantes et mieux
protégées que les feuilles caduques, ont des propriétés particulières. Elles sont
généralement dures et ont une texture cireuse qui les rend imperméables. Le
vent et le froid ne les dessèchent pas. Les feuilles persistantes contiennent elles
aussi de la chlorophylle. Parce qu’elles sont résistantes, ces feuilles conservent
leur chlorophylle toute l’année, même par temps très froid. C’est pourquoi les
feuilles persistantes gardent leur couleur verte à longueur d’année.
Les arbres à feuilles persistantes résistent aux froids les plus intenses et au gel.
Leurs feuilles ont une durée de vie de trois ou quatre ans.
Comme tous les arbres, ils les perdent, mais de façon
continuelle. Cela signifie que leurs feuilles tombent à tour
de rôle et que l’arbre n’est jamais dégarni.
En automne, la couleur du paysage peut varier beaucoup.
Si les arbres possèdent des feuilles assez résistantes pour
conserver la chlorophylle, ils restent verts. Si, au contraire,
leurs feuilles ne sont pas adaptées au froid, la chlorophylle
disparaît et ils commencent à jaunir ou à rougir.
[…] Signet, 4e année, livre A, 1997
Mots en italique et soulignés : vocabulaire à chercher dans le dictionnaire
Sophie et l’arbre magique
Il était une fois une petite fille que l’on prénommait Sophie. Un jour,
Sophie demanda à son grand-père comment elle pouvait faire
pousser un arbre. Le vieil homme alla chercher dans le grenier une
boîte où il avait précieusement conservé de multiples souvenirs
accumulés tout au long de son existence : une lettre jaunie par le
temps et gribouillée d’encre noire, une petite boîte d’allumettes
portant des chiffres mystérieux, quelques pièces de monnaie que
Sophie n’avait jamais vues auparavant, un ruban de la couleur des roses fanées
et que le grand-père embrassa en silence, la photo noir et blanc d’un petit garçon
aux cheveux bouclés… et tant d’autres trésors de vie encore.
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À un moment, le grand-père plongea sa main tout entière sous un amas de
cartes postales, fouilla le fond de la boîte, puis en ressortit son poing serré. Il
tourna sa paume au ciel et rouvrit doucement ses doigts, laissant apparaître une
sorte de pépite jaune brillant très fort. « Ma petite Sophie, ceci est la graine d’un
arbre magique. Il te suffit de la planter sous quelques centimètres de terre, dans
un endroit du jardin que tu aimes, pourvu qu’elle soit au soleil et à l’abri du vent.
-
Oh ! s’émerveilla Sophie. Un arbre magique ? Mais de quelle magie parles-tu
grand-père ?
Tu le sauras si tu chéris et protèges cette graine, puis l’arbre qu’elle fera
naître, tout comme le secret que je te confie aujourd’hui. Maintenant va, ma
petite. »
Sophie ne demanda pas son reste et fila à toute allure. Elle
savait déjà où elle planterait cette pépite magique : tout au
fond du jardin, près de la mystérieuse forêt à deux pas de la
cabane où elle se cachait souvent pour raconter des secrets
à sa poupée et où personne ne venait la déranger. Elle
creusa un trou avec application, y déposa la graine, en se
répétant les mots de grand-père : « quelques centimètres…
au soleil… et à l’abri du vent. »
Une fois cela terminé, elle alla remplir son arrosoir d’eau fraîche et arrosa la
terre. Elle traça aussi un cercle autour de la pépite enfouie et le décora de
pierres empruntés à l’allée centrale du jardin. Puis elle recula de quelques
mètres et admira fièrement son ouvrage. Elle attendit, quelques instants,
espérant voir surgir une petite pousse verte du sol. Mais rien ne se passa.
Elle se rappela que les plantes, les fleurs et les arbres ont besoin de temps pour
grandir et regagna donc la maison, résignée à patienter jusqu’au lendemain.
Sitôt réveillée, Sophie bondit de son lit, dévala les escaliers, traversa la cuisine
comme une fusée, laissant à peine échapper un furtif « B’jour » à son grand-père
qui préparait le petit déjeuner. Elle se précipita vers la vieille porte à carreaux
donnant sur la cour et galopa en direction du fond du jardin. Arrivée près de sa
cabane et de son pommier fétiches, elle demeura bouche-bée. Se dressait
devant elle le plus joli des arbres que ses yeux eussent jamais vus : il mesurait
quelques mètres de haut, n’étant ni démesurément grand, ni trop petit. Son
contour figurait une courbe arrondie dans le ciel et ses feuilles, en forme de
larges cœurs et d’un vert vif et tendre, le décoraient à merveille.
Sophie s’approcha avec hésitation, comme si elle ne pouvait pas croire au
spectacle qui s’offrait à elle. Elle frôla le tronc de la main pour s’assurer qu’il était
bien réel. « Shhhhhh…. » L’arbre agita son feuillage qui fit siffler l’air. Sophie fit
un bond en arrière. Puis elle se ravisa, s’approcha à nouveau et vint cette fois le
tâter avec plus d’assurance. « Shhhhh… Shhhhhh », il remua ses branches de
plus belle.
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« Mon bel arbre, tu essaies de me parler ? » tenta Sophie.
« Shhhh ! Shhhh ! Shhhh ! » lui rendit l’arbre en se démenant
comme un diable. Sophie comprit le message cinq sur cinq.
Elle demanda toutefois : « Tu es bien un arbre magique, n’estce pas ?
-
Shhhh… Shhhh…
Alors tu devrais pouvoir parler comme moi, non ? »
L’arbre demeura silencieux. « À quoi peux-tu donc servir dans ce cas ? » Rien
ne se passa. Sophie observa l'arbre, perplexe, essayant de décrypter son
secret, mais après quelques minutes, elle finit par se lasser, tandis que son
ventre commençait à gargouiller. « Écoute, dit-elle, je reviendrai te voir plus tard,
pour apprendre à te connaître. Mais pour l’heure, je m’en vais prendre le petitdéjeuner car mon ventre crie famine. »
Elle tourna les talons un peu déçue et commença à redescendre vers la maison.
Mais au même moment, un curieux bruissement se fit entendre derrière elle.
Sophie fit volte-face et vit l’arbre s’ébranler vigoureusement, faisant tourbillonner
toutes ses feuilles sur elles-mêmes comme autant de petites girouettes. Lorsque
l’ordre fut revenu, l’arbre portait sur ses branches une multitude de petits pains
au chocolat et aux raisins.
Invente une explication et une finale :
[…] http://tibous.over-blog.com/article-10644364.html
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fascicule 04 : page 16
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