" Quelle place pour la sémiologie clinique dans la décision médicale

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Quelle place pour la sémiologie
clinique dans la décision médicale
en 2011
Dominique Vanpee
Service des urgences
UCL-Mont Godinne
Plan
1. Décision médicale, raisonnement
clinique et sémiologie.
2. Discussion autour de la dyspnée.
3. Erreur de diagnostic et sémiologie.
4. Conclusions
Plan
1. Décision médicale, raisonnement
clinique et sémiologie.
2. Discussion autour de la dyspnée.
3. Erreur de diagnostic et sémiologie.
4. Conclusions
Le raisonnement clinique
On entend par raisonnement clinique les
processus de pensée et de prise de
décision qui permettent au médecin
clinicien de prendre les actions les plus
appropriées dans un contexte spécifique
de résolution de problème de santé
Audétat MC. Can Fam Physician; 2010
Le raisonnement clinique est à la base de
toutes nos décisions cliniques…
Patient
avec
problèmes
de santé
Actions
appropriées
?????
Le raisonnement est lié à un
ensemble d’interaction
Décisions
Raisonnement médical : processus analytique et non analytique
adapté d’après M.Nendaz et al, 2006
Histoire du patient
Instances,
prototypes
Représentation du problème
Connaissances élaborées et organisées
Reconnaissance immédiate du
problème
PROCESSUS ANALYTIQUE
PROCESSUS NON
ANALYTIQUE
Génération précoce
d ’hypothèses pertinentes
Mise à l ’épreuve
des hypothèses
Interprétation
des données cliniques
Réseaux sémantiques
Scripts, schèmes
Acquisition
de données supplémentaires
Diagnostic, Pronostic, Conduite à tenir
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Sémiologie clinique
Sciences des signes :
Signes et symptômes par l’anamnèse.
Signes physiques par l’examen clinique.
Plan
1. Décision médicale, raisonnement
clinique et sémiologie.
2. Discussion autour de la dyspnée.
3. Erreur de diagnostic et sémiologie.
1. Conclusions
Mais avant…
Patient de 70 ans
ATCD : infarctus du myocarde et décompensation
cardiaque chronique.
Traitement : Aspirine, Plavix, IEC, Corvaton.
AA : dyspnée de repos depuis quelques heures avec
orthopnée.
Examen clinique : sibilances expiratoires diffuses et
râles crépitants bilatéraux, B3 (galop), jugulaires
saillantes et OMI…. Pouls rapide et irrégulier.
Ce patient à t’il une dyspnée sur DC ?
Revue prescrire Novembre 2010; 833-838
Patient de 70 ans
ATCD : infarctus du myocarde (LR 3.1) et décompensation
cardiaque chronique (LR 5.8)
Traitement : Aspirine, Plavix, IEC, Corvaton.
AA : dyspnée de repos depuis quelques heures avec orthopnée (LR
2.2)
Examen clinique : sibilances expiratoires diffuses (LR 0.52) et râles
crépitants bilatéraux (LR 2.8), B3 (galop)(LR11), jugulaires
saillantes (LR 5.1) et OMI (LR 2.3) …. Pouls rapide et irrégulier (si
FA (LR 3.8).
L’hypothèse de travail n°1 : décompensation cardiaque +++
Sensitivity is defined as the proportion of patients with heart
failure whohave a particular finding.
Specificity is the proportion of patients without heart failure
who do not have the particular finding.
The positive LR is the changein the odds of having heart
failure when a particular finding is present
The negative LR is the change in the odds of having heart
failure when the
particular finding is absent.
Patient de 70 ans
ATCD : infarctus du myocarde (LR 3.1) et décompensation
cardiaque chronique (LR 5.8)
Traitement : Aspirine, Plavix, IEC, Corvaton.
AA : dyspnée de repos depuis quelques heures avec orthopnée (LR
2.2)
Examen clinique : sibilances expiratoires diffuses (LR 0.52) et râles
crépitants bilatéraux (LR 2.8), B3 (galop)(LR11), jugulaires
saillantes (LR 5.1) et OMI (LR 2.3) …. Pouls rapide et irrégulier (si
FA (LR 3.8).
L’hypothèse de travail n°1 : décompensation cardiaque +++
Patient de 60 ans
ATCD d’infarctus du myocarde antérieur et
BPCO post tabagique.
Traitement : aérosols Duovent, Spiriva, IEC,
diurétiques, corticoïdes inhalés, Aspirine.
AA : dyspnée de repos depuis la veille (sur fond
de dyspnée chronique) avec orthopnée, toux et
augmentation des expectorations qui restent
claires.
Cliniquement : jugulaires saillantes et OMI,
sibilances expiratoires diffuses avec quelques
râles crépitants deux bases…
Est-ce que ce patient a une DC ?
Patient de 60 ans
ATCD d’infarctus du myocarde antérieur (LR 2.2) et
BPCO post tabagique.
Traitement : aérosols Duovent, Spiriva, IEC, diurétiques,
corticoïdes inhalés, aspirine.
AA : dyspnée de repos depuis la veille (sur fond de
dyspnée chronique) avec orthopnée (LR1.3), toux et
augmentation des expectorations qui restent claires.
Cliniquement : jugulaires saillantes (LR4.3) et OMI (LR
2.7), sibilances expiratoires diffuses (LR 0.85) avec
quelques râles crépitants deux bases (LR 2.6)…
L’hypothèse de travail n°1 :
Cas clinique 3
Un patient de 55 ans, fumeur (20 années paquet), a
présenté hier une douleur thoracique gauche. La
douleur est actuellement en train de s’améliorer pour
laisser place à une dyspnée depuis maintenant quelques
heures.
Cliniquement :
* abolition des vibrations vocales à gauche
* Tympanisme à gauche
* Abolition du BRN à gauche
Votre diagnostic ?
Madame AC, 55 ans
Antécédent : néo colon opéré il y a 3 semaines
Notion de douleur MIG il y a 3 jours
Dyspnée aiguë+++
FC à 110 régulière; Sa02 90%
BRN symétriques
Votre hypothèse diagnostique ?
Est-ce que si la patiente avait eu une
douleur latéro-thoracique qui augmente à
la palpation au niveau des côtes la
probabilité d’embolie pulmonaire serait
fortement diminuée ?
BMJ 2005;330:452–3
Plan
1. Décision médicale, raisonnement
clinique et sémiologie.
2. Discussion autour de la dyspnée.
3. Erreur de diagnostic et sémiologie.
4. Conclusions
BMJ 2009;338:b1860
Les erreurs au niveau du raisonnement
clinique (diagnostique) sont les causes les
plus fréquentes d’erreurs aux urgences
Quiz de sémiologie :
Parmi ces 5 situations, combien peuvent s'accompagner de
sibilances expiratoires diffuses : asthme, BPCO, OAP, EP, corps
étranger intra-bronchique
1. 3 des situations
2. 4 des situations
3. 5 des situations
BPCO avec majoration
dyspnée…
Calvo-Romero JM. 2003 ;10:288-9
Wheezing in patients with acute pulmonary embolism
with and without previous cardiopulmonary disease.
- 14 / 154 patients (9.1%)
- 13.5 % si ATCD cardio-pulmonaire et 6.9 % si
pas ATCD
Un asthme de novo chez une
personne d’un certain âge…
= origine cardiaque jusqu’à preuve du
contraire
Plan
1. Décision médicale, raisonnement
clinique et sémiologie.
2. Discussion autour de la dyspnée.
3. Erreur de diagnostic et sémiologie.
4. Conclusions
Conclusions
En 2011, la sémiologie reste certainement à la
base du raisonnement clinique source de la
majorité de nos décisions médicales…
Notre interprétation des signes et des
symptômes doit se faire sur notre expérience et
sur les évidences de la littérature…
L’interrogatoire est le plus performant des tests
à notre disposition pour résoudre une majorité
des situations cliniques…
MERCI DE VOTRE ATTENTION
MEILLEURS VŒUX 2011
Likelihood ratio = rapport de vraisemblance
of patients with heart failure who
have a particular finding; specificity is
the proportion of patients without heart
failure who do not have the particular
finding. The positive LR is the change
in the odds of having heart failure when
a particular finding is present, whereas
the negative LR is the change in the
odds of having heart failure when the
particular finding is absent.
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