SENO4

publicité
S.MILADI, M.HEDHLI, I. ATTIA, A. CHEBBI, D. BEN
HAMADI, N. BEN MAMI, A. SAADI
Service d’imagerie médicale, Institut Salah Azaiz, Tunis
SENOLOGIE : SENO N°4
Introduction

Le cancer du sein est le premier cancer de la
femme en Tunisie.
Il se complique de plexite brachiale dans 2.5 à
5% des cas.
 L’IRM est le moyen d’imagerie le plus
performant dans l’exploration du plexus brachial.

Objectifs
L’objectif de notre travail est de préciser les
aspects radiologiques de la plexite brachiale
métastatique.
Observation

Femme âgée de 54ans

Antécédents de cancer du sein droit depuis
3ans.

Elle a été traitée par une chirurgie radicale
Patey.

Absence d’irradiation +++

Elle a consulté pour un déficit moteur et des
douleurs de type inflammatoire du membre
supérieur droit.

L’EMG: une polyradiculonévrite

elle a bénéficié d’une IRM du plexus
brachial.
Protocole IRM
o
L’examen a été réalisé par des acquisitions sur le
rachis et sur l’épaule droit.
o
Dans un 1er temps, exploration du rachis :
 Sag T1, Sag T2, Sag oblique T2, Sag STIR, Axial T2,
Sag oblique T1 Fat Sat Gado et Axial T1 Fat Sat Gado.
o
Dans un 2ème temps, exploration de l’épaule droit:
 Sag T1, Sag T2 Fat sat, Frontal T1, Frontal T2 Fat
Sat.
Résultats

Infiltration du plexus brachial primaire droit
au niveau de C4-C5, C5-C6 et C6-C7.

Elle est en hyposignal T1, hypersignal T2,
réhaussée par le gadolinium.
Figure a
Figure b
IRM: Coupes axiales centrées
sur C6-C7 pondérées en T2 Fat
sat (figure a) et T1 Fat Sat Gado
(figure b): infiltration du plexus
brachial droit au niveau de C6C7 (flèche) en hypersignal T2
réhaussée par le gadolinium.
IRM: coupe sagittale oblique
centrée sur le rachis cervical
pondérée en T1 Fat Sat Gado
montrant l’infiltration du plexus
brachial primaire droit au niveau
de C4-C5, C5-C6 et C6-C7.
L’exploration échographique des creux sus
claviculaires met en évidence des
adénopathies sus claviculaires droites
hypoéchogènes arrondies suspectes de
malignité.
Démarche diagnostique
Devant l’absence de contexte de
radiothérapie (premier diagnostic différenctiel) et
la visualisation des adénopathies sus claviculaires
droites, on a retenu le diagnostic de plexite
brachiale métastatique de cancer du sein.
Traitement

La patiente a bénéficié de séances de
neurolyse percutanée.
Discussion

Le premier moyen d’imagerie du plexus
brachial est l’IRM.

Il présente une anatomie complexe et reste
d’exploration difficile.
Anatomie du plexus brachial
Innervation sensitivo-motrice du membre
supérieur
•Troncs primaires : supraclaviculaires, passage dans la fente
inter-scalènique avec l’artère sousclavière.
•Faisceaux : infra-claviculaires, au
contact des vaisseaux axillaires
L’IRM

Elle s’impose comme la méthode de choix.

Elle permet l’étude du plexus brachial dans
sa totalité (des racines jusqu’aux branches
terminales.
Technique

Une technique d’IRM adaptée permet une
étude du plexus brachial des racines aux
faisceaux.

L’antenne souple épaule phased-array
permet une étude unilatérale avec un bon
rapport signal/bruit et une bonne résolution
spatiale.
Le plan d’exploration

Le plan sagittal permet une bonne analyse
anatomique.

Le plan axial est moins intéressant mais il
permet avec l’aide du plan sagittal de placer les
coupes frontales.

Le plan frontal doit permettre de visualiser la
plus grande partie du plexus brachial sur peu de
coupes.

Chez les patientes aux antécédents de cancer
de sein traitées par radiothérapie:

Le problème est souvent de faire la part
entre une atteinte post-radique ou une
récidive tumorale.
En faveur de plexite radique

Épaississement diffus du plexus brachial.

Classiquement en hyposignal T2 au stade de
fibrose.

Une composante inflammatoire
hypervascularisée peut expliquer un aspect
en hypersignal T2 avec prise de contraste.
D’autres anomalies post-radiques peuvent
s’observer:
 remaniement fibrotique de la graisseen
hyposignal T1, hypersignal T2 avec une
distorsion des structures adjacentes.
 Un aspect de myosite en hypersignal T2 et
prise de contraste des muscles.
 Une pneumopathie post-radique.

En faveur d’une récurrence
tumorale

L’existence d’une masse ou un
épaississement focal.

Rechercher des ganglions rétro-claviculaires
ou axillaires.

Rechercher des localisations secondaires
osseuses ou pulmonaires.
Dans certains cas indéterminés
Le bilan sera complété par une
tomographie par émission de positons
montrant une capture anaormale du
Fluorodesoxyglucose I8 en cas de
récurrence tumorale.
Conclusion

l’IRM est le moyen d’imagerie de choix pour le
diagnostic positif de plexite brachiale
métastatique de cancer du sein.

Elle permet dans la majorité des cas de
différencier entre une plexite tumorale et une
plexite radique.

Le radiologue participe aussi au traitement grâce
à la neurolyse percutanée.
Références

Netter, Atlas d’anatomie humaine, 2002, éditions Maloin

Maravilla KR, Bowen BC, Imaging of the peripheral nervous system:
Evaluation of the peripheral neuropathy and plexopathy. AJNR 1998; 19
1011-1023

Hathaway PB, Mankoff DA, Maravilla KR, Austin Seymour MM, Ellis GK,
Gralow JR et al. Value of combined FDG PET and MR imaging in the
evaluation of suspected recurrent local breast cancer: preliminary
experience. Radiology 1999;210:807-814
Téléchargement