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Cliniques de Psychologie
Médicale 2ème doc. médecine
Prof. I. Pelc
Références bibliographiques
Psychologie Médicale
Ph. Jeammet, M. Reynaud, S. Consoli
Coll. Abrégés - Masson 1996
consultez la page « documentation » du
Laboratoire de Psychologie Médicale de l ’U.L.B.
sur le Web : http://www.ulb.ac.be/medecine/psymed
Psychologie Médicale
Définition :
«l’étude la plus scientifique possible des
données psychologiques mises en jeu par la
création d’une situation relationnelle liée à
la demande de soins médicaux»
Ph. Jeammet
Psychologie Médicale
• introduite dans les études médicales à partir
des années 60
• au moment des plus grands succès de la
médecine «somatique» (centrée sur la
maladie plus que sur le malade) mais qui a
montré ses limites
Psychologie Médicale
• s’intéresse à tout ce qui concerne le
fonctionnement mental du malade et du
médecin
• médecine plus globale, centrée sur l’homme
malade
• la maladie est vue comme l’expression d’un
déséquilibre qui affecte toute la
personnalité
Psychologie Médicale
• Considérer l’organe malade est nécessaire mais pas
suffisant.
• C’est l’homme en situation dans son milieu et avec
sa personnalité propre que le soignant doit prendre
en compte
• La rationalisation de la médecine met en valeur les
facteurs irrationnels. Les ignorer serait irrationnel.
L’irrationnel n’est pas nécessairement insensé.
Psychologie Médicale
• L’histoire de chaque homme est ce qui permet de le
connaître et de le comprendre
• La maladie n’est pas cet événement frappant un
individu qui la subit et dont toutes les forces tendent
vers la guérison
• L’organisme malade est impliqué dans l’apparition,
le déroulement, la guérison de la maladie
Psychologie Médicale
• causalité linéaire simple : un agent microbien
externe est cause d’une lésion d’un organe
• causalité circulaire avec effets de rétroaction : la
réaction de l’organisme devient à son tour facteur
d’agression pour lui
• conception multi-factorielle : une pluralité de
facteurs interagisssent entre eux : génétiques,
environnementaux, psychologiques
Eléments de théorie
de la communication

verbale

non verbale

il est impossible de ne pas communiquer

contenu = sens manifeste = signifié

type de relation = sens latent = signifiant
Types de communications

communication acceptée = dialogue

opposition à la communication = refus
•
1. annulation
•
2. rejet
•
3. déni
Satisfaction du patient et
qualité de sa collaboration

En psychologie médicale on se soucie de plus en
plus de la qualité de satisfaction que ressent le
patient au cours de son traitement

non seulement par déontologie

mais surtout par souci d'efficacité

on a montré que la satisfaction du patient est l'un des
facteurs principaux qui conditionne sa
collaboration au traitement
Aspects psychologiques de
la relation médecin-malade

relation médecin-malade =
ensemble des conditions psychologiques
qui influencent le type de contact qui
s'établit entre le médecin et son patient

dépendance

régression
1. réduction spatio-temporelle
2. égocentrisme
3. transfert
Analyse transactionnelle

Trois états du Moi : Parent - Adulte - Enfant
•
Communication du type Parent = jugement de
valeur, ordre
•
Communication de type Adulte = information
objective
•
Communication de type Enfant =
expression émotionnelle
Technique des Groupes Balint
•
Michael Balint (1896-1970) : médecine interne puis
psychanalyse, il se consacre à l'étude des relations
psychologiques médecin-malades
•
Au cours de réunions de groupe, les médecins
parlent de leurs attitudes et des difficultés qu'ils
rencontrent avec leurs patients
•
Il ne s'agit pas d'une psychothérapie pour praticien
Eléments pour l'entretien avec le patient

méthode dite directive = questions fermées
réponses par oui ou non

méthode non directive = questions ouvertes
réponse : champ libre

méthode semi-directive = le médecin sait quels
champs explorer mais les questions viennent au gré
des associations d'idées du patient
Un entretien n'est pas :
•
une conversation sans finalité thérapeutique
•
une discussion destinée à convaincre
•
un interrogatoire systématique qui enferme le patient
•
un discours du médecin
•
une confession où le patient attendrait des jugements
de valeur
Ce qui favorise l'entretien

l'empathie :
entre apathie (insensibilité) et sympathie (souffrir avec),
l’empathie est la juste distance affective = le patient sent
qu'on le comprend sans qu'il y ait identification

techniques favorisant la perception empathique du patient :
1. la réitération
2. le reflet compréhensif
3. l'élucidation
•
il y a des questions à faible charge émotionnelle, d'autres à
forte charge
•
on veillera à ne pas soumettre le patient trop longtemps à
une charge émotionnelle trop intense
Certaines attitudes parfois source de
blocage

attitude de support ou de réassurance :
…."ce n'est pas grave, ce n'est rien... »
vécu comme banalisation excessive

attitude investigatrice : recherche systématique de
détails

attitude "solution du problème »
mieux vaut que le patient participe

les silences : doivent être respectés mais sans excès
Introduction aux psychothérapies
•
amener le patient à être au mieux en accord
avec lui-même
•
situation relationnelle émotionnellement intense
dans le cadre d'une relation d'aide
•
basé sur un système rationnel ou mythique
•
entrevoir des moyens nouveaux
•
vivre des expériences réussies
•
la psychothérapie n'est pas la panacée pour tous
Les grands courants de psychothérapies

Psychothérapies psychanalytiques
en référence à la psychanalyse : Sigmund Freud
- inconscient

- sexualité infantile
- transfert
Psychothérapies systémiques
basées sur la théorie des systèmes : ex. Watzlawick
- couples

- familles
- institutions
Psychothérapies comportementales
utilisent les théories du conditionnement : Pavlov
- renforcements - modification du comportement
Formes de psychothérapies

Thérapeutiques basées sur la suggestion
introduire dans le psychisme des idées nouvelles

Thérapeutiques cathartiques par abréaction
émotionnelle
revivre les souvenirs

Thérapeutiques dialectiques échanges verbaux entre
thérapeute et patient
Eléments de
psychopathologie générale

La psychopathologie étudie les mécanismes par
lesquels apparaissent des perturbations du
fonctionnement psychique

non seulement dans les maladies mentales

mais aussi à l'occasion de difficultés psychologiques
•
qui peuvent être à l'origine d'affections somatiques
ou accompagner tout état de maladie
De l'adaptation à la décompensation

l'incapacité à s'adapter engendre un processus de
décompensation psychologique

un événement (life event) est plus traumatisant
(stressant) s'il nécessite une plus grande mobilisation
psychologique
Trouble primaire réaction secondaire

primaire = directement causé par la perturbation
sous-jacente

secondaire = réaction de l'individu au trouble
primaire

Exemples : 1. Dépression :
ralentissement < > hyperactivité
2. Schizophrénie :
autisme < > délire
3. Korsakoff :
tr. mémoire < > confabulation
4. Alcool :
sédation < > agressivité
La recherche étiologique
!
une même symptomatologie psychologique peut
avoir des étiologies de nature très diverses

exemple : la dépression
1. facteurs biochimiques
2. caractéristique de personnalité
3. décompensation, inadaptation actuelle
4. relation particulière à autrui
La dépression : critères diagnostiques
tristesse excessive, désespoir
perte d’intérêt, de motivation, d’envie, ennui
résignation, perte d’élan vital
perte d’estime de soi, auto dévalorisation
troubles alimentaires
agitation ou ralentissement
difficulté à se concentrer
troubles du sommeil
fatigue, perte d’énergie, incapacité à agir
culpabilité excessive
pensées de mort, idées suicidaires
Etats névrotiques
anxiété
mécanismes de défense : refoulement, dénégation…
symptomatologie : phobique, obsessionnelle,
hystérique
contact maintenu avec la réalité
autocritique = conscience morbide
adaptation au prix d’une souffrance psychologique
et de troubles névrotiques
Etats psychotiques
perturbations psychiques très profondes
mécanismes de défense : clivage, projection
mécanismes d’adaption insuffisants
perte de contact avec la réalité
rupture avec le monde extérieur
isolement, autisme, délire
dans son monde à lui
peu d'autocritique vis-à-vis de ses troubles
Hallucinations
visuelles
auditives
olfactives
gustatives
sensitives
Troubles de la pensée
•
la pensée peut être :
déréaliste (s'écarte de la réalité)
si incommunicabilité : autisme
diffluente (pas de ligne directrice)
subir des blocages (arrêt des associations d'idées)
•
le cours de la pensée peut être :
ralenti : ralentissement idéo-verbal
accéléré : fuite des idées
•
la pensée peut être contaminée par des intellectualisations
Troubles de la pensée (suite)
•
peuvent prendre un caractère pathologique :
1. fantasme (imaginaire reconnu comme non-réel)
2. phobie (peur exagérée liée à une situation)
3. obsession (irruption d’une idée reconnue comme morbide)
•
sont toujours pathologiques :
1. idées de référence (projection paranoïde)
2. délire (imaginaire pas reconnu comme non-réel)
•
la capacité de jugement peut être altérée
•
l'intelligence est perturbée par les pathologies
(ex : démence) ou suite à émotions intenses
Troubles du niveau de conscience
•
qualité de l'état de vigilance
•
inattention (vis-à-vis du monde extérieur)
•
dépersonnalisation (baisse de conscience
de son propre fonctionnement psychique)
•
suggestibilité
•
troubles des perceptions : illusions, hallucinations
Troubles de l'orientation
•
orientation dans l'espace = reconnaître son
environnement
•
orientation dans le temps = situer adéquatement les
événements vécus
•
identité de soi = se reconnaître en rapport aux autres
•
confusion mentale = forme grave de désorientation
Troubles de la mémoire
•
difficultés d'enregistrement du matériel
•
de conservation
•
d'évocation
•
troubles de la mémoire augmentent avec
1. l'âge
2. le désintérêt
3. la fatigue
•
peuvent résulter d'atteintes organiques
ou de troubles psychologiques
Troubles des perceptions
•
perceptions affaiblies si l’attention ou le niveau de
conscience baisse
•
perceptions augmentent si
champ de conscience très orienté
•
illusion
•
hallucination, perception sans objet
•
délire
Troubles des affects
•
états de sensation globale de nature
agréable ou désagréable
•
anxiété réactionnelle - trait de personnalité symptôme
•
niveau de l'humeur
tristesse normale
humeur dépressive
dépression
•
dépressions endogènes
exogènes
Troubles du comportement
•
agitation
réaction émotionnelle intense
état maniaque
troubles du niveau de conscience
agitation psychotique (délire)
•
ralentissement
états dépressifs
détérioration mentale
inhibition névrotique
catatonie
•
comportement à caractère excessif
hyperphagie - kleptomanie - nymphomanie - tics
Troubles de la personnalité

paranoïde

cyclothymique

schizoïde

explosive

anti-sociale
Troubles des relations à autrui

relations avec la famille

relations avec le milieu socio-professionnel
Théorie de l'analyse et de
la modification du comportement
!
la behavior therapy ne vise pas à résoudre des
conflits intra-psychiques mais à modifier les
comportements
Théorie de l’analyse et de la
modification du comportement
deux règles du conditionnement :
1. la généralisation
(S similaires => même R)
2. l'extinction
(si conditionnement pas entretenu : R disparaît)

importance des renforcements
Théorie de l’analyse et de la
modification du comportement (2)
•
aversion spécifique
•
contre-conditionnement ou inhibition réciproque
•
self-contrôle
•
bio-feedback ou rétroaction biologique
Médecine psychosomatique
•
Le concept psychosomatique
1. approche holistique
2. affections où le psychologique
joue un rôle important
•
on distingue troubles fonctionnels
et maladie psychosomatique
•
Aspects psychologiques la notion de conflit est
primordiale
la frustration, dénominateur commun
•
Aspects neurophysiologiques
système limbique
réticulaire ascendant
hypothalamique médio-ventral
Pathogénie psychosomatique
•
Théorie somatique, fragilité d'organe
•
Théorie psychosomatique
1. conflit conscient, impact direct
d'émotions conscientes (Wolf, Pavlov)
2. conflit conscient et inconscient
dépendance et agressivité (Alexander)
Pathogénie psychosomatique (2)
•
Dysfonctionnement précoce au cours de la petite
enfance (Grinker)
•
Absence de pare-excitation
•
Pensée opératoire (Marty)
•
Alexithymie (Sifnéos)
•
Insuffisance de mentalisation
•
Echec d'adaptation : état dépressif chronique
préexistant
Psychosomatique (suite)

isolation très fréquente entre symptômes physique et
contexte psychologique

différence avec hystérie de conversion

orientation thérapeutique
1. traiter les troubles somatiques
2. penser aux médications agissant sur
système para ou ortho-sympathique
3. psychothérapies diverses
corporelles, émotionnelles ...
L'alcoolisme : définition et clinique
•
Multiplicité des définitions
•
Ne pas se limiter aux complications
physiques ou psychiques
•
Dépendance psychologique
envie de boire
•
Dépendance physique
syndrome de sevrage
•
Tolérance accrue
•
Perte de contrôle
Syndrome de sevrage
tremblements
fièvre
nausées, vomissements
maux de tête
L'alcoolisme : psychopathologie
•
le nombre d'alcooliques est lié
à l'importance de la consommation
alcoolique dans une région donnée
•
modalités d'alcoolisation
1. contact social
2. goût ou habitude
3. difficultés psychologiques
4. stimulant
5. pharmaco-dépendance
Facteurs d'alcoolisation
(n = 86)
36
levée
d'inhibition
9
86
pharmacodépendance
17
73
diff.psychoaffect.
45
67
goût ou
habitude
44
50
contacts
sociaux
72
0
20
40
60
80
% patients
départ
au sevrage
Prof. I. Pelc - U.L.B. - 1978
100
On peut boire :
pour oublier ses soucis : l’alcool est un bon psychotrope
pour établir de bons contacts sociaux, pour faire la fête,
pour se sentir joyeux
pour se calmer, pour mieux dormir
pour se stimuler
pour se sentir plus à l’aise, moins timide
parce qu’on aime le goût de l’alcool
parce que en famille on est encouragé ou entraîné à boire
Problèmes
psychologiques
et sociaux
alcool
L'alcoolisme : traitement
•
tenir compte des pathologies diverses
•
prise en charge multidisciplinaire
•
hospitalisation
1. sevrage sous contrôle
2. malade hors cadre habituel de vie
3. amorce de relation de confiance
•
hospitalisation psychiatrique
ou en hôpital général
•
tolérer les rechutes !!!
Abstinence totale =
ne pas boire du tout !
parce que
risque de perte de contrôle
Apprentissage de l’auto-contrôle
apprendre à résister à l’envie de boire :
on peut faire des exercices :
- de support social (groupe d’entraide)
- de simulation en jeux de rôles
- de reconnaissance des situations pièges
pour modifier le comportement
comme les allergiques, les alcooliques
doivent apprendre à connaître les aliments
qu’ils peuvent absorber
Cure de sevrage :
Arrêt complet de l’alcool
Traitement de substitution (Valium)
Hydrater beaucoup : risque de diabète insipide
Donner des suppléments de sucre (jus d’orange)
Suppléments de vitamines B : B1, B6, B12
Après 2/3 semaines la dépendance physique a
disparu mais reste la dépendance psychologique
Le suicide
•
Importance du problème du point du vue
épidémiologique
contre-transférentiel
•
Syndrome pré-suicidaire
crise, événement traumatisant, échec
d'adaptation, perturbations émotionnelles,
rupture de contact
Le suicide (2)
•
Diverses significations
auto ou hétéro-agressivité
appel, échappement, ordalie...
•
Ambivalence du suicidaire
•
Groupes à risque
adolescents, milieu de la vie,
retraités récents, alcooliques,
impulsifs, abandons amoureux...
Le suicide (3)
•
en parler
•
montrer que l’ on comprend qu’ il a besoin d'aide
•
établir une relation empathique
•
prendre son temps
•
parler des événements traumatisants
et motivations du désir de mort
•
s'allier à la partie restée saine
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