SEP - GIT Normandie

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RESEAU HAUT NORMAND DE PRISE EN
CHARGE DES PATIENTS SOUFFRANT DE
SCLEROSE EN PLAQUES
38 rue Grand Pont – 76000 – ROUEN
Téléphone : 02.35.89.11.65 Fax : 02.35.89.11.70
E-mail : [email protected]
Réseau Res-Sep

Réseau Régional Haut Normand SEP
PLAN
SEP : définition
 Épidémiologie
 Principaux symptômes, évolution et troubles
associés
 Les traitements
 Le réseau RES SEP
 Conclusion

SEP: Définition
La SEP est une maladie du système nerveux central
(cerveau, tronc cérébral et moelle épinière).
Elle est due à une réaction inflammatoire qui aboutit à
une destruction de la gaine de myéline 
ralentissement de l’influx nerveux responsable des
symptômes de la maladie.
Lors des poussées, il y démyélinisation puis
remyélinisation.
La destruction de la myéline peut s ’accompagner d’une
destruction axonale  séquelles irréversibles
Épidémiologie
touche environ 70000 personnes en France soit 1/1000
habitants,
 Prédominance féminine
 Touche l’adulte jeune de 20 à 40 ans dans 70% des cas
 Répartition géographique inégale avec une différence
entre le nord et le sud des hémisphères.

Comment fait on le diagnostic?
Chez le neurologue :
 examen clinique
 IRM
 interrogatoire important

Une des caractéristiques fondamentales de
cette maladie est l’existence de plusieurs
lésions distinctes :
 Dissémination dans l’espace des
lésions(nerf optique,moelle
épinière,cerveau)
 Dissémination dans le temps des lésions
démontrant une évolution de la maladie.
Les premiers signes de la maladie se
présentent sous forme de symptômes
divers, survenant seuls ou associés, de
façon brutale ou insidieuse, par poussées
successives où de manière lentement
progressive.
Définition d’une poussée :
 Une poussée est définie comme une période de
survenue ou d’aggravation de signes
neurologiques(moteurs,sensitifs ou visuels)
 pendant plus de 24 H et séparée de la dernière
poussée d’au moins un mois et en dehors d’un
épisode infectieux.
SEP : signes cliniques
principaux symptômes des poussées
Les troubles moteurs
Les troubles sensitifs
Les troubles visuels
Les troubles de l’équilibre
Les troubles moteurs
Peuvent concerner n’importe quel membre:
Diminution de la force musculaire
Paraplégie,paraparésie…
 Souvent accompagnés de SPASTICITE
( raideur des membres)

Les troubles sensitifs
Difficultés à effectuer les gestes de la vie
quotidienne dues aux paresthésies
(fourmillements, engourdissements ,sensation
de chaud et froid, de ruissellement, de courant
électrique etc..)
 Hypoesthésies
 Anesthésies

Les troubles visuels
Fréquents ++
 Névrite optique ( inflammation du nerf optique).
 Diplopie (vision double).

Les troubles cérébelleux
Troubles de l’équilibre : sensation de marche
« ébrieuse », chutes.
 Troubles de la coordination des mouvements,
difficultés pour effectuer les gestes de la vie
quotidienne.
 Tremblements.

Évolution


Elle est variable et imprévisible.
La maladie peut évoluer de différentes façons:
- forme rémittente: apparition de un ou plusieurs
symptômes qui disparaissent en 6 à 8
semaines sans séquelles,
- forme secondairement progressive: elle
succède à la forme rémittente et se caractérise
par une progression continue du handicap,
- forme primaire progressive: forme d’emblée
progressive ou les troubles s’aggravent
lentement.(15%)
SEP : signes cliniques
troubles associés
La fatigue
Les troubles
urinaires
Les troubles du
transit
Les troubles
psychiques et
cognitifs
Les troubles
sexuels
Autres
La Fatigue
Fréquente +++
 Il va falloir apprendre au patient à gérer sa
fatigue:
- être à l’ écoute de son corps
- ne pas aller au-delà de ses limites
- fractionner et planifier ses activités
- savoir faire « des pauses ».

Les troubles urinaires
Impériosités mictionnelles (besoin urgent
d’uriner)
 Pollakiurie (besoin fréquent d’uriner)
 Dysurie (besoin d’attendre ou de pousser pour
uriner)
 La conséquence de ces troubles peut être une
incontinence urinaire et des infections urinaires.

Les troubles du transit
Constipation fréquente.
 Incontinence anale plus rare.

Importance ++ des conseils d’hygiène de vie
Attention: troubles urinaires et constipation sont
liés.
Les troubles psychiques et cognitifs
Troubles de l’humeur, angoisse, anxiété, avec
risque de dépression, crainte de l’avenir.
 Troubles de la mémoire avec difficulté de
concentration.

Les troubles sexuels
Baisse de la libido.
 Impuissance, troubles de l’érection chez
l’homme.
 Troubles de la sensibilité de la région génitale
chez la femme.

Autres
Troubles vestibulaires ( vertiges, nystagmus )
 Troubles du langage et de l’élocution
(dysarthrie,dysphonie)
 Troubles de la déglutition

LES TRAITEMENTS
 Les
 Les
traitements de la poussée
traitements
symptomatiques
Le traitement de la poussée
Il a pour but de limiter l’intensité et la durée
de la poussée.
 Perfusions de corticoïdes en perfusions intra
veineuses : SOLUMEDROL sur 3 jours
à hôpital (parfois à domicile)
Les traitements de fond
Ils ont pour but de ralentir l’évolution
naturelle de la maladie, c’est-à-dire réduire la
fréquence des poussées et freiner la
progression du handicap.
Leur efficacité est cependant très imparfaite.
Traitements de fond : les immunomodulateurs
Les interférons
Voie IM ou sous cutanée
Effet secondaire: syndrome pseudo grippal
 Le copolymère (copaxone)
Une injection SC tous les jours
Surveillance cutanée
 Anticorps monoclonal (tysabri)
en perfusion IV 1 fois/mois
(uniquement en hospitalisation)

Traitements de fond : les
immunosuppresseurs
Utilisés dans les formes sévères de la maladie.
( en cancérologie )
 Imurel, méthotrexate
 Endoxan
 Mitoxantrone
Les traitements symptomatiques
Médicamenteux
 - spasticité
 - fatigue
 - dépression
 - troubles urinaires
 - douleurs
Non médicamenteux:
 - kinésithérapie
 - soutien psychologique
 - orthophonie
 - podologie
 - orthoptie
 - ergothérapie
Le Réseau RES-SEP
Il a pour but d’améliorer la prise en charge du patient
et de son entourage à proximité de son lieu de vie.
De développer des actions de sensibilisation et de
communication aux différents professionnels de
santé et de faire émerger les coopérations
nécessaires pour une optimisation de la prise en
charge du patient SEP
CADRE LEGAL

la loi du 04/03/2002,relative aux droits des patients
et à la qualité du système de santé,et la loi de
financement de la sécurité sociale ont donné un
nouveau cadre légal aux réseaux.

Le comité régional des réseaux de Haute
Normandie, crée en juin 2002,est une instance
technique chargée d’instruire les dossiers et de
transmettre un avis aux co-décideurs l’ARH et
l’URCAM. Les représentants de l’État
(DRASS,DDASS), de la CPAM, des CRAM 76 et
27 sont membres de ce comité.
Équipe de coordination :
 Une secrétaire médico administrative
 2 IDE mi temps, 1 IDE plein temps
 Un coordinateur médico administratif
 2 psychologues cliniciennes mi temps
Secteur d’intervention :
Le réseau intervient sur toute la haute
Normandie: Eure et Seine Maritime.
 Actuellement 820 Patients sont pris en
charge par le RES SEP
NOMBRE DE PATIENTS PAR DEPARTEMENT
TOTAL 724 PATIENTS
1
5
174
2
3
1
538
14
27
28
60
61
76
80
REPARTITION HOMMES/FEMMES DE HAUTE NORMANDIE RÉSEAU SEP
TOTAL 724 PATIENTS
30%
70%
HOMMES
FEMMES
Objectifs du réseau :
Coordination des soins autour du patient.
 Développement et diffusion de référentiels
communs.
 Formation et actualisation des connaissances à
l’ensemble des professionnels de santé.
 Développement de la recherche au niveau
régional.

Fonctionnement :
Le patient appelle le réseau sur les conseils du
neurologue ou d’un autre intervenant.
 L’IDE se déplace individuellement où en binôme
avec la psychologue du réseau au domicile
suivant le souhait du patient.
 Le patient signe un formulaire de recueil de
consentement.

Rôle de l’infirmière coordinatrice :
Selon la demande du patient, elle se déplace seule ou
accompagnée de la psychologue du réseau au domicile
du patient.
L’entretien peut durer entre 1H et 3H.
Nous travaillons avec une grille d’évaluation des besoins
du patient.
Sujets abordés pendant les entretiens :
- les questions relatives à la maladie ,
- l’autonomie du patient,
- les troubles d’ordre psychologique,
- des conseils d’hygiène de vie,
- les rapports sociaux et familiaux,
-
-
La vie professionnelle,
Des informations administratives,
Le besoin de « faire connaissance » avec le
réseau,
Les demandes d’aides techniques ou
d’aménagement du domicile,
L’éducation à la pratique des auto- injecteurs.
A la fin de l’entretien, nous informons le patient des
actions que nous allons mener.
Nous prenons contact avec les professionnels de
santé qui participent à sa prise en charge
(neurologue, assistante sociale, ergothérapeute,
MDPH etc..).
Un compte rendu est envoyé au neurologue.
Nous reprenons ensuite contact avec le patient par
téléphone ou par une nouvelle visite à domicile.
Activité professionnelle

Chez les personnes atteintes de sep la
question des difficultés professionnelles se
pose très souvent car cette maladie touche
l’adulte jeune,il faut donc prendre en
compte les éléments de polymorphisme et
l’évolutivité.
Projet d’accompagnement
professionnel des patients SEP






Réunion à Evreux en Avril 2007 avec le médecin du travail du CHI
d’Evreux,le médecin du travail de laMDPH 27,la coordinatrice de EureH et du
Dr Delmer Présidente du RES-SEP.
Rencontre en juillet 2007avec les médecins de la MDPH 27,EURE H,le
médecin du travail du CHI d’Evreux,le directeur de CAP EMPLOI et les
chargés de missions de HANDICIPER 27et76
Réunion d’échanges, en novembre 2007, organisée par la coordinatrice de
EURE H avec les médecins du travail du 27et les acteurs médico-sociaux.
Réunion débat à Rouen en mai 2008 ,animée par deux médecins du travail I
SENANT et C TACHON avec les neurologues.
Participation à la réunion en mars 2008 organisée par la direction
départementale du travail,AGEFIPH et ADITH76 à l’occasion de la remise du
guide » Reconnaître,Insérer,Maintenir,Former les personnes handicapées »
Présentation du RES SEP en mai 2008 à la journée de formation des médecins
AMSN à Rouen.


Le médecin du travail est un interlocuteur essentiel
dans la problématique de l’insertion et du maintien
au travail,il est l’intervenant réglementaire pour
décider de l’aptitude au poste de travail et aux
propositions d’aménagement de poste ou du temps
de travail.
Il doit évaluer les facteurs de difficultés dans
l’emploi:
 Facteurs liés à la maladie
(handicap,fatigue,douleur,dépression…)
 Facteurs liés à l’emploi (pénibilité du travail)
Possibilités à envisager au cas par
cas





Reclassement externe (CAP EMPLOI
27et76ANPE , HANDICIPER)
Formation,congé individuel de formation
Reclassement interne
Licenciement pour inaptitude au poste de
travail(prononcé par le médecin du travail)
Reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH)
PERSONNE
EN SITUATION DE HANDICAP
HANDICAP RECONNU


RQTH MDPH
Pension Invalidité SS
HANDICAP
SUSCEPTBILE DE
RECONNAISSANCE
OU
Inaptitude prononcée ou
pressentie

IPP minimum 10%
Pension Militaire
Restriction d’aptitude
prononcée ou
pressentie

AAH MDPH
Capacité d’adaptation restreinte

Carte invalidité MDPH
pas encore de statut officiel

ANALYSE DE LA SITUATION
Employeur




Activité, organisation entreprise
Trajectoire du salarie dans entreprise
Poste de travail actuel
Possibilités d’aménagement / reclassement
SALARIÉ




Médecin de Santé au Travail




Poste de travail actuel
Restrictions d’aptitude
Aptitudes résiduelles
Propositions pour le maintien
Trajectoire professionnelle (formations, expériences)
Poste de travail actuel
Situation sociale
Situation médicale
La reconnaissance de travailleur
handicapé (RQTH)
Définition: article70 LOI du11/02/2005
« Est considéré comme travailleur handicapé,toute
personne dont les possibilités d’obtenir ou de
conserver un emploi sont effectivement réduites
par suite de l’altération d’une ou plusieurs
fonctions physique,sensorielle,mentale ou
psychique »
Cette demande est à faire auprès de la commission
des droits et de l’autonomie siégeant à la MDPH

Conclusion



Le rôle du réseau est important dans la sep car c’est
une pathologie évolutive déstabilisante aussi bien pour
le patient que pour son entourage. Il ne se substitue
pas aux professionnels de santé qui suivent le patient,
il permet une complémentarité avec les autres acteurs
médico-sociaux et donne une dimension plus collective
et territoriale de la prise en charge des patients SEP.
Une relation de confiance avec le patient est
indispensable pour permettre d’évaluer sa situation
individuelle et unique
Il faut aider le patient à connaître ses troubles, et lui
offrir la possibilité des verbaliser ses émotions et ses
angoisses.
Aujourd’hui, la prise en charge multidisciplinaire du
patient contribue à améliorer sa qualité de vie
ainsi que celle de son entourage. Nous travaillons
en complémentarité avec les professionnels de
santé et les partenaires sociaux(MDPH, CAP
EMPLOI 27 et 76 ,AGEFIPH,
CRAM,ANPE,HANDICIPER,EURE H,….et aussi
avec les associations de patients
(APF,NAFSEP,ASSEPHANE 76)

Il est important de maintenir une vie sociale et
familiale afin de rompre les problèmes liés à
l’isolement.
Formation
continue
Médecin Généraliste
Hospitalisation
à domicile
Formation
continue
Spécialistes
Médicaux
S
R
Infirmières, Kinés,
Autres paramédicaux
Neurologue
E
équipe
Patient
SEP
E
mobile
MPR
Acteurs sociaux
Maintien à domicile:
P
S
Associations de
patients
Acteurs administratifs
Maintien & réinsertion
professionnelle…
RES-SEP: Organisation de la prise en charge
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