RISQUES INFECTIEUX ET HYGIENE AU CABINET

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RISQUES INFECTIEUX
ET
HYGIENE AU CABINET MEDICAL
Sources :
Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales
HYGIENE AU CABINET
MEDICAL
Le médecin vasculaire effectue certains
gestes diagnostiques et thérapeutiques
comportant un probable risque infectieux tant
pour le patient que pour lui-même.
Il n’existe pas de données épidémiologiques
permettant de quantifier le risque infectieux
nosocomial ou le risque professionnel en
cabinet médical.
La maîtrise du risque infectieux s’appuie sur un
certain nombre de règles d’hygiène de base :
•
minimiser les risques de portage de germes du
médecin vers le patient
» lavage des mains,
» antisepsie et désinfection,
•
réduire le risque de transmission par les matériels
•
maîtriser le risque lié à l’environnement.
» usage unique
» Réutilisable
TEXTES REGLEMENTAIRES RELATIFS
A L’HYGIENE AU CABINET MEDICAL
TEXTES LEGISLATIFS
A- CODE DE LA SANTE PUBLIQUE :
• L44- élimination des déchets
• L356- exercice de la profession
• L665 et R665 sur les dispositifs médicaux.
B- DECRETS
1. décrets n°95-100 – 6 septembre 1995 – Code de
déontologie
• article 49 : respect des règles d’hygiène et de prophylaxie
• article 71 stérilisation, décontamination des dispositifs
médicaux et élimination des déchets médicaux.
2. décret n°97-1048 du 6 novembre 1997
• Elimination des déchets d’activités de soins à risques infectieux.
C - ARRETES – CIRCULAIRES
• Il existe de nombreuses circulaires. Elles
s’imposent aux établissements publics de
santé et ne s’appliquent pas stricto senso aux
médecins exerçant à titre privé.
• Elles ne sont pas opposables directement en
cas de litige, mais peuvent être considérées
comme des précautions entrant dans « l’état
de l’art médical ».
PROTEGER LE PATIENT
AU COURS DE L’ACTE MEDICAL
LE LAVAGE DES MAINS.
1. Objectif : réduire le risque de transmission d’infections par
manuportage.
•
•
Flore transitoire : germes superficiels, contact récent avec des objets, surface,
des personnes,
Flore résidente : germes implantés.
2. Matériel nécessaire :
•
•
•
selon le type de lavage des mains :
→ savon liquide ordinaire et distributeur
→ savon liquide antiseptique et distributeur
essuie-main en papier (à usage unique et distributeur)
poubelle à commande non manuelle avec sac jetable.
3. Techniques : 3 situations :
A- acte à faible risque : lavage simple
B- acte à haut risque : lavage antiseptique ou hygiénique
C- acte à très haut risque : lavage chirurgical.
LAVAGE SIMPLE
Actes concernés :
- examen clinique du patient
- injections IM – IV
- sclérothérapie.
Objectifs : réduction de la flore transitoire,
potentiellement pathogène.
– Produits : savon liquide ordinaire ++ glycériné (protection
épiderme) type « pousse mousse »
– Durée : au moins 15 secondes à 30 secondes
– Alternative validée : désinfection rapide par frictions avec
des solutions hydro-alcooliques.
LES SOLUTIONS HYDRO-ALCOOLIQUES
La pratique du lavage des mains est quelquefois contraignante. Une
alternative est proposée et validée : la désinfection rapide des
mains par friction avec des solutions hydro-alcooliques.
– les produits : Alcogel, Autosept, Clinogel, Dermalcool,
Diacline, Dynaprep, Hexifoam, Hibisprint, Isotol, Manuspray,
Nosocomia, Purogerm, Spitaderm, Sterillium, Virunyl.
– les précautions : respecter les procédures :
• déposer quelques ml dans la paume sur des mains propres et sèches,
• frotter jusqu’au séchage ou pendant 1 à 2 minutes selon les produits,
• n’utiliser qu’en remplacement de quelques lavages simples des mains (2 à
3),
• ne pas utiliser en remplacement de lavage antiseptique ou chirurgical des
mains.
– les indications :
• en complément ou en lieu et place d’un lavage simple des mains,
• sous condition de se laver les mains toutes mes 2 à 3 utilisations.
LA DESINFECTION ET
L’ANTISEPSIE DE LA PEAU
1. Définitions :
Un désinfectant est un produit chimique destiné à réduire ou
à tuer les micro-organismes présents sur un support qui peut
être une surface, un matériel ou la peau saine.
Des normes françaises (AFNOR) et européennes (EN) en
définissent les caractéristiques, les propriétés et les conditions
d’utilisation. Chaque désinfection est étudié pour une utilisation
donnée et pour un support, et n’est pas interchangeable avec un
autre produit (un désinfectant pour la peau saine ne peut pas
servir pour les matériels médico-chirurgicaux).
Un antiseptique est un médicament destiné à réduire ou à
tuer les micro-organismes présents sur une peau lésée. Sa
commercialisation dépend généralement d’une AMM.
LA DESINFECTION ET
L’ANTISEPSIE DE LA PEAU
2- LES PRODUITS :
Divers produits listés dans le VIDAL :
– les produits à base de chlorhexidine : cytéal – hibidil –
perfene – plurexid – septeal
– les dérivés iodés : betadine dermique
– Les produits chlorés : dakin
– les ammoniums quaternaires : cetavlon alcoolique – sterlane
– les mercuriels : dermachrome, mercryl laurylé
– les produits à base de triclocarban : cutisan, septium,
solubacter
– les produits à base d’hexamidine : hexomédine
– les dérivés anioniques : alkénide.
On peut y ajouter les produits à base d’alcool :
– alcool officinal à 70°,
– alcool modifié (présentation dite « modifiée » avec du
camphre).
LA DESINFECTION ET
L’ANTISEPSIE DE LA PEAU
2 - CONSEILS DE DESINFECTION
PEAU SAINE :
Utilisation de compresses :
•
les boules de coton ne sont pas recommandées :le rangement des
boules de coton doit faire l’objet d’une maintenance rigoureuse
(boites vidées de leur contenu une fois par jour, nettoyées avec
un produit détergent-désinfectant, rincées et séchées).
Acte à faible risque :
- appliquer le produit en une seule fois (alcool à 70% ou biseptine)
–
–
–
Acte à haut risque :
détersion avec un savon antiseptique
rinçage (l’eau stérile ou sérum physiologique) avec une compresse
application désinfectant (compresse stérile) (désinfectant de la
même gamme que le savon).
LA DESINFECTION ET
L’ANTISEPSIE DE LA PEAU
PEAU LESEE
• il ne s’agit plus de « soins d’hygiène »
• phases de détersion et de rinçage sont
nécessaires,
• le savon et antiseptique doivent être de même
gamme,
• le port de gants est impératif, toujours
précédé d’un lavage des mains.
REDUIRE LE RISQUE DE
TRANSMISSION PAR LES MATERIELS
A - Le respect des dates de péremption
1.
2.
3.
4.
5.
ces dates doivent être vérifiées régulièrement et concernent
autant les matériels à usage unique, les désinfectants, les
antiseptiques que les médicaments.
Lors du rangement, les produits les plus anciens devront être
stockés devant les plus récents, après vérification des dates.
Les produits périmés devront être jetés ou détruits.
Afin de réduire au minimum les problèmes de produits
périmés, il est conseillé de préférer les petits
conditionnements, voire le conditionnement individuel.
Un flacon de produit anesthésique ne doit pas être utilisé pour
plusieurs patients.
REDUIRE LE RISQUE DE
TRANSMISSION PAR LES MATERIELS
En cas d’accident survenu lors de l’utilisation
de produits
ou de matériel périmés,
la responsabilité du médecin est engagée.
REDUIRE LE RISQUE DE
TRANSMISSION PAR LES MATERIELS
B - La prise en charge du matériel
1.
Matériel à usage unique :
• avec le respect des dates de péremption
• assure la meilleure sécurité
2- Matériel réutilisable
Dès la fin de l’utilisation :
–
1er temps : décontamination (produit détergent-désinfectant par
trempage en respectant le temps et les consignes du fabricant.
(Akila instrument – Amphosept BV – Cidex – Sanytol – Péridiol…)
–
2ème temps : nettoyage avec brossage dans le liquide de
décontamination.
–
3ème temps : rinçage à l’eau ordinaire.
–
4ème temps : égouttage et sèchage.
–
5ème temps : mise en conditionnement prêt à stériliser.
–
6ème temps : stérilisation :
•
•
la référence : milieu hospitalier : autoclave en chaleur humide
cabinet libéral : chaleur sèche 180° (30 à 60 minutes) Four POUPINEL
(opération de stérilisation de 1H à 1H30, durée de
stockage maximum : 1 semaine.)
• La circulaire 2001 – 138 du 14 mars 2001,
rappelle que ce procédé est inefficace visà-vis des ATNC et qu’il est susceptible de
fixer fortement l’infectiosité résiduelle des
Prions.
• Il est donc à proscrire pour le traitement
des dispositifs médicaux invasifs de type
chirurgical (matériel de phlébectomie).
MAITRISER LE RISQUE INFECTIEUX LIE À
L’ENVIRONNEMENT
L’ENTRETIEN QUOTIDIEN DU CABINET MEDICAL.
1 - LE MATERIEL NECESSAIRE.
A- L’EQUIPEMENT
–
–
–
–
–
–
une blouse,
une paire de chaussures adéquates,
des gants de ménage enveloppants,
un chariot de nettoyage,
deux seaux, deux cuvettes,
un balai plat articulé, ou un balai à franges (pas de
« serpillières »),
– des semelles en tissu pour balai plat articulé,
– un sac à linge sale.
MAITRISER LE RISQUE INFECTIEUX
LIE À L’ENVIRONNEMENT
B - LES FOURNITURES CONSOMMABLES
–
–
–
–
–
–
–
–
–
chiffons, chiffons-éponges dits « lavettes » de
différentes couleurs,
serviettes en papier, papier « essuie-tout » papier
de toilette,
sacs poubelle (10 et 20 litres),
sacs poubelle résistants,
crème à récurer,
alcool à brûler (dénaturé à 90°),
détergent simple polyvalent,
désinfectant pour sols et surfaces, ou détergentdésinfectant pour sols et surfaces,
produits pour vitres.
MAITRISER LE RISQUE INFECTIEUX LIE À
L’ENVIRONNEMENT
C - LE MATERIEL DECONSEILLE
– balai éponge, balai à poussières classique,
serpillières,
– éponges de toute nature,
– aspirateur (sauf moquettes et alors muni
d’un filtre).
LE SENS DE NETTOYAGE SELON LES SALLES
DU PLUS PROPRE AU PLUS SALE
↓
Salle de soins et de consultation
↓
La salle d’attente
↓
L’accueil
↓
Les couloirs
↓
Les toilettes
L’ENTRETIEN QUOTIDIEN
DU CABINET MEDICAL
2 - LA SALLE DE CONSULTATION
1er temps : Dépoussiérage humide (sans le sol)
•
•
dépoussiérage au chiffon humide des
éléments suspendus : éclairage, nétagoscope,
éléments de rangements, vitres, radiateurs,
poignées de portes…
2ème temps : Surfaces :
entretien du plan de travail, de la paillasse,
du chariot de soins, du divan d’examen, du
marchepied, du tabouret…
3ème temps : Matériel médical :
L’entretien du matériel médical doit être réalisé
régulièrement.
* Tensiomètre, stéthoscope, garrot :
- souillés pendant la consultation : nettoyage,
désinfection avec le produit détergent-désinfectant
et pas seulement un simple essuyage.
- au quotidien : essuyage avec une chiffonnette
imbibée de détergent-désinfectant
(ex :LINGET’ANIOS)
- hebdomadaire : démontage et nettoyage au
détergent-désinfectant.
* Réfrigérateur :
- dégivrage et désinfection à l’eau de Javel 12° diluée 20
fois après nettoyage et rinçage.
4ème temps : Eviers et lavabos (surfaces
humides)
* L’entretien du bac :
- récurer à l’aide d’une crème,
- rincer,
désinfecter à l’eau de Javel 120 diluée 20 fois
ou avec un détergent-désinfectant en utilisant
une lavette éponge de couleur spécifique
réservée à l’évier.
* L’entretien de la robinetterie : alcool
dénaturé.
5ème temps : Déchets
6ème temps : Sols
- dépoussiérage humide à l’aide d’un
balai articulé avec semelle en tissu
éponge simplement humidifiée, ou du
balai à franges,
- lavage désinfectant avec le même
matériel (autre semelle) et application
d’un détergent-désinfectant.
3 - LE BUREAU, LA SALLE D’ATTENTE, L’ACCUEIL,
LES COULOIRS
- Le mobilier sera entretenu sans protocole
particulier : ménage habituel.
- Le sol sera entretenu par dépoussiérage humide à
l’aide d’un balai articulé avec semelle en tissu éponge
selon la méthode habituelle, puis lavage
désinfectant avec le même matériel (autre semelle)
imprégné d’une solution d’eau de Javel ou d’un
détergent-désinfectant.
- Le téléphone et l’assise des sièges en PVC seront
désinfectés à l’aide d’une solution détergentedésinfectante ou désinfectés avec une solution
d’eau de Javel.
4- LES TOILETTES
• 1er temps : lavabo des toilettes
– récurer à l’aide d’une brosse et d’une crème à
récurer,
– rincer
– désinfecter à l’eau de Javel (lavette éponge de
couleur spécifique réservée au lavabo)
– entretien des robinets : alcool à brûler ou eau de
Javel à 12°
• 2ème temps : évacuation des eaux usées
– les eaux de lavage seront jetées :
• soit dans un collecteur spécifique d’eaux usées (vidoir)
• soit dans la cuvette des WC.
• 3ème temps : entretien des WC
– l’entretien de la poignée de chasse d’eau, du siège
se fera selon la méthode habituelle : lingette
imprégnée avec un détergent-désinfectant,
– l’entretien de la cuvette devra suivre trois étapes :
• récurer à l’aide d’une brosse et d’une crème à récurer
• rincer,
• verser sur les parois de la cuvette de l’eau de Javel 12°
diluée 20 fois (soit 50 ml pour 1 litre d’eau) et ne pas
actionner la chasse avant 15 minutes.
5- ENTRETIEN DU MATERIEL DE
NETTOYAGE
Cette opération sera réalisée dans un
endroit différent du cabinet médical.
Après chaque usage, les « lavettes »
seront rassemblées dans un sac et
seront lessivées, rincées, désinfectées
dans de l’eau de Javel, séchées et
rangées dans un placard aéré.
LES CIRCUITS DU PROPRE
ET DU SALE.
Les 2 circuits ne doivent jamais se
croiser et sont impérativement à
individualiser.
1. LE CIRCUIT PROPRE
Ce circuit concerne l’ensemble du
matériel stérile à usage unique ou non,
du matériel non stérile après
nettoyage, et du linge propre.
LES CIRCUITS DU PROPRE ET
DU SALE.
2- LE CIRCUIT SALE
•
•
•
•
•
Objectif : éviter la dissémination d’agents
contaminants. Le circuit sale va véhiculer tout le
matériel utilisé et tous les déchets dans la pratique
courante.
Les déchets d’activités de soins à risques
infectieux.
Les autres déchets sont collectés comme des
déchets ménagers dans
un sac étanche.
Le linge sale doit être mis dans un sac
spécifique.
LES CIRCUITS DU PROPRE ET
DU SALE.
Consignes à respecter
• le port de gants est nécessaire pour la
manipulation des déchets,
• le lavage des mains est obligatoire après
toute manipulation de matériel sale,
• le matériel sale ne doit jamais être
stocké au même endroit que le matériel
propre.
HYGIENE AU CABINET DU
MEDECIN VASCULAIRE
LE GEL ECHOGRAPHIQUE
Circulaire de la direction des hôpitaux du 6 février
1996, relative à l’usage du gel échographique.
En application de l’article L665-5 du code de la Santé
Publique, les recommandations suivantes, formulées
par la Commission Nationale d’Homologation doivent
être impérativement respectées.
.
HYGIENE AU CABINET DU MEDECIN
VASCULAIRE
1.
CONDITIONNEMENT :
- Conditionnement du gel si possible en
canettes de 250 ml et non en bidons de 5L.
- Vérification de la date de péremption.
- Nécessité absolue de mettre au déchet, en
fin de journée, toute canette entamée même
si elle n’a pas été totalement utilisée.
- Utiliser du gel stérile en conditionnement
individuel dans 5 cas particuliers :
•
•
•
•
•
Existence d’une cicatrice opératoire récente,
Plaie cutanée,
Echographie per-opératoire,
Ponction et/ou biopsie
Examen endo-vaginal et endo-rectal.
HYGIENE AU CABINET DU MEDECIN
VASCULAIRE
2 - SONDES ET MAINS :
Essuyer la sonde entre chaque malade et la
nettoyer avec le produit prescrit par le
constructeur.
Retirer toute trace de gel sur les portes-sondes
et le clavier de l’appareil.
Se laver les mains entre chaque patient.
HYGIENE AU CABINET DU MEDECIN
VASCULAIRE
3 - EXAMENS ECHOGRAPHIQUES
NECESSITANT DE TRAVAILLER EN
ASEPSIE : PRECAUTIONS CONCERNANT
LA SONDE.
•
•
La désinfection de la sonde est assurée par
un produit à base de glutaraldéhyde dans
lequel la sonde doit être immergée.
Pour définir la durée d’immersion, se
reporter aux prescriptions du fabricant de
la sonde et du fabricant du produit de
désinfection.
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