Diagnostic et Traitement

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FIEVRES TROPICALES
Olivier PATEY
Service des maladies infectieuses et tropicales
CHI Villeneuve Saint Georges- 94195
DESC maladies infectieuses et tropicales-module 8 - Begin janvier 2004
FIEVRE

Confirmation objective
 Courbe évolutive
 Automédications
FIEVRE

Confirmation objective
 Courbe évolutive
 Automédications
TROPICALE
 Définition géographique
 Signification du terme tropical
(notion de séjour en zone tropicale sans
préjuger de sa durée et de sa survenue dans
le temps)




différentes situations
épidémiologiques
Maladies tropicales "spécifiques"
- virales
- bactériennes
- parasitaires
- fongiques
Maladies tropicales ubiquitaires
Maladies ubiquitaires
Maladies acquises avant le départ ou après le
retour d'une zone tropicale
FIEVRES NON INFECTIEUSES

Ne pas oublier les causes non infectieuses
des fièvres sous les tropiques ou au retour
d’une zone tropicale

Après un voyage en avion, notamment
prolongé: pathologie thrombo-embolique

Chez un patient originaire d’une zone
d’endémie du virus de l’hépatite B : cancer
primitif du foie
FIEVRE TROPICALE
ET
INFECTION A VIH

Fièvre tropicale

Fièvre chez un patient infecté par le
VIH
CONNAISSANCES
INDISPENSABLES

Répartition géographique des maladies

Saisonnalité

Mode de transmission

Mode de prévention
CONNAISSANCES
INDISPENSABLES

Répartition géographique des maladies

Saisonnalité

Mode de transmission

Mode de prévention
GRIPPE

Hémisphère Nord : « hiver » (novembre-février)
- 2001-2002

Virus A H3N2 H1N1
Emergence du sous type H1N2
Hémisphère sud : « hiver » (juillet-août)
- 2002
Epidémie à Madagascar avec
un virus A H3N2
taux d’attaque 70%
mortalité : 2 à 2,5%
relation génétique étroite avec les souches
ayant circulé en France
GRIPPE
Infection pluri-symptomatique
Début brutal,
 Fièvre, frissons,
 Myalgies, arthralgies,
 Malaise général
 Céphalées,
 Signes respiratoires
- haut : algies, dysphagies, congestion nasale,
rhinorrhée,
- bas : toux
 Troubles digestifs
 Durée 3 à 5 jours

GRIPPE

Importance d’un diagnostic précoce
pour :
- Traitement
- Limiter la dissémination

Diagnostic direct par :
- Détection de l’antigène viral
- Isolement viral

Permet un diagnostic différentiel
SARS
Cas
possible :
- fièvre > 38° C
- associée à des signes d’atteinte respiratoire basse (toux, dyspnée,
gène respiratoire)
- survenant chez une personne provenant d’une zone de
transmission active ou travaillant dans un laboratoire manipulant
le virus.
Cas
probable :
- avec pneumopathie radiologique et exposition avérée à un risque
de SARS;
Cas confirmé : confirmation biologique
- RT-PCR
- isolement viral
- séroconversion
CONNAISSANCES
INDISPENSABLES

Répartition géographique des maladies

Saisonnalité

Mode de transmission

Mode de prévention
Bonne connaissance des modes de
transmission des agents infectieux

DIRECTE
- Aérienne
- Cutanée
- Manuportée
- Sexuelle
- Sanguine
- Materno-foetale

INDIRECTE
- Eau et alimentation
- Sol, eaux stagnantes
- Arthropodes
- Contact animal
CONNAISSANCES
INDISPENSABLES

Répartition géographique des maladies

Saisonnalité

Mode de transmission

Mode de prévention
Bonne connaissance
des mesures préventives
Vaccinations
 Mesures mécaniques
(moustiquaires, préservatifs....)
 Médicamenteuses (paludisme)

VACCINATIONS










Diphtérie-tétanos-polio
Rougeole-Oreillons-Rubéole
Hépatite A
Hépatite B
Typhoïde
Méningite à méningocoque
Fièvre jaune
Encéphalite japonaise
Rage
Grippe
Bonne connaissance
des mesures préventives
Vaccinations
 Mesures mécaniques
(moustiquaires, préservatifs....)
 Médicamenteuses (paludisme)

Modifications
épidémiologiques
Saisonnalité
 réchauffement climatique  extension des vecteurs


voyages des humains, animaux, vecteurs,
agents infectieux
FIEVRE TROPICALE

Interrogatoire policier

Examen clinique complet et minutieux

Examens complémentaires orientés
FIEVRE TROPICALE et
DELAIS D’INCUBATION <14 jours

Fièvre sans signe spécifique:
- PALUDISME
- Dengue
- Rickettsioses
- Leptospirose
- Salmonelles, shigelles, campylobacters
- Primo-infection à VIH
- Trypanosomiase africaine
FIEVRE

Avec syndrome hémorragique

Avec atteinte du système
nerveux
- Méningocoque
- Leptospirose
- Paludisme
- Fièvres hémorragiques virales
- Infections bactériennes sévères
- Méningites et méningoencéphalites (virales,
bactériennes, parasitaires)
- Paludisme
- Typhoïde
- Typhus
- Trypanosomiases
Fièvre avec syndrome respiratoire

Grippe

Légionellose

Histoplasmose aiguë

Coccidiodomycose aiguë

Fièvre Q
Fièvre avec une incubation
de 14 jours à 6 semaines











Paludisme
Fièvre typhoïde
Hépatite A
Hépatite E
Primo-infection bilharzienne
Amibiase hépatique
Leptospirose
Primo-infection à VIH
Trypanosomiase africaine
Fièvres hémorragiques virales
Fièvre Q
Fièvre avec incubation
> 6 semaines










Paludisme
Tuberculose
Hépatite B
Leishmaniose viscérale
Filariose lymphatique
Bilharziose
Amibiase tissulaire
Mycoses chroniques
Hépatite E
Trypanosomiase
africaine
FIEVRE TROPICALE

Interrogatoire policier

Examen clinique complet et minutieux

Examens complémentaires orientés
FIEVRE TROPICALE

Interrogatoire policier

Examen clinique complet et minutieux

Examens complémentaires orientés
FIEVRE TROPICALE
=
PALUDISME
PALUDISME:
REPARTITION
GEOGRAPHIQUE
P. falciparum
P. vivax
P. ovale
P. malariae
Zones
tropicales
Asie du
Sud-Est
Amérique
du Sud
Afrique
Centrale
Zones
tropicales
Fièvre tierce
maligne
Fièvre tierce
bénigne
Fièvre tierce
bénigne
Fièvre quarte
bénigne
PALUDISME TARDIF

1994-1999
- 300 cas de paludisme en Israel
- 134 cas (44.7%) après 2 mois ,
le plus souvent vivax ou ovale

1992-1998
- 2822 cas aux Etats-Unis
- 987 cas tardifs (35%) dont 811 vivax, 66 ovale et
51 malariae
N.Engl.J.Med 2003;349:1510-6
EVOLUTION EPIDEMIOLOGIQUE:
EXEMPLE DE LA MENINGITE A
MENINGOCOQUE EN AFRIQUE
Méningite à méningocoque





Méningite bactérienne au retour d’une zone
d’endémie et en période épidémique
Modification épidémiologique récente avec
remplacement du méningocoque de type A par le
sérotype W135 dans la ceinture méningitique de
Lapeyssonie et dans le reste de l’Afrique  plus
de prophylaxie par le vaccin A+C
ROCEPHINE en urgence avant la PL si purpura
Identification du sérotype
Prophylaxie, de l’entourage, médicamenteuse
(RIFADINE) +/- vaccinale
ERUPTIONS FEBRILES

Certaines sont en rapport avec des infections
ubiquitaires (VIH, Syphilis, rougeole...),
d'autres en rapport avec des pathologies
régionales (arboviroses, rickettsioses...)

Analyse des lésions primaires et de la
topographie de l'éruption ainsi que de son
évolution et des signes d'accompagnement
Eruption fébrile et symptômes
respiratoires






Steward âgé de 27 ans
Antécédents de troubles fonctionnels intestinaux
Prévention vaccinale: fièvre jaune, hépatites A et B
Séjours professionnels aux Antilles du 28-02 au 0903 et à la Réunion du 15-03 au 20-03
19-03: dysphagie et diarrhée
21-03: fièvre à 40°C, frissons, myalgies, puis
exanthème et lésions muqueuses
Examen clinique







Fièvre à 40°C
Douleurs abdominales
Toux sèche avec auscultation normale
Poly-adénopathie périphérique
Eruption érythémateuse diffuse micropapuleuse atteignant visage, paumes et
plantes
Erosions buccales et génitales avec enduit
blanchâtre
conjonctivite
Examens biologiques









Leucocytose normale avec lymphopénie à 300/mm3
Thrombopénie à 87 000/mm3
Atteinte hépatique mixte, cytolytique et
cholestatique, modérée
Vitesse de sédimentation à 50 mm
Présence d'un anticoagulant circulant
CPK et LDH à 1,5N
Protéinurie
Effet shunt aux gaz du sang
Frottis sanguin négatif
IMAGERIE

ECG normal

Radiographie thoracique: syndrome
interstitiel bilatéral

Echographie abdominale normale
MICROBIOLOGIE
Hémocultures stériles
 Sérologie HIV et Ag P24 : négatifs
 IgM, VCA, CMV, Dengue : négatifs
 ASLO, TPHA : négatifs
 PRESENCE D'IgM anti ROUGEOLE

MALADIES SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES

Primo-infection à VIH
(incubation de 2 à 6 semaines

Syphilis secondaire
(incubation de 2 à 3 mois)

Hépatite B (incubation de 3 à4 mois)
ARBOVIROSES
FIEVRE JAUNE
FIEVRES HEMORRAGIQUES
O. Patey
C.H.I Villeneuve Saint Georges
Reims 13.03.2003
Les arboviroses :
Un concept épidémiologique
Arbovirus :
- virus transmis par les arthropodes,
- virus à RNA simple brin encapsulé,
- virus appartenant à des familles différentes
 Cycle de base :
- transmission biologique entre hôtes vertébrés par
l ’intermédiaire d ’un arthropode,
- transmission transovarienne chez l ’arthropode
qui reste infecté toute sa vie
Moins d ’un quart des arbovirus sont pathogènes
pour l ’homme.

4 Grands cadres
pathologiques




Syndrome fébrile polyalgique,
Fièvres hémorragiques,
Syndrome encéphalopathique,
Atteintes viscérales (foie, rein)
Apport des techniques de biologie
moléculaire
Prévention vaccinale
LA DENGUE
•
•
•
Arbovirose
La famille des Flaviviridae
4 sérotypes individualisés :
•
•
•
•
DEN 1 : Hawaii 1954
DEN 2 : Papouasie – Nouvelle Guinée 1956
DEN 3 et DEH 4 : Philippines 1956
Pas de protection croisée efficace ou
durable
LA DENGUE CLINIQUE
(1)




Incubation : 2 à 7 jours (maximum 15)
Début brutal
Fièvre à 39°-40°C
Algies :





Douleurs rétro orbitaires
Céphalées
Myalgies
Arthralgies
Courbatures
LA DENGUE CLINIQUE (2)

Signes digestifs :
 Douleurs
abdominales
 Goût bizarre rouillé
 Nausées
 Vomissements
 Anorexie
 Diarrhée/constipation
 HM
 SM
Manifestations cutanéo-muqueuses
 Deux types d ’éruption
 Phase d ’invasion
- Exanthème congestif diffus ou moucheté fugace,
- Durée 24 à 48 heures,
- Visage et partie supérieure du tronc
- Muqueuses congestives,
- Rare (5%)
 Phase Tardive (rechute fébrile ou défervescence)
- Fréquence jusqu ’à 1 cas sur 2,
- Erythème maculeux +/- papuleux, congestif,
- Multiples éléments pouvant confluer avec ilots de peau
saine.
- Tronc et membres y compris paume respectant le
visage.
- Hyperesthésie cutanée, parfois prurit.
- Infection conjonctivale,
- Stomatite érythématheuse.
LA DENGUE CLINIQUE (4)
Signes d'hémorragie
 Cutanés :
- Pétéchies
- purpura
Urinaires
 Pulmonaire
- Epistaxis
- Hémoptysie
Gynécologiques
 Digestif
- Enanthème et
saignements des
gencives
- Hématémése
- Rectorragie
- méléna
hématurie
Ménorragie
Métrorragie
Intracrâniennes
LA DENGUE CLASSIQUE
Données biologiques
Dans un premier temps, une leucopénie ou une
leucocytose normale sans atteinte des PMN associée
à une lymphopénie
Puis inversion de la formule avec neutropénie,
hyperlymphocytose et parfois syndrome
monocucléosique
Pas de syndrome inflammatoire
Thrombocytopénie (35 à 80 % des cas)
Les globules rouges restent inchangés dans la
dengue classique
Cytolyse hépatique (30 à 90 %) avec ASAT > ALAT
LA DENGUE
DIAGNOSTIC





La recherche d'IgM par sérologie ELISA avec une
sensibilité de 92 % et une spécificité de 100 %
Dans les 5 jours après le début de la maladie
Un deuxième prélèvement est réalisé 2 à 3 semaines
plus tard pour confirmation
La culture de virus dans les laboratoires spécialisés
Le virus peut être isolé dans le sang ou dans le LCR
DENGUE - DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE
• Se méfier des résultats des prélèvements trop précoces parfois
négatifs
Date
IgM
IgG
Date
IgM
IgG
24.04 (J5)
<1,5
<1,5
24.12 (J1)
< 0,9
< 0,9
08/01
5,7
3,0
26.04 (J7)
3,9
<1,5
17.05
9,7
4,2
FIEVRE JAUNE

CLINIQUE
 Fréquentes formes inapparentes ou frustes.
 Forme typique d ’hépatonéphrite
 Incubation silencieuse : 3 à 6 jours
 Début brutal
- Fièvre à 39° - 40°, frissons
- Algies intenses (céphalées, lombalgies)
 Phase rouge
- Agitation, délire
- Visage oedématié (masque Amaril)
- Langue rouge
(masque Amaril)
- Haleine fétide
(masque Amaril)
- Dissociation du pouls
- Urines foncées
 Rémission brève (24 heures) au 3-4ème jour avec
chute thermique.
FIEVRE JAUNE


 Phase jaune
- Reprise fébrile à 40°
- Obnubilation
- Troubles digestifs (vomissements, douleurs abdominales)
- Ictère intense cutanéo-muqueux
. Augmentation des transaminases
. Augmentation de la bilirubine
- Syndrome hémorragique
. Diminution du TP
- Atteinte rénale (oligoanurie)
. Protéinurie
. Hématurie
. Augmentation de la créatininémie
 Evolution
- Décès : Choc hémorragique, coma hépatique, urémique (20 à 30 %)
- Guérison
lente avec immunité définitive
 Autres formes cliniques
 Subaiguës
 Atypiques
rapidement mortelles
Atteintes viscérales dissociées
Problème diagnostic différentiel
FIEVRE JAUNE
• TECHNIQUES DIAGNOSTIQUES
 Isolement du virus
- Précoce car virémie de courte durée (environ 3 jours) à partir du sang,
- Prélèvement congelé
- inoculation :
Souriceau
Moustique
Culture cellulaire
- Laboratoire spécialisé (Institut Pasteur)
 Sérologie
- Inhibition de l ’hémagglutination
- Fixation du complément
- Séroneutralisation
- ELISA
- Dot blot
 Biologie moléculaire
- A partir de séquences oligonucléotiques de la région 3 ’,
formation de cDNA
- Produits d ’amplification déposés sur membranes de nitrocellulose puis
hybridation moléculaire par sonde radioactives
- permet le diagnostic à partir de sang, moustiques, tissu hépatique...
 Histologie hépatique (habituellement autopsique)
FIEVRE JAUNE
• TRAITEMENT
Maladie à déclaration obligatoire
 Symptomatique
 Prophylaxie
- Lutte antivectorielle
Gîte larvaire Pour cycle urbain
Insecticide
d ’Aedes aegypti surtout
Repellent
- Isolement du malade
- Vaccination
En Centre agréé (100 en France et DOM TOM)
(BEH n° 34, 2002, p 9)
Une seule injection
Date de validité 10 jours,
Durée de validité 10 ans,
2 types de vaccins
 Vaccin neurotrope français
(Vaccin Dakar)
 Vaccin 17D (Rockfeller) +++
Vaccin vivant atténué
 Contre indiqué femmes enceintes
et immunodéprimés
Bonne tolérance
(10 % de poussée fébrile vers le 4ème - 6ème jours)
SURINFECTIONS BACTERIENNES
DE PARASITOSES CUTANEES

Risque accru de surinfection bactérienne avec des
bactéries pyogènes dominées par Streptococcus
pyogenes et Staphylococcus aureus

Filarioses cutanées, leishmanioses cutanées,
trypanosomiases, myases

Prélèvements bactériologiques, antibiothérapie
locale et ou générale
Femme de 22 ans
 Pas d’antécédent
 Séjour en Guinée et Sénégal du 5 au 29 août 2003
 Prévention vaccinale : fièvre jaune, typhoïde,
hépatite A et B, DT Polio
 Prévention antipaludéenne : Savarine – Répulsifs
 Apparition de lésions cutanées de la jambe droite
et du genou gauche avec fébricule
 Antibiothérapie locale et générale

SURINFECTIONS BACTERIENNES
DE PARASITOSES CUTANEES

Risque accru de surinfection bactérienne avec des
bactéries pyogènes dominées par Streptococcus
pyogenes et Staphylococcus aureus

Filarioses cutanées, leishmanioses cutanées,
trypanosomiases, myases

Prélèvements bactériologiques, antibiothérapie
locale et ou générale
TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE







60 millions d'Africains exposés
300 à 500 000 nouveaux cas par an
1994: reprise de l'épidémie en Afrique
Centrale et de l'Est
22 touristes infectés en 2000 en Tanzanie
environ 30 cas par an en Europe dont 4 à 5 en
France
transmission par une mouche (glossine)
zones forestières ou de savane
ASPECTS CLINIQUES: ZOONOSE


Chancre d'inoculation souvent au niveau de la
nuque dans un contexte fébrile au retour
d'une zone d'endémie : lésion escarotique
avec adénopathie satellite +/- traînée de
lymphangite
En l'absence de diagnostic, l'évolution peut se
faire vers la phase de dissémination
lymphatico-sanguine , puis la phase de
polarisation cérébrale moins bruyante
(syndromes psychiatriques, cérébelleux et
pyramidaux)
TRYPANOSOMIASE AFRICAINE
Afrique de l ’Est
Afrique de l’Ouest
Agent infectieux
T.brucei rhodesiense
T.brucei gambiense
Répartition géographique
Tanzanie, Ouganda, Zambie et
Mozambique
Bassindu Congo, Soudan, Angola,
Ouganda
Réservoirs principaux
Animaux domestiques et cheptels
Homme
Population à risques
Chasseurs, touristes, populations
rurales
Populations rurales
Evolution
aiguë
Progressive
Durée
Semaines à mois
Mois à années
Parasitémie
Taux élevé
Taux faible
Tests diagnostics
Examen du sang et du LCR
Examen du ganglion, sang, LCR
Sérologie
Aucune
Card-agglutination test
DIAGNOSTIC

DIAGNOSTIC INDIRECT
Pour T. gambiense: test d’agglutination sur carte
(Card Agglutination Trypanosomiasis Test ou
CATT) pour le dépistage.

DETECTION DES PARASITES
Recherche au niveau du point de piqûre, du
ganglion satellite et dans le sang circulant après
techniques de concentration (QBC).

DETERMINATION DU STADE DE LA
MALADIE
Par l’examen du LCR
TRAITEMENT
DE LA TRYPANOSOMIASE
Maladie mortelle sans traitement
 Phase aiguë
 -T.gambiense: Pentamidine
 -T.rhodesiense: Suramine
 Phase neurologique:
- quelle que soit l'espèce: mélarsoprol (Arsobal) associé
à une corticothérapie,
- éflornithine (Ornidyl) ou alfa-ifluorométhylornithine
(DFMO)
- nifurtimox (Lampit)

FIEVRE BOUTONNEUSE MEDITERRANEENNE
Liée à Rickettsia, bactéries à développement intracellulaire,
à Gram négatif : Rickettsia conorii
Géographie : pourtour méditerranéen
Transmission par les tiques du chien : Rhipicephalus sanguineus
Incubation : 1 semaine
Clinique : Fièvre élevée prolongée
Céphalées frontale + algies diffuses
Escarre noirâtre
Eruption diffuse maculopapuleuse
Autres atteintes possibles : neurologiques pulmonaires,
cardiaques et rénales
Biologie : Hyperleucocytose
Thrombopénie
Cytolyse hépatique
Diagnostic biologique :
Sérologie par immunofluorescence IgM,G,A
PCR
Culture cellulaire
Traitement
Cyclines (200 mg de Vibramycine)
Fluoroquinolones
INFECTIONS A RICKETTSIA AFRICAE
Tableau proche de Rickettsia conorii (1992)
Localisation en Afrique
Tique du bétail : Amblyoma hebraeum
Tique “agressive” attaque : souvent plusieurs escarres
noirâtres simultanément
Sérodiagnostic spécifique
Même traitement
LYME en zone tropicale
Zoonose liée à Borrelia burgdorferi
 Présente en Europe et aux Etats-Unis
 En Afrique:
- ECM en Algérie et cas sérologiques
(données personnelles préliminaires)
- manifestations rhumatologiques et neurologiques
compatibles en Côte d’Ivoire ; présence de tiques
et Borrelia ; séroprévalence de 20 à 80%
(Med Mal Infect 2003;33413-416)

Maladie de LYME - Aspects cliniques
Infection mutisystémique
Notion de morsure de tique inconstante : 21 à 60 %
Coinfections possibles (Babesia, Ehrlichia)
Phase primaire
Incubation 3 jours à 1 mois
Erythema chronicum migrans (membres inférieurs et
tronc+++)
Macule centrifuge autour de la morsure
Palit en son centre
10 cm  60 cm unique ou multiples (50 % aux USA)
Phase secondaire
Quelques jours à semaines après la phase primaire
• peau : poussée d’érythème migrant
• neurologie : 30 à 60 % en Europe
Méningite lymphocytaire
Névrite = VII (mono ou diplégie faciale)
Polyradiculonévrite
Encéphalite
• rhumatologie : Amérique ++
Mono ou oligoarthrites des grosses articulaires (genou+++)
Polyarthrites migratrices asymétriques
Evolution par poussées
Risque d’évolution vers la chronicité (10 %)
• cœur :myopéricardites (BAV II et III)
Phase tertiaire
• peau :
- acrodermite atrophiante chronique ou maladie de PickHerxheimer (Europe++) : plaques violacées
- lymphocytose cutanée bénigne : petit nodule lupoïde du
pavillon de l’oreille
• neurologie :
Affections démyélinisantes, pseudo-Alzheimer
• rhumatologie
Stimulant une polyarthrite rhumatoïde
Diagnostic biologique de la maladie de Lyme
Méthodes directs
Coloration : Gam
imprégnation argentique
Culture : à partir de biopsies cutanées, synoviales,
LCR
Milieu BSK-H, sigma
PCR : Détection de l’ADN de Borrelia
sensibilité de 60 à 80 % ( culture)
Diagnostic sérologique
Technique habituellement utilisée :
- IgM dirigée contre la protéine OspC et flagelline
maximum à 6 à 8 semaines
diminution entre 3 mois et 1 an
- Igb détectable après 1 à 3 mois : persistent des années
 50 % des ECM ont une sérologie négative
• Immunofluorescence indirecte
• ELISA
Réactions croisées : Tréponèmes, leptospires
• Wester blot : problème de standardisation et d’interprétation
des résultats
Maladie de LYME - Traitement
Cyclines (Doxycycline)
Penicilline G ou A (Amoxycilline)
Céphalosporines de 3ème génération injectable (Celtriaxone)
Si atteinte du SNC : C3G ou Penicilline à fortes doses
3 à 4 semaines
sinon un des 3 antibiotiques 2 à 3 semaines
(Doxycycline 200 mg/j = Ceftriaxone 2 g/j)
FREQUENCE DES COINFECTIONS
Homme de 29 ans d'origine norvégienne
 Pas d'antécédent
 Voyage en Angola
 Vaccinations: fièvre jaune, typhoïde, DTpolio,
hépatite A
 Prophylaxie antipalustre: savarine
 La veille du retour: fièvre à 39°C, diarrhée
glairosanglante, douleurs abdominales et
vomissements

Examen clinique





Fièvre à 39°5C
Pouls à 84/mn
TA: 120/6O mmHg
Abdomen souple, sensible
RAS par ailleurs
Examens biologiques
Leucocytes: 9300/mm3
 Polynucléaires neutrophiles: 7600/mm3
 Lymphocytes: 850/mm3
 Vitesse de sédimentation: 6 mm
 Biologie hépatique normale
 Hypokaliémie
 Fonction rénale normale

Examens microbiologiques
Frottis sanguin négatif
 Hémocultures positives à Salmonella
 Coproculture: absence de germe pathogène
 Parasitologie des selles: présence d'Entamoeba
histolytica histolytica
 Sérologie d'amibiase négative
 AU TOTAL: Association salmonelloseamibiase intestinale aiguë

AMIBIASE

Amibiase intestinale aigue
– Liée à un protozoaire Entamoeba
histolytica qui possède une forme
kystique résistante (risque de
portage chronique et de
dissémination
– Contamination oro-fécale
– Diarrhée glairo-sanglante et
douleurs abdominales sans fièvre
– Forme atypiques: colite
nécrosante aiguë (fébrile) et
ulcérations péri anales
– Pas d’hyperleucocytose ou
syndrome inflammatoire

Amibiase hépatique
– Dissémination tissulaire à partir
du côlon (autres localisations:
splénique, pulmonaire, cérébrale)
– Hépatomégalie douloureuse
fébrile
– Signes digestifs associés dans 10
à 35% des cas
– Réaction pleurale homolatérale possible
– Hyperleucocytose avec syndrome
inflammatoire important
– Collection liquidienne à
l’échographie hépatique
Diagnostic et Traitements



Recherche du parasite dans des
selles fraîchement émises
(fragilité du parasite) ou dans le
liquide d’abcès

– METRONIDAZOLE :
1,5g/jr 7 à 10jr
– TINIDAZOLE: 1,5g/jr 5 jr
– SECNIDAZOLE: 2g/jr 3 jr
Détection de l’antigène
parasitaire dans les selles ou le
sérum, technique plus sensible
Recherche d’anticorps
spécifiques dans les formes
avec atteintes tissulaires
(parfois retardées)
Traitement systémique: nitroimidazolés

Traitement local:
_ hydroxyquinoléine: 4/j pendant
10 jours
Ponction d’abcès
DIARRHEES FEBRILES

Pathogènes classiques:
–
–
–
–


Habituellement pas de
fièvre dans un choléra
ou une amibiase
intestinale aigue non
compliquée

Dans la fièvre typhoïde
la diarrhée peut être
absente au début de la
maladie
Salmonelloses
Shigelloses
Campylobactérioses
Yersinioses
Autres pathogènes:
– Isospora belli
– E.coli O157:H7
Diarrhées Hémoragiques

AGENTS INFECTIEUX

NE PAS MECONNAITRE UNE
FIEVRE HEMORRAGIQUE
VIRALE

Importance des données
épidémiologiques
HABITUELS:
– Shigella
– E.coli O157:H7
– Entamoeba histolytica
Diagnostic et Traitements

Coproculture « standard »


Préciser si recherche de
E.coli O157:H7 et de sa
toxine par PCR, associée à
un dosage sérologique sur
une pair de sérum
Importance de la surveillance
internationale de l’antibiosensibilté des pathogènes
entériques pour
l’antibiothérapie de première
intention

Fluoroquinolones ou
Céphalosporines de troisième
génération en empirique pour la
plupart des pathogènes

Macrolide pour les
Campylobacter et nitroimidazolés pour les amibes

Cotrimoxazole pour Isospora


Examen parasitologique des
selles
Hémocultures pour les
salmonelles essentiellement
Fréquence des infections
successives
Homme âgé de 18 ans
 Pas d'antécédent notable
 Séjour humanitaire au Mali du 28 juillet au 12
août 1998
 Chimioprophylaxie antipalustre mal suivie:
NIVAQUINE et PALUDRINE
 Vaccinations: fièvre jaune, hépatite B, typhoïde,
DTpolio, méningocoque

5 jours après le retour, fièvre, frisson,
myalgies, douleurs abdominales et
diarrhée







EXAMEN CLINIQUE: fièvre à 38°3C, TA à 140/80,
pouls à 93/mn
EXAMENS BIOLOGIQUES:
leucocytes: 4400 dont 71% de PNN et 19% de
lymphocytes
hémoglobine: 12 g/dl
plaquettes: 102000/mm3
transaminases normales
FROTTIS SANGUIN : présence de trophozoïtes de
Plasmodium falciparum
Revient aux urgences pour
fièvre, douleurs
abdominales et diarrhée
Leucocytes: 3100/mm3
 Polynucléaires neutrophiles: 31%
 Lymphocytes hyperbasophiles: 58%
 Hémoglobine: 10g/dl
 Plaquettes: 68000/mm3
 Frottis sanguin négatif

Revient 3 semaines après pour
un ictère non fébrile









Cliniquement, ictère cutanéo-muqueux franc avec selles
décolorées et urines foncées
Leucocytes: 4500/mm3 dont 47% de PNN
Hémoglobine 12,9 g/dl
Plaquettes: 220 000/mm3
ASAT/ALAT: 40N/45N
Phosphatases alcalines: 1,5N
Bilirubine totale: 140 (conjuguée 97)
TP 100 %
PRESENCE D'IgM anti HAV
LEPTOSPIROSE

Zoonose liée à un spirochète: Leptospira

Très nombreuses espèces

Pénétration par voie transcutanée à partir d’eau
stagnante contaminée par les urines infectées
de rongeurs

Répartition mondiale
POLYMORPHISME CLINIQUE








Présentation, souvent incomplète, limitée à un ou deux
organes atteints et fréquence des formes asymptomatiques
 nombreux diagnostics différentiels (paludisme, Dengue,
fièvres hémorragiques, hépatites virales…)
Incubation de 2 à 21 jours
Fièvre avec algies diffuses et conjonctivite
Atteinte digestive (diarrhée, vomissements)
Atteinte hépatique (ictère, insuffisance hépatocellulaire avec
manifestations hémorragiques
Atteinte rénale (insuffisance rénale oligoanurique)
Atteinte nerveuse (méningite)
Atteinte pulmonaire (toux, dyspnée SDRA)
Diagnostic de la
Leptospirose






Hyperleucocytose
Thrombopénie
Syndrome inflammatoire
Cytolyse et cholestase
hépatiques
Elévation de la
créatininémie
Hypoprothrombinémie


Méningite lymphocytaire
Mise en évidence des
leptospires par microscope
à fond noir ou PCR :
– dans le sang (S1)
– dans le LCR (S1et2)
– dans les urines (S2)
Sérologie de dépistage puis
micro-agglutination à partir
du 10° jour






Primoinfection Bilharzienne
Fièvre
de
Katayama
Homme de 27 ans,
Antécédent : amibiase intestinale
Prévention :
- vaccinations : fièvre jaune, DTP, Hépatites A
et B, méningocoque et thyphoïde
- antipaludéenne : Savarine
Histoire de la maladie :
- du 7 au 27/11/02 Séjour à Madagascar (Nord Est et Antananarivo)
- J15 après le retour :
diarrhée puis fièvre et frissons
Amoxycilline et traitement symptomatique,
Amélioration transitoire puis reprise fièvre, céphalées, arthralgies.
Biologie : cytolyse et cholestase modérée, hyperéosinophilie,
Traitement : Stromectal puis BILTRICIDE
Courbe des éosinophiles
9000
8000
14-déc
18-déc
27-déc
31-déc
20-janv
08-févr
17-mars
31-mai
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
14déc
18déc
27déc
31déc
20janv
08févr
17mars
31mai
Séroconversion bilharzienne à M1 des symptômes
parasitologie des selles négatives.
BILHARZIOSE
Shistosomes (S.)
localisation
Forme oeuf
éperon
Répartition
géographique
Mansoni
intestin
allongée
latéral
Afrique-Amérique
Haematobium
vessie
ovale
terminal
Afrique
Intercalatum
rectum
ovale
terminal
Afrique centrale
Japonicum
intestin
ovale
vestigial
Asie
Mekongi
intestin
ronde
vestigial
Haut Mekong
Malayensis
intestin
ronde
vestigial
Malaisie
PRIMO INFECTION BILHARZIENNE

Séjour en zone d’endémie

Pénétration par voie transcutanée avec prurit
localisé initial

Incubation de 4 à 6 semaines

Association de fièvre, éruption urticairienne,
hépatosplénomégalie et bronchospasme, algies
diffuses et troubles digestifs
Diagnostic et Traitement

Hyper-éosinophilie

Atteinte hépatique mixte cytolytique et cholestatique

Séroconversion bilharzienne

Apparition secondaire des œufs de bilharzies dans les
selles et/ou les urines

Traitement par corticothérapie par voie générale et
BILTRICIDE 1 à 3jr
FIEVRE et DISTOMATOSES

Zoonoses pour certaines ubiquitaires

Douves hépatiques (Fascioloses,
chlonorchioses, opistorchioses)

Douves intestinales (Métagonimoses,
fasciolopsioses, hétérophyoses)

Douves pulmonaires (Paragonimoses)
DEUX SITUATIONS CLINIQUES

Phase de primo-infection

Phase d’état de la maladie

Fièvre, éruption
urticairienne avec
dermographisme, troubles
digestifs et bronchospasme
Hyperéosinophilie et
atteinte hépatique

Douves hépatiques: tableau
d’angiocholite
Douves intestinales:
diarrhées sévères
Douves pulmonaires: aspect
de tuberculose



Diagnostic et Traitements

Hyperéosinophilie

Recherche d’œufs dans les
selles et l’expectoration



Sérodiagnostic spécifique
BILTRICIDE à la dose
de 40 à 75 mg/kg/jr
pendant 1 à 7 jours selon
les espèces
En plus pour F. hepatica:
– TRICLABENDAZOLE
10 mg/kg en 1 prise
– BITHIONOL :
30-50 mg/kg 10 à 15 jours
BORRELIOSE A TIQUES
ou Fièvre récurrente
Infection liée à un spirochète : Borrelia crocidurae
Géographie : • Afrique de l’Ouest
• Afrique du Nord
• Moyen-Orient
Clinique : • maladie fébrile aiguë
• méningoencéphalite
• épisodes fébriles tous les 10 jours en l’absence
de traitement : fièvre récurrente
Réservoirs : petits mammifères sauvages (14 espèces de rongeurs
en Afrique de l’Ouest)
Infection jusqu’à 30 % des animaux
Vecteur : tique Alectorobius sonrai vivant dans les terriers
piqûre indolore
peu de contact avec l’homme pour le repas sanguin
(environ 10 minutes)
Traitement : pénicilline, Doxycycline
Climatologie et Borreliose à tiques
 Répartition géographique initiale en Afrique de l’Ouest limitée
aux régions sahariennes et la zone sahelienne depuis la
Mauritanie et le Nord du Sénégal jusqu’au Tchad dans les zones
à pluviométrie moyenne < 500 mm
 Maladie retrouvée dans les zones où il y avait vecteur +
réservoir (zones d’extension des mammifères plus larges)
 Début des années 1990 : présence de borréliose à tiques hors
de cette zone : extension de la zone de la tique de manière
considérable ayant évoluer parallèlement au modification de la
pluviométrie suggérant que la sècheresse persistante pouvant
permettre l’implantation de la tique
Encéphalite à Flavivirus
Polioencéphalites sans démyélinisation
Groupe asiatique
 encéphalite japonaise
 encéphalite de la vallée de la Murray
Groupe américain
 encéphalite de St Louis
 encéphalite à virus Rocio
Groupe eurasiatique
 encéphalites à tiques
RSSE
CEE
Aspects cliniques
Fréquence élevée des formes inapparentes (500 pour 1 cas
clinique chez l ’enfant)
 Forme classique
Après incubation de 7 jours  Fièvre
 céphalées
 troubles de conscience
 atteinte cérébelleuse
Léthalité globale
 Séquelles


30 à 70 % (vers le 10ème jour)
30 à 40 % des survivants âgés
de 5 à 40 ans
(plus fréquentes et plus graves avant 4 ans)
Traitement symptomatique
Fièvre prolongée
chez une hôtesse de l’air
Femme âgée de 45 ans
 Antécédents d’herpès génital et stripping de
varices
 De début décembre au 12 janvier 2003, séjours en
Afrique du Sud, puis au Bénin, au Tchad, au Japon
et à Cuba
 Apparition le 12/01/03 de fièvre, frissons et sueurs
intermittentes

Hospitalisation le 19 janvier
2003 devant la persistance
de la fièvre
Fièvre à 40°C sans dissociation du
pouls
 Diminution du murmure vésiculaire à
la base pulmonaire gauche
 Céphalées diffuses sans syndrome
méningé
 Pas d’hépato-splénomégalie,
adénomégalie ou lésion cutanée
 Pas de troubles digestifs

Examens biologiques
Leucocytose normale
 Lymphopénie à 480/mm3
 Thrombopénie à 93000/mm3
 Syndrome inflammatoire (CRP à 290
mg/l)
 Atteinte hépatique mixte cytolytique et
cholestatique modérée
 Hyponatrémie

Imagerie
ECG normal
 Radiographie thoracique: discrètes
opacités alvéolo-interstitielles à la base
gauche
 ASP normal
 Echocardiographie normale

Microbiologie





Frottis sanguin négatif
Recherche d’Ig M arbovirose, CMV, EBV
HAV négative
Sérologies HIV, HCV, antigènémie P 24,
leptospirose négatives
Présence d’anticorps anti HBs vaccinaux
PRESENCE D’ANTICORPS
ANTICOXIELLA BURNETII (801280)
Fievre avec symptomes
respiratoires au retour du
Vietnam
Patient âgé de 53 ans d’origine
vietnamienne
 Antécédents de CIA opérée, HTA,
diabète non insulinodépendant
 Voyages réguliers entre la France et les
Vietnam
 Travail intermittent dans un élevage
artisanal de crevettes d’eau douce

3 hospitalisations
successives au Vietnam pour
fièvre et symptomes
Dyspnée fébrile avec
opacité pulmonaire abcédée
respiratoires
Isolement respiratoire d’un bacille à Gram négatif
(Pseudomonas?)
Hyperleucocytose à PNN (32000/mm3) et cytolyse hé patique
(6N)
Traitement par Rocéphine et Izilox puis Tienam
Nouvelle hospitalisation avec institution d’un traitement
antituberculeux
Recherche de BAAR négative
Troisième hospitalisation pour pneumopathie fébrile avec
douleurs des cuisses et amaigrissement important
Reprise du traitement antibiotique avec Rocéphine et Nebcine
Hospitalisation en France fin
décembre
Fièvre à 40°C
 Amaigrissement important (10kg)
 Toux avec expectoration purulente,
dyspnée et cyanose
 Ronchus diffus et foyer de râles
crépitants à gauche
 Douleurs d’allure musculaire des
cuisses

Biologie - Imagerie







Anémie modérée, leucocytose à
10000/mm3, plaquettes normales,
Syndrome inflammatoire (CRP à 160mg/l)
Hyponatrémie à 118mmol/l
Glycémie à 14 mmol/l
Transaminases à 1.5N et CPK normales
Hypoxie (paO2: 79 mmHg)
Radiographie thoracique: opacités
alvéolaires bilatérales prédominants à
gauche et paraissant abcédées
Evolution
Antibiothérapie par Fortum et Ciflox
 Aggravation rapide avec tranfert en
réanimation



HEMOCULTURES POSITIVES A
BURKHOLDERIA
PSEUDOMALLEI
MELIOIDOSE
LA MELIOIDOSE
UNE PATHOLOGIE
EMERGENTE ?
Dr O. PATEY
Service des Maladies Infectieuses et
Tropicales
CHI Vileneuve Saint Georges
CARACTERISTIQUES DE LA
MELIOIDOSE
Maladie émergente
 Diagnostic difficile
 Létalité spontanée de 100 % (50 %
dans les 48 premières heures)
 Taux de rechutes élevé
 Epée de Damoclès pour les
immunodéprimés
 Infection autochtone

EMERGENCE DEPUIS 1991
1/ Sous-Continent Indien
– Indes, Bangladesh, Pakistan, Indonésie, Philippines,
Vietnam
2/ Chine
– Hong Kong, Taïwan
3/ Afrique Subsaharienne
– Kenya, Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, Burkina Faso,
Madagascar
4/ Moyen Orient
– Arabie Saoudite, Egypte, Turquie, Emirats Arabes
Unis
5/Amérique, Caraïbes
– Martinique, Guadeloupe, Haïti, Puorto Rico, Mexique
6/Autres pays
– France depuis 1974
– Australie
BACTERIEMIES A B.PSEUDOMALLEI
(1)






Forme la plus sévère de la maladie avec une mortalité
globale de 30 %.
Fréquence variable selon les pays : 1ère cause de
septicémies communautaires au Nord-Est de la
Thaïlande
Etude de octobre 1986 à septembre 1987 : hopital de
1000 lits pour une population de 1,77 millions
619 patients dont 255 cas significatifs communautaires
incluant 49 mélioïdoses (18 %)
Variations saisonnières (juillet-septembre), représentant
la moitié des septicémies en août
Epidémiologie : fermiers travaillant dans les rizières et
leurs familles
• Clinique :
 acidose métabolique
 choc septique (95 % de mortalité) avec défaillance
multiviscérale
 atteinte respiratoire fréquente
 nombreux abcès sous-cutanés (10 à 20 %; ecthyma
gangrenosum-like) ou profonds
 Evolution : mortalité de 68 % versus 32 % pour les
autres
septicémies, la moitié survenant dans les 48
premières
heures.




BACTERIEMIES A B.PSEUDOMALLEI
(2)
Facteurs pronostiques :
– température < 38°C le premier jour
– urée > 40 mg/dl
– leucocytes < 5000/mm3
– glycémie < 40mg/dl
– transaminases > 50 UI/l
Pas d'endocardite
Diagnostic microbiologique : hémocultures longtemps
positives (20 % à une semaine sous traitement efficace)
FACTEURS DE RISQUES
Etude cas contrôles en Thaïlande de janvier à décembre
1997 (CID 1999)
– Diabète : 60%
– Insuffisance rénale : 20 %
MANIFESTATIONS PULMONAIRES








Localisation la plus fréquente au cours de la
mélioïdose
Série de 250 patients en Thaïlande (1982-85) : 87 %
3 aspects radiologiques :
– nodulaire
– alvéolaire
– mixte
Présentation différente selon le type d'infection (cf.
tableau)
Pleurésie ou empyème dans 16 % des cas.
Pneumothorax ou pyopneumothorax dans 15 % des
cas.
Péricardites entre 6 et 10 % des cas.
Dans les formes chroniques ou subaiguës : aspect très
FORMES CLINIQUES DE
LA MELIOIDOSE PULMONAIRE
Formes
Caractéristiques Progression
Aiguë
Infection locale Rapide
Sepsis
Subaiguë
Recrudescence Mixte
pulmonaire
mimant une
tuberculose
Abcès chronique Lente
avec AEG
Chronique
Asymptomatique Pas de
symptôme
Aucune
Choc
Radio
Incubation
fréquent Infiltrats 2 à 5 j
unis ou
bilatéraux,
nodules
Peu
Cavités
Jusquà 26
fréquent des lobes ans
supérieurs
Rare
Jamais
Cavités
Semaines à
des lobes années
supérieurs
Normale
RECOMMANDATIONS
THERAPEUTIQUES




ATTAQUE : 15 JOURS

Traitement de référence :
– ceftazidime 120 mg/kg/j IV

Traitement classique :
– chloramphénicol 100 mg/kg/j
– + doxycycline 4 mg/kg/j
– +cotrimoxazole 10
mg/kg/jTMP
Alternatives thérapeutiques :
– imipénème 50 mg/kg/j
– céfopérazone-sulbactam
– amoxicilline/acideclavulaniq 
ue 160 mg/kg/j, MAIS taux
d'échec important (23 %)
ENTRETIEN : 20
SEMAINES
Traitement classique :
– chloramphénicol 40
mg/kg/j pendant 8
semaines
– + doxycycline 4 mg/kg/j
– + cotrimoxazole 10
mg/kg/j de TMP
Alternatives thérapeutiques:
amoxicilline/acide
clavulanique 60 mg/kg/j
pendant 20 semaines
ANGINES ET VOYAGES
TROPICAUX
Les angines les plus fréquentes sont virales,
y compris la mononucléose infectieuse
 Streptococcus pyogenes est la bactérie
habituelle des angines érythèmato-pultacées
 MAIS NE PAS OUBLIER L’ANGINE
DIPHTERIQUE: angine à fausses
membranes extensives liée à une bactérie
toxinogène C.diphtheriae qui circule encore
à travers le monde

FIEVRE ONDULANTE






Fièvre sudoro-algique après consommation de lait
ou produits laitiers non pasteurisés:
BRUCELLOSE
Recherche d’une atteinte osseuse associée,
notamment vertébrale
Splénomégalie
Pas d’hyper-leucocytose ni syndrome
inflammatoire
Hémocultures (à conserver de façon prolongée) et
sérodiagnostic de Wright
Bi-antibiothérapie par VIBRAMYCINE et
RIFADINE au moins 6 semaines
LEISHMANIOSE
VISCERALE
KALA AZAR
Zoonose présente dans 47 pays (Chine, Inde,
Asie Centrale, Afrique de l'Est, Bassin
méditerranéen, Brésil)
 500 000 nouveaux cas par an ( 90% des cas
proviennent du Bangladesh, d'Inde, du Soudan,
du Népal et du Brésil
 Relation avec la pandémie d'infection à VIH

ASPECTS CLINIQUES






Fièvre désarticulée,
anarchique
Hépatosplénomégalie
Polyadénopathie
Aspects atypiques chez
l’adulte et
l’immunodéprimé


Pancytopénie
Syndrome inflammatoire
important avec
hypergammaglobulinémie
polyclonale
Diagnostic par frottis de ponction de moëlle et
culture sur milieu NNN
Sérologie qui fait parfois défaut chez
l’immunodéprimé
TRAITEMENTS





Traitement complexe et d’efficacité
inconstante en particulier chez
l’immunodéprimé
GLUCANTIME en IM : 60 mg/kg/jr (4s)
AMPHOTERICINE B : 1 mg/kg/jr (2-3s)
AMPHOTERICINE B liposomée (ABCDAmbisome) : 2 mg/kg/jr (10jr)
AMPHOTERICINE B lipidique (ABLCAbelcet) : 3 mg/kg/jr (3jr)
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