Education de l`asthmatique

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A PROPOS DE
L’EDUCATION DE
L’ASTHMATIQUE
ADULTE…
Jean MARTINEZ
André PISTRE
AMM 26/02/04
Philippe SENTIS
CONSTAT A L’ECHELLE NATIONALE
Asthme: maladie fréquente
Asthme: maladie mortelle
Asthme: maladie mal soignée
CONCLUSIONS DE LA REUNION
sur l’asthme de l’adulte
• Le traitement de l’asthme aigu nécessite une
chambre d’inhalation avec un béta 2 inhalé,
un corticoïde injectable, un béta 2 injectable.
• L’anamnèse, la mesure régulière du DEP endehors des crises et une EFR annuelle
permettent de situer le stade évolutif de
l’asthme chronique (4 stades).
• Les corticoïdes inhalés représentent la clé de
voûte du traitement de fond de l’asthme dès
le stade d’asthme persistant léger.
Sévérité
Réf GINA 2002
asthme
intermittent
A. persistant
léger
A. persistant
modéré
A. persistant
sévère
symptômes
< 1 crise/sem
>1/sem ; <1/j
quotidiens
permanents
crises
brèves
activités et
sommeil
troublés
activité et
sommeil très
troublés
limitation de
l’activité
physique
asthme nocturne
< 2 crises/mois
>2/mois
>1/semaine
fréquents,
altérant la
qualité de vie
signes entre les
crises
0
0
+
+++
usage b2,
d’action rapide
occasionnel
moins de 3-4
fois/semaine
quotidien
quotidien
DEP (% norme)
> 80%
>80%
60-80%
<60%
variation DEP
(%)
< 20%
20-30%
>30%
>30%
Tt de la crise :
b2
2 bouffées à la
demande
2 bouffées à la
demande
2 bouffées à la
demande
2 bouffées à la
demande
tt de fond requis
pour contrôler
Aucun
csi 500µg équiv
béclo ou
csi 800 à 1000
equiv béclo ET
csi > 1500
equiv béclo ET
Sévérité de l’asthme, GINA 2002
En prospectif, l’évaluation de la
sévérité tient compte du traitement
requis pour contrôler l’asthme
OBJECTIFS DE LA SOIREE
A L’issue de cette soirée les organisateurs espèrent que:
Tous les médecins présents se seront servis de leur peak flow
au moins une fois avec chacun de leur patient asthmatique.
Tous les patients asthmatiques se seront vus proposer un
débitmètre de pointe et sauront s’en servir.
Tous les patients asthmatiques auront reçu une
information minimale sur leur pathologie asthmatique et
un plan personnalisé de la conduite à tenir en cas de
crise.
OBJECTIFS DE LA SOIREE
…si en plus chaque patient asthmatique a reçu dans
l’année qui vient une information sur l’innocuité du
traitement corticoïde inhalé et un début d’éducation
thérapeutique, alors là…
!!!
Enquête auprès des pharmacies
VENTES DE FLACONS DE VENTOLINE:
479
VENTES DE CORTICOIDES INHALES
672
VENTES DE DEBIMETRES DE POINTE:
4
Preuve d’efficacité de l’éducation du patient asthmatique
L’éducation thérapeutique a une efficacité démontrée sur plusieurs
critères d’évaluation du contrôle de l’asthme, en particulier:
-le recours aux services d’urgences
-les hospitalisations
-les consultations non programmées
acité
(référencesANAES grade A)
« L’asthme est une maladie chronique. Le traitement de l’asthme nécessite
que le patient adhère et développe des compétences qui lui sont
nécessaires pour gérer sa maladie au quotidien. »
L’éducation thérapeutique fait donc partie intégrante de la stratégie de
prise en charge du patient asthmatique.
Pourquoi se soignent-ils si mal?
La crainte de l’utilisation à long terme des médicaments
Le manque de symptômes
La mauvaise compréhension de l’importance du traitement
La crainte des effets secondaires
L’absence d’ effet immédiat ressenti du traitement
Réf: groupe de travail NHLBI/OMS Revue Française d’allergologie, 1996,
36-6, pp 710-732
L’observance du traitement est améliorée lorsque:
Le patient pense que son asthme peut être
dangereux ou bien créer des difficultés
Le patient pense que son traitement ne comporte
pas de risque
Le patient sent son asthme bien maîtrisé
Il y a une communication confiante entre le
patient et son médecin
Réf: groupe de travail NHLBI/OMS Revue Française d’allergologie, 1996,
36-6, pp 710-732
Facteurs défavorisant l’observance du
traitement: facteurs médicamenteux
-difficultés avec les inhalateurs
-prescription incommode
-effets latéraux
-coût du médicament
-dégoût d’un médicament
-pharmacie trop éloignée
Réf: groupe de travail NHLBI/OMS Revue Française d’allergologie, 1996,
36-6, pp 710-732
Facteurs défavorisant l’observance du
traitement: facteurs non médicamenteux
-Incompréhension ou défaut d’instruction
-Craintes d’effets latéraux
-Mécontentement à l’égard du corps médical
-Peurs ou craintes non exprimées ou non discutées
-Espoirs excessifs
-Mauvaise surveillance, mauvais entraînement ou suivi
-Ressentiment concernant l’affection et son traitement
-Sous-estimation de la gravité
-Problèmes culturels
-Excès de pessimisme
-Tendance aux oublis ou au contentement de soi
-Penchant hypochondriaque
Réf: idem
LA RELATION NEGOTIEE
Autonomie
Coopération
Dépendance
Passivité
Patient
Médecin
Contrôle
Expertise
Partenariat
Facilitation
LA DEMARCHE EDUCATIVE
Si on veut l’adapter à chaque personne asthmatique
C’EST:
•Un diagnostic d’éducation
•Un contrat d’éducation
•Une planification de la démarche éducative
•Une évaluation des acquis
QUE SAIT-ON DE L’ASTHME ?
•Episodes récurrents de gêne respiratoire
•Maladie inflammatoire chronique des voies aériennes
•Déclenché ou aggravé par divers facteurs
•D’une sévérité variable selon les individus et variable dans le temps
•Nécessite un traitement médicamenteux adapté à la sévérité et au
stade évolutif
•Nécessite le plus souvent un traitement au long cours associé au
traitement des crises
•Nécessite une relation négociée patient-médecin
•Ne doit pas être considéré comme une maladie honteuse
•Doit bénéficier d’une prévention
PEAK-FLOW
Pourquoi ?
•Permet La détection précoce d’une exacerbation avant la modification
des symptômes
•Est un critère objectif d’obstruction bronchique encourageant le patient
à poursuivre son traitement
•Met en évidence une variabilité du DEP corrélée à la sévérité de la
maladie.
Comment ?
•Apprentissage d’utilisation en cours de
consultation
•Indiquer les valeurs de références: 100%, 80%,
60%
•Prescription négociée ou don d’un appareil
Les 3 zones de l’asthme aigu
80 % < PEF < 100%
60 % < PEF < 80%
PEF < 60%
Information du patient concernant la crise d’asthme
Quelque soit la gravité de sa maladie, l’asthmatique devrait être muni
d’un plan d’action convenu avec son médecin pour aborder
l’éventualité d’une crise ou d’une aggravation
La stratégie thérapeutique en cas de crise doit avoir été prédéfinie de
manière personnalisée et faire l’objet d’une prescription écrite.
La crise est définie par des caractéristiques cliniques: toux,
essoufflement, sifflements, oppression thoracique, effort
expiratoire, et / ou par un débit expiratoire de pointe inférieur à
80% du meilleur score du patient ou de son score théorique
En cas de crise
Faire une inhalation de VENTOLINE de préférence avec
une chambre d’inhalation
2 à 4 bouffées répétées si nécessaire 3 fois en une
heure
Cela sera suffisant s’il s’agit d’une crise légère; les
symptômes doivent régresser et le DEP redevient >
80% de manière durable (> 4 heures)
Si pas d’amélioration avec un DEP compris entre
60 et 80%, continuer les inhalations de
VENTOLINE, appeler le médecin et prendre une
première dose de corticoïde oral
Si DEP < 60% appel centre 15 en
poursuivant le traitement
CONCLUSION
Proposition d’audit
Pour les 5 premiers patients asthmatiques que vous
verrez en consultation:
1. avez-vous dans le dossier médical la valeur optimale
du DEP?
2. avez-vous dans le dossier médical le stade de
sévérité?
3. avez-vous dans le dossier médical la trace d’une
information concernant la maladie asthmatique?
Deuxième phase de l’audit: septembre 2004
CONCLUSIONS DU GROUPE
•Faire une note informative: définir les 3
chiffres-clés du DEP
•Développer l’utilisation du peak-flow
dans la consultation de l’asthmatique
•Le stade de sévérité doit figurer dans
le dossier du patient asthmatique
•Une bonne relation médecin-malade
doit permettre d’améliorer l’observance
thérapeutique dans la maladie
chronique.
Micro-objectif
Le stade de sévérité doit figurer dans le dossier
patient de tout asthmatique
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