Cancer du pancréas exocrine

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Cancer du pancréas
exocrine
Introduction
Le cancer du pancréas le plus fréquent est l’adéno-carcinome pancréatique
(développé à partir des cellules canalaires).
° Sa fréquence augmente :
Enquête
nationale cancer 2002= 22 600
nouveaux cas
3éme des kc digestifs et 12 éme rang de tous
les KC
° Facteurs de risque : Tabac+++
° Pronostic : 4ème cause de décès par cancer aux USA ; Survie à 5 ans < 5 %
° Sex ratio 2, âge moyen 55 ans.
Aucun élément de prévention ou de dépistage n'existe.
° Pronostic : le plus souvent catastrophique.
° La chimiothérapie palliative est en légère progression
15 % seulement peuvent bénéficier d'une résection chirurgicale à visée
curative. A peine 5 % sont guéris
Anatomie pathologique
Second cancer digestif après le colon
Les pancréatites chroniques représentent un faible risque de
dégénérescence.
Circonstance de découverte
Le cancer du pancréas s’observe essentiellement
chez l’homme après 50 ans
1- Un ictère cutanéo-muqueux :
Cet d’ictère est rapidement progressif et continu avec urines foncées et
selles décolorées, typiquement ictère cholestatique.
2- Des douleurs pancréatiques :
Elles sont plus rares dans la tête du pancréas que dans les autres
localisations, notamment corporéales.
3- Une altération de l’état général :
Anorexie (surtout pour les viandes), dyspepsie d’apparition récente,
asthénie, perte de poids souvent massive, parfois une thrombose
veineuse profonde.
4- Rarement un tableau de pancréatite aiguë :(Sténose du Wirsung),
une hypertension portale segmentaire, une sténose duodénale.
5- Des métastases dans 30 à 40 % des cas :
Métastases hépatiques +++, péritonéales (carcinose péritonéale),
pulmonaires, cérébrales, etc…
Diagnostic
1- Examen clinique :
Les signes sont inconstants :
•une grosse vésicule en cas d’ictère par cancer de la tête du pancréas
•une tumeur épigastrique palpable (rare)
•par ailleurs signes de métastases hépatiques ou péritonéales
2- Examens biologiques d’orientation :
•Dosage du marqueur CA 19-9 fréquemment augmenté ni très sensible
ni spécifique
•Dosage de la bilirubine
•Dosage de phosphates alcalines : leur augmentation signe la
cholestase.
3- Examens morphologiques :
A- Examens morphologiques 1:
•Echographie abdominale :
• peut révéler la masse tumorale pancréatique. Et d’emblée dans 30-40
% des cas des métastases hépatiques (cytoponction pour
histopathologie sur les métastases).
Zones difficiles : queue, petit pancréas
° Sensibilité détection 60 – 80% si tumeur >2 cm
•Echo-endoscopie pancréatique :
• permet la détection de tumeur pancréatique de petite taille < 3 cm ou
en ce cas seulement elle est supérieure à la TDM.
nodule hypo-échogène (piège : noyau de pancréatite, tumeur endocrine)
Tumeur hypoéchogéne
de 5 cm
Tumeur hypoéchogéne
de 1 cm
•Surtout tomodensitométrie avec injection de produit de
contraste avec acquisition spiralée : hypertrophie hétérogène
hypovascularisée du pancréas associée à une irrégularité des
contours (syndrome tumoral).
•Sensibilité de détection : 90%
•Piège : nodule de pancréatite
Cancer exocrine : signes indirects en écho et en scanner
• Dilatation de la voie biliaire principale
• Dilatation de la vésicule
• Dilatation des voies biliaires intrahépatiques
• Dilatation du canal de Wirsung
• Pancréatite d’aval
Cancer de la tête du pancréas : aspect trompeur pseudo-kystique
Cancer exocrine diffus du pancréas
Signes indirects des tumeur de la tête du pancréas
B- Examens morphologiques 2 :
•La ponction du pancréas échoguidée :
• a provoquée parfois des métastases sur le trajet de ponction externe.
• réservée pour obtenir la certitude du Dgc dans les cas non résécables
ou inopérables.
•La clinique et les examens morphologiques permettent souvent de
proposer l’intervention chirurgicale d’emblée dans les tumeurs estimées
résécables après bilan d’extension. Le diagnostic histopathologique
indispensable est alors fait en extemporanée après laparotomie.
•La cholangiographie rétrograde endoscopique :
•n’a plus d’indication diagnostique.
• utile pour la mise en place d’une éventuelle prothèse biliaire ou
pancréatique dans les formes non résécables ou inopérables.
IRM : obstruction canalaire
Les difficultés diagnostiques
A- Le diagnostic précoce de cancer du pancréas est très décevant :
intérêt potentiel de l’échoendoscopie (ex : pancréatite aiguë inexpliquée,
secondaire à un petit cancer).
B- Le syndrome douloureux peut être moins évocateur et simuler une
colopathie, une affection rhumatismale, une affection gynécologique (en
cas d’irradiation douloureuse basse pelvienne).
Le diagnostic différentiel
A- Entre Kc.pancréas et pancréatite chronique :
se pose rarement mais la distinction entre les deux affections est
difficile, pouvant conduire à une laparotomie à visée diagnostique où la
distinction n’est pas toujours évidente. (PCH hypertrophique)
B- Diagnostic avec d’autres tumeurs du pancréas :
•exocrines malignes : cystadénocarcinomes, cancers épidermoïdes,
sarcomes, lymphomes
•bénignes : adénomes ou cystadénomes (mucineux ou séreux).
•tumeurs endocrines (nésidioblastomes) rares : insulinome, gastrinome,
(ZE) plus rarement encore glucanome, vipome, somatostatinome
C- métastases pancréatiques d’un autre cancer
Bilan d’extension
A- Clinique: HPM tumorale, ganglion de Troisier, ascite (carcinose péritonéale)
B- Paraclinique
C- Radio-pulmonaire : recherche de métastases
D- TDM abdominale ( spiralée avec IPC permettant l’opacification vasculaire) :
permet le bilan d’extension loco-régional.
•L’analyse surtout des vaisseaux après injection permet de juger de l’envahissement
vasculaire artériel et veineux qui contre indiquent une intervention à visée curative.
• permet en outre de rechercher des ganglions (sensibilité très moyenne), des
métastases hépatiques, une ascite de faible abondance.
E- L’échoendoscopie :
peut permettre l’exploration des ganglions de proximité du pancréas (peu
sensible pour les ganglions à distance), et une exploration des vaisseaux
veineux notamment : intérêt pour les petits cancers
Traitement
A- Traitement chirurgical :
Le seul traitement à visée curative est chirurgical : exérèse (duodénopancréatectomie céphalique ou spléno-pancréatectomie gauche) avec
curage ganglionnaire.
•L’exérèse à visée curatrice n’est possible que dans 10 % des cas au
maximum.
Le bilan d’extension ne permet pas toujours de prévoir l’étendue des
lésions néoplasiques ; il ne permet qu’une estimation de l’extirpabilité
(TDM- échoendoscopie).
•mortalité opératoire : 5%
•5 % des patients guérissent après exérèse chirurgicale à visée curative.
Duodénopancréatéctomie céphalique
B- Traitement palliatif :
•Dérivation chirurgicale biliaire et digestive (tumeur laissée en place).
•Prothèse biliaire per-endoscopique ou trans-hépatique (abord externe
sous contrôle échographique), parfois simple drainage externe : indication
chez les patients avec tumeurs inextirpables ou inopérables. Prothèse
duodénale en cas de sténose duodénale.
•Chimiothérapie : l’apport de drogues : Gemcitabine – Oxalyplatine
associé au 5 FU permet d’accroître la médiane de survie (6 à 8 mois sans
traitement).
•Radiothérapie : à visée antalgique essentiellement – étude
radiochimiothérapique en cours.
•Traitement de la douleur : morphinique, radiothérapie ; splanchnicectomie
chimique par abord trans-cutané sous contrôle scannographique : le
contrôle de la douleur reste un problème essentiel ++.
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