Série d`affiches sur les changements climatiques

publicité
Gaz responsables de l’effet de serre
Nom commun
Symbole
Dioxyde de carbone
CO2
Sources principales
Combustion, Aménagement du
territoire
Vapeur d’eau
H 2O
Évaporation de la surface
CH4
Élevage, Décharges
Extraction du charbon et du pétrole
Méthane
(précurseur d’ozone)
Oxyde nitreux
Combustion biomasse
Activités industrielles & agricoles
Produits exclusivement synthétisés
en industrie
N 2O
HFCs, PFCs,
SF6, CFCs
Gaz industriels halogénés
Ozone
O3
Oxydes d’azote *
(précurseur d’ozone)
Monoxyde de carbone *
(précurseur d’ozone)
Composés organiques
volatils
(précurseur d’ozone)
Réactions chimiques des précurseurs
NOx
Combustion
L’effet de serre
L’atmosphère joue un rôle essentiel dans la régulation du climat de la
Terre. Sans l’effet de serre, la température moyenne de la surface de la
planète serait inférieure d’environ 34°C.
Radiation terrestre vers
l’espace
Radiation solaire
3
1
Absorption
par
la surface
4
Combustion, Industries
Déboisement
Solvants
Production, distribution et utilisation
de carburants
CO
VOC
Ce sont des particules de très petites dimensions en suspension dans
l’atmosphère. Les aérosols ont un rôle naturel essentiel dans la
régulation du climat. Comme un parasol, leur effet est associé à une
réduction de l’intensité solaire effective qui atteint le sol, ce qui contribue
à refroidir la surface.
Une réduction des émissions anthropiques d’aérosols (provenant
surtout de la combustion) provoquerait un effet de réchauffement local.
Contrairement à la plupart des GES, le temps de vie atmosphérique des
aérosols est très court (quelques jours). L’effet exact des aérosols sur le
climat demeure toutefois incertain en raison, notamment, du manque de
données d’observation.
Radiation
terrestre
absorbée
2
Les aérosols
Radiation
réémise vers
la
surface
Radiation réémise
vers l’espace
Les changements climatiques
* Ces deux gaz ne sont pas des GES mais contribuent significativement aux réactions de l’ozone.
200
360
SO2
CO2
340
Début de l’ère
industrielle
320
Début de
l’ère
industrielle
100
300
Les gaz responsables de l’absorption de l’énergie émise par la surface
sont appelés gaz à effet de serre (GES). L’effet de serre est un
mécanisme absolument naturel et nécessaire au maintien de la vie sur
Terre. Les principaux GES naturels sont la vapeur d’eau (H2O) et le
dioxyde de carbone (CO2).
280
1800
1600
2000
1900
1800
1700
1600
1500
1400
1300
1200
1100
1000
900
2000
0
260
(ppb)
(ppb)
310
1750
CH4
1500
N2O
Début de
l’ère
industrielle
1250
Début de
l’ère
industrielle
290
1000
270
750
2000
1900
1800
1700
1600
1500
1400
1300
1200
1100
1000
900
2000
1900
1800
1700
1600
1500
1400
1300
1200
1100
1000
250
900
4) Le rayonnement absorbé par
l’atmosphère est partiellement
réémit vers la surface où il
contribue, avec le Soleil, au
rayonnement total absorbé.
GIEC, Résumé à l’intention des décideurs, Bilan 2001 des changements climatiques : Les éléments scientifiques
L’efficacité d’un gaz comme agent à effet de serre peut être quantifiée en
terme de forçage radiatif, défini comme la réduction dans le flux net
d’énergie s’échappant vers l’espace pour un changement donné de
concentration du gaz concerné.
Forçage radiatif moyen global du système climatique
en l’an 2000 par rapport à 1750
3
Gaz halocarbonés
Réchauffement
(ppm)
380
2) La surface absorbe la majorité
du rayonnement solaire qu’elle
reçoit; elle réémet une partie de
cette énergie sous forme de
rayonnement terrestre infrarouge.
3) Une portion importante du
rayonnement terrestre est
absorbée par l’atmosphère; le
reste s’échappe vers l’espace.
Aérosols
N2O
2
Carbone noir
résultant de la
combustion de
combustibles
fossiles
CH4
1
CO2
Ozone
troposphérique
Liés à l’aviation
Poussières
minérales
Traînées de
condensation / Cirrus
Rayonnement
solaire
0
Ozone
stratosphérique
Refroidissement
Les gaz à effet de serre (GES) sont émis ou détruits naturellement par
l’environnement de façon continue. Les concentrations atmosphériques
sont stables dans la mesure où les deux processus s’équilibrent. Depuis
la révolution industrielle, cet équilibre a été rompu et les concentrations
de GES ont augmenté, amplifiant l’effet de serre naturel.
1) L’atmosphère est
essentiellement transparente au
rayonnement solaire (lumière
visible). La partie non réfléchie
atteint ainsi le sol en étant que
très peu absorbée par l’air.
Forçage radiatif (Watts par mètre carré)
Équilibre des gaz à effet de
serre
Un forçage radiatif net positif a été induit par les hausses des
concentrations des GES dans les deux derniers siècles. L’effet de serre
naturel s’en trouve amplifié, ce qui augmente la température de
surface. D’autres processus peuvent induire un forçage radiatif sur le
climat (figure ci-dessous). Bien que leurs effets se fassent déjà
ressentir, les changements climatiques seront un enjeu majeur tout au
long du XXIe siècle.
Sulfates
-1
Carbones
organiques
résultant de la
combustion de
combustibles
fossiles
-2
Élevé
Moyen
Moyen
Faible
Combustion
de la
biomasse
Effet indirect
des aérosols
Très faible
Utilisation
des sols
(effet du seul
l’albédo)
Très faible
Niveau des connaissances scientifiques
GIEC, Résumé à l’intention des décideurs, Bilan 2001 des changements climatiques : Les éléments scientifiques
Conception
Réalisation
&
Réseau canadien
de modélisation régionale du climat
P.-Y. Trépanier, P. Martineu, R. Laprise & C. Chartrand
Scénarios d’émissions
Qu’est-ce qu’un scénario?
Influence de la population
C’est une représentation de l’évolution future de la société qui tient
compte d’hypothèses plausibles et cohérentes basées sur les facteurs
déterminants.
Parmi tous les facteurs qui influent les émissions, la croissance
démographique est de loin le plus déterminant.
Croissance économique rapide
Population qui se stabilise
Pénétration rapide de
technologies efficaces
Convergence entre les régions
Divisée en sous-groupes
distincts par le type de source
d’énergie dominante: fossile
(A1FI), renouvelable (A1T) ou
équilibré (A1B)
Les hypothèses sur lesquelles reposent les scénarios sont autant d’ordre
quantitatif (croissance de la population, variation du PIB, etc.) que
qualitatif (valeurs sociales, politiques gouvernementales), les deux étant
également nécessaires pour construire une projection réaliste.
Un scénario est le mariage entre modèles numériques et énoncés
directeurs :
Économique
A2
Pas de convergence
démographique
Développement
économique et
technologique plus
lent et plus
hétérogène entre les
régions
Global
Énoncés
16
14
B2
Semblable à A1
Forte croissance du
secteur tertiaire (services)
Réduction de la
consommation de matière
première
Technologies plus propres
et plus efficaces
Scénarios
2,5
Régional
B1
Modèles
18
• Croissance démographique
continue mais plus modérée
que pour A2
 Développements modérés,
mais variés répondant au
besoins locaux et régionaux
Environnemental
A2 (IIASA)
A2 (IIASA)
B2 (UN)
1,5
B1, A1 (IIASA)
12
0,5
10
8
1990
1995
2000
2050
B2 (UN)
2100
Point de départ des
projections (1990)
B1, A1 (IIASA)
6
4
Monde
2
GIEC 2001 Rapport
spécial, chapitre 4
GIEC 2001, Rapport spécial, chapitre 1
2,0
Pays
industrialisés
1,0
Population mondiale
(milliards)
A1
0
1900
1950
2000
2050
2100
GIEC 2001, Rapport spécial, chapitre 4
Un scénario d’émissions représente un futur possible concernant les
émissions de substances relativement actives (gaz à effet de serre,
aérosols).
Aucune probabilité ne doit être associée à un scénario donné, aucun
scénario n’étant plus ou moins probable qu’un autre. Les scénarios sont
nombreux pour rendre compte de cette incertitude.
Rôle des pays émergents
Quelques projections pour les scénarios représentatifs de chaque famille:
150
Scénarios
Concentration de CO2 (ppm)
1100
20
15
10
5
2000 2020 2040 2060 2080 2100
A1B
970 ppm
Émissions de SO2 (Mt/an)
25
Émissions de CO2 (Gt/an)
Le rapport spécial sur les scénarios d’émissions du GIEC propose 40
scénarios répartis en quatre familles (schéma ci-dessous). Les facteurs
retenus pour décrire le développement futur influencent de plusieurs
façons les émissions de substances radiativement actives.
1300
A1T
A1F1
900
A2
B1
700
500
De façon générale, il est projeté que les développements futurs dans les
pays industrialisés se fassent de façon plutôt modeste, comme c’est le
cas dans les projections de population (ci-dessus).
B2
IS92a
340 ppm
Les plus grandes incertitudes sur les développements à venir reposent
sur les pays en voie de développement, et particulièrement ceux de la
région asiatique qui connaissent actuellement un taux de
développement très rapide.
100
Ces incertitudes reposent notamment sur les choix technologiques et le
poids démographique de ces pays émergents.
50
540 ppm
300
2000 2020 2040 2060 2080 2100
2000 2020 2040 2060 2080 2100
GIEC, Résumé à l’intention des décideurs, Bilan 2001 des changements climatiques : Les éléments scientifiques
Conception
Réalisation
&
Réseau canadien
de modélisation régionale du climat
P.-Y. Trépanier, P. Martineu, R. Laprise & C. Chartrand
Les modèles climatiques
Structure d’un modèle
Approche numérique
Les équations qui gouvernent le climat sont trop complexes pour être
résolues algébriquement. Des super-ordinateurs sont utilisés pour
solutionner ces équations par approximations numériques.
L'atmosphère est ainsi représentée par une grille en 3 dimensions
contenant un nombre fini de points. Lors d’une simulation, l'évolution
dans le temps des variables telles les vents, la température, la pression
et l’humidité, sont calculées en chacun des points de la grille à des
intervalles de temps réguliers.
La quantification des changements appréhendés dans le climat futur est
nécessaire afin d’élaborer des stratégies d’adaptation adéquates pour
réduire les risques connexes.
Puisque les expériences in situ ou en laboratoire sur le climat ne sont
pas possibles, la modélisation demeure la seule approche pour
quantifier l’effet d’une hausse des concentrations des GES dans
l’atmosphère..
Importance de la résolution
La résolution est liée au nombre de points sur la grille qui représentent
le globe. Meilleure est la résolution, meilleure est la représentation du
climat. L’augmentation de la résolution se fait toutefois au prix d’une
hausse des temps de calcul. En conséquence les modèles mondiaux du
climat (GCM) n’ont qu’une résolution très limitée.
Modèle climatique
Un modèle climatique est conduit par deux composantes bien
distinctes :
• Dynamique
–Le noyau dynamique prend en charge la solution des équations de la
mécanique des fluides sur la maille de calcul.
• Physique (paramétrique)
– Les processus sous-échelle, c'est à dire de trop fine échelle pour la
résolution du modèle, doivent être paramétrés empiriquement en
fonction des variables résolues par le noyau dynamique. Exemples :
nuages, convection, turbulence, etc.
Représentation virtuelle du système climatique planétaire en 3D et dans
le temps basée sur les lois de la physique fondamentale.
Le système climatique terrestre comporte plusieurs composantes
interdépendantes qu’il importe de considérer dans une simulation. Les
modèles actuels gagnent en complexité en couplant de plus en plus de
composantes (figure ci-dessous) pour tenir compte des multiples
interactions.
Évolution des modèles climatiques
Milieu années 70 Milieu années 80 Début années 90 Fin années 90
Atmosphère
Présent
Début années
2000?
Atmosphère
Atmosphère
Atmosphère
Atmosphère
Atmosphère
Terres émergées
Terres émergées
Terres émergées
Terres émergées
Terres émergées
Glace de mer et
d’océan
Dans le contexte de l'adaptation aux changements climatiques, la
quantification des processus régionaux et locaux est requise. Les
modèles à faible résolution (GCM) fournissent des résultats qui sont
valides à leur échelle, mais deviennent inadéquats pour le traitement
des processus régionaux et locaux.
Glace de mer et
d’océan
Glace de mer et
d’océan
Glace de mer et
d’océan
Aérosols sulfatés
Aérosols sulfatés
Aérosols sulfatés
Incertitudes
Les modèles ne sont pas parfaits, aussi d’importantes incertitudes leur
sont associées.
Ces incertitudes proviennent notamment de :
 Approximation et idéalisation des lois physiques
 Qualité du couplage entre les composantes
 Formulation numérique et support informatique
 Résolution
Le Québec vu par
un MRC
Le Québec vu par un
GCM
Aérosols non sulfatés Aérosols non sulfatés
Cycle du carbone
Cycle du carbone
Modèle dynamique
de la végétation
Les modèles régionaux du climat (MRC) sont une façon d’augmenter
la résolution. Ils fonctionnent essentiellement comme un modèle
mondial à quelques exceptions :
 Le domaine est limité à la région d’intérêt, ce qui permet
d’augmenter la résolution et de mieux traiter les processus de sous
échelle.
 Le MRC est alimenté à ses frontières par les données d’un GCM
(pour des projections de changement climatique) ou par des
observations (pour une validation).
Chimie de
l’atmosphère
Modèle de glace de
mer et d’océan
Modèle du cycle du Aérosols non sulfatés
soufre
Modèle du cycle du Modèle du cycle du
carbone sur terres
carbone
émergées
Images fournies par Daniel Caya
Modèle du cycle du
carbone dans l’océan
Chimie de
l’atmosphère
Modèle dynamique
de la végétation
Modèle dynamique
de la végétation
Chimie de
l’atmosphère
Chimie de
l’atmosphère
GIEC, Résumé à l’intention des décideurs, Bilan 2001 des changements climatiques : Les
éléments scientifiques
Conception
Réalisation
&
Réseau canadien
de modélisation régionale du climat
P.-Y. Trépanier, P. Martineu, R. Laprise & C. Chartrand
Téléchargement