Prévention et prise en charge du syndrome d`immobilisation Définition

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Prévention et prise en
charge du syndrome
d’immobilisation
Définition
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Sujet incapable de façon temporaire ou
définitive de quitter son lit ou son fauteuil seul et
de réaliser tout ou une partie des activités de la
vie quotidienne indispensables à sa survie
Se rencontre à tout âge mais plus grave et plus
rapide chez les sujets âgés
En France 200 000 personnes de plus de 65 ans
Etiologies
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Les affections neurologiques surtout hémiplégie
Maladie de Parkinson
Neuropathies
Maladies dégénératives
HSD, HPN
Syndrome de régression psychomotrice (post
stress ou chute)
Etiologies
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Démences
Etats dépressifs sévères
Autres causes psychiatriques: confusion, délire
Syndrome de glissement
Etiologies
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Causes mécaniques comme les fractures du col
et bassin
Décompensation de maladies organiques:
insuffisances rénale, cardiaque, respiratoire,
hémopathies, dénutrition
Iatrogénie: excès de NLP, somnifères…
Surprotection de l’entourage au domicile
Hospitalisation dans des structures inadaptées
Conséquences
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Retentissement cardio-vasculaire: hypotension
orthostatique, augmentation du débit cardiaque,
maladie thrombo-embolique veineuse
Retentissement bronchopulmonaire conduisant
aux infections bronchopulmonaires
Retentissement digestif: anorexie, constipation,
fécalome, dénutrition
Troubles hydroélectrolytiques (déshydratation)
Conséquences
Retentissement urinaire: infections urinaires, rétention
urinaire, incontinence urinaire
 Escarres ou plaies de pression est une zone de nécrose
cutanée et sous-cutanée se produisant aux points de
pression (sacrum, talon, ischion, trochanter, genou,
malléole) chez les sujets alités
facteurs favorisants: dénutrition, immobilité du patient,
diminution d’oxygénation tissulaire, incontinence
urinaire ou fécale, diminution des défenses ou de l’état
général
Cercle vicieux car immobilité et inflammation
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Classification européenne des
escarres
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Stade 1: érythème ne blanchissant pas à la pression,
sans effraction cutanée
Stade 2: lésion cutanée partielle intéressant l’épiderme,
le derme ou les deux (abrasion ou phlyctène)
Stade 3: lésion cutanée intéressant toutes les couches de
la peau
Stade 4: destruction extensive, nécrose des tissus ou
souffrance tissulaire du muscle, os ou structures sousjacentes avec ou sans perte de substance cutanée
complète
Prise en charge des escarres
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Nettoyage de la plaie au sérum physiologique
Traitement de la rougeur et de la phlyctène: au
stade de rougeur, supprimer les points d’appui,
protéger la peau par un hydrocolloïde et changer
régulièrement de position; au stade de phlyctène,
percer puis mettre un pansement gras ou un
hydrocolloïde
Prise en charge des escarres
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Traitement de l’escarre constituée: détersion mécanique
de la plaie (surtout en cas de nécrose aiguë), pansement
selon le stade de la plaie (hydrocolloïde, hydrocellulaire,
hydrofibres, hydrogel, charbon ou pansement gras)
Parfois recours à la chirurgie (nécrose importante,
structures nobles exposées, os à nu, escarre infectée)
Traitement de la douleur notamment lors des soins
Choix du support (statique ou dynamique)
Stade 4
Conséquences
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Retentissement ostéo-articulaire et musculaire:
amyotrophie (infections, cancers, insuffisances
d’organe et syndromes inflammatoires),
enraidissement des articulations, spasticité et
rétractions tendineuses voire triple fléxion,
déminéralisation osseuse (risque de fracture)
Retentissement psychologique: dépression
réactionnelle, confusion…
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Principes généraux: limiter les circonstances de
maintien au lit, réduire les délais
d’hospitalisation, encourager la mise aufauteuil
puis à la marche, éduquer l’entourage social et
familial
Prévention des complications thromboemboliques: Héparine HBPM si pas de contreindications, drainage massage, bas de contention
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Apports nutritionnels et hydro-électrolytiques
adaptés: 1500 à 2000 Kcal/j en cas de syndrome
inflammatoire, plus de 2000 Kcal/j en cas
d’escarre et 1,5 à 2 l d’eau par jour
Ne pas hésiter à utiliser eau gélifiée en cas de
troubles de la déglutition
Voies intraveineuse et sous-cutanée possibles
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Mesures hygiéno-diététiques visant à favoriser le
transit et l’élimination urinaire: régime riche en
fibres et traitement médicamenteux de la
constipation, si fécalome lavement huileux ou
extraction au doigt, ne pas mettre de couches
systématiquement
Parfois nécessité sondage urinaire
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Prévention des escarres: utilisation d’échelles de
risque d’escarre (Waterlow, Braden, Norton) et
alors patients installés sur des supports de
redistribution des pressions (matelas, coussins),
changements de position réguliers, éviter les
massages sur les proéminences osseuses, hygiène
parfaite de la peau, nutrition et hydratation
correctes
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Prévention de l’enraidissement articulaire, des
rétractions tendineuses et des positions vicieuses
fixées: mobilisation précoce au lit des
articulations et positionnement correct des
membres immobilisés, prévention de
l’amyotrophie par exercices actifs ou
contractions musculaires isométriques au lit,
position assise au bord du lit, mise au fauteuil,
rééducation à la marche avec l’aide du kiné
Prévention des complications de
l’immobilisation
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Prévention des infections respiratoires: éviter les fausses
routes par l’eau gélifiée en cas de trouble de la
déglutition ou alimentation mixée, bonne hygiène
buccale et soins de bouche
Prévention de la confusion: traitement du facteur
organique, de la fièvre, hydratation correcte, utilisation
prudente de psychotropes, rôle de l’entourage
Prévention des troubles psychologiques: soutien
psychologique, environnemental, antidépresseurs
conclusion
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Personne âgée immobilisée est en situation de
risque de perte de son autonomie; elle peut
devenir grabataire et en mourir
Importance de la lutte contre les complications
du décubitus
Grande énergie de la part de l’équipe soignante
But: sortir de la maladie et avoir une plus grande
autonomie possible
Cas clinique
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Mme F 86 ans veuve depuis 10 ans est hospitalisée à la
demande de sa fille pour une AEG depuis 5 jours. Elle
ne se lève plus et ne peut plus aller aux toilettes avec
son déambulateur. ATCD: AVC il y a 5 ans avec
hémiparésie gauche séquellaire.
A l’examen clinique, toux sèche avec ronchi, le toucher
rectal montre des selles dures et érythème ne cédant pas
à la vitropression au niveau du sacrum.
Station debout impossible, amyotrophie diffuse et pds
de 46 kg pour 1,62m
Cas clinique
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Bilan biologique ne montre rien de particulier
hormis une diminution de l’albumine, de la
préalbumine et de la vitamine D.
Vit seule et refuse l’aide ménagère
Sa fille habite loin et ne peut la prendre en
charge à son domicile
Quels sont les critères permettant de dire que
cette patiente est fragile?
Cas clinique
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Séquelle motrice gauche
Perte d’autonomie
Dénutrition avérée
Isolement social
Cas clinique
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Quelles mesures de prévention des
complications de décubitus mettez-vous en
place?
Cas clinique
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Prévention des escarres
Prévention des phlébites
Prévention du fécalome
Prévention ce l’enraidissement articulaire
Prévention de la désadaptation cardio-vasculaire
Prévention des troubles thymiques
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