Annonce du diagnostic

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Questions
autour du diagnostic
Florence PASQUIER
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche
EA 2691 - Lille
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic: 2004-07
 Remerciements
 DGS
 AFDHA
 Constats
 Approche novatrice - Succès
 Capacité à discuter de ces questions
 Implications
 Importance des changements depuis 2 ans
 Plus (autant) d’articles sur l’intérêt du diagnostic!
 Les questions se sont déplacées
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Pourquoi la maladie d’Alzheimer pose-t-elle des
questions éthiques au moment du diagnostic ?
• La population en général, et les médecins en particulier,
avaient beaucoup de réserve pour annoncer une maladie
chronique et grave aux patients, même si c’est une
obligation légale
 Les choses ont bien progressé: toutes les enquêtes montrent
que la grande majorité des médecins (qui a toujours voulu la
vérité pour elle-même !) annonce maintenant le diagnostic
– Mais pas toujours en précisant le nom de la maladie…
– Le plus souvent annonce à l’entourage, mais sans toujours
s’assurer de l’avis du patient…
– En général à la 2ème visite ou plus tard
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Les particularités de la maladie qui rendent
singulière l’annonce du diagnostic
• Troubles de la mémoire associés à d’autres troubles du
fonctionnement intellectuel, comme l’anosognosie (plus
fréquente que le déni) et l’anosodiaphorie
 Les patients oublient qu’ils oublient
 L’annonce du diagnostic peut ne pas être enregistrée
 Il est plus « facile » d’annoncer un diagnostic à un stade
débutant qu’à un stade tardif
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Qu’en pensent les patients?
• En début de maladie, les patients sentent que leur
fonctionnement cognitif n’est pas optimal, s’inquiètent à
juste titre et sont plutôt soulagés que l’on objective leurs
troubles par des tests et des examens, que l’on pose un
diagnostic, et que l’on propose un traitement et un suivi
régulier
• Il est fréquent qu’ils remercient le médecin d’avoir trouvé
ce qu’ils avaient et de leur avoir annoncé le diagnostic
• Le contraire du désespoir redouté par l’entourage
• Si le patient est prêt à entendre son diagnostic: refuser de lui
annoncer le plonge dans une grande détresse
• Doute et mensonges sont source de tristesse et de désarroi
• Accusations faites avant le diagnostic très mal vécues
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Qu’en pensent les familles?
• Elles regrettent le temps où le diagnostic n’était pas posé
pendant lequel elles soupçonnaient le patient d’en « faire
exprès » et lui faisaient des reproches. Elles se culpabilisent
a posteriori.
• L’image négative de la maladie (en raison de croyances et de
représentations) persiste…
• Les familles sont de plus en plus favorables à l’annonce
du diagnostic
• Moins d’un quart des familles ne s’attendent pas au
diagnostic avant la consultation
• Disparités culturelles
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Avec les traitements et la prise en charge, la
question de l’annonce du diagnostic ne devrait
même pas se poser
• A condition d’être convaincu de leur bien fondé
Annoncer au patient et à un proche
• L’annonce de la MA n’entraîne pas de réaction de
catastrophe chez les patients (! aux autres maladies)
• Plus problématique pour l’entourage
• Or de l’attitude du proche dépend la réaction, puis la
qualité de vie du patient
• On mésestime souvent le « coup » porté aux familles à
l’annonce du diagnostic, même si elles sont conscientes
des troubles et ont déjà envisagé le diagnostic
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Annoncer au patient et à un proche
• Il peut être utile que la famille reprenne les termes et les
propos du médecin avec le patient quand le patient n’a plus
de souvenir de l’annonce du diagnostic
• La famille a besoin de parler de la maladie avec le patient
(et vice-versa)
• Tristesse et frustration des enfants parfois quand le
parent ne veut pas en parler
• Une meilleure connaissance de la maladie et une image
plus positive aideraient les échanges
• Certains patients expriment que les conjoints (ou d’autres
proches) ne les considèrent plus de la même façon après le
diagnostic et s’en plaignent
• Information+++ (pas différent avant/après!)
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
Annoncer au patient et à un proche
• Les médecins pourraient convenir avec le patient et la
famille, dès le début des investigations diagnostiques, de
quelle manière ils souhaiteraient être informés du diagnostic.
• « si on ne veut pas faire les examens, on ne les fait pas »
(un patient)
• Pour le conjoint: perdre le compagnon qu’on aime ET devoir
porter un fardeau… effondrement des projets…
• Rassurer en proposant les aides et le soutien
• Et les autres?
• Pas toujours nécessaire d’annoncer trop tôt aux amis
• Mais l’isolement peut venir en partie de la famille
Alzheimer : l’éthique en questions
Autour du diagnostic
L’annonce au médecin traitant
• Naturel et nécessaire, mais parfois peut ressentir la même
anxiété et avoir les mêmes réactions que la famille
• S’il connaît bien le patient il peut, initialement, n’être pas
d’accord avec le diagnostic…
• Ménager l’annonce du diagnostic au médecin traitant
Alzheimer : l’éthique en questions
Les 5 questions « autour » du
diagnostic
 Annonce du diagnostic
 Dépistage et diagnostic précoce
 Génétique et hérédité
 Diagnostic et annonce à un stade évolué
de la maladie
 Suivi après l’annonce du diagnostic
Alzheimer : l’éthique en questions
Annonce du diagnostic

Faut-il annoncer le diagnostic?
 OUI (loi du 4 mars 2002, Code de déontologie médicale)
objectif: chercher à dire la vérité à la personne malade
Si elle en est d’accord: diagnostic communiqué à la famille ou la personne
de son choix
 L’adhésion de la personne au projet de soins et au
traitement n’est possible que si le diagnostic a été annoncé
 Au stade précoce: capacités cognitives suffisamment conservées pour
la compréhension
 Inconcevable d’apprendre le diagnostic en lisant une notice de
médicament

Y a-t-il un risque à annoncer le diagnostic
 NON, sous réserve de traiter préalablement tout état
dépressif majeur, par ailleurs très rare
Alzheimer : l’éthique en questions
Annonce du diagnostic
 A qui annoncer le diagnostic?
 A la personne malade
 Si le patient est demandeur et sa famille s’oppose à ce qu’il
connaisse le diagnostic : annoncer le diagnostic à la personne
malade en tenant compte des motifs évoqués par la famille
 Rechercher et analyser les raisons de l’opposition de la famille et
tenter de la lever
 Si le patient a des difficultés de compréhension, il doit pourtant
rester acteur et non simple objet de soins : c’est à lui et pas
seulement à ses proches que le diagnostic doit être annoncé
Alzheimer : l’éthique en questions
Annonce du diagnostic

A qui annoncer le diagnostic?
 A la famille, la personne de confiance, avec l’accord
de la personne
 Accepter d’être accompagné pourrait signifier un accord de
principe
 Si le patient paraît indifférent, vérifier qu’il n’est pas opposé à
l’annonce
 Si le patient refuse que le diagnostic soit communiqué à sa
famille: rechercher les motifs de ce refus et tenter de lever les
réticences et expliquant l’utilité de partager le diagnostic (aides).
Si refuse: réaborder la question au cours du suivi.
 Aux soignants (avec l’accord de la personne), au
médecin traitant…
Alzheimer : l’éthique en questions
Annonce du diagnostic

Qui annonce le diagnostic ?
 Un des médecins impliqués dans l’élaboration du diagnostic
Le médecin qui a fait le diagnostic est responsable de l’annonce et du suivi ultérieur

Comment annoncer le diagnostic ?
 En tenant compte de l’histoire de vie du patient, sa représentation
de la maladie et ses craintes
 Ce qui peut nécessiter un travail préalable avec le médecin traitant et la
famille
 Elle ne se fait pas en une seule fois
 Souvent utile de répéter à des moments différents le diagnostic
 En général, pas de caractère d’urgence et peut-être délivré en plusieurs étapes
 NE PEUT être envisagé en dehors d’un SUIVI du patient, de l’aidant
principal et des proches
Alzheimer : l’éthique en questions
Dépistage et diagnostic précoce

Quelles maladies dépister et comment?
 Pour qu’une campagne de dépistage soit justifiée, il faut qu’existent
 Un stade pré-symptomatique de la maladie
 Des outils de dépistage validés, sensibles, spécifiques, acceptables…
 Des conséquences sur le cours de la maladie
 Une campagne inviterait de façon systématique la population
générale ayant l’âge concerné à faire des tests de dépistage.

Le dépistage a-t-il un intérêt dans la maladie
d’Alzheimer ?
 Non, dans l’état actuel des connaissances et avec les moyens
actuels du système de santé, le dépistage n’est pas recommandé
 Aucun consensus ne le recommande (US Preventive Services Task Force, AAN,
Canadian Task Force on Preventive Health Care, DGS, Consensus Européen sur la
MA)
Alzheimer : l’éthique en questions
Dépistage et diagnostic précoce

Le diagnostic précoce a-t-il un intérêt dans la maladie
d’Alzheimer?
 Oui, s’il est accompagné d’un engagement de prise en charge
 La mise en place précoce de thérapeutiques, prise en charge et accompagnement
assure une meilleure qualité de vie aux patients et aux aidants sur un temps plus
prolongé et retarderait l’entrée en institution.
 Pour la prise en charge adaptée
 Traitement, prévention des complications médicales, sociales,
 Désignation d’une personne de confiance, directives anticipées
 Protection juridique…
 Pour un accompagnement familial précoce
 Information plus objective à la famille
 Prévention de l’épuisement familial par la mise en place précoce et progressive
d’aides et soutiens
Alzheimer : l’éthique en questions
Dépistage et diagnostic précoce

Dans quelle population et avec quels outils le diagnostic
précoce doit-il être fait?
 Diagnostic proposé
 Aux personnes exprimant une plainte mnésique réelle
 Aux personnes chez lesquelles l’entourage a remarqué un changement
 Aux patients consultants ou hospitalisés pour une pathologie pouvant être liée
 Outils
 Simples, sensibles, validés, de passation rapide
 Fonctions cognitives, comportement et autonomie

Faut-il annoncer le diagnostic à un stade pré-clinique « mild
cognitive impairment (MCI) »?
 OUI : justifie un suivi régulier
 Pas toujours le stade précoce d’une MA ou apparentée, mais facteur de risque
important
 Doit être expliqué comme tel au patient
Alzheimer : l’éthique en questions
Dépistage et diagnostic précoce

Quels sont les freins au diagnostic précoce?
 Multiples, d’ordre à la fois social et médical
 Maladie méconnue: banalisation des symptômes rapportés à
l’âge, sensibilisation et formation des médecins encore
insuffisantes
 Maladie tabou, qui fait peur, source d’exclusion, de rupture des
liens sociaux
 Crainte des médecins de s’engager dans la complexité de la démarche
et l’anticipation…
 Autres facteurs: âge avancé, isolement social, précarité, déficit
sensoriel, polypathologie qui masque les symptômes…
Alzheimer : l’éthique en questions
Dépistage et diagnostic précoce

Quels sont les moyens d’améliorer la précocité et la
qualité du diagnostic?
 Informer la population
 Campagnes d’information, grand public ou ciblées, afin de changer l’image de la
maladie
 Améliorer la formation, initiale et continue
 Des médecins généralistes et spécialistes
 Des formateurs médicaux et paramédicaux
 Développer des partenariats entre professionnels concernés
 Complémentarité des compétences
 Favoriser le repérage des premiers symptômes par le médecin
généraliste
 à la suite de laquelle il peut adresser le patient à bon escient vers une
consultation spécialisée
 Maintenir le principe du libre choix du patient et de sa famille et la
possibilité d’un accès direct à une consultation spécialisée
 Certains médecins ne jugent pas utile, ou même refusent d’adresser les patients
Alzheimer : l’éthique en questions
Génétique et Hérédité

Le dépistage génétique a-t-il un intérêt?
 Non, en l’état actuel des connaissances (2004) le dépistage
génétique ne présente aucun intérêt

Quel peut être l’apport de la génétique pour
établir un diagnostic?
 En pratique, en dehors des cas génétiques familiaux, la
génétique n’a pas d’intérêt diagnostique
 L’allèle e4 de l’APOE, associée à une augmentation du risque de
développer une MA n’est pas suffisant (ni nécessaire) pour porter le
diagnostic

Que proposer lors de la survenue d’une forme
génétique familiale?
 Une consultation génétique
Alzheimer : l’éthique en questions
Génétique et Hérédité

Que proposer à une famille dont plusieurs membres
dont atteints?
 Proposer aux apparentés du 1er degré qui le souhaitent une
consultation de repérage
 Voire un suivi à rythme décidé d’un commun accord

Quand faut-il aborder la notion d’hérédité?
 Dans le cadre du suivi, et bien sûr sur demande des apparentés !

Quelles sont les pistes de recherche et les résultats
attendus?
Les progrès de la génétique feront évoluer les critères de dépistage, de
diagnostic et de traitement de la maladie
 Le prélèvement du cerveau sur les personnes décédées permet de
confirmer ou non un diagnostic
 Essentiel à tout projet de recherche sur la m. d’Alzheimer et synd. apparentés
 Les progrès de la génétique dépendent fortement de ces dons, qui pourraient
être envisagés
Alzheimer : l’éthique en questions
Diagnostic et annonce à un stade
évolué de la maladie

Le diagnostic à un stade tardif a-t-il un intérêt?
 Oui, car connaître le diagnostic, même à un stade tardif, permet
une meilleure prise en charge
 A tous les stades de la maladie, au domicile comme en EHPAD, une prise en
charge médico-psycho-sociale est possible

L’annonce du diagnostic à un stade tardif a-t-elle des
particularités?
 Oui du fait des troubles cognitifs et des difficultés de
communication du patient
 Nécessite une écoute particulière, le choix des mots, et la conscience que le
diagnostic peut-être oublié d’un moment à l’autre
 Oui car le diagnostic est souvent annoncé lors d’une situation de
crise
 Hospitalisation « catastrophe », contexte de stress, de fatigue, de burn-out de
l’aidant principal,

Faute d’un accompagnement antérieur, des décisions difficiles et douloureuses pour le patient
et la famille risquent de devoir être prises dans l’urgence
Alzheimer : l’éthique en questions
Suivi après l’annonce du diagnostic

L’annonce du diagnostic doit-elle être accompagnée?
 Oui.
 La survenue de la maladie est un choc émotionnel pour le patient et pour ses
proches, qui se concrétise lors de l’annonce diagnostique et qui s’inscrit dans un
contexte de stress et d’inquiétude
 La qualité de la relation lors de l’annonce influera sur la qualité du suivi du patient
et de la famille.
 En annonçant le diagnostic, le médecin s’engage vis-à-vis
du patient et de son entourage proche
 Il les accompagnera et assurera un suivi durant toute la maladie
 L’annonce du diagnostic s’accompagne systématiquement d’une
proposition de projet de soins pour le malade et
d’accompagnement, pour lui et à sa famille
 La présentation d’éléments positifs vis-à-vis de l’avenir (effets positifs des
traitements, avancées thérapeutiques, existence de programmes de prise en
soins) est rassurante
Alzheimer : l’éthique en questions
Suivi après l’annonce du diagnostic

Comment s’assurer de la compréhension du
diagnostic et du projet de soins par le patient?
 Explorer le vécu, la perception les représentations qu’a le
patient de sa maladie et de ses troubles (expériences
antérieures dans la famille ou l’entourage)
 Car facteurs pouvant freiner (ou favoriser) la bonne compréhension du
diagnostic et l’adhésion au projet de soins
 Permet aux soignants de comprendre le point de vue du patient et de
son entourage
 Accepter l’éventuel malaise et respecter le silence du patient
 Etre loyal et toujours dire les choses en présence du malade
 Ne rien dire qui ne soit vrai
 Ne pas supprimer tout espoir
Alzheimer : l’éthique en questions
Suivi après l’annonce du diagnostic

Comment s’assurer de la compréhension du diagnostic et du
projet de soins par le patient ? (suite)
 Prendre son temps
 Révéler les informations par étapes, sans précipitation (permet de ne
pas générer de situation de rupture et d’atténuer les bouleversements
affectifs)
 Ne pas submerger le patient et l’entourage d’informations et
d’explications dès la 1ère consultation
 Privilégier l’échange oral
 Ne pas se contenter de remettre des documents écrits
 Aménager des temps spécifiques pour le patient, pour l’aidant et
pour le couple patient/aidant
 La prise en soins du patient étant pluridisciplinaire, ces temps spécifiques peuvent
être assurés par les différents professionnels de santé qui y participent
Développer les réseaux autour des consultations mémoire et y inclure
les médecins généralistes
 Suivi plus solide, plus proche et personnalisé
Alzheimer : l’éthique en questions
Suivi après l’annonce du diagnostic

Comment s’assurer de la compréhension du
diagnostic et du projet de soins par la famille
et les proches ?
 Le soignant doit consacrer une attention particulière à ceux
qui assurent le rôle d’aidant naturel
 La rencontre avec la famille demande un temps de dialogue
 Le temps de la consultation peut se prolonger en donnant
un numéro de téléphone de recours
 Numéro d’un professionnel identifié plutôt qu’un numéro vert anonyme
Alzheimer : l’éthique en questions
Conclusions

Et le droit de ne pas savoir ?
 Droit fondamental des patients mais pas pour de mauvaises raisons

Annonce du diagnostic: OUI mais pas
n’importe comment




Les mentalités ont progressé +++
La peur d’annoncer le diagnostic n’est pas fondée
Annoncer le diagnostic engage
La façon de procéder du médecin dépend de son expérience et de
son propre vécu de la maladie

Plus les médecins sont expérimentés et « mieux » et plus souvent ils annoncent
le diagnostic (la moitié des médecins généralistes sont favorables à l’annonce par
un spécialiste)
Alzheimer : l’éthique en questions
Conclusions

Un médecin optimiste
convaincu qu’il peut aider son patient, et que la vie mérite d’être vécue saura
apporter l’espoir nécessaire pour accepter un tel diagnostic

Un médecin déprimé et amer, révolté ou sceptique sur ses
capacités à aider le patient et la famille
n’apportera pas le même espoir.

D’où l’intérêt des réseaux de soins et d’aide, prise en charge pluridisciplinaire
L’annonce diagnostique n’est pas l’annonce pronostique
(E. Hirsch)
Chaque chose en son temps: la vérité évolue avec le temps
Alzheimer : l’éthique en questions
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