Un quiz de Jacques Drillon (2)

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Le jeu de la langue française
Un quiz de Jacques Drillon (2)
1. On accorde : Il était un
cavalier et un musicien…
a.
b.
c.
Accompli
Accomplis
L’un ou l’autre.
2. On écrit :
a.
b.
c.
Viet Nam
Viêt Nam
Vietnam.
Le vietnamien s’écrit en alphabet latin
depuis le XVIIème siècle, grâce à la
transcription phonétique proposée par
Alexandre de Rhodes, missionnaire
jésuite portugais.
En vietnamien, tous les mots sont
monosyllabiques. On écrit donc Viêt
Nam.
3. Un alexandrin comporte :
a.
b.
c.
Douze syllabes
Douze pieds
C’est pareil.
En versification, il y a trois
types de métriques :



La métrique quantitative (ex. poésie grécoromaine) : on prend en compte la longueur des
syllabes. Un pied est un groupement de syllabes
longues et brèves.
La métrique accentuelle (ex. poésie anglaise
et allemande) : on prend en compte
l’accentuation des syllabes. Un pied est un
groupement de syllabes accentuées ou non.
La métrique syllabique (ex. poésie française)
: on compte toutes les syllabes. On ne devrait
donc pas parler de pied ; ou bien on peut
considérer que chaque syllabe constitue un pied.
Exemples :

Métrique quantitative :
Cede repugnanti ; cedendo uictor abibis ;
Fac modo, quas partis illa iubebit agas.
Ovide, L’art d’aimer
Ce-de re-pug-nan-ti ; ce-den-do uic-tor a-bi-bis_
_ U U | _ _ | _ //_ | _ _ | _ U U| _ U
Fac mo-do, quas par-tis il-la iu-be-bit a-gas.
_ U U |_
_ | _//_ U U |_ U U|_

Métrique accentuelle :

Métrique syllabique :
6 pieds
5 pieds
Was this | the face | that launch'd | a thou|sand ships 5 pieds
And burnt | the top|less to|wers of | Ilium?
5 pieds
Christopher Marlowe, Dr Faust
Et | mon|té | sur |le | faît|e il | as|pir|e à | des|cendre 12 syllabes
Corneille, Cinna
4. Une synérèse, c’est :
a.
b.
c.
Une strophe de vers libres
Le regroupement de deux voyelles en
une seule syllabe
Une figure de rhétorique (métaphore
figée).


Synérèse : Prononciation groupant en une seule syllabe
deux voyelles contiguës d'un même mot, la première
devenant une semi-voyelle (ex. violon, prononciation
courante [vjɔlɔ]̃ , poétique [vijɔlɔ]̃ ). => contraction.
Diérèse : Prononciation dissociant en deux syllabes un
groupe vocalique. « Plier » se prononce avec une
diérèse.
Ex. Nguyen. Les Français prononcent ce nom en trois
syllabes : N-gu-yen (diérèse sur les deux dernières
syllabes). En vietnamien, cela se fait en une seule
syllabe (ng étant la graphie d’une consonne inexistante
en français et synérèse sur les trois voyelles uye).

Métaphore figée : Métaphore passée dans le langage
courant et devenue une tournure figée. Image usée ou
cliché. « Une source de chagrin », « un monument de
bêtise », « la fleur de l’âge », « la racine du mal ».
5. Que désigne-t-on par « haut
mal » ?
a.
b.
c.
La syphilis
Les stigmates
L’épilepsie.
L'épilepsie (également comitialité, mal
comitial), parfois nommée encore haut
mal, mal caduc ou mal sacré, est
une affection neurologique qui est
le symptôme d'une hyperactivité
cérébrale paroxystique pouvant se
manifester par des convulsions ou une
perte de conscience.
6. Le plus ancien document écrit en
français, « les Serments de
Strasbourg », date de :
a.
b.
c.
633
726
842.


Les Serments de Strasbourg
(Sacramenta Argentariae), datant du 14 février
842, signent l'alliance militaire entre deux des
petits-fils de Charlemagne, Charles le
Chauve et Louis le Germanique, contre les
ambitions impériales de Lothaire 1er, fils aîné
de Louis le Pieux et, à ce titre, prétendant
unique au trône de Charlemagne.
Les Serments de Strasbourg sont
primordiaux du point de vue de l'histoire
linguistique en ce qu'ils marquent une des
premières attestations de l'existence
d'une langue romane en Francie occidentale (ici
l'ancêtre de la Langue d’oïl) et une des
premières attestations écrites d'un dialecte
germanique.
7. La fasciathérapie intervient sur :
a.
b.
c.
Les muscles de la face
Les faisceaux nerveux
Les tissus musculaires, tendons,
ligaments...

La fasciathérapie consiste à détendre
les tissus (les fascias), ces fines
membranes entourant et reliant entre eux
les muscles, ligaments... Ces tissus
peuvent se rétracter à la suite d’un
traumatisme et causer des douleurs. La
fasciathérapie peut traiter : migraine,
fibromyalgie, lombalgie...
8. Le verbe mouvoir donne au
passé antérieur :
a.
b.
c.
J’eus mû
J’eus mouvu
J’ai meuvu.
9. Dans « plusieurs fois »,
« plusieurs » est :
a.
b.
c.
Un adjectif démonstratif
Un adjectif indéfini
Un adverbe.
10. On écrit :
a.
b.
c.
d.
Des camaïeu
Des camaïeus
Des camaïeux.
Comme on veut

Camaïeu, n. m. :
1.
2.
Pierre fine taillée, formée de deux couches
de même couleur mais de ton différent.
Peinture où l'on n'emploie qu'une couleur
avec des tons différents. Peindre en
camaïeu. Un camaïeu de gris. => grisaille.
Des camaïeux ou des camaïeus.
▫ En camaïeu : ton sur ton. Gravure, photo
en camaïeu.
11. On écrit :
a.
b.
c.
Ça n’est pas facile
Çà n’est pas facile
Les deux.

Ça, pronom démonstratif : Cela, ceci.
Donnez-moi ça. À part ça. Tout ça. Me
faire ça, à moi. Regarde-moi ça. Ça
dépend.

Çà, adverbe et interjection :


Ici, cet endroit-ci. Jeter, semer çà et là, en
désordre.
Vx Çà ! s'emploie pour encourager qqn. Or
çà ! « Çà ! déjeunons, dit-il » (La Fontaine).
▫ Çà, allez-vous vous taire ! (menace,
impatience).
12. On écrit « le fond du trou »,
mais de l’âme, on écrit :
a.
b.
c.
Le tréfond
Le tréfonds
Les deux.

Tréfonds, n. m. : Littér. Ce qu'il y a de
plus profond, de plus secret. Au tréfonds
de son âme, de son être. Les tréfonds de
la mémoire.
13. Que fait le verbe fuir à la
deuxième personne du pluriel
du passé simple ?
Vous fuîtes.
14. Une femme dit :
a.
b.
c.
Je me suis permis de vous appeler
Je me suis permise de vous appeler
L’un ou l’autre.



Se permettre… est un verbe pronominal à
sens réfléchi).
Sens : J’ai permis à moi-même de vous
appeler.
L’accord se fait comme si on avait
l’auxiliaire avoir. Le participe passé
s’accorde avec le C.O.D., si celui-ci
précède le verbe. Ici, le pronom me est
C.O.I. Le participe passé ne s’accorde
donc pas.
15. On écrit :
a.
b.
c.
Nous, on est revenu tout de suite
Nous, on est revenus tout de suite
L’un ou l’autre.
a.
b.
Nous, on est revenu tout de suite :
l’accord est grammaticalement correct.
Nous, on est revenus tout de suite :
l’accord se fait selon le sens (syllepse).
16. On accorde :
a.
b.
c.
L’employée se voit accorder une prime
L’employée se voit accordé une prime
L’employée se voit accordée une prime.
17. Comment accorde-t-on ?
a.
b.
c.
Dans le miroir, le banquier se voit signer
des chèques
Dans le miroir, le banquier se voit signé
des chèques
Dans le miroir, le banquier se voit signés
des chèques.
18. Doit-on dire, en bonne
correction :
a.
b.
c.
Il est parti sans qu’on le sache
Il est parti sans qu’on ne le sache
L’un ou l’autre.
19. Azalée est du genre :
a.
b.
c.
Masculin
Féminin
Les deux.
20. Les grotesques
sont ainsi nommés :
a.
b.
c.
Parce qu’ils étaient caricaturaux
Parce qu’ils étaient dus à des peintres méprisés
A cause des maisons enterrées où ils sont apparus
d’abord, et qu’on avait prises pour des grottes.
Grotesque, n. et adj. – italien
grottesca, de grotta « grotte »
N. m. ou f. pl. Arts
I.
1.
2.
Ornements fantastiques découverts aux XVe et
XVIe s. dans les ruines des monuments antiques
italiens (appelées grottes).
Figures fantasques, caricaturales. Peintre de
grotesques.
(XVIIe) Cour.
II.
1.
2.
Adj. Risible par son apparence bizarre,
caricaturale. => burlesque, extravagant.
N. m. Ce qui est grotesque, le genre grotesque. Il
est d'un grotesque achevé.
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