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TOUS
VERS
La
SCIENCE
Les monocytes proviennent des mêmes cellules souches que les globules rouges.
© BruceBlaus, Wikimedia Commons, cc by 3.0
Les chercheurs ont étudié la différenciation des cellules souches sanguines
humaines et murines en globules rouges. Ces cellules fabriquent des
quantités importantes d’un transporteur de la glutamine appelé ASCT2. En
bloquant l’utilisation de la glutamine, les chercheurs ont montré que les
cellules souches stimulées par l’EPO ne pouvaient pas se différencier en
globules rouges : elles devenaient des cellules de type
monocyte/macrophage. La différenciation en globule rouge nécessite donc
de la glutamine qui servirait à la synthèse de nucléotides.
« il est passionnant de penser
qu’on puisse un jour faire une
différenciation à la demande
des cellules du sang en
influençant l’état métabolique
de la cellule ».
C’est ce à quoi pensent déjà les auteurs, Naomi
Taylor et Sandrina Kinet
Naomi Taylor
L'étude conduit donc à l'idée que les
métabolismes du glucose et de la
glutamine contrôlent tous les deux la
différenciation des cellules souches
hématopoïétiques en globules rouges.
Par conséquent, l’utilisation de ce sucre
et de cet acide aminé permettrait
d’obtenir davantage de globules rouges à
partir de cellules souches sanguines, et
donc du sang artificiel.
Des chercheurs affirment avoir
découvert le talon d’Achille des
bactéries, du moins de nombreuses
d’entre elles : la fabrication de leur
membrane protectrice. Selon eux,
il est possible d’en empêcher la
formation, ce qui condamne le
micro-organisme. Mieux, l’espoir
est que les bactéries ne puissent
développer de résistance contre
cette arme d’un genre nouveau.
La découverte pourrait permettre de mettre au point
« de nouveaux médicaments
visant spécifiquement la
membrane protégeant la bactérie
et non la bactérie elle-même »
En d’autres termes, le médicament ne détruirait
pas la bactérie mais son bouclier protecteur. Elle
serait alors à la merci du système immunitaire de
l’organisme infecté. Les bactéries à Gram négatif,
justement, résistent bien aux antibiotiques et aux
attaques du système immunitaire grâce à cette
armure lipidique
Hao hao Dong
La découverte a de quoi susciter un réel espoir mais, on le voit, les bactéries à
Gram positif, dépourvues de cette double membrane, ne seront jamais
concernées. Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas ici d’un nouveau traitement mais
d’une piste, comme il en existe d'autres, à l'instar de celle des Crispr que FuturaSciences a déjà évoquée. Il reste maintenant à en tester les applications sur des
bactéries pathogènes en pleine action, c’est-à-dire lors de l’infection d’un
organisme.
Pour rester en bonne
santé, il est important
de pratiquer
une activité physique
régulière. Mais à partir
de combien de temps de
pratique sportive et
selon quelle intensité
peut-on espérer vivre
plus longtemps ?
C’est ce que se sont demandé des chercheurs états-uniens dans le cas de la pratique de
la course à pied. Leurs résultats viennent de paraître dans Journal of the American
College of Cardiology.
À partir des données de l’étude Aerobics
Center Longitudinal Study, les chercheurs ont
suivi 55.137 adultes âgés de 18 à 100 ans sur
une période de 15 ans. La moyenne d’âge des
participants était de 44 ans. L’objectif était
d’identifier une possible relation entre la
pratique de la course à pied et l’espérance de
vie. Les participants ont ainsi rempli des
questionnaires sur leurs activités physiques.
Bilan : 24 % d’entre eux ont affirmé courir
dans le cadre de leurs activités de loisirs.
Entre-temps, 3.413 personnes sont décédées
dont 1.217 à cause d’une maladie
cardiovasculaire. Par rapport à ceux qui ne
couraient pas du tout, les personnes qui
pratiquaient la course à pied avaient un
risque de décès diminué de 30 %, toutes
causes confondues. Pour les maladies
cardiaques et les AVC, le risque diminuait
même de 45 %. En somme, les coureurs
vivaient en moyenne 3 ans de plus que les
autres !
Thèse en 180 secondes:
???
Danielle de Verteuil, étudiante au
doctorat de l’Université de
Montréal, s’interroge depuis
quelques années sur le rôle de
l’immunoprotéasome 2, une
structure cellulaire apparue assez
tard dans l’évolution, mais que
partagent tous les vertébrés.
Pourquoi ont-ils deux types
d’immunoprotéasomes, alors que
les organismes moins évolués se
contentaient d’un seul ?
Des chercheurs américains ont mis au point une technique permettant de
rendre des souris de laboratoire transparentes. Cerveau, poumons,
estomac et reins, l’ensemble des organes peuvent alors être visualisés en
3 dimensions à l’intérieur même du corps du sujet d’étude.
Le 12/08/2014 à 17:35 - Par Andréa Haug
cerveau
reins
Vue dorsale
Vue ventrale
Clarity
Nouveau procédé qui consiste à
rendre transparente une souris dans
sa totalité a pour finalité de
permettre la cartographie détaillée
du système nerveux de l’animal
Pour Viviana Gradinaru, chercheuse à l’Institut de technologie de Californie, aux ÉtatsUnis, et co-auteur de l’article, il s’agit d’une première. De précédentes
expérimentations avaient permis de rendre transparents des cerveaux ou
des embryons, mais aucune à sa connaissance n’avait jusqu’alors pu s’appliquer à la
totalité d’un rongeur adulte.
Le procédé permet de
rendre visibles, au sein
de leur organe et sans
endommager leur
interconnexion, des
cellules nerveuses ou
des vaisseaux sanguins,
comme ici, dans ces
images agrandies du
cortex et de
l'hippocampe du
cerveau, et de simplifier
leur étude in situ. ©
Yang et al, Cell.
Le procédé facilitera les travaux de recherche subcellulaire
La méthode repose sur un gel aqueux contenant des détergents permettant
d’éliminer rapidement les lipides, c’est-à-dire les molécules de graisse.
Ces dernières lessivées, la lumière peut alors traverser les tissus et rendre tous les
organes visibles après deux semaines. Pour ne pas endommager le corps de l’animal,
le mélange est injecté par voie sanguine, une fois le Muridé euthanasié.
Une technique complémentaire de stockage et d’imagerie d’échantillons de tissu
offre la possibilité d’examiner les connexions intercellulaires, les structures de cellules
et les molécules qu’elles contiennent, tout en recourant à des techniques standards
de génétique et de biologie moléculaire , garantissent les auteurs.
Selon eux, ces protocoles simples qui emploient des réactifs et des équipements
disponibles et rentables faciliteront les recherches à l’échelle subcellulaire de grands
échantillons de tissu organique.
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