la psychotherapie de soutien

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LA PSYCHOTHERAPIE DE
SOUTIEN
CMMT DU 11 juin 2010
Professeur J.M.ELCHARDUS
Psychologue N. GORGEOT
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1/LA PSYCHOTHERAPIE ? Donnez
une définition
 C’est un traitement psychologique
 Déclaration de Strasbourg sur la
psychothérapie (1990) : la psychothérapie
est une discipline, du domaine des sciences
humaines, dont l’exercice représente une
profession libre et autonome.
LA PSYCHOTHERAPIE ?
 Pour FREUD la psychothérapie a pour but assigné « la
guérison pratique du malade, la récupération de ses
facultés d’agir ou de jouir de l’existence »
 Pour Bernard Accoyer orl président de l’assemblé qui a fait
voter un amendement en 2003 ou il considère les
psychothérapies comme « de simples outils
thérapeutiques utilisées dans le traitement des troubles
mentaux » utilisables par les seuls médecins au même titre
que les autres médicaments.
LA PSYCHOTHERAPIE DE
SOUTIEN
 Il s’agit d’offrir au patient un espace de parole et de
prodiguer encouragement et réassurance. L’objectif
est, grâce à une écoute bienveillante et valorisante,
de permettre au patient d’améliorer sa vie
relationnelle et de restaurer l’estime de soi.
LA PSYCHOTHERAPIE DE
SOUTIEN
L’objectif n’est pas de
modifier la personnalité
(comme dans la
psychothérapie
psychanalytique) mais
d’aider la personne à
supporter ses symptômes
ou ses problèmes
généraux, d’apporter un
soutien moral.
LA PSYCHOTHERAPIE DE SOUTIEN
 Elle n’emploie pas de technique
spécifique mais peut utiliser des
bases communes :
 *création d’alliance thérapeutique
 *des moments d’expression des
émotions douloureuses évitées
 *le développement de nouvelles
habilités et aptitudes
 *l’accroissement de l’espoir
 Pour être efficace elle doit
s’adapter au problème du patient
2/Au « supermarché » des
méthodes de psychothérapie pour
« vivre mieux »quelles méthodes
connaissez-vous ?
 *thérapies systémiques et psychanalytiques
 *thérapies comportementales et cognitives
 *le Rebirth, le cri primal, la Gestalt-thérapie, la
bioénergie, l’analyse transactionnelle, les
thérapies stratégiques, l’hypnose
Ericksonnienne, la programmation
neurolinguistique, la technique de visualisation,
la technique non directive, la relaxation …..
La nébuleuse des psychothérapies
distingue 4 courants principaux
 a/le courant psychanalytique ou psycho
dynamique..)
 b/Les thérapies cognitivocomportementales (TCC) (f. Shapiro)
 c/Le courant systémique a donné
naissance aux thérapies familiales
 d/Le courant humaniste ou existentiel
auquel on peut rattacher le courant
transpersonnel et le courant intégratif
Courant psychanalyste
 a/le courant psychanalytique ou psychodynamique car il s’intéresse aux forces et
conflits internes de l’être (Freud, Jung,
Lacan..)
b/Les thérapies cognitivocomportementales
consistent à un
déconditionnement progressif
d’habitudes, accompagné
d’une modification des
convictions et schémas
cognitifs. Il s’agit souvent
d’une série d’exercices de
relaxation, visualisation,
confrontation à des situations
(immersion) pour créer de
nouveaux modes de
fonctionnement neuronaux et
comportementaux.
c/Le courant systémique
 a donné naissance aux thérapies familiales. La
théorie des systèmes s’intéresse aux
interrelations et communications mutuelles entre
divers éléments d’un ensemble formant un tout
« ouvert » ou « fermé ».Un groupe occasionnel ou
durable (famille), en interaction avec d’autres
systèmes(école, société).
 La thérapie familiale analyse le système de
communication ,explicite ou implicite, élaboré au
sein de la famille, la place et le rôle de chacun, les
sous groupes éventuelles(génération, mèrefilles..).
 La personne considérée comme malade,« le
patient désigné », est traité comme le symptôme
d’un malaise familial plus général (fils fugueur ou
fille anorexique)
d/Le courant humaniste ou existentiel
avec Abraham Maslow célèbre
pour sa pyramide des besoins
1954, Carl Rogers influencés
par les existentialistes
J.P.Sarte (l’existentialisme est
un humanisme 1946),
Heidegger (lettre sur
l’humanisme), Marcuse qui
dénonce la « sur-répression »
culturelle qui vise a transformer
l’homme en « machine »fiable
de production sociale.
Le courant humaniste ou existentiel
Il s’agit de « remettre
l’homme au centre de la
psychologie face à la
psychanalyse et au
comportementalisme » en lui
redonnant toute sa dignité,
son droit au respect de ses
cinq dimensions principales :
physique, affective, cognitive,
sociale et spirituelle (cf. le
pentagramme de Ginger)
Gestalt –thérapie F.Perls,
C.Rogers le développement
de la personne, l’EMRD:
conditionnement et
désensibilisation par le
mouvement des yeux
3/Psychologue clinicien qui est-il?
 Quelle est sa
pratique ?
 Quel est son
statut ?
 Modalités de sa
pratique :
*accueil
*diagnostic
LE PSYCHOLOGUE
A/Quelle est sa pratique
* Il ne cherche pas à guérir à
la façon du médecin ; il met
en jeu un travail de
maturation psychologique et
d’évaluation personnelle, de
rééducation du comportement
* Il observe, écoute, interprète
à partir de test projectifs en
intégrant de la mesure.
LE PSYCHOLOGUE
 B/Quel est son statut ?
 1/est celui d’un libéral ayant une formation
universitaire(pas comme le médecin ) pas
assujettie a la SS, donc non remboursable (sauf
certaines mutuelles).
 2/ est celui d’un paramédical : il reste assujetti au
médecin qui est responsable du diagnostique, de
l’indication et du traitement médical ; mais il reste
néanmoins reconnu comme seul juge du choix de
ses techniques.
PSYCHOLOGUE=PSYCHOTHERAPEUTE
?
il peut être habilité à pratiquer des
psychothérapies (si il a reçu une
formation psychanalytique ?)
cf loi n° 2004-806 article 2 : usage
du titre de psychothérapeute
réservé aux professionnels inscrit
au registre national des
psychothérapeutes ; modifié en
2009 :il est accessible aux
médecins et aux psychologues
précise les modalités la formation
dans un établissement agréé par le
ministère de la santé nécessaire
pour accéder au registre national
applicable au 1° juillet 2010.
Psychologue en pratique
 a/Accueil : suppose une présence
disponible qui introduit un espace de
parole ou l’on peut apporter sa question et
cet accueil fait appel au sens clinique pour
analyser la demande de la personne et
poser l’indication et les modalités de prise
en charge.
 b/Diagnostic : il dispose en plus de son
écoute spécifique de tests qui lui donne les
moyens de poser un diagnostique
différentiel de structure (névrose,
psychose, perversion..), de repérer une
atteinte organique (démence..),de situer les
nœuds conflictuels, les défaillances mais
aussi les ressources potentielles du sujet,
en contribuant au diagnostic il peut
susciter une discussion avec le médecin
en renouvelant l’intérêt porté au patient.
4/Le soutien psychothérapique par téléphone,
vous le conseilleriez ? Pour qui, pour quoi ?
Feriez-vous confiance aux « psychologues en
ligne » ? Ou plutôt vous
conseilleriez a vos
patient de s’adresser à
la FF2P (fédération
française de
psychothérapie et
psychanalyse ;
www.FF2P.fr) signataire
de la charte de la
personne en
psychothérapie ou vous
trouverez un annuaire
national des
psychothérapeutes
accrédités
5/Et vous n’êtes-vous
pas dans votre
pratique thérapeutique
« humaniste »comme
monsieur JOURDAIN à
faire du soutien
psychothérapique sans
le savoir et de l’écoute
sans en avoir le
temps ? Quel est votre
technique ? La
compassion,
l’empathie, le conseil ?
5bis/Ne faites vous pas
« des thérapies psycho
dynamiques
interpersonnelles »lorsque
vous essayer d’identifier
les conflits qui
entretiennent les troubles
émotionnels des
personnes âgées ou
lorsque vous essayer de
révéler ou résoudre les
difficultés à l’origine d’un
état dépressif pour
soulager la souffrance?
5/ter Le soutien
psychothérapique d’un
patient Alzheimer est-il
possible ?
Le soutien psychique visera
à étayer l’identité du patient
dément et son
fonctionnement somatopsychique et il reposera
aussi bien sur la parole que
sur le climat affectif et il doit
être proposé assez tôt pour
qu’il puisse encore utiliser
ses capacités restantes de
langage pour que l’on puisse
faire un bout de chemin avec
lui.
6/Et alors les psychiatres a quoi ça sert la au milieu?
Uniquement aux psychothérapies
psychanalytiques ?
CAS CLINIQUES
Ou la psychothérapie vise à réduire les symptômes apparents
de la souffrance psychique pour généralement un meilleur
équilibre de la personnalité dans son ensemble, ainsi qu’un
développement des potentialités latentes.
MERCI
MAMAN
1/ Madame Tania X 35 ans cadre supérieur dans une grande
entreprise ne compte pas ses heures, mariée deux enfants
vivant dans une villa qu’ils viennent d’acheter avec son mari
exerçant une profession libérale, elle a l’habitude de prendre
régulièrement l’avion, un beau matin dans un aéroport se
trouve soudainement prise de panique au moment
d’embarquer. Elle vient vous trouvez en urgence : « cela n’est
pas possible ; il faut trouver rapidement une solution ».
Que proposez-vous « en urgence » devant ce trouble
phobique?
Comment analysez-vous cette appréhension soudaine ?
La suppression du symptôme sera-t-il suffisant pour éviter de
nouvelles ruptures relationnelles douloureuses chez cette
jeune femme ou va-t-elle finir par s’accommoder de sa
situation ?
2/Madame Françoise M. 53 ans ,2 grands enfants ,son mari a
son compte dans la plomberie dont elle assure une partie de
la gestion est une employée de banque modèle au crédit
agricole elle a été récompensé de son travail par une
promotion dans son service ou elle vient d’accéder a plus de
responsabilité, dans ses antécédents un glomérulopathie de
Berger , une sinusite chronique et un épisode d’angoisse
ancien avec tétanie face a des problèmes multiples à
résoudre en 94.
En début d’année elle vient à la consultation, elle a quitté son
travail et se met à pleurer en décrivant un état dépressif
évoluant depuis quelques semaines conforté par une échelle
d’Hamilton à 18.
Elle a des problèmes au travail depuis plusieurs semaines
Traitement : seroplex 10 mg. * stresam + arrêt de travail +a
revoir toutes les semaines
La semaine suivante elle se sent un petit peu mieux mais
tachycardie, angoisse en pensant à son travail et en
particulier a la collègue qui aurait voulu sa promotion :
On lui propose de voir la psychologue pour l’aider et on
rajoute de l’avlocardyl
La semaine suivante : a vu la psychologue « çà lui fait du
bien » elle dort mieux recommence a regarder la TV et a lire.
La semaine après : bouffée d’angoisse, panique à l’idée de
reprendre le travail et de se retrouver face a face avec sa
collègue qui pourtant a l’initiative de sa hiérarchie a été muté
dans un autre service : on remplace le stresam par
alprazolam et on passe au seroplex 15 mg.
On la revoit régulèrent tous les 15 jours elle continue à voir la
psychologue mais ne se sent pas encore apte a affronter le
travail
Elle finit par reprendre volontiers le travail après 3 mois avec
à l’aide de la psychologue et le suivi du médecin traitant. Vos
commentaires SVP. Quel a été le travail de la psychologue ?
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