Place du médecin traitant dans le suivi du patient en IRCT EPU médecine générale Dr Maïté DAROUX BSM le 12/11/2015 ►Remplacer Objectifs de l’EER les principales fonctions du rein : Élimination de l’eau /sel Élimination des déchets Régulation de la tension Maintien de l’équilibre acide-base Maintien du métabolisme phospho-calcique ►Deux techniques : Hémodialyse Dialyse péritonéale En NPDC, 3391 patients : 94% en HD 6% en DP Registre REIN 2013 Hémodialyse Hémodialyse ►Nécessite : un abord vasculaire un générateur une membrane et un circuit extra-corporel un traitement d’eau et un dialysat Hémodialyse ►Nécessite un abord vasculaire : FAV idéalement créer 6 à 12 mois avant début des séances requiert des vaisseaux préservés ++++ coté non dominant de préférence le plus distal possible car possibilité de créer des abords en amont par un chirurgien vasculaire spécialisé l’abord vasculaire à privilégier ++ : ► moins de complications que les autres abords ► meilleur débit ► durée de vie plus longue ►dérivation Hémodialyse d’une veine sur une artère: ►Latero-terminale ►Latero-laterale ► Clinique : FAV dite native Aspect d’une veine dilatée Besoin d’une période de maturation (1 mois) Présence : ►d’un thrill (tremblement) ►d’un souffle 2 aiguilles : artérielle / veineuse Hémodialyse ► Si veine non disponible : Pontage avec un greffon prothétique Cathéters permanents : ►en cas de problème de FAV ou création impossible ► mis au bloc opératoire sous AL, en jugulaire interne ►Mais plus d’infection, plus d’anticoagulation ►Un générateur : Hémodialyse préparation et contrôle du dialysat assure la circulation du dialysat (500ml/min) assure la circulation du sang (débit, pression, bulles d’air) Contrôle l’ultra-filtration (perte d’eau) Hémodialyse ► Membrane ou dialyseur : La membrane d’échange Capillaires, semi-perméable Nombreux types Sang circule dans les capillaires Dialysat à l’extérieur des capillaires Contre courant Hémodialyse ► Dialysat : Station de traitement d’eau : ► Une chaîne complète : 1 paire de filtres 25m. 1 pompe de surpression. 1 adoucisseur. 1 paire de filtres 5 μm. 1 paire de filtres à charbon. 1 paire de filtres 3 μm. 2 osmoseurs cuves de stockage Ultra-haute qualité (produit pharmaceutique) Associé à des bicarbonates et un acide Composition quasi à la demande (Na, Ca, K, bicar ) ► Hémodialyse ► Déroulement : 3 séances hebdomadaires Minimum 4h de dialyse Ajouter le temps de branchement et débranchement plus transport ►Avantages : Encadrer par du personnel soignant Pas de maladie à domicile 3/semaines ► Inconvénients : Rigidité du centre et modification difficiles Dépendant des structures (distance +++) Fatiguant Nécessite une anticoagulation Hémodialyse Différentes structures pour l’hémodialyse : Le centre Lourd : ► ► avec un médecin en permanence, destiné aux patients avec comorbidités L’ UDM : unité de dialyse médicalisée ► avec un médecin une fois pas semaine, patient « intermédiaire » L’auto dialyse : ► une visite médicale une fois par mois, patient autonome ou « léger » A domicile : ► nécessite une personne réfèrente Répartition dans le NPDC Centre lourd UDM Auto dialyse domicile ► Quelle place pour le médecin traitant ? Rôle du médecin traitant ► Le patient dialysé est un patient comme un autre !!! ► Ne pas se focaliser sur l’EER car risque de retard diagnostic, d’errance du patient et parfois de décès. Rôle du médecin traitant ► Suivi par le médecin traitant PRIMORDIAL : comorbidités fréquentes nombreux intervenants Polymedicamentés Risques élevés De plus en plus âgés Nécessite une coordination importante centrée par le médecin traitant : Besoin de communiquer +++ Quelques points particuliers FAV ► Rôle du néphrologue et du patient ++++ Cependant doit être examiné à chaque consultation car risque : ► Thrombose /préthrombose : ► ► ► ► douleur Inflammation Induration Disparition du thrill et du souffle Nécessite une intervention par le chirurgien vasculaire rapide (ds les 48H) KT ► Rôle du néphrologue et de l’IDE de dialyse ► Aucune intervention en dehors du centre de dialyse A domicile, risque de : Saignement Mobilisation ► Adresser le patient aux urgences Infection ► Risque élevé : Contexte « immunodeprimé » Causes principales : ► FAV / KT : porte d’entrée +++ : multiples ponctions, peau altérée ► Contage : salle et transport commune Tableau svt sévère : ► car septicémie fréquente et très rapide ► début souvent abâtardi ► Prise en charge compliquée : car exposé souvent aux ATB nécessité d’une adaptation Débuter le traitement Prévenir le néphrologue du traitement, de son objectif et de sa durée Gestion des AVK et héparine ► Risque hémorragique : AVK, plusieurs schémas : ► En dialyse : pris uniquement en dialyse soit 3X par semaine INR fait en dialyse TTT adapté à chaque séance par le néphrologue TTT donné en dialyse ► Quotidien : Surveillé en dialyse INR fait en dialyse TTT adapté par le néphrologue Relais par héparine : ► Calciparine uniquement ++++ Bilan sanguin ► nombreux bilans systématiques : ► Mensuel : NFS/iono/uree/creat/CRP/ ► Trim : mensuel + bilan lipidique + sérologie + phosphocalcique ► semestriel … ► Annuel … ► Donc en théorie, aucun bilan en dehors de la dialyse : Préservation du capital veineux ++++ Possibilité de demander si besoin (cahier de transmission, tel…) Dialyse péritonéale ► ► ► ► un abord une membrane un dialysat différentes techniques Dialyse péritonéale ► Un abord : KT de dialyse péritonéale, pose chirurgical sous AL Mise en place soit : ►en avance « sous la peau » ►juste avant le début de la DP Extrémité placé dans le cul de sac de Douglas Dialyse péritonéale Dialyse péritonéale ► Une membrane : le péritoine surface équivalent à la surface corporel très vascularisé (débit sanguin = 100 ml/min) Péritoine pariétal qui assure les échanges dialytiques Dialyse péritonéale ►Deux principes comme en hémodialyse Dialyse péritonéale ► Agents osmotiques : glucose : ►solution à 15, 25 ou 40 gramme/L, osmolalité à 340, 400 ou 480 mosl/L icodextrine : ►Isoosmotique osmotique au plasma (280 mosm/L) , Peu absorbé , maintien du gradient Acides aminés : ►365 mosm/L min Dialyse péritonéale ► Technique de DPCA : DPCA : dialyse péritonéale continue ambulatoire elle s’effectue à domicile le jour: 3 ou 4 échanges d’environ 30 min chacun manuellement entre les échanges, vous êtes libre Dialyse péritonéale ► Technique DPA : Se fait en nocturne, donc pas de contrainte diurne Avec un cycleur automatisé Selon un programme personnalisé adapté Durée en moyenne d’une séance 9H00, connecté à la machine Dialyse péritonéale ►Avantages : autonomie meilleur tolérance, plus physiologique moins de complications régime moins contraignant mobilité plus facile ►Inconvénients : maladie rapportée à domicile selon l’âge, dépendance d’une IDE local de stockage ++ : ► place pour un mois de traitement survie technique courte ( en moyenne 5 ans) Recours obligatoire au centre de référence car technique peu disponible dans les centres hospitaliers Rôle du médecin traitant ► Suivi par le médecin traitant reste centrale : Suivi néphrologique : ► ► espacé (1 X par mois) centré sur la DP patient polymedicamenté Multiples intervenants risque CV +++ Nécessite une coordination importante centrée par le médecin traitant Quelques points particuliers Dialyse péritonéale Quelque soit le problème => si possible adresser le patient au centre de référence (BSM) Faire drainer le patient (par son IDE) avant d’envoyer le patient. Dialyse péritonéale ► Infection Liquide de dialyse péritonéale : Tableau clinique d’une infection d’ascite Liquide de dialysat trouble avec > 100 ele/mm3 et 50 % PNN Porte d’entrée cutanée , portage manuel et digestif +++ TTT par ATB dans les poches, DPCA obligatoire temporaire, Rôle de l’IDE ou du patient : joindre l’IDE de DP dans le service ou le néphrologue et venir rapidement dans le service. Ne peut être pris en charge que dans le centre de référence. Dialyse péritonéale ► Infection de l’orifice ou du trajet sous-cutané : Douleur, rougeur, induration, bourgeonnement ATB local +/- changement KT ►Problème technique : défaut de drainage réabsoprtion alarme… Rôle du néphrologue, de l’IDE ou du patient : joindre l’IDE de DP dans le service ou le néphrologue et venir rapidement dans le service. Ne peut être pris en charge que dans le centre de référence. Dialyse péritonéale ► Complications : Problème / inefficacité de la technique Infection de liquide de dialyse Limite d’épuration surtout en terme d’ultra-filtration Déséquilibre du diabète ++ Fuite du liquide : hydrocèle, hydrothorax, hernies Recours systématique au centre de référence car technique peu disponible dans les centres hospitaliers Dialyse péritonéale ► Suivi médical par la néphrologue : Une consultation mensuel Un bilan sanguin : 1 x par mois (sang urine) ► 1 x trim (sérologie, phosphocalcique…) ► 1 x semestre ► 1 x par an ► Conclusion ► Patient dialyse est un patient comme un autre ► Médecin traitant garde son rôle central ► Nécessité d’un communication étroite +++