Et si je décide » d`arrêter la dialyse

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Est‐il possible de revenir sur ma décision ? 
Oui, cela reste toujours possible. Je peux poser des questions à mon équipe soignante En voici quelques‐unes de manière non exhaustive. 
Que se passe‐t‐il si j’arrête la dialyse ? 
Est‐ce que vous vous occuperez encore de moi ? 
Combien de temps vivrai‐je? Quelques jours ? quelques semaines ? 
Faudra‐t‐il que je fasse encore plus attention à mon alimentation et à « Et si je décide d’arrêter la dialyse ? » mes boissons ? 
Pourrais‐je choisir l’endroit où je souhaite mourir ? 
Est‐ce‐que j’aurai mal ? Est‐ce‐que je risque d’étouffer ? 
Qui sera là pour s’occuper de moi ? 
Qui sera là pour soutenir mes proches ? Quoi qu’il en soit cette décision relève au final d’une coopération patient, proches et soignants. Brochure à l’attention des patients et de leurs proches
Cette décision peut‐elle être considérée comme un suicide ? Suis‐je hors la loi en la prenant ? La décision d’arrêter la dialyse Il s’agit d’une décision sérieuse, qui demande un temps de réflexion, puisque l’arrêt de dialyse dans la très grande majorité des cas mène à la mort. Les lois relatives aux droits des patients (loi dite Kouchner, du 4 mars 2002 et loi dite Leonetti, du 22 avril 2005) m’autorisent à faire des choix concernant :  mes traitements (je peux les accepter ou les refuser),  la rédaction de mes directives anticipées pour préciser mes souhaits quant à ma fin de vie,  la désignation de ma personne de confiance. La décision n’est donc pas seulement médicale, elle m’appartient également, je n’ai pas à me censurer face au médecin et peux aborder librement la question avec lui. 
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Que peut‐il m’arriver si j’arrête la dialyse ? 
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Pourquoi puis‐je être amené(e) à prendre cette décision ou à avoir cette réflexion? 
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Parce que pour moi ce traitement est devenu désormais disproportionné par rapport à l’amélioration observée de mon état. Parce que ma qualité de vie ne me convient plus et que cela ne pourra jamais être autrement, même avec la dialyse. Parce que ma perte d’autonomie fonctionnelle s’amplifie d’une telle manière, que mes conditions de vie deviennent intolérables et inacceptables pour moi. Cette décision, juste, pour moi, ne doit pas être influencée par des situations susceptibles de s’améliorer mais qui rendent la période actuelle difficile : par exemple un état dépressif, un conflit avec l’entourage ou les soignants, un problème de voie d’abord pour dialyse (fistule ou cathéter)... Non, il ne s’agit pas d’un suicide, seulement de la liberté de choisir d’arrêter un traitement devenu pour moi, invivable. Il s’agit de redonner son caractère naturel à la mort. Pour le soignant accéder à ma décision, c’est respecter mon choix et en aucun cas transgresser l’interdit de l’euthanasie. La dialyse peut devenir à un certain moment de la vie un traitement déraisonnable. Je peux interroger le représentant de mon culte si j’appartiens à une famille religieuse. Les lois actuellement en vigueur en France concernant les droits des patients et la fin de vie autorisent cette décision pourvue qu’elle ait été réitérée dans un délai raisonnable et que le médecin ait bien donné connaissance des risques encourus. Je ne suis donc pas hors la loi. Ce n’est pas parce que j’arrête les dialyses que mon médecin va me « laisser tomber », avec lui nous aurons anticipé les soins dont j’aurai besoin. La situation est différente pour chacun, la mienne diffère de celle de mon voisin. Elle dépend de mes besoins, du fait que j’urine encore ou non, des maladies en sus de l’insuffisance rénale dont je peux souffrir… Avec qui en parler ? 
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Il est important d’aborder le sujet avec le médecin et l’équipe soignante, ils sont capables de l’entendre et de faciliter la discussion et la réflexion. Parler de mon choix à mes proches peut être difficile mais est essentiel pour qu’ils entendent ma décision. Ils pourront ainsi, s’ils le souhaitent, m’accompagner. L’équipe soignante peut m’aider à en faire part à mes proches et leur apporter soutien et réconfort. 
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