IFSI_PATHOLOGIE_VASCULAIRE_light

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Pathologie Vasculaire
Federico Di Rocco
Neurochirurgie, Necker
Pathologies vasculaires
HEMORRAGIE MENINGEE
:
tableau caractéristique
• Céphalée +++ brutale +++
intense
– inhabituelle, rebelle aux antalgiques
– en casque , parfois localisée
– persistante ; ± lien avec un effort
• Autres signes :
–
–
–
–
vomissements ++
troubles de la vigilance ++
troubles visuels
autres : déficit neurologique transitoire, crise
d ’épilepsie
HEMORRAGIE MENINGEE
:
tableau caractéristique
• A l ’examen :
– syndrome méningé ++ (photophobie, raideur de nuque,
prostration/agitation, …)
– troubles de la vigilance
discrets
coma
– signes neurologiques
– atteinte du III ++ (= anévrysme termino-carotidien)
– déficit moteur / facial
– syndrome pyramidal
– pas de fièvre ou 37,5 / 38°
HEMORRAGIE MENINGEE NON TRAUMATIQUE
:
principales causes
• Rupture d ’anévrysme artériel intracrânien
+++
• Rupture d ’une autre malformation vasculaire
• malformation artério-veineuse
• fistule artério-veineuse
• Cavernomes
H.M. + hématome intracérébral
• Absence de cause retrouvée
Anévrisme artériel intrâcranien
Il s’agit d’une hernie de la paroi artérielle
en communication avec la lumière par un
collet.
Observé dans 1 à 5% au cours d’examens
post mortem, il est diagnostiqué surtout
entre 40 et 60 ans, au moment de la
rupture. Mais celle-ci peut survenir à tout
âge.
Le risque de rupture est de 6 à 12% par
an.
LES ANEVRYSMES ARTERIELS INTRACRANIENS
dôme
sac
vaisseau
porteur
collet
ÉTIOPATHOGÉNIE
Elle est diverse et discutée, l’origine pouvant être :
• malformative : défect localisé des fibres élastiques
• congénitale : infundibulum résiduel, reliquat d’une
involution incomplète d’une artère embryonnaire
• dégénérative : athérosclérose
ou mixte malformative, congénitale avec influence de
l’athérosclérose, de l’HTA et de facteurs
hémodynamiques
Rarement (3%) il s’agit de causes :
inflammatoire, maladie systémique
infectieuse : bactérien (endocardite) mycotique,
syphilis, tuberculose
traumatique.
La lésion est caractérisée par une dysplasie locale :
disparition de la limitante élastique interne et du
tissu conjonctif de la média remplacé par du tissu
fibro-hyalin.
LES ANEVRYSMES ARTERIELS INTRACRANIENS
Communicante antérieure 42 %
Termino-carotidien
20 - 25 %
Sylvien
18 - 22 %
Péricalleux
2 - 5,5 %
94%
Termino-basilaire
4 -6 %
Cérébelleux post-inf 0,5 - 0,7 %
6%
AA uniques : 80% ; multiples : 20 % ; > 2 AA : 2%
PHYSIOPATHOLOGIE
• La rupture survient généralement au cours d’un
effort, d’une poussée HTA (retrouvé dans 20 à 50%
des cas), lors de l’atteinte d’un "point" de rupture,
le diamètre critique serait de 6 à 15 mm.
• Des coups de "béliers" sont assenés sur l’apex
d’une bifurcation artérielle, les turbulences créent
des phénomènes vibratoires affaiblissant les parois
du sac entrainant la rupture.
• Un caillot de colmatage apparaît, suivi
généralement d’une fibrinolyse aux environs du
10ème jour responsable d’un resaignement.
PHYSIOPATHOLOGIE
•
•
•
•
•
Schématiquement le saignement peut fuser
à différents niveaux avec diverses
conséquences : hémorragie
sous arachnoïdienne ---> hydrocéphalie
intracérébrale (40 %) ---> destruction du
parenchyme
intraventriculaire ---> hydrocéphalie
sous durale.
Ces lésions sont susceptibles de générer
une HTIC.
: stratégie
d ’examens
HEMORRAGIE MENINGEE
• SCANNER cérébral sans injection
• hyperdensité des espaces sous-arachnoïdiens ; hématome
associé ; hydrocéphalie ; effet de masse
• IRM - ARM ± Angioscanner
• voit l ’anévrysme ;
• Ponction lombaire
si TDM normal
• ANGIOGRAPHIE des 4 AXES VASCULAIRES +++
• Examen de référence
• Montre l’anévrysme ± autres anévrysmes ± spasme
• Fond d ’œil complication (syndrome de Terson)
• ECG
complication (trouble du rythme/conduction)
• Bilan opératoire
Examens : ANGIOGRAPHIE des 4 AXES
Malformation artério-veineuse
afférences
artérielles
nidus
efférences
veineuses
MALFORMATIONS ARTÉRIOVEINEUSES CÉRÉBRALES
Les MAV réalisent une
communication directe entre artère(s)
et veine(s).
Il s’agit de malformations liées à la
persistance de vaisseaux
embryonnaires secondaires à un
développement aberrant entre les
artères primitives et le plexus veineux
enveloppant le manteau cortical.
MALFORMATIONS ARTÉRIOVEINEUSES CÉRÉBRALES
Représentent 1 % des AVC, 8,6 % des
hémorragies sous- arachnoïdiennes.
L’incidence est estimée à 4 cas par million
d’habitants et par an. Aucune prédominance
de sexe est notée.
La symptomatologie apparaît surtout entre
20 et 40 ans. L’association avec un
anévrisme est observée dans 4 à 8 % des
cas.
ANATOMOPATHOLOGIE
Il existe une grande variétés d’anévrismes artério-veineux
allant d’une :
• communication simple entre un pédicule artériel et une
veine de drainage (fistule),
• à une volumineuse malformation comportant de nombreux
pédicules artériels et veineux se présentant comme un lacis
de vaisseaux dilatés
La taille est variable : soit un nodule, soit un lacis de vaisseaux
pouvant intéresser tout un hémisphère cérébral. 40% des
MAV ont une taille inférieure à 2,5 cm. Le siège est :
hémisphérique (dans 90% des cas) généralement superficiel et
s’enfonçant en coin dans le parenchyme cérébral vers le
ventricule (70 %).
profond : région des noyaux gris centraux (10 %), para ou
intraventriculaire (1 %).
Les parois des vaisseaux étant fragiles, il est possible que survienne
une rupture vasculaire (rôle favorisant parfois de la grossesse).
Approximativement l’incidence de la première rupture est estimée à 2
% par an et après saignement, de 4 à 6 % par an.
La mortalité après le premier saignement est estimée à 10 % mais
parfois plus et la morbidité à 30 %. La mortalité annuelle varierait
entre 1 à 2 %.
CLINIQUE
50 % des MAV s’expriment lorsqu’ils ont une taille entre 2,5
et 5 cm. Les petites MAV saignent plus facilement (86 %)
que les plus volumineux (46 %).
•
•
•
•
•
•
•
•
1 - Accident hémorragique (50 %) : hémorragie cérébroméningée le plus souvent, chez un jeune de moins de 30
ans sans antécédents d’HTA. -hémorragie intracérébrale
hémorragie méningée, ventriculaire.
2 - Épilepsie (environ 30 à 50 % des cas) : crises focales,
crises généralisées, dans la même proportion.
3 - Algies faciales ou céphalées sans caractère spécifique.
4 - Déficit neurologique progressif sans accident
hémorragique (hémiplégie, aphasie...).
5 - Troubles psychiatriques (démence).
6 - Souffle intracrânien, exophtalmie.
7 - mais aussi insuffisance cardiaque, hydrocéphalie post
hémorragique ou par compression, HTIC.
8 -Coexistence possible d’un angiome cutané, rétinien.
Angiomes carverneux
intracérébraux
• Il s’agit d’hamartomes
(malformations congénitales
présentant des caractères
tumoraux cliniques et
Macroscopie :
• aspect de caillot sanguin, macroscopiques), représentant
7 à 10% des malformations
de tailles différentes (quelques
vasculaires du système
mm à plusieurs cm), bien limité,
nerveux central. Ils se
à tous les âges
non encapsulé ressemblantmanifestent
à
(25% chez les enfants) surtout
une mûre rouge foncée à noire,
lobulé
au cours
de la 4ème décennie
sans prédominance de sexe.
Des formes
• entouré d’un parenchyme cérébral
defamiliales
0,5 à 1 et
cmune
transmission
autosomique
d’épaisseur, de consistance
ferme, jaunâtre.
a étévoire
signalée.
Signalons la possibilité de dominante
calcifications
NEUROPATHOLOGIE
d’ossification.
Microscopie
Aspect en rayon de miel : amas de vaisseaux de taille
variable, plus ou moins dilatés, accolés les uns aux autres
sans tissu nerveux interposé. Les parois sont constitués
uniquement d’une couche de cellules endothéliales
reposant sur du tissu conjonctif d’abondance variable, sans
tissu élastique, ni musculature lisse. Entre les vaisseaux,
on observe la présence de nombreux macrophages
chargés d’hémosidérine.
Topographie
• supratentorielle (77%) : cortico sous-corticale
surtout au voisinage de la scissure de Rolando
mais aussi au niveau des ventricules, des noyaux
gris centraux, de la région pinéale, de l’hypophyse,
du chiasma
• sous tentorielle (10%) : particulièrement au niveau
du pont (70%).
• mais aussi la moelle épinière (13 à 33%), les nerfs
périphériques, la dure-mère, les os du crâne, les
parties molles,
• multiples dans 15 à 25%. Une association est
possible avec les télangiectasies, les anévrismes
artério-veineux et en dehors du système nerveux :
cavernomes hépatiques, sous-cutanés, kystes
rénaux, angiomes de la face et du cou
CLINIQUE
Asymptomatique ou
1 - Épilepsie (40%)
2- Hémorragie (20 % dont 40 % chez l’enfant)
intra-cérébrale et/ou sous-arachnoïdienne
3 - Déficit neurologique progressif
4- Céphalées
5 - Déficit neurologique fluctuant
Les séquences évolutives suivantes peuvent être
envisagées : flux faible de sang provenant de
micro artères :
• thrombose ---> fibrose ---> calcifications,
(ossification)
• et/ou augmentation de volume et risque
d’hémorragie.
• La topographie cortico-sous
corticale expliquerait les crises
d’épilepsie.
Complications evolutives
• Resaignement : 1er jour - 8è jour
• Vasospasme : 3è jour - 3è semaine
• Hydrocéphalie
• aigue
• tardive
• Autres
• initiales : sdr de Terson, OAP neurogénique, troubles de la
conduction
• crises d ’épilepsie
• Séquelles
• neurologiques
• neuropsychologiques ++
Resaignement
4,50%
4,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
J1
J3
60,00%
55%
50,00%
50%
40,00%
30,00%
30%
35%
20,00%
10,00%
4,10%
0,00%
J1
J 14
J 30
J 180
J 360
J5
J7
J9
J 11
J 13
J 30
Vasospasme
15 - 40 %
Hydrocéphalie
HEMORRAGIE MENINGEE
• URGENCE +++
: traitement médical
– admission en soins intensifs de neurochirurgie ++
– au lit strict ; calme ++
• Contrôle de la T.A. lutte contre hyper / hypotension
• Lutte contre le vasospasme : inhibiteurs
calciques ++
Nimodipine SE puis per os (3 sem.) ; si HTA : Nicardipine
• Mesures non spécifiques
•
•
•
•
•
antalgiques (non salicylés +++)
antiépileptiques (discuté)
prévention anti-ulcéreuse
sédatifs (si besoin)
pas d ’anticoagulants +++
Traitement chirurgical
Anevrysme : Exclusion
Traitement endovasculaire
MAV : exerese
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