les infections nosocomiales ou infections associees

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LES INFECTIONS NOSOCOMIALES
OU
INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS
(IAS)
Dr Patricia VEYRES – PH Hygiène – CHU
IDE – Année 2012/2013
Si je dis infection nosocomiale, vous
répondez …..





Une «victimisation» même s’il n’y a pas faute
Un ou des «coupables»
Un impact socio-économique (coût) mais aussi une
morbi-mortalité incontestable
Des évènements indésirables, des recherches de
cause, d’imputabilité, d’évitabilité
La mise en place de structures chargées de la
prévention, de la déclaration, du recensement
Et encore…



Un impact politique (un médiateur, plan de lutte avec
des indicateurs publiés et des objectifs quantifiés) et
un lobbying actif (information, indemnisation mais
aussi un patient «acteur»); le «principe de
précaution»
Un aspect médico-légal particulier (loi Kouchner
2002, associations de défense des victimes et du
corps soignant avec des professionnels avocats, des
juristes, mais aussi des bénévoles)
Un problème international
LES INQUIÉTUDES FACE À UNE
HOSPITALISATION*
Tout public
Risque d'infection……………
73
Erreurs médicales……………..
67
Découverte autre maladie
62
Isolement …………………………. 49
Anesthésie ………………………
48
Examens médicaux …………….
28
Piqûres …………………………..
14
* Enquête IPSOS janvier 2006
Professionnels
59
55
57
49
75
48
33
PERSONNES AYANT ENTENDU
PARLÉ DES IN
-
-
-
Les personnes interrogées sont au total 83% à
avoir déjà entendu parler des infections
nosocomiales
Pour les professionnels de santé 48% des
français auraient déjà entendu parlé de ce type
d'infection.
¾ personnes interrogées considèrent qu’elles
sont encore insuffisamment informées.
LA PERCEPTION
DU RISQUE NOSOCOMIAL
Maladies les plus craintes parmi la population âgée de
18 à 79 ans (n=3711)
Cancer
86,5%
Mal. Neurologiques
46,9%
Mal. Cardio-vasculaires
46,6%
Mal. Infectieuses chroniques
26,4%
6ème
Mal. Mentales
24,8%
Maladies nosocomiales
23,5%
Mal. Métaboliques
17,2%
Mal. Infectieuses saisonnières
12,8%
Enquête Nicolle , France, 2006
SOLUTIONS PROPOSÉES POUR
MAÎTRISER LE RISQUE NOSOCOMIAL
Pour ceux qui pensent que c’est possible :





Propreté des locaux
Hygiène du soin
Stérilisation du matériel
Hygiène des mains
Augmentation effectif soignant
47,2%
27,7%
26,3%
25,5%
25,0%
RAISONS INVOQUEES LIMITANT LA
MAÎTRISE DU RISQUE NOSOCOMIAL



Hygiène parfaite n’existe pas
55,1%
Microbes omniprésents et « adaptés »16,9%
Rassemblement de patients
26,3%
Situations à risque :
 Absence de propreté des locaux, hygiène des
mains insuffisante, intervention chirurgicale
PLACE DES IAS DANS LES
ACCIDENTS MEDICAUX



Les infections liées aux soins = 3ème cause
d’accidents médicaux.
Au sein de l’ensemble des événements
graves liés aux soins, la proportion des
infections liées aux soins est de 22%,
dont 7,3% sont des infections du site
opératoire*.
Environ 40% de ces infections étaient
évitables selon les critères de l’enquête.
* d’après une enquête nationale sur les événements indésirables graves liés aux soins (EIG) réalisée
en 2004 dans 292 unités de 71 établissements de santé (Enquête ENEIS)1.
INFECTION NOSOCOMIALE

Infection contractée à l’occasion d’une période
de soins qui n’était :
–
–
–

Ni en incubation
à l’entrée
Ni présente
Secondaire ou pas à un soin
Délai
–
–
–
Habituel : 48 à 72 heures
Plaie opératoire : 30 jours
Prothèse et implant : 1 an
Une infection non nosocomiale est dite communautaire
FACTEURS DE RISQUE LIÉS À
L’ÉTAT DU PATIENT :







Age : âge avancé / nouveau-nés
malnutrition et obésité
alcoolisme
tabagisme
maladie chronique pulmonaire
diabète
immunodépression (VIH, myélome…)
FACTEURS DE RISQUE LIÉS À UN
PROCESSUS AIGU


traumatisme
brûlures
FACTEURS DE RISQUE LIÉS À
UNE INTERVENTION INVASIVE :







intervention chirurgicale
intubation endotrachéale ou nasale (associée selon un
rapport du NNIS (National Nosocomial Infection
Surveillance) à 83% des pneumonies nosocomiales, sur
498 998 patients)
cathétérisation veineuse centrale (associée selon un
rapport du NNIS à 87% des bactériémies nosocomiales),
ou périphérique
trachéotomie
sonde urinaire (associé selon un rapport du NNIS à 97%
des infections urinaires nosocomiales)
dialyse
tube nasogastrique
FACTEURS LIÉS AU TRAITEMENT






transfusions
traitement récent anti-bactérien
traitement immuno-suppresseur
(corticostéroïdes)
prophylaxie de l’ulcère de stress
position du patient
nutrition parentérale
QUELQUES CHIFFRES
Prévalence ou
incidence
PREMIERS CONSTATS



il existe en Europe, et particulièrement en France, un
important réseau qui relie les établissements et qui
permet de fournir de nombreuses données sur les IN
et de suivre leur évolution ;
entre 5 à 10% de patients acquièrent une IN au
cours de leur hospitalisation ;
un patient développant une IN à Staphylococcus
aureus résistant à la méticilline (SARM) a un risque
2 fois plus élevé de mourir qu’un patient avec une
infection à Staphylococcus aureus sensible à la
méticilline (données cependant encore
controversées).
PREVALENCE
« On estime que 5 – 6% des hospitalisations se
compliquent d’une IN. Comme il y a 15
millions d’hospitalisations par an, il y aurait
environ 750 000 IN/an »
déclarait Pr. Bernard Régnier dans ‘Pour la
Science’, en avril 2005.
DEFINITION DE LA PREVALENCE





« Photo » instantanée
facile à mettre en œuvre, peu coûteuse
sensibilisation du personnel
ne définit pas de nouveaux facteurs de
risque
ne détecte pas les épidémies
RESULTATS DES ENP





Organisées depuis 1996
4 ENP à ce jour réalisées – la dernière en 2012
Excellente mobilisation des ES
Résultats dans les limites basses des autres
enquêtes européennes
Diminution modérée de la prévalence des
patients infectés (-4% depuis 2001) mais diminution
importante des patients infectés à SARM (-38%
depuis 2001)
ENP 2006 : ÉTABLISSEMENTS
PARTICIPANTS
 2337 établissements
(830 en 1996 et 1533 en 2001)
 centres hospitaliers : 42% (1/3 en 2001)
 cliniques privées : 41% (1/3 en 2001)
RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS
SSR/SLD
594
283
Clinique MCO
H. local
124
CHS/Psy
116
285
192
CH/CHG
460
464
83
72
CHR/CHU
2006
2001
621
435
0
100
200
300
400
500
600
700
ÉTABLISSEMENTS PARTICIPANTS
 95% des lits hospitaliers publics et privés
en France
 Établissements privés

16,9 % des lits de l’enquête contre 15% en 2001 et 4%
en 1996
LES PATIENTS : GÉNÉRALITÉS
 358 467 patients (305 656 en 2001)
 Âge moyen : 69 ans (61,5 ans en 2001) dont



56% des patients ont plus de 65 ans
Ratio H/F : 0,77
9,5% de patients immunodéprimés
66,5% de patients sans pathologie sévère
LES PATIENTS : FACTEURS DE
RISQUE RECUEILLIS
 Cathéters :24 %
 Opération dans les 30 jours précédant
l’ENP : 21,3 %
 Sondage urinaire : 9,4 %
PRÉVALENCE DES IN
Patients infectés
N
17 820
(21 010)
%
4,97
(6,9)
Dans l’établissement
Hors de l’établissement
14 385
3 515
4,01
0,98
Infections
19 296
5,38
Dans l’établissement
Hors de l’établissement
(23 024)
15 554
3 721
(7,5)
4,34
1,04
PRÉVALENCE SELON L’ES
3,66
s
tre
Au
C
CLC
D
/SL
R
SS
ées
m
r
A
lits
0
0
1
O>
C
lits
M
0
10
O<
l
C
M
oc a
l
l
a
pit
Hô
y
/Ps
S
CH
li ts
0
0
3
G>
H
li ts
/C
0
H
0
C
<3
G
HU
/CH
C
/
H
R
C
CH
9,29
5,95
5,6
3,8
3,07
5,84
1,83
4,96
5,23
6,77
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
PRÉVALENCE SELON LA SPÉCIALITÉ
2,12
Autre
1,43
Psychiatrie
SLD
4,39
SSR
7,09
22,4
Réanimation
0,89
Obstérique
Chirurgie
5,37
Médecine
5,25
0
5
10
15
20
25
LOCALISATION DES IN
Site
Urines
Pneumopathie
ISO
Peau
Respiratoire haute
Bactériémie
ORL, stomato.
Cathéter
Digestif
Autres
%
30,3 (40)
14,7 (10)
14,2 (10)
10,2 (11)
6,8 (10)
6,4 (4)
3,6 (3)
2,8 (2)
2,9 (3)
7,6 (5)
LES GERMES
 Identification dans 89% des cas
 E. coli
 S. aureus
24,7% (IU)
18,9 % dont 52% de SARM
(IBP et ISO)
 P. aeruginosa
11% (IBP)
 SCN et Entérocoque 6,5%
IBP : infection broncho pulmonaire – ISO : infection du site opératoire
PATIENTS TRAITÉS PAR
ANTIBIOTIQUES SELON LA SPÉCIALITÉ
Autre
Prévalence globale : 15,52%)
21,28
Psychiatrie
2,54
SLD
4,28
SSR
9,95
Réanimation
49,01
Obstétrique
8,06
Chirurgie
27,51
Médecine
25,67
0
10
20
30
40
50
60
COMPARAISON AVEC LES PAYS
EUROPÉENS
8,5
9
8
7,6
7,2
7
6
5
4,97
4,9
France 2006
Italie 2000
4
3
2
1
0
Suisse 2004
Finlande 2005
Grande Bretagne
2006
EXEMPLE DE CHIFFRES EN
INCIDENCE - LA REANIMATION
Qu’est ce que la surveillance en incidence ?
• détection des nouveaux cas d’infection
nosocomiale
• en continu ou discontinu (6 mois)
• met en évidence les cas groupés
• définit de nouveaux facteurs de risque
• long et « coûteux »
LA SURVEILLANCE DES IAS EN
REANIMATION : POURQUOI ?





Description de l’épidémiologie et des microorganismes
Définir les facteurs de risque
Améliorer les pratiques
Se comparer avec d’autres pays européens
A l’échelle du service,
–
–
–
–
se comparer entre ES
connaître ses taux de base des IAS
connaître son écologie
améliorer se pratiques (EPP)
LA SURVEILLANCE DES IAS EN
REANIMATION : QUE SURVEILLER?


Les patients admis > 48h
4 types d’infections :
–
–
–
–
PNE
IU
ILC
BAC
EXEMPLE 2004/2011
CARACTERISTIQUES DES PATIENTS
•
•
•
•
•
•
•
•
Âge
61 -62,8 ans
Sex ratio
1,65 - 1,59
Séjour moy. 11,2 – 11,8 j
Décès
16,8 - 18,5%
IGS II
38,4 - 41,7
Immunosup. 13,4 -14,2%
ATB entrée 48,8 – 55,5%
Traumatisme 10,4 - 9,3%
•
Provenance patient
•
•
•
•
extérieur
SSR-SLD
Court séjour
Réanimation
57,7 – 52,9 %
3,8 -,3,7 %
39,7 -,38,9 %
3,6 -,3,2 %
Nombre de services / année
180
160
132
140
120
141
148
153
2007
2008
162
166
165
2009
2010
2011
118
100
80
60
40
20
0
2004
2005
2006
Nombre de patients / année
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
EXPOSITION AU RISQUE
Risque
% patients
exposés
2004 - 2011
Durée exposition
(moy. j)
Ration exposition
%
2011
INTUBATION
59,2 – 66,2
11
59,1
CVC
55,9 – 65,3
12
64,8
SU
81,3 - 87,2
11
81,0
Ratio exposition = nb jours exposition / nb jours hospitalisation
TAUX D’INCIDENCE CUMULEE /
100 patients
15
14,5
14
13,5
13
12,5
12
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
TAUX D’INCIDENCE PNEUMOPATHIE
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
2004
2005
2006
2007
incidence / 100 patients exposés
2008
2009
2010
2011
incidence / 1000 j d'exposition
TAUX D’INCIDENCE – BACTERIEMIE
(liée au séjour)
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
incidence / 100 patients exposés
incidence / 1000 j d'exposition
TAUX D’INCIDENCE – IU
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
incidence / 100 patients exposés
incidence / 1000 j d'exposition
LES GERMES
TOP 5
PSE AER (PNE)
ESC COL (URI)
 SARM
STA AUR (BAC)
STA EPI (COL)
CAN ALB
 EBLSE
AUTRE EXEMPLE : IN DE TYPE
BACTÉRIÉMIE

La bactériémie est une infection grave dont
la mortalité est élevée. 2 601 épisodes ont
été analysés sur 2 592 patients. L’origine des
bactériémies était soit communautaire (44%),
soit nosocomiale (40%)*.
* résultats 2004 du CCLIN Sud-Ouest
DEFINITIONS DES IAS
De l’IN à l’IAS
LES IAS : évolution de la définition
Infection survenant au cours ou à la suite
d’une prise en charge (diagnostique,
thérapeutique ou préventive) d’un patient,
si elle n’était ni présente ni en incubation
au début de la prise en charge.
Concerne patients, professionnels et
visiteurs….
INFECTIONS ASSOCIÉES AUX
SOINS
Lorsque que l’état infectieux au début de la prise
en charge n’est pas connu précisément, un
délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur
à la période d’incubation est couramment
accepté pour définir une IAS.
Toutefois, il est recommandé d’apprécier dans
chaque cas la plausibilité de l’association entre
la prise en charge et l’infection
INFECTIONS ASSOCIÉES AUX
SOINS
Pour les infections du site opératoire, on considère
habituellement comme associées aux soins les
infections survenant dans les 30 jours suivant
l’intervention, ou, s’il y a mise en place d’un implant ou
d’une prothèse, dans l’année qui suit l’intervention.
Toutefois, et quel que soit le délai de survenue, il est
recommandé d’apprécier dans chaque cas la
plausibilité de l’association entre l’intervention et
l’infection, notamment en prenant en compte le type
de germe en cause.
INFECTIONS ASSOCIEES
A L’ENVIRONNEMENT DE SOINS (IAE)
 Présence physique dans la structure
 Origine environnementale mais aussi à caractère épidémique
INFECTIONS ASSOCIEES
AUX ACTES DE SOINS (IAA)
 Soins au sens large incluant nursing et hébergement
 Par un professionnel de santé ou personne encadrée ou soins
auto-dispensés
 Quelque soit le lieu où le soin est dispensé
EXCLUSION DES NOUVELLES
DEFINITIONS




colonisations asymptomatiques (infections
urinaires sans symptôme, infections sur cathéter
sans symptôme, etc.),
les infections présentes ou en incubation lors du
contact avec le système de santé
les infections foeto-maternelles.
Certaines infections très précoces de réanimation
(pneumopathies par inhalation respiratoire au
moment du traumatisme par exemple) car non
reliées à la qualité des soins.
INFECTION URINAIRE (1)
• Suppression des colonisations urinaires de la définition
• Infection urinaire, plutôt que bactériurie symptomatique
Critères cliniques :
- Symptômes généraux ou locaux imputés à l’IU en l’absence
d’autre cause reconnue (chirurgie urologique endoscopique)
Au moins un des signes suivants : fièvre (> 38°C), impériosité
mictionnelle, pollakiurie, brûlure mictionnelle ou douleur suspubienne, en l’absence d’autre cause, infectieuse ou non.
Spécificités gériatriques : aggravation du statut mental ou de la
dépendance, apparition et/ou aggravation d’une incontinence, sans
autre cause retrouvée.
INFECTION URINAIRE (2)
Critères microbiologiques :
Sans sondage urinaire : leucocyturie (≥ 104
leucocytes/mL) et uroculture positive (≥ 103 microorganismes/mL)
idem CTIN 1999
Avec sondage urinaire en cours ou dans les 7 jours
précédents : uroculture positive (≥ 105 bactéries ou
levures/mL )
leucocyturie sans valeur en cas de sondage
Au plus deux micro-organismes différents
INFECTION DU SITE
OPÉRATOIRE (1)
Infection superficielle (révision CTIN 1999)
- Cas 1 : écoulement purulent
- Cas 2 : micro-organismes isolé par culture obtenue de
façon aseptique, associé à des PNN à l’examen direct
- Cas 3 : ouverture par le chirurgien et signes
inflammatoires, et micro-organismes isolé par culture
(ou culture non faite)
- Suppression du cas 4 (diagnostic établi par le
chirurgien)
INFECTION DU SITE
OPÉRATOIRE (2)
Infection profonde et de l’organe espace
- Regroupement des deux définitions en une seule
- Cas 1 : écoulement purulent
- Cas 2 : déhiscence spontanée ou ouverture par le chirurgien
Et au moins un signe inflammatoire local ou général
Et micro-organisme isolé par culture (ou culture non faite)
- Cas 3 : abcès ou autre signes d’infection lors d’une
réintervention, d’un examen histopathologique ou
d’imagerie ou de radiologie interventionelle
- Suppression du cas 4 (diagnostic établi par le chirurgien)
EN RESUME
Peau
Tissu sous-cutané

Incision superficielle
Plan musculaire
Viscères, os…
Incision plan profond
INFECTION PULMONAIRE (1)
Chez le patient sous VM (pneumopathie certaine ou
probable)
1. Examen bactériologique protégé (LBA ≥ 104, > 5% cellules,
brosse ≥ 103, PDP ≥ 103)
2. Examen bactériologique non protégé (sécrétions bronchiques
≥ 106)
3. Méthodes microbiologiques alternatives :
- Hémocultures, culture positive du liquide pleural, culture d’un
abcès pleural ou pulmonaire
- Examen histologique du poumon
- Méthodes microbiologiques diagnostiques alternatives
modernes et validées (Ag, biologie moléculaire, ..)
INFECTION PULMONAIRE (2)
Chez un patient hors VM (pneumopathie possible)
-
Et :
4. Bactériologie des crachats ou examen non quantitatif des
sécrétions bronchiques
5. Aucun critère microbiologique
Pneumopathie clinique
-
Absence de radiographie pulmonaire possible
Un signe systémique (fièvre ou aggravation de dépendance)
Et au moins trois signes cliniques
BACTÉRIÉMIE
 Au moins une hémoculture positive prélevée
au pic thermique sauf pour les germes
suivants (SCN, Bacillus sp., Micrococcus,
Propionibacterium sp., Pseudomonas autre
qu ’aeruginosa)
 Au moins 2 hémocultures positives pour les
germes non pathogènes
INFECTION LIÉE AU CATHÉTER
ILC (1)
Bactériémie / fongémie liée au CVC :
- dans les 48 heures encadrant le retrait du CVC ou la suspicion
diagnostique
- Et culture positive au même micro-organisme (site d’insertion, ou
culture du CVC ≥ 103 UFC/mL, ou rapport Hémoc. quantitative
centrale/périph > 5, ou DDP > 2 h.)
ILC locale :
- Culture du CVC ≥ 103 UFC/mL
- Purulence de l’orifice d’entrée ou tunnellite
ILC générale :
- Culture du CVC ≥ 103 UFC/mL
- Régression des signes infectieux à l’ablation du CVC
INFECTION LIÉE AU CATHÉTER (2)
Bactériémie sur CVP
- Bactériémie / fongémie dans les 48 heures encadrant le retrait du
CVP
- Et :
- culture positive au même micro-organisme (site d’insertion, ou
culture du CVP ≥ 103 UFC/mL)
- ou présence de pus au site d’insertion du CVP, en l‘absence
d’autre cause infectieuse identifiée
ILC locale (culture + ou signes locaux) et générale sur CVP
Cathéter artériel, de dialyse et CVC de longue durée =
CVC
Colonisation du cathéter : hors définition, mais peut être utilisé
pour la surveillance en réanimation
MICROORGANISMES ET
INFECTIONS NOSOCOMIALES
FLORE BACTÉRIENNE des
PATIENTS HOSPITALISÉS
Personnel
Environnement
FLORE ENDOGENE
Autres
patients
FLORE TRANSITOIRE Environnement
Antibiothérapie
COLONISATION
INFECTION
Nouvelle hospitalisation
PORTAGE PROLONGE
MODES DE TRANSMISSION

ENDOGENES la plus fréquente +++

EXOGENE
–
–
–
–
Contact
Gouttelettes
Aérienne
Environnementale
Interhumaine
TRANSMISSION PAR CONTACT

Direct :

Indirect
Plaie infectée, gale, adénovirus, conjonctivite, etc…
TRANSMISSION PAR GOUTTELETTES





Projection sur une courte
distance
Sédimentation rapide
Produit par la toux, les
éternuements, certaines
manœuvres
Se dépose sur la muqueuse
conjonctivale, buccale,
nasale ou respiratoire
Grippe, coqueluche,
oreillons, rubéole, etc…
TRANSMISSION AERIENNE




Sécrétions respiratoires
< 5µ
Suspension dans l’air
Diffusion à distance
BK, rougeole, varicelle,
etc…
LES BACTERIES
NOTION DE NICHE ÉCOLOGIQUE
LA MAJORITÉ DES MICRO-ORGANISMES NE SONT PAS PATHOGÈNES
(commensaux ou saprophytes)




Eaux douces, mer,
résiduaires
sols propres et contaminés
Végétaux
Animaux




Homme: les flores
Cutanée
tube digestif
autres muqueuses
Réservoir
Pathogénicité
Infection
- Communautaire
- Nosocomiale
- Professionnelle
Exemples
Pathogènes
Commensales
Saprophytes
strictes
Parasitisme
Mutualisme
Symbiose
Homme (± animal)
Malade
Homme sain
Environnement
+++
intrinsèque
- à ++
potentielle
- à ++
potentielle
Contagieuse
Spécifique
Non contagieuse
Transmissible
Peu spécifique
(exceptions)
Opportuniste
+++
±
+++
+++
+++
±
M. tuberculosis
S. Typhi
Gonocoque
E. coli
S. aureus
S. pneumoniae
±
++
±
P. aeruginosa
Serratia
Legionella
RAPPELS de NOTIONS GÉNÉRALES
sur la FLORE MICROBIENNE DES
MAINS
Flore résidente
Flore transitoire
 Composée de flores
 S. non aureus,
Corybacterium spp.
Propionibacterium spp.
 Eliminée difficilement et
se reforme vite
commensales rhino-pharyngées
et digestives du sujet et de la
flore hospitalière (dont BMR)
 S. aureus : 20-25% du
personnel soignant
(colonisation temporaire)
 Acquise transitoirement après
contact contaminant
 Plus facilement éliminée que la
flore résidente
FLORE INTESTINALE
NOTIONS QUANTITATIVES :
RÉSERVOIRS HUMAINS

Flores normales
–
–
–

peau : 102 à 106 ufc / cm2
salive : 108 ufc / ml
selles : 1012 ufc / g
Infections
–
–
sécrétions trachéales :  104 ufc / ml
urines :  105 ufc / ml
LES BMR : S.aureus méti-R ou
SARM (1)



France: 40 % des souches de staphylocoques
presque toujours nosocomiaux mais de plus en
plus de cas communautaires
Pays nordiques < 5 % mais tendance à
l’élévation
Importance dépistage résistance au laboratoire
(tests spécifiques)
–
–
Dépistage et réponse rapide en 24h (milieux,
PCR)
Antibiogramme 24 à 48h.
INDICATEUR SARM CHU NICE :
Taux de SARM / 1000 j d’hospi.
0,8
0,72
0,63
0,7
0,54
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
2005-2007
2006-2008
2007-2009
AUTRES BMR





Entérobactéries productrices de β lactamase
(EBLSE)
Pseudomonas aeruginosa résistant à la
ceftazidime (PARC)
Entérocoques résistant à la vancomycine
(ERV)
Acinetobacter baumannii résistant à
l’imipénème (ABRI)
Bactéries hautement résistantes (BHR)
LES LEVURES,
LES MOISISSURES ET
LES PARASITES
CHAMPIGNONS

Candida albicans est une levure normale des
muqueuses (bouche, vagin). Dans certaines
conditions, particulièrement quand l'hôte connaît une
dépression passagère de ses défenses immunitaires
ou est atteint de certaines maladies (diabète), cette
levure devient pathogène et provoque des
candidoses (muguet ou candidose blanche des
muqueuses). Candida est ce que l'on appelle un
pathogène opportuniste.
CANDIDA ALBICANS
MOISISSURES :
ASPERGILLUS FUMIGATUS
• Moisissure normalement présente dans l’environnement (air,
végétaux, poussières) et dans certains aliments (poivre, thé)
• Pathogène opportuniste
• Responsable de pneumopathie, parfois invasive, mortelle dans
50% des cas chez l’immunodéprimé
LES PARASITES
 Sarcoptes scabei
gale dans les SSR et SLD
Transmission : manuportée +++
 Giardia lamblia
entérites dans les collectivités d’enfants
 Cryptosporidium
entérites chez les immunodéprimés
LES VIRUS
LES IN VIRALES





probablement très fréquentes.
Elles n’ont pas de traitement spécifique, sont le
plus souvent bénignes.
Virus les plus fréquents : respiratoires (grippe par
exemple) et digestifs (entérovirus).
Les IN virales sont particulièrement fréquentes
en pédiatrie (jusqu’à 23% des IN dans les services
de pédiatrie) - rotavirus et VRS, etc…
Prévention : mesures d’hygiène de mains, de
vaccination, d’isolement permettent d’agir
efficacement contre ce type d’IAS
MANIFESTATIONS CLINIQUES IVN





hépatique : hépatite A (VHA), hépatite B
(VHB), hépatite C (VHC)
digestif : rotavirus, calicivirus
respiratoire : grippe, virus respiratoire
syncytial (VRS)
cutané : varicelle, rougeole
ophtalmologique : adénovirus
(kératoconjonctivite).
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