05/03/2015 Plan de la séance Thème 4 : Peacock sur l’idée d’une symbiose humainsécosystèmes 1. Le concept de système socioécologique Plan de la séance Le concept de système socio-écologique 2. L’analyse de Peacock 1. L’éthique d’Aldo Leopold, qu’on adopte l’interprétation pragmatiste (Norton) ou l’interprétation écocentriste (Callicott), prône l’établissement d’une symbiose mutualiste entre les humains et leurs écosystèmes. 1. Le concept de système socioécologique Wilderness Le concept de système socioécologique 2. L’analyse de Peacock 1. Système socialécologique Plan de la séance Le concept de système socioécologique 2. L’analyse de Peacock 1. Économie humaine Écosystème naturel Écosystème naturel Économie humaine 1 05/03/2015 Plan de la séance Le concept de système socioécologique 2. L’analyse de Peacock 1. 2. L’analyse de Peacock Le concept de système socioécologique suppose la possibilité d’une coopération entre les humains et les écosystèmes. Kent Peacock, philosophe de l’environnement canadien. Plusieurs articles : « Symbiosis and the ecological role of philosophy » (1999) « Staying out of the Lifeboat » (1999) « La durabilité comme une symbiose, qu’est-ce que ça prendrait ? » (2015) http://people.uleth.ca/~kent.peacock/ 2. L’analyse de Peacock Cf. Kent Peacock (2015), « La durabilité comme symbiose » : Jusqu’ici les sociétés humaines ont eu tendance à interagir de manière parasitique avec leurs écosystèmes. Au mieux, elles ont été commensalistes, mais au prix d’une austérité économique laissant peu de place aux aspirations humaines. 2. L’analyse de Peacock L’île de Tikopia : « ne possédaient aucune technologie leur permettant de faire face à des défis de survie existentiels d’une intensité allant au-delà d’un certain niveau, tels que les typhons qui ont historiquement été les risques les plus sérieux auxquels ils aient été confrontés. Si jamais leur petit volcan s’était réveillé, cela aurait été la fin pour eux. Ils ont marché sur une corde raide mais avec une adresse incroyable. Ils étaient extrêmement bien adaptés à une niche écologique étroite qu’ils ont largement contribué à créer et à maintenir mais ils n’ont jamais eu l’occasion de développer des capacités leur permettant d’affronter des défis en dehors de cette niche. Sur Tikopia, il n’y avait aucun espace pour les aspirations humaines ; il ne pouvait y avoir aucune science ou aucun art avancé, pas de Taj Mahal. Quelles sont les conséquences du refoulement ou de la mise sur la touche d’aptitudes élevées de l’humain sur les perspectives à long terme de la survie de l’espèce ? Certains pourraient dire que nous n’avons pas vraiment besoin de grand art, de Bach et de Mozart, de médecine de pointe ou d’accélérateurs de particules. Mais, sans développer les potentialités humaines au maximum, il y a peu de chances pour que notre espèce puisse espérer survivre suffisamment longtemps pour répondre à nos aspirations car, tôt ou tard, nous serons face à un défi existentiel qui exigera le maximum de nos capacités. » 2. L’analyse de Peacock Deux îles du Pacifique : L’île de Pacques : Illustre le parasitisme. Microcosme de l’autodestruction des civilisations. L’île de Tikopia : « L’île de Tikopia, moins connue qu’elle ne le mériterait, offre un contraste saisissant par rapport à Rapa Nui. Elle se trouve plus à l’ouest dans le Pacifique, est encore plus petite que Rapa Nui (respectivement 5 et 163,6 kilomètres carrés) et presqu’aussi isolée. D’une manière ou d’une autre, les Tikopiens sont restés une population stable d’environ 1200 personnes durant une incroyable période de 3.000 ans malgré le fait que, jusqu’à très récemment, ils n’avaient pratiquement aucune interaction avec d’autres populations ni accès à des ressources autres que celles de leur propre toute petite île et de ses eaux proches. Ils y sont arrivés par un mode de vie simple et de faible niveau technologique entièrement axé sur la préservation de leur île. Les Tikopiens semblent avoir eu une éthique environnementale très proche de ce que Leopold imaginait, renforcée par un conditionnement social tel qu’ils limitaient leur propre reproduction et auraient même, à de rares occasions, commis des suicides collectifs plutôt que de risquer la surpopulation de leur modeste territoire. Ils ont hissé leur exploitation horticole à un niveau proche de la perfection ; chaque mètre carré de l’île était soigné avec amour et habileté et rien n’était gaspillé. » 2. L’analyse de Peacock Sortir du faux dilemme parasitisme/austérité : Viser le mutualisme : Eugene Odum (1971) : « … si la compréhension qu’ont les hommes des systèmes écologiques et de la responsabilité morale peut s’aligner sur leur capacité à opérer des changements, le concept actuel d’une « exploitation illimitée des ressources » fera place à une « ingéniosité illimitée pour perpétuer une abondance cyclique des ressources » (1971, p. 36, cité par Peacock 2015). 2 05/03/2015 2. L’analyse de Peacock Sortir du faux dilemme parasitisme/austérité : Viser le mutualisme : « Quoique les hétérotrophes, tels les humains, ne soient pas eux-mêmes photosynthétiques, ils peuvent capter, stocker et détourner des flux d’énergie libre provenant de sources externes d’une manière essentiellement identique à celle d’un autotrophe. L’algue ne se distingue d’un hétérotrophe mutualiste que par le fait d’importance secondaire que ses mécanismes de capture et de détournement se trouvent être au sein de sa propre enveloppe physique. Nous, humains, pouvons, en principe, être autotrophes, indirectement ou (en quelque sorte) par procuration, grâce à notre technologie et à la manière dont nous l’utilisons. Ainsi, bien que nous ne soyons pas photosynthétiques, nous sommes capables de générer une photosynthèse très importante (en pratiquant la sylviculture, par exemple). » (Peacock 2015) 2. L’analyse de Peacock Sortir du faux dilemme parasitisme/austérité : Viser le mutualisme : Dans l’article, Peacock donne l’exemple de la réhabilitation des sols (cf. le texte). Restauration environnementale vs réhabilitation écologique : Restauration environnementale : Rétablir l’état « naturel » (au sens 2 de J.S. Mill) d’un environnement. Approche compositionnaliste. Réhabilitation écologique : Rétablir un écosystème fonctionnel (qui peut être différent de l’écosystème « naturel »). Approche fonctionnaliste. Cf. Callicott et al. (1999), « Current normative concepts in conservation ». 2. L’analyse de Peacock Sortir du faux dilemme parasitisme/austérité : Viser le mutualisme : Presque toute l’énergie terrestre vient du soleil ! Il faut simplement apprendre à le capter ! Exemple : Le biopétrole. Documentaire sur le biopétrole : http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&e src=s&source=video&cd=1&ved=0CCAQtwI wAA&url=http%3A%2F%2Fici.radiocanada.ca%2Femissions%2Fdecouverte%2 F20122013%2FReportage.asp%3FidDoc%3D252 946&ei=mhf3VK6JPMv8oQSBx4GgCw&usg =AFQjCNFo5slLYO3VMH_BOLyKzYHWg7 BDEw&bvm=bv.87519884,d.cGU&cad=rja 3