L`idéologie du réchauffisme : le plus grand scandale de

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L’idéologie du réchauffisme : le plus grand scandale de notre
époque
Date : 15 octobre 2016
Jean-Pierre Bardinet ♦
Depuis plusieurs dizaines d’années, le GIEC, émanation de l’ONU (le Grand Machin selon le
Général de Gaulle…) publie des rapports sur le réchauffement climatique.
Dans ses statuts, rédigés par l'UNEP (United Nations Environment Program), autre émanation
de l’ONU, il est demandé au GIEC de travailler sur le "Réchauffement Climatique Anthropique"
(RCA) : « Évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations
d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux
comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine
humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager
d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation ». Donc, avant même que le GIEC n'ait
commencé ses travaux, on lui impose LA SOLUTION : il y a réchauffement ET il est
anthropique, ceci à l’opposé de toute démarche scientifique rationnelle.
Le GIEC n’est PAS un organisme scientifique, mais une construction politique
onusienne chargée de justifier une idéologie dont les origines proviennent des
mouvements écologistes, souvent les plus radicaux.
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Donc, par construction et sauf à prendre le risque de se saborder, les dirigeants du GIEC vont
tout faire pour justifier cette proposition, et il n'est pas étonnant qu'ils aient toujours
soigneusement écarté ou minimisé les observations gênantes, ou se soient s'appuyés sur des
théories scientifiques douteuses comme, par exemple :
Le modèle obsolète d'effet de serre d'Arrhénius, réfuté par les physiciens de son
époque, et que le GIEC a fort opportunément sorti de son chapeau,
Inventer un nouveau processus physique, le forçage radiatif avec rétroaction, qui a la
propriété étonnante de violer la seconde loi de la thermodynamique…
Ou encore de postuler que la durée de vie du CO2 « anthropique » est de plus de 100
ans, alors qu’il est établi que, chaque année, un cinquième du CO2 de l'air est absorbé
par la biosphère (végétation et océans) et renouvelé par dégazage des océans en zone
tropicale et des sols. L’hypothèse que le CO2 « anthropique » aurait la propriété de
rester dans l’atmosphère plus de 100 ans, car il serait « marqué » comme étant
différent du CO2 d’origine naturelle, et donc devrait avoir un comportement spécifique
(« exception » du CO2…), est totalement absurde.
Le Groupe 1 (WG1), chargé de la partie scientifique, fait la synthèse des publications parues
dans les revues scientifiques à comité de lecture. Le Groupe 2 (WG2) s’attache à identifier les
conséquences du RCA, et le Groupe 3 (WG3) s’occupe des politiques d’adaptation et
d’atténuation. Le GIEC n’est donc PAS un organisme scientifique, mais une construction
politique onusienne chargée de justifier une idéologie dont les origines proviennent des
mouvements écologistes, souvent les plus radicaux.
Une fois que le rapport scientifique est rédigé (compilation de nombre de publications
judicieusement sélectionnées, parfois au mépris des propres règles de l'organisation- cf
l'inclusion en 2007 du rapport Stern au-delà des dates limites de publication et de révision ...), le
résumé pour les décideurs (SPM) est préparé entre les dirigeants du GIEC et les représentants
des gouvernements, sous la pression plus ou moins amicale des ONG environnementalistes. Il
est négocié mot par mot, à la virgule près, selon les bonnes habitudes de l’ONU. De ce fait, le
SPM gomme toutes les nuances, toutes les interrogations, tous les aveux de méconnaissance
que l’on peut trouver à foison dans le rapport scientifique.
Il est pour le moins étrange que le résumé pour décideurs soit ainsi mis au point et validé par …
les représentants des mêmes décideurs. Que dirait-on d'une société industrielle dont les
dirigeants contrôleraient le rapport d'audit ? Puis, il est publié et présenté en grande pompe aux
États, aux institutions internationales, et aux médias du monde entier pour qu’ils relayent aux
peuples de toute la planète la vérité auto-proclamée ainsi établie.
Après ce faste clinquant et fort onéreux, les scientifiques, ou plus exactement la poignée de
scientifiques activistes en charge de contrôler le processus, sont priés de mettre le rapport
scientifique en conformité avec le SPM, lequel a force de Loi, et leur rapport final ainsi remis
dans la Ligne du Parti est publié plusieurs mois après le SPM.
Jamais la science n’avait été ainsi encadrée (sauf lors du bolchevisme avec le
lyssenkisme) et jamais son éthique la plus élémentaire n’avait été ainsi foulée aux
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pieds.
C’est ainsi que la propagande en faveur des thèses du GIEC est omniprésente,
particulièrement en France, et que les médias, ayant perdu toute éthique professionnelle, font
preuve d’un soutien inconditionnel au dogme du RCA (Réchauffement Climatique Anthropique).
Les thèses du GIEC permettent ainsi de justifier les plans climat-énergie qui fleurissent comme
pâquerettes au printemps dans les pays de l’UE, et qui ont pour conséquence le
développement inconsidéré des EnR intermittentes, qui sont la pire des transitions
énergétiques. Et toutes les politiques de l’UE (plans climat-énergie, taxes carbone,
règlementations contraignantes, agrocarburants …) nous coûtent déjà très cher : les surcoûts de
la loi de transition énergétique se montent à 23 Md€ en 2016, selon une analyse de l’IFRAP et
ce, pour des prunes.
En effet, supposons que les thèses du GIEC soient exactes. L'UE prévoit de réduire de 20%
nos émissions de CO2 pour 2020, afin de sauver la Planète (au passage remarquons combien
ce thème est mis en exergue partout, y compris dans la publicité commerciale, sans se
préoccuper des humains, seulement des pauvres ours polaires...). La part de CO2 anthropique
mesurée dans l'atmosphère est faible : 5% de 400 ppm, soit 20 ppm. La fraction d'origine
européenne est de 11%, soit 11% de 5%=0,55 %. La réduire de 20% la fera donc passer de
0,55% à 0,45% en 2020. Et cela conduirait à un impact (selon le GIEC) de 20%*11%*5%=0,1%,
donc une limitation du réchauffement de 0,001 à 0,006°C, ce qui est non mesurable.
Dépenser des centaines de milliards d'euros (1000 milliards d’euros pour l’Allemagne) au
détriment des ménages et des entreprises pour un si piètre résultat risque de mener l'UE à sa
ruine...
Illustration : dire la vérité aux Français, les changements proposés sont radicaux et très coûteux. Sont-ils utiles ?
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