3/ fonctionnement de l`écosystème

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Ecologie des Ecosystèmes
Aquatiques et Terrestres
(GMBE104)
Intervenants :
Thomas Koffel
Thibaud DECAENS
Francesca ROSSI
David MOUILLOT
Jehan-Hervé LIGNOT
Fabien LEPRIEUR
Audrey DARNAUDE
Philippe CURY
Eco&Sol
CEFE
ECOSYM
ECOSYM
ECOSYM
ECOSYM
ECOSYM
EME
Doctorant
DR CNRS
CR CNRS
PR UM2
PR UM2
MC UM2
CR CNRS
DR IRD
Ecologie des Ecosystèmes
Aquatiques et Terrestres
(GMBE104)
JH Lignot
3h
Introduction
Perturbations des écosystèmes, généralités théoriques
Thomas Koffel
15h
Milieux et habitats / Flux dans les écosystèmes
Effet de la biosphère sur l’environnement
David Mouillot
3h
Habitats et productivité secondaire
Francesca Rossi
3h
Approche expérimentale à l’étude des écosystèmes
Philippe Cury
3h
Impacts des changements globaux sur le
fonctionnement des écosystèmes marins
Fabien Leprieur
3h
Invasions biologiques
Thibaud Décaens
3h
Ingénierie écologique
Audrey Darnaude
6h
Réseaux trophiques / isotopes
2 sorties
Plan
1/ Introduction
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
2/ Perturbations de l’ écosystème
3/ Fonctionnement de l'écosystème
1/ Introduction
LE fondateur de l’écologie
Historique
1926
écosystème : 1935
& biotope
1798
biosphère : 1926
Animal Ecology : 1929
Plant Succession 1916
Œcology of plants : 1896
Biocénose : 1877
Alfred Russel Wallace 1823-1913
Biogéographie
niche écologique : concept fonctionnel
succession écologique
dynamiques de la dispersion
fluctuation des populations animales
(interactions habitat et environnement
physique)
Alexander von Humboldt 1769 - 1859
Charles Robert Darwin 1809-1882
Jean-Henri Casimir Fabre 1823-1915
Sur l’origine des espèces : 1859
1/ Introduction
L’écologie moderne
bioconservation
écologie du paysage
éco-énergétique
R. Rappaport
Sergueï Podolinsky
1969
Théorie des équilibres dynamiques
= théorie des îles = biogéographie insulaire
1973 : Ecologie profonde (Arne Naers)
Limnologie
1953
réédité en 1971
notions d'énergie dans l'écosystème
(approche trophique-dynamique : 1942)
notions de productivité, rendement et niveau
trophique
1973 : Loi sur les espèces en danger
1/ Introduction
L’écologie moderne
bioconservation
écologie du paysage
éco-énergétique
R. Rappaport
Sergueï Podolinsky
1969
Théorie des équilibres dynamiques
= théorie des îles = biogéographie insulaire
Depuis 1972 : Sommets de la terre
Limnologie
1953
réédité en 1971
notions d'énergie dans l'écosystème
(approche trophique-dynamique : 1942)
notions de productivité, rendement et niveau
trophique
Biodiversité
Changement climatique
Désertification
Développement durable
1972 : déclaration de Stockholm
1982 : Nairobi
1992 : Rio de Janeiro
2002 : Johannesburg
2012 : Rio +20
1/ Introduction
Ecologie fonctionnelle
Traite des fonctions des organismes et des
écosystèmes en interaction avec leur environnement
=>
- Analyse les flux d’éléments et d’énergie
- Etude : - des processus de ces flux
- des organismes à l’origine de ces flux
- des réponses aux variations anthropiques du milieu
Traits fonctionnels
caractéristiques structurales, physiologiques, biochimiques,
démographiques des individus ou des populations qui déterminent
leur réponse et/ou leurs effets sur le milieu et le fonctionnement des
écosystèmes
+ allocations des ressources
1/ Introduction
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
1/ Introduction
Flux de matière
Flux d’énergie
plan horizontal
- structure de l’écosystème
plan vertical
Stratifications
zonations
- dynamique de l’écosystème
temporelle
spatiale
- fonctionnalité de l’écosystème
Successions
Paysages
Un écosystème a tendance à évoluer
vers son état le plus stable (climax)
Ce qui est nécessaire à la permanence d'un écosystème ou d'un
habitat
biotique ou abiotique
=> un écosystème est un système complexe, dynamique….
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
1/ Introduction
& qui évolue en permanence……
- selon les fluctuations de son environnement
- par à-coups sous l’effet de perturbations naturelles ou anthropiques
un écosystème n'est jamais stable
capacité de résilience : aptitude à retrouver un état d’équilibre
Exemple : la résilience d'un écosystème forestier
=> sa capacité à se reconstituer suite à un incendie
la diversité et la complémentarité des organismes présent dans le milieu : gage
d'un meilleur auto-entretien de l'écosystème
« système auto-catalytique »
1/ Introduction
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
=> système complexe, dynamique & qui évolue en permanence
=> plus le système est mature,
- plus il dispose d’alternatives ou de stratégies de croissance différenciées
&
- plus les flux de matières et d’énergies peuvent opter pour des
cheminements différents du fait de l’existence de redondances,
d’accumulation d’information (ex: relations symbiotiques)……
=> au sein d’un réseau trophique :
- la diversité des proies assure la stabilité de la biomasse du prédateur
- la diversité des prédateurs assure la stabilité de la population de proies
1/ Introduction
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
=> à plusieurs niveaux trophiques, on montre que :
La stabilité de la biomasse d’un réseau trophique est favorisée par la
diversité des cheminements d’énergie (= entropie)
Un système dans son ensemble montre une persistance si tout blocage du flux
d’énergie/matière en un point du réseau peut être compensé par la mise en fonction d’un
autre cheminement.
A l’opposé, un système représenté par une seule proie et un seul prédateur est
constamment menacé par le risque de disparition d’un des deux éléments.
! la diversité est une condition nécessaire à la stabilité d’un système, mais n’est pas suffisante.
un système trop diversifié est instable (montré par simulation sur ordinateur)
Compréhensible de façon intuitive : si un élément d’un système complexe reçoit trop d’informations
simultanées, son comportement n’est plus cohérent et devient désordonné (contradictoire) et aucun
mécanisme de régulation (feed-back) ne peut intervenir.
1/ Introduction
Les 4 fonctions de l’écosystème
4) réorganisation
- disponibilité en
carbone, nutriments
et énergie
- Stratégie r
- pionnier
- opportuniste
1) exploitation
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
the adaptive cycle
1973
Crawford Stanley
Holling
2) conservation
- Stratégie K
- climax
- feu
- tornade
- épidémie
3) relargage
cycles de changement = « panarchie »
« Pan »: dieu malveillant de la mythologie grecque + « hiérarchie »
1/ Introduction
Qu’est-ce-qu’un écosystème ?
tous les systèmes, qu’ils soient naturels ou construits par l’être humain, sont
caractérisés par des points communs bien marqués dans leur cycle évolutif
http://rs.resalliance.org/author/buzz-holling/
2/ Perturbations de l’ écosystème
Evolution
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Variation du nombre de familles animales au cours des temps géologiques
Radiation adaptative des serpents
apparition des premiers serpents
700
diversification des lépidosaures
*
*
*
* *
Permien Trias Jurassique
-600
-500
-245
crétacé
-65
MA
2/ Perturbations de l’ écosystème
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Cause(s) ?
Surpêche => réduction du
potentiel de reproduction
des stocks de morue
Conséquence(s) ?
croissance,
reproduction
survie des poissons
Irréversible ?
Stocks de morue de l'Atlantique à Terre-Neuve
2/ Perturbations de l’ écosystème
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Quelques définitions de perturbation
100% anthropomorphique !!!
Clements : Une force négative qui détruit le climax et induit donc un état instable
Clements (1936) J. Ecol, 24: 252-284.
OK : on peut considérer que la
succession primaire est instable
Réducteur !!
L’hiver est une perturbation ?
Grime : An event, biotic or abiotic in origin, that destroys biomass,
affecting from one organism to entire community
John Philip Grime
N’importe quel organisme ?
=> Un moucheron englué dans
de la résine = perturbation ?
=> Un évènement induisant
l’explosion des effectifs d’une espèce
n’est donc pas une perturbation ?
(ex : prolifération des Ulves)
2/ Perturbations de l’ écosystème
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Quelques définitions de perturbation
White & Pickett : Any relatively discrete event in time that disrupts
ecosystems, community or population structure and change ressources,
substrate availability, or physical environment’
White & Pickett (1985). Ecology of disturbance and patch dynamics
Shea et al: An event that alters the niche opportunities available to a
species. This will often be an event which destroy or remove biomass,
freeing up ressources for other organisms to use. However, it could also
be a direct shift in available nutrients, or more generally, any other event
that impacts on the niche relationship of the organisms
Shea et al (2004). Ecology letters, 7: 491-508.
Définitions fourre-tout
Qu’est ce qui n’est pas une perturbation ?….
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
2/ Perturbations
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur de
l’écosystème
Descripteur biologique
de l’écosystème
- fluctuations dans l’abondance d’une espèce
- fluctuations dans la structure d ’un écosystème
en l’absence de changement du milieu et/ou de perturbations
Persistance
Petites fluctuations = persistance élevée
Grandes fluctuations = persistance faible
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
2/ Perturbations
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur biologique
de l’écosystème
Descripteur de
l’écosystème
= résistance
Inertie
Persistance
« The tendency of a population to
withstand being pertubated from
equilibrium »
Mieux : marges de
fluctuations
habituelles
Contradictions !
S’il y a résistance,
ce n’est pas une
perturbation….
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
2/ Perturbations
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur biologique
de l’écosystème
Descripteur de
l’écosystème
= élasticité
Capacité d’une population ou
écosystème à revenir à son état
moyen antérieur après une
modification du paramètre de
référence => inertie
=> Vitesse de ce retour
Stabilité
d’ajustement
Résilience
= Amplitude maximale de la
modification du paramètre de
référence pour laquelle il y a une
réponse réversible de la population
ou de l’écosystème
(=> succession secondaire)
Inertie
Persistance
Succession
secondaire
(Buzz Holling)
1973. Resilience and stability of ecological systems. Annual Review of Ecology and Systematics. Vol 4 :1-23.
2002. Panarchy: understanding transformations in human and natural systems
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
2/ Perturbations
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur biologique
de l’écosystème
Descripteur de
l’écosystème
Stabilité
d’ajustement
Résilience
Inertie
Persistance
Succession
secondaire
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur de
l’écosystème
Descripteur biologique
de l’écosystème
?
Stabilité
d’ajustement
Résilience
Inertie
Persistance
Succession
secondaire
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur de
l’écosystème
Descripteur biologique
de l’écosystème
Stabilité
d’ajustement
2 : système non
déterministe
(MSS)
Succession
primaire vers
un autre
écosystème
(switch climax)
?
Résilience
Inertie
Persistance
Succession
secondaire
1 : système déterministe
Succession primaire vers
écosystème climax de départ
2 : système non déterministe
(MSS)
Succession primaire vers
écosystème climax de départ
Descripteur de
l’écosystème
1 : système déterministe
Succession primaire vers écosystème climax de départ
2 : système non déterministe (MSS)
Succession primaire vers écosystème climax de départ ou
vers un autre écosystème climax (switch climax)
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur biologique
de l’écosystème
2/ Perturbations
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Définition d’une perturbation :
Dans un écosystème donné, une perturbation est le
résultat d’une déviation imprévisible et de courte durée
d’un paramètre physico-chimique, éventuellement
biologique, d’une amplitude telle qu’elle est supérieure à
l’inertie d’une ou plusieurs espèce-clé, ou d’une guilde, ou
d’un comportement fonctionnel
Dans un écosystème donné :
Une perturbation ne peut pas
être définie dans l’absolue
Une même déviation d’un paramètre peut constituer une
perturbation dans un écosystème et pas dans un autre
2/ Perturbations
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
Définition d’une perturbation :
Dans un écosystème donné, une perturbation est le
résultat d’une déviation imprévisible et de courte durée
d’un paramètre physico-chimique, éventuellement
biologique, d’une amplitude telle qu’elle est supérieure à
l’inertie d’une ou plusieurs espèce-clé, ou d’une guilde, ou
d’un comportement fonctionnel
Imprévisible par l’organisme, la
population ou l’écosystème
Sinon c’est un stress,
Une perturbation qui
s’installe dans la durée
Sinon, bien que cela puisse être une perturbation pour l’espèce
concernée, ce n’est pas une perturbation pour l’écosystème
Paramètre physicoChimique ou biologique
Descripteur de
l’écosystème
Descripteur biologique
de l’écosystème
Persistance
1 : système déterministe
Succession primaire vers
écosystème climax de départ
(Dérangement)
2 : système non déterministe (MSS)
Succession primaire vers un autre
écosystème (switch climax)
Ce qui est faux ici: dans un écosystème, la fréquence des perturbations est trop élevée pour qu’il y
ait jamais retour à un « état antérieur moyen » => les perturbations s’enchaînent, se télescopent
Qu’est-ce-qu’une perturbation ?
2/ Perturbations
=> Lottery hypothesis
Basée sur
compétition (limitation des ressources)
Pas de répartition des ressources
Création et acquisition de l’espace ressource due à la chance
=> aléatoire
Prédiction :
- abondance totale des espèces maximale
- fluctuation imprévisible de l’abondance relative des espèces
! Existent d’autres modèles pour expliquer la diversité spécifique en fonction
du fonctionnement des écosystèmes ……
3/ fonctionnement de l'écosystème
3/ fonctionnement de l'écosystème
Pour certains auteurs :
La ‘Disturbance’ = la cause
La perturbation = la conséquence
Le stress = la réponse des organismes ou de l’écosystème
Existe 4 définitions pour le stress:
La cause d’une perturbation
La réponse à une perturbation
La réduction de la productivité due à une facteur permanent et prédictible
La perturbation qui s’installe dans la durée au lieu d’être ponctuelle
3/ fonctionnement de l'écosystème
Une perturbation ne peut être définie que dans une échelle de temps et d'espace
donnée, ainsi qu'à un niveau hiérarchique d'organisation d'un objet écologique
=> de l'individu à l'écosystème et au paysage
Exemple 1: à une petite échelle de temps et d'espace, un galet retourné lors d'une tempête constitue une
perturbation A une plus grande échelle de temps et d'espace (un fond de galets, sur plusieurs années), ce
n'est pas une perturbation.
Exemple 2: un cyclone tropical peut constituer une perturbation à un niveau local, alors que, à l'échelle
d'une vaste zone récifale, le paysage reste "stable"
Une disturbance à une échelle donnée ne provoque pas
une perturbation à toutes les échelles
La magnitude d'une perturbation est fonction de 4 paramètres :
L'intensité de la disturbance qui l'a causée
La durée de la disturbance qui l'a causée
La dimension de l'aire sur laquelle la disturbance a agi
La fréquence des disturbances du même type
3/ fonctionnement de l'écosystème
« Milieu extrême »
Certains paramètres de l’environnement se situent, de façon plus ou
permanente, à des niveaux proches des limites de tolérance de la
plupart des êtres vivants
=> Facteurs de stress
! Milieu extrême n’est pas un milieu perturbé nécessairement
Exemples de milieux extrêmes:
Les étages supra et médiolittoraux
Les déserts
Les milieux polaires ….
3/ fonctionnement de l'écosystème
« Milieu extrême »
C’est la réalisation de conditions moins rudes pour les êtres vivants qui
constitue une perturbation
3/ fonctionnement de l'écosystème
Applications
1) Au niveau spécifique
 espèces pivots
 espèces indicatrices
 espèces endémiques ….
2) Au niveau populationnel
3) Au niveau écosystémique
stratégie de gestion intégrée des terres, de l’eau et des ressources biologiques
=> favorise la conservation et une utilisation viable des ressources de façon à
assurer une exploitation équitable.
façon de percevoir à la fois l'arbre et la forêt
3/ fonctionnement de l'écosystème
espèces pivots = espèces clés
jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de l'écosystème.
Une espèce pivot dépend :
- de la niche qu'elle occupe
- de ses interactions avec les autres espèces
=> Exerce un impact sur le système dans son ensemble
(pas seulement sur les espèces avec lesquelles elle est en relation directe.
espèces clé de voûte
=> influencent l'ensemble de l'écosystème par leur présence ou leur absence
L'homme une espèce clé de voûte ?
guildes clé de voûte
(Barbault, 1995)
3/ fonctionnement de l'écosystème
espèces endémiques
Nombres d’espèces endémiques par pays
En France métropolitaine :
la plupart des endémiques se concentrent dans les Pyrénées, les Alpes et la Corse
Reptiles et Amphibiens
3/ fonctionnement de l'écosystème
Applications
Physiologie
Ecologie
Ecologie chimique
Evolution,
génétique,
Chimie, biologie
moléculaire, etc
Toxicologie
Ecotoxicologie
Evaluation du risque
Gestion environnementale
3/ fonctionnement de l'écosystème
Applications
Modélisation des niches écologiques
Notion de niche écologique : Hutchinson 1957
Modélisation
1) Caractérisation la distribution d’une espèce dans un espace géographique (2D)
2) La niche est modélisée dans un espace écologique (n dimension)
3) L’occupation de l’espace est projetée de nouveau dans l’espace géographique
3/ fonctionnement de l'écosystème
Ex : famille des Pythonidae
Python molurus bivittatus
Python molurus bivittatus
feeding on Alligator missippiensis in Everglades National park
3/ fonctionnement de l'écosystème
2008 : 311
Nombre de pythons retirés annuellement du parc
des Everglades
Projection : habitats actuels favorables
Projection : en fonction des possibles
changements climatiques
3/ fonctionnement de l'écosystème
Relation entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
Global change
Activités humaines
et bénéfices
Biodiversité
Produits de l’écosystème
et services
Traits des espèces
Déterminants abiotiques
des écosystèmes
Processus écosystèmiques
Chapin et al., 2000
Bleu : Hypothèse diversité – stabilité
Rouge : Hypothèse basée sur le rôle fonctionnel des espèces
3/ fonctionnement de l'écosystème
Relation entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
théorie de la hiérarchie
(Bond & Chase 2002 ; Loreau et al. 2001)
tout phénomène se situe dans son échelle spatiotemporelle propre
les vitesses de fonctionnement des phénomènes définissent les niveaux
A grande échelle le fonctionnement de l'écosystème serait corrélé avec la diversité
spécifique, alors que localement le fonctionnement de l'écosystème serait plutôt lié
aux traits des espèces.
3/ fonctionnement de l'écosystème
Relation entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
Courbe aire- espèce
Lorsque l’aire augmente, la richesse spécifique augmente
Lorsque l’hétérogénéité de l’habitat augmente, la richesse spécifique augmente
‘Disturbance’ et richesse spécifique
2 composantes : la fréquence et l’intensité
=> Structure des communautés / assemblage d’espèce
Différentes hypothèses pour le maintien de la diversité spécifique :
- Hypothèses de l’équilibre (déterministes)
- Hypothèses de non-équilibre (stochastiques)
3/ fonctionnement de l'écosystème
Relation entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
Hypothèses de l’équilibre (déterministes)
- Impliquent des interactions biotiques (stress)
- Souvent basées sur la compétition
=> Communautés de faible biodiversité dominées par un compétiteur supérieur
=> Compositions spécifiques sont prévisibles
 Hypothèse de la diversification des niches
(ressources limitées et reparties)
Abondance (%)
1.0
=> nombre total d’individus et
espèces limité par les ressources
0.5
0
K
Abondance totale
Espèce A
Espèce B
Espèce C
temps
3/ fonctionnement de l'écosystème
Relation entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
Hypothèses de l’équilibre (déterministes)
= « Compensatory mortality »
= H0 de pression des ravageurs
Les prédateurs se nourrissent
des espèces les plus abondantes
Phénomène de bascule (switching)
Abondance (%)
 Hypothèse de la prédation
Abondance totale
1.0
0.5
0
K
Espèce A
Espèce B
Espèce C
temps
=> Compétition pour les refuges contre la prédation
=> Régulation des populations des proies séparément
Prédiction :
les différences de recrutement des espèces diminuent au cours
du temps car les effectifs convergent
3/ fonctionnement de l'écosystème
Le phénomène de switching ("bascule")
Résultats prévus
Proportion d’éphémères dans
les proies consommées (%)
Résultats observés
le prédateur se spécialise sur les proies les plus nombreuses
=> "ménage" les plus rares,
=> permet de limiter les espèces les plus envahissantes et d’épargner les autres
3/ fonctionnement de l'écosystème
Hypothèses de non-équilibre (stochastiques)
Processus impliqués : compétition, prédation, perturbation, recrutement limité…
=> Abondances totale et relatives non prédictibles
=> Composition spécifique imprévisible
 Hypothèse de la loterie
Les juvéniles colonisateurs de toutes les espèces
d’une communauté ont la même chance de prendre la
place des adultes qui meurent ou quittent leur territoire
pour d’autres raisons, et donc colonisent ces territoires
de manière aléatoire
Abondance (%)
K
1.0
0.5
0
Abondance totale
Espèce A
Espèce B
Espèce C
temps
 Hypothèse du recrutement limité
Mortalité forte des juvéniles
Prédiction :
=> pas de saturation des ressources
=> Pas de compétition
=> Mortalité indépendante de la densité
nombre total d’individus et abondance relative fluctuent
avec la quantité variable de juvéniles
3/ fonctionnement de l'écosystème
Face à un changement de l'environnement, physicochimique ou biologique, de
courte durée ou durable, l'écosystème peut réagir de façon progressive ou par saut
=> "regime shift"
3 cas :
le modèle forcé (driven model)
le MSS model (ou disturbance model)
le invasive model
prédictible et réversible
imprédictible et réversible
imprédictible et irréversible
MSS: états "stables" multiples d'un écosystème
3/ fonctionnement de l'écosystème
3/ fonctionnement de l'écosystème
théorie écologique classique =>
la succession aboutit à un écosystème
climax prédictible (succession déterministe)
=> à chaque habitat correspond un climax
! ne se vérifie pas toujours
3/ fonctionnement de l'écosystème
succession peut aboutir à plusieurs (généralement 2) climax différents
(succession non-déterministe)
états "stables" multiples d'un écosystème
reposent sur des interactions trophiques très complexes
modèle forcé
disturbance
model
3/ fonctionnement de l'écosystème
Les états "stables" multiples
sont liés aux interactions biotiques au niveau des réseaux trophiques et à un
contrôle top-down
=>
pas de systèmes MSS dans les écosystèmes forestiers terrestres des
régions tempérées, à contrôle bottom-up fortement prédominant
Mc Queen et al., 1986
Pour expliquer l'existence d'un système MSS :
1) renversement de rôle entre prédateur et proie (predator-prey role reversal)
2) le depensatory effect
une proie peut contrôler les
jeunes de son prédateur
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