Diapo

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Pathologie des paupières
Anatomie des paupières
Muscle orbiculaire
Muscle releveur de la PS
Conjonctive tarsale
Tarse
Glandes de Meibomius
Cil
Atteintes inflammatoires et
infectieuses des paupières
1. Chalazion
Def: collection graisseuse
enkystée dans une glande de
meibomius du tarse palpébral,
par occlusion du canal
excréteur de la glande +/infection staph doré
Chalazion
SF: Œdème, rougeur, douleur,
chaleur?
Examen: Masse arrondie,
Plaque nacrée dans la
conjonctive tarsale entourée
d’une hyperhémie
conjonctivale
Evolution: augmentation de
volume, fistulisation cutanée
ou conjonctivale/enkystement.
Tt: médical, chirurgical.
Orgelet
(moins fréquent que le chalazion)
Def: furoncle (infection du follicule pilo-sébacé) du bord
libre des paupières (staphylocoque doré)
Orgelet
SF: douleur palpébrale à début rapide (24-48h)
Examen:
- oedème, douleur, chaleur, rougeur
- tuméfaction du bord libre
Traitement: antibiothérapie locale
Si récidive fréquente: penser à rechercher un
diabète++
Tumeurs palpébrales bénignes
épithéliales
Papillome: tumeur siégeant fréquemment sur
le bord libre, rosée, parfois hyperkératosique.
Verrue séborrhéique (dite sénile) :
•la plus fréquente des tumeurs cutanées palpébrales
bénignes.
•souvent de couleur sombre, marron clair, bien
limitée et légèrement surélevée.
Molluscum contagiosum (poxvirus)
Petites élevures cutanées pédiculées, souvent
multiples.
Contamination: sexuelle, piscine
Tumeurs palpébrales bénignes
vasculaires
Hémangiome capillaire :
•apparaît dès les premières semaine de la vie
•lésion pourpre de taille variable (parfois
volumineux)
•disparaît le plus souvent spontanément entre 4
et 7 ans.
Hémangiome caverneux :
• lésion bleutée apparaissant chez l’adulte et grandissant lentement.
• traitement parfois chirurgical.
Tumeurs palpébrales malignes
Carcinome Basocellulaire
(80%)
•Perles, telangiectasies
•Tt: exérèse complète +/RXTt
Carcinome Spinocellulaire
(20%)
•Lésions précancéreuses (kératose
actinique)
•Tt: idem
•Potentiellement mortel (extension
locale/ générale)
Mélanomes cutanés palpébraux (<1%)
•rares (<1% des tumeurs palpébrales et <1%des mélanomes cutanés)
•Mêmes caractéristiques que le mélanome cutané classique (pronostic vital en jeu).
•plus grande fréquence de formes achromes (diagnostic différentiel des autres tumeurs
cutanées palpébrales)
Lésions palpébrales d’origine allergique
Eczéma: lésions érythématosquameuses, prurigineuses.
Lésions palpébrales
d’origine
métabolique
Xanthélasmas
•dépôts jaunâtres, souvent multiples,
•bilatéraux et symétriques,
•discrètement surélevés
•partie interne des paupières (supérieures le plus
souvent).
hyper lipidémie peut y être associée: à rechercher
systématiquement
ablation chirurgicale ou par laser: peut être
proposée dans un but esthétique
Anomalies de la statique palpébrale
• Ectropion
• Entropion
• Trichiasis
• Ptosis
• Lagophtalmie
Ectropion
Def: éversement du bord libre
de la paupière inférieure
Absence de contact du point
lacrymal avec le globe
Complications:
•larmoiement
•lagophatlmie: non occlusion de
l’œil: kératites d’exposition
Ectropion: étiologies
1. Sénile (65%)
• Par laxité des tissus palpébraux
• Bilatéral, symétrique
2. Paralysie du muscle orbiculaire ( atteinte du nerf
facial (VII))
Signe de Charles Bell, absence de clignement
Paralysie du VII: paralysie faciale
Risque majeure d’ulcérations, voir perforation cornéenne
liés à la lagophtalmie (non occlusion de la PS associée)
Rechercher un V associé (lésion angle ponto-cérébelleux)
3. Traumatique
Rupture du tendon canthal
Cicatriciel par rétraction du tissu de la Pinf ou joue
(brûlure)
Entropion
Def: enroulement du bord libre
vers l’intérieur (inversion)
Entraîne le frottement des cils
sur la cornée (trichiasis)
Etiologies
Sénile (65%) par relâchement des tissus ou par
fibrose conjonctivale
Trachome (30% en France)
Blépharospasme facial primitif: bilatéral; étio?
Autres (cicatriciel, congénital): rares
Ptosis
Def: chute de la paupière supérieure (uni ou bilatérale)
Diagnostic positif
évident
moins (compensation
muscle frontal)
Ptosis: diagnostic étiologique
1. Ptosis congénital (60%)
•Le plus souvent unilatéral
•Importance variable: obstruction de l’axe visuel: risque
d’amblyopie++: indication à opérer précocément. Sinon:
chirurgie à l’âge adulte si gêne esthétique.
2. Syndrome de Claude Bernard Horner
•Déficit des fibres nerveuses sympathiques centrales ou
périphériques
•Toujours unilatéral
•Association:
ptosis (paralysie du muscle de Müller, releveur de la PS RAS)
myosis
enophtalmie
Syndrome de Claude Bernard Horner douloureux =
dissection carotidienne jusqu’à preuve du contraire+++
Syndrome de Claude Bernard Horner
Ptosis: diagnostic étiologique
3. Paralysie du nerf oculomoteur (III)
•Ptosis
•Mydriase
•Paralysie de l’accomodation
•Paralysie occulomotrice (élévation+ abaissement+
abduction) (strabisme divergent brutal)
Diagnostic
étiologique+++
(mise en jeu du
pronostic vital:
Anévrysme
carotidien
rompu,
dissection
carotidienne)
Ptosis: diagnostic étiologique
4. Post-traumatique (5%)
plaie de paupière horizontale (section du muscle releveur)
5. Myasthénie (<1%, mais y penser++)
Risque vital si anesthésie générale: ne pas opérer le
ptosis!!!
Femme jeune
Ptosis fugace, vespéral, augmenté à l’effort
Troubles oculomoteurs associés
Diagnostic: dosage des anticorps anti-récepteurs à l’AC,
test à la prostigmine)
Ptosis: diagnostic étiologique
6. Ptosis sénile (5%): diagnostic d’élimination
Transformation fibro-adipeuse du corps musculaire
Ptosis bilatéral souvent modéré.
Muscles oculomoteurs
III droit supérieur
IV oblique supérieur
III droit interne
VI droit externe
III oblique inférieur
III droit inférieur
Vision binoculaire
• Synergie d’action entre les muscles
oculomoteurs: chaque muscle a un
antagoniste homolatéral et un agoniste
(synergique) controlatéral.
• Quand un muscle se contracte, son
antagoniste se relâche et son synergique se
contracte.
• Un objet se projette sur les deux yeux sur
des « points rétiniens correspondants »
(ex: macula des 2 yeux). Au niveau du
cerveau: fusion des 2 images.
• Si la « correspondance rétinienne » est
anormale: diplopie.
Diplopie
Def: vision double d’un objet unique
Diplopie monoculaire: persistant à
l’occlusion d’un œil: pathologie
cornéenne ou du cristallin (cataracte)
Diplopie binoculaire: disparaissant à
l’occlusion d’un œil: paralysie
oculomotrice.
Examen clinique
Attitude vicieuse de la
tête?
Déviation des globes en
position primaire?
Ptosis?
Examen de la motilité
oculaire
Manœuvre de Bielchowsky
Etude de la motilité
intrinsèque
Oculomotricité
Examens complémentaires
Examen au verre rouge
Verre rouge devant l’oeil droit
Une image ou deux?
Une image: pas de diplopie
Deux images : une rouge et une blanche
Si l’image rouge est vue à droite pour le patient et donc du coté
où le verre rouge est placé: diplopie homonyme (Esotropie)
Si l’image rouge est vue à gauche: diplopie croisée (Exotropie)
Test de Lancaster
Chaque œil voit une image et on va les différencier par un artifice
chromatique
OD: verre rouge OG: verre vert
Écran quadrillé
Le carré le plus petit correspond au côté atteint, le carreau le plus petit
correspond au muscle atteint
STRABISME
• Déviation d’un axe oculaire par rapport à
l’autre.
• Angle du strabisme: déviation en position
primaire en vision de loin avec correction
optique
– CONCOMITANT lorsque la déviation reste
constante quelle que soit la position du regard
– INCOMITANT lorsque l’angle de la déviation
varie selon la position du regard
STRABISME
• La déviation peut être:
• Horizontale :
Esotropie ou Exotropie selon le sens
interne ou externe respectivement de la
déviation de l’œil non fixateur
• Verticale :
Hypo- ou Hypertropie de l’œil strabique
selon sa déviation en bas ou en haut par
rapport à l’œil directeur).
STRABISME: examen
clinique
– acuité visuelle (réfraction sous cycloplégiques
(atropine).
– attitude vicieuse de la tête
– examen des reflets cornéens
– examen sous écran (cover-test)
– réflexes pupillaires,
– examen à la lampe à fente
– fond d’œil bilatéral
– Chez le nourrisson et le petit enfant la
présence d’un strabisme peut être physiologique
avant l’age de 3 mois, cependant un examen
clinique complet éliminera toute organicité
– Après l’âge de 6 mois il n’existe pas de
strabisme physiologique
FORMES CLINIQUES
• Strabisme convergent
– le plus fréquent
– hypermétropie : strabisme accommodatif (plus
ou moins complètement)
•
l’esotropie complètement accommodative: la
prescription de verres correcteurs
d’hypermétropie corrige la totalité du
strabisme
• strabisme convergent partiellement
accommodatif: partiellement corrigé par la
correction optique (strabisme résiduel qui
peut être corrigé chirurgicalement).
Formes cliniques
Strabisme divergent :
• Plus rare, plus souvent intermittent.
• Plus fréquemment dans la vision de loin que
celle de prés.
• Les amétropies ne sont pas plus fréquentes
que dans la population générale, cependant
l’existence d’une myopie doit être
recherchée et traitée.
Décollement de rétine
Physiopathologie du DR par déchirure
1. Décollement
postérieur du vitré
2. Déchirure de la rétine
Décollement
Postérieur du Vitré
Terrain: Théoriquement après 65 ans, plus tôt chez le
myope ou après un traumatisme oculaire important
Signes fonctionnels:
- myodésopsies perceptions de points noirs ou
mouches volantes, mobiles dans le champ visuel,
disparaissant les yeux fermés
- phosphènes: éclairs lumineux persistants les yeux
fermé: signes de traction du vitré sur la rétine
Décollement de Rétine
- Apparition d’un voile noir, +/- baisse
d’acuité visuelle, micropsies
métamorphopsies
Examen clinique
Acuité visuelle: peut être conservée si la
macula n’est pas soulevée
Pas d’anomalie du segment antérieur
Tension oculaire: basse
Fond d’œil:
•fait le diagnostic
•Examen au verre à 3 miroirs de Goldmann,
permettant de voir la périphérie de la
rétine pour rechercher la déchirure.
examen du deuxième oeil+++
Fond d’oeil Normal
1
3
2
Décollement de Rétine
Décollement de Rétine
Idiopathique (Rhegmatogène)
1) Décollement postérieur du vitré (DPV)
2) Déhiscence
Terrain
- Myopes (surtout moyennes et fortes, et si
ATCD de DR controlatéral ou familial)
- Âgés
- Opérés de la cataracte (surtout après laser
Yag sur la capsule)
Traitement du décollement de rétine
Uniquement chirurgical
1. remise en contact de la rétine soulevée avec
l’épithélium pigmentaire resté en place.
- indentation épisclérale en regard de la rétine
soulevée par éponge
2. Obtention d’une cicatrice solide de la déchirure
(rétinopexie): Cryoapplication de la déchirure: réaction
inflammatoire: cicatrisation.
Traitement préventif du
décollement de rétine
Surveillance régulière du fond d’œil chez les
myopes à la recherche de lésions prédisposantes
(déchirures, lésions dégénératives de la rétine)
Photocoagulation au laser argon des déchirures
non décollées: cicatrice empêchant la déchirure
Autres causes de décollements de
rétine secondaires
- Diabète (néovaissaux, traction)
- Inflammatoire (exsudatif)
- Tumoral
- Traumatique
Occlusion de l’artère centrale de la
rétine
Examen clinique
- Baisse d’acuité visuelle brutale, profonde (PL)
- Indolore, l’oeil n’est pas rouge
- Déficit pupillaire afférent (mydriase
aréflexique)
- Pas d’autre anomalie du segment antérieur
Fond d’oeil
- Fond d’oeil: oedème rétinien blanc, diffus,
ischémique, macula rouge cerise
OACR
Etiologies
1. Thromboses
1. Artérite dégénérative: athérome+++: la plus
fréquente (FDR CV+++)
2. Artérite inflammatoire:
•
maladie de Horton+++(2% se compliquent d’OACR,
moins fréquente que la NOIAA)
•
maladies de système : LED, PAN, Takayashu,
Kawasaki, Churg et Strauss
4. Artérite infectieuse plus rarement: syphillis, HSV,
VZV…
2. Embolies
- origine carotidienne
- cardiaque (TdR, cardiopathie emboligène)
1. Cholestérol (plaque d’athérome ulcérée de la
carotide interne) (embole parfois visible au FO)
2. Calcaire: plus rares ; pathologies valvulaires
aortiques ou mitrales
3. Fibrino-cruorique
4. Autres: graisseuse (fractures os longs, nodules
cotonneux), gazeuse, tumorale, infectieuse.
3. troubles de la coagulation
- résistance à la protéine C activée, déficit en
protéine C, protéine S, ATIII.
4. Baisse du débit vasculaire artériel rétinien
HypoTA, HTO prolongée (anesthésie, chirurgie du DR)
5. Causes locales:
cellulite, tumeur, hématome orbitaires
Choriorétinite
Traumatisme oculaire (arrachement de la tête du
nef optique, section de l’ACR)
4. Autres
Dissection de la carotide interne
sujet jeune
post traumatique, douleur cervicale
Claude-Bernard Horner
Pronostic visuel
Défavorable: absence de récupération visuelle en
l’absence de reperfusion dans les 6 heures
Présence d’une artère cilio-rétinienne: vascularisation
de la macula par une branche des artères ciliaires
postérieure: acuité visuelle centrale conservée.
Occlusion de la veine centrale de la
rétine
Examen clinique
- Baisse d’acuité visuelle brutale (PL à 10/10)
- Indolore, l’oeil n’est pas rouge
- Pas d’anomalie du segment antérieur
Fond d’oeil
-Fond d’oeil:
-hémorragies en taches
-Exsudats
-nodules cotonneux
-veines dilatées et tortueuses
(gêne au retour veineux)
-Oedème papillaire (idem:
oedème de stase)
Formes cliniques
1. OVCR oedémateuse: œdème de stase
AV>2/10
Nodules cotonneux rares
Angiographie: peu d’ischémie rétinienne
• OVCR ischémique: infarcissement hémorragique de la rétine
AV<1/20
Nombreux nodules cotonneux
Angiographie: vastes territoires d’ischémie rétinienne
3. Occlusion de branche de la veine centrale de
la rétine
Etiologies
= facteurs de risque cardiovasculaires: tabagisme, HTA,
diabète, dyslipidémie
Hypertonie oculaire
Anomalie de la coagulation (cf OACR)
Evolution
Formes oedémateuses
•Evolution favorable (amélioration AV et aspect du fond
d’œil) en quelques mois.
•Passage à la forme ischémique
•Œdème maculaire cystoide: BAV permanente
Formes ischémiques
•Pronostic sévère: peu de récupération visuelle
•Néovasularisation rétinienne et irienne avec risque de
glaucome néovasculaire en quelques semaines+++
•Surveillance régulière FO+/- angiographie: si ischémie:
photocoagulation panrétinienne au laser Argon.
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