L`incinérateur montré du doigt, mais…

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leSoleil vendredi 1er septembre 2006
Une partie du défunt
zoo ouverte au public
dès demain
Alain Bouchard
[email protected]
C’est à compter de demain que les
Québécois et les autres auront enfin accès à ce qui aura survécu au défunt zoo
de Québec, c’est-à-dire le parc des
Moulins, situé dans l’arrondissement
de Charlesbourg.
ENTRÉE GRATUITE
L’entrée sera gratuite tout comme au Boisde-Coulonge, au Domaine Cataraqui ou
dans les sept autres parcs gérés par la Commission de la capitale nationale (CCN).
Le parc des Moulins, situé dans la partie
est de l’ancien Jardin zoologique du Québec, comprend donc les bâtiments d’époque érigés du côté de l’avenue du Zoo. Traversé par la rivière du Berger, cet endroit
a la particularité d’avoir accueilli au moins
sept moulins mus par l’eau, entre le milieu
du XVIIIe siècle et le début du XXe.
« De la véritable poésie de Rimbaud ! » a
lancé hier le porte-parole de la CCN, Denis
Angers, après avoir visité le parc une pre-
mière fois en préparation de la présentation médiatique prévue aujourd’hui.
M. Angers a dit que son organisation
n’est responsable que du parc. Donc, qu’il
n’a aucune idée ce que qui surviendra des
hypothèses de projets d’animalerie du gouvernement du Québec et de l’installation
de l’école d’horticulture de la commission
scolaire des Premières-Seigneuries.
À l’intérieur de l’incinérateur, un grutier transfère des déchets pour les brûler. — PHOTOTHÈQUE
LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE
AIRES DE JEU
D’une superficie de près de neuf hectares, le nouveau parc comporte notamment
une zone avec abris et jeux d’enfants aménagée pour les pique-niques familiaux.
Contrairement à une certaine impression, beaucoup de publicité préouverture a
été faite à propos du nouveau parc, a soutenu Denis Angers. Des panneaux publicitaires ont notamment été installés dans
l’arrondissement de Charlesbourg, rappelle-t-il. Et 25 000 dépliants promotionnels y
ont été distribués.
« Mais il ne faut pas oublier que nous
n’avons rien à vendre », insiste-t-il. D’où
l’absence d’une vaste et coûteuse campagne publicitaire médiatique.
REJETS DE DIOXINES ET DE FURANES
L’incinérateur
montré du doigt,
mais…
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Éric Moreault
[email protected]
L’incinérateur de Québec se classe au
troisième rang des établissements canadiens ayant déclaré les plus importants
rejets totaux de dioxines et de furanes,
des substances cancérigènes.
L’incinérateur municipal semble, à première vue, en bien mauvaise posture au
sein d’un rapport de la Commission de
coopération environnementale (CCE) sur
les rejets et les transferts de polluants en
Amérique du Nord.
« Moderne et performant », il respecte
les plus sévères normes en la matière sur
le plan international. L’incinérateur « est
une option valable de traitement des déchets », souligne pourtant François
Lavallée, gestionnaire de l’Inventaire
national des rejets de polluants à Environnement Canada.
La situation s’explique par le fait qu’il
s’agit du plus gros incinérateur au Canada
en termes de volume et que le rapport tient
également compte des dioxines et des fu-
ranes contenues dans les cendres qui sont,
elles, déposées dans un site d’enfouissement respectueux de l’environnement.
En fait, pour ce qui est des rejets, « ce qui
peut sembler gros en ce moment est très petit comparé au passé», signale M. Lavallée.
Qui plus est, rien n’indique, sur le plan
scientifique, que le fait de brûler les déchets génère plus de dioxines et de furanes
dans l’environnement que d’en disposer
dans un site d’enfouissement…
Évidemment, l’idéal serait d’en arriver à
des rejets zéro — mais il faudrait, pour ça,
éliminer les déchets. Une grande partie de
la solution se trouve donc entre les mains
des citoyens : le recyclage. Eh oui ! Le
moins d’ordures à l’incinérateur ou au dépotoir, le moins de substances nocives
dans l’environnement.
À l’échelle nord-américaine, le 10e rapport de la CCE analyse plus de 200 substances chimiques. Le bras vert de l’Accord de libre-échange nord-américain signale que les rejets et les transferts totaux
de substances toxiques dans l’air, dans
l’eau et dans les lieux d’enfouissement ont
diminué de 8 % entre 2002 et 2003, dernière année de référence.
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