Les transformations de l`espace productif et décisionnel en France

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Les transformations de l’espace
productif et décisionnel en France
Introduction
La France est la 6ème puissance économique mondiale (en PIB).
Mais depuis 50 ans, son système productif et décisionnel
connait de multiples évolutions qui sont nécessaires pour
s’adapter à la mondialisation.
Les espaces agricoles
Les espaces industriels
Quels sont les espaces d’agriculture intensive ?
Les espaces agricoles en crise?
Où sont les activités de recherche et de direction?
Dans les grandes villes, les technopôles, les régions
dynamiques
Quel est le poids de l’Ile de France?
Primordial pour l’agriculture, les industries et les lieux de décision
La France a donc a la fois des espaces dynamiques et des espaces fragiles en reconversion
Problématique:
Comment les espaces productifs et
décisionnels français s’adaptent-ils à la
mondialisation de l’économie?
1. Les dynamiques des espaces productifs et décisionnels.
Certains espaces concentrent les fonctions de décision ou des
activités productives capables de s’adapter à la concurrence
internationale.
1.1. Les mutations du système productif.
Comment évoluent la population active et
sa répartition par secteur?
Une augmentation continue depuis 35 ans (+50000 personnes)
Mais un chômage très présent: entre 2 et 3 millions
Secteur agricole divisé par 3
Secteur industriel divisé par 2
Secteur tertiaire augmente de moitié
L’emploi s’est fortement tertiarisé depuis les années 1970. La
production nécessite de moins en moins de main d’œuvre en
raison des gains de productivité.
De plus, avec la mondialisation et le marché unique européen,
l’économie développe les hautes technologies (ex: Aéronautique
avec airbus à Toulouse) et les services financiers et décisionnels
notamment dans les métropoles.
1.2. Le rôle de plus en plus important des métropoles
Une métropole est une grande ville qui polarise (concentre) les
populations et les activités économiques.
Voyons le cas de Lyon: une métropole européenne?
En quoi Lyon est-elle un carrefour et une grande métropole française?
Carrefour ?
Entre le nord et le sud de l’Europe
Entre le nord-nord est de la France et le sud de la France
Liens avec la Suisse et l’Italie
Métropole?
Fort pôle tertiaire (universités, pôles de
compétitivité)
Fort pôle industriel (pharmacie, chimie,
véhicules utilitaires)
Une grande ville peuplée, dynamique et
attractive économiquement.
Décrivez le site de Lyon et les composantes de
l’espace urbain
Une ville construite à flanc de colline (ouest) et
traversée par deux cours d’eau: le Rhône et la
Saône.
Le développement urbain se fait surtout à
l’est.
Un centre historique sur deux collines:
Fourvière
La Croix Rousse (industrie de la soie)
Une ville commerciale (héritée du 17ème siècle)
Un espace réhabilité (Lyon Confluence)
Un espace sportif (Gerland)
Un centre d’affaires (Lyon Part Dieu)
Quelle est l’importance du TGV pour Lyon?
Le TGV rapproche Lyon des métropoles françaises et européennes.
Décrivez les éléments du paysage. Quelle est sa dominante?
C’est le couloir de la chimie:
Raffineries / stockage
Voies de communication: autoroutes, tgv,
gares de marchandise, canal.
Espace multimodal de transport
Des problèmes écologiques et de sécurité,
Mais un dynamisme économique: 13000
emplois et une forte valeur ajoutée.
Atouts de Lyon pour être une métropole européenne.
Localisation intéressante entre Nord et Sud de l’Europe
Centre de décision:
Culturel/médiatique: Euronews
Santé: OMS
Police européenne
Accueille des sommets politiques internationaux
Handicaps de Lyon
Pas assez peuplée, pas assez reconnue internationalement.
Questions de synthèse.
Montrez que Lyon est une grande métropole française
Que son influence est réduite à l’échelle européenne.
Les activités sont concentrées dans les grandes villes. Bien
desservies par les transports, elles regroupent des fonctions de
direction et de décision notamment avec des quartiers d’affaire
(La Part Dieu à Lyon, Euralille à Lille).
Avec leurs universités, elles développent la rechercher et la haute
technologie.
1.3: Les espaces compétitifs de production
En quoi l’agriculture française est-elle
bien intégrée au commerce mondial?
Un pôle de compétitivité
(cluster)
est
un
ensemble d’entreprises
et d’organismes de
recherche rassemblés
géographiquement et
fonctionnant en réseau
afin d’augmenter la
compétitivité
d’un
produit sur le marché
national, européen ou
mondial.
Quels effets positifs provoque la concentration
des entreprises dans le secteur de la
cosmétique au sein d’un même territoire?
En quoi l’agriculture française est-elle bien intégrée
au commerce mondial?
Elle échange avec l’Europe (vins, céréales, élevage)
Avec le monde (idem)
Centre de décision politique
Marché de redistribution
Ainsi, les espaces agricoles sont globalement
dynamiques: ils se sont modernisés, ont un
rendement fort (1 agriculteur nourrit 60
personnes (contre 8 en 1950)) et ont une place
dans l’économie mondiale: 2ème pays
exportateur de produits agricoles au monde.
Quels effets positifs provoque la concentration des
entreprises dans le secteur de la cosmétique au sein d’un
même territoire?
Cette concentration permet de rassembler des entreprises
d’une même filière, qui se complètent et qui ont le même
but: conquérir davantage de marchés.
Les liens avec les entreprises de recherches ou les universités
facilitent l’innovation.
Ainsi, ces clusters facilitent l’adaptation à la
mondialisation. C’est le cas de la Cosmetic Valley, de
Sophia Antipolis, du plateau de Saclay et d’In
ovallée près de Grenoble.
Un pôle de compétitivité (cluster) est un
ensemble d’entreprises et d’organismes de
recherche rassemblés géographiquement et
fonctionnant en réseau afin d’augmenter la
compétitivité d’un produit sur le marché
national, européen ou mondial.
2. Les espaces productifs fragiles.
Certains espaces rencontrent des difficultés: des espaces en reconversion, en crise…
Comment peuvent ils devenir attractifs?
Le cas de la Franche Comté.
Ainsi, la Franche Comté:
- se situe parmi les régions les moins riches (PIB/habitant compris entre
23720 et 26420€
- connait une évolution de sa richesse inférieure à celle de l’évolution
nationale.
- a une répartition de la richesse produite différente de la moyenne
nationale: en effet, l’agriculture est légèrement supérieure, mais le secteur
industriel produit beaucoup de richesse, le tertiaire un peu moins. Cela
montre un secteur industriel encore important (ex: l’industrie automobile)
- est bien connectée au réseau de TGV (TGV Rhin Rhône)
- a un pôle compétitivité (Témis à Besançon)
- est impliquée dans la coopération transfrontalière.
Deux cas particuliers: l’industrie à Belfort, l’agriculture dans le Jura
Une reconversion réussie
Le Techn'Hom est désormais le site le plus important au monde en matière de production de turbines à gaz.
Devenu en quelques années le poumon économique de Belfort à quelques minutes de son centre-ville, le
Techn'Hom illustre l'indéniable caractère belfortain qui, des trois sièges aux diverses mutations technologiques,
a toujours consisté à faire face dans les situations les plus critiques.
Belfort, il est vrai, n'a été épargnée ni par les guerres ni par les crises économiques. Après le déclin de l'industrie
textile, qui animait une partie du faubourg des Vosges jusqu'au début du XXe siècle, les anciennes usines
Dollfus-Mieg, construites entre 1880 et 1929, ont été rachetées en 1960 à DMC par la compagnie des Machines
Bull. L'usine de Belfort y sera pendant plusieurs décennies le site de production des éléments électromécaniques
de Bull. Elle ferme ses portes en 1991, avec la suppression de 1.400 emplois à la clé. La société d'économie
mixte patrimoniale (Sempat) voit le jour en 1988, sous l'impulsion du conseil général. C'est la Sempat qui se voit
confier la tâche de reconvertir industriellement le site Bull.
Le projet de développement économique n'est pas un long fleuve tranquille, car une nouvelle crise touche
durement le tissu industriel belfortain en 2005, lorsque Alstom supprime près de 3.000 emplois. La réponse sera
le rachat par la Sempat de 60.000 m2 de locaux Alstom et le lancement du projet Techn'Hom, une des plus
grandes opérations d'urbanisme industriel de France. Son principe fondateur est la fusion de la zone d'activité
Belfort Technopôle (l'ancien site Bull reconverti) et du site industriel des Trois-Chênes (l'implantation historique
d'Alstom), pour en faire un nouvel espace économique.
Le programme se fonde sur un important investissement immobilier avec la construction de nouveaux
immeubles et la rénovation des anciens, une refonte urbanistique de l'ensemble avec de nouvelles voies et des
aménagements urbains, et une attention particulière portée aux services avec la construction d'une crèche, de
restaurants d'entreprises, d'une boulangerie, d'un centre de remise en forme, d'un réseau Wifi, d'un hôtel
d'entreprises, d'un centre d'affaires…
Au total, la requalification du site aura coûté plus de 22 millions d'euros et aura permis la création d'une zone
d'activité de 110 hectares en cœur de ville, l'implantation ou le maintien de 127 entreprises pour 7.500 emplois
et la présence de 500.000 m2 de bâtiments industriels.
Suite à cette réalisation, la Sempat, qui vient encore récemment d'accroître son patrimoine bâti, est devenue la
première société d'économie mixte de France dans l'immobilier d'entreprise. La société, dirigée par Christian
Proust, est détenue à 58,03 % par des actionnaires publics et à 41,97 % par des actionnaires privés.
Philippe PIOT Est Républicain 26/11/2009
Quelle était la situation industrielle de Belfort avant les années 1990?
Quelle est l’évolution de ce parc technologique? Pour quels résultats?
Quelle était la situation industrielle de Belfort avant les années 1980?
Belfort était une ville industrielle avec les usines de l’Alsthom et celles de DMC.
Mais dans les années 1980, Bull ferme et licencie 1400 personnes. La ville est sinistrée.
Quelle est l’évolution de ce parc technologique? Pour quels résultats?
Une opération de rénovation a eu lieu à partir des années 1990 avec le rachat des entreprises
Bull puis en 2005 avec la création du Techn’hom.
De nombreux services sont mis en place, les emplois sont de retour (7500) et le techn’hom est
à la pointe de la production de turbines à gaz.
Ainsi, les industries qui connaissaient des difficultés dans les années 1970-1990 ont subi une
reconversion totale ou partielle. Si la main d’œuvre peu qualifiée a quasiment disparu, les
emplois liés aux services sont de plus en plus nombreux.
L’agriculture en Franche Comté:
Film vache
http://agriculture.gouv.fr/Biodiversite-et-Comte-AOC-Jura
Quelles sont les démarches mises en œuvre dans ce domaine dans le Jura?
Production en AOC (Comté), locale
Qualité environnementale
Adaptation aux goûts du consommateur
Ainsi, l’agriculture peut connaître des difficultés liées la concurrence
internationale et à l’endettement.
La déprise (abandon de terres agricoles au profit des friches ou des forêts)
se manifeste dans certaines régions (centre de la France)
Mais dans certains cas, elle apporte une plus-value: c’est le cas des AOC (cf
cours de 1ère ). Ces spécialisations, comme le tourisme vert, revitalisent ces
espaces.
Le fort des Rousses (39)
Conclusion.
Comment les espaces productifs et décisionnels français s’adaptent-ils à la
mondialisation de l’économie ?
Par la concentration des espaces de décision: dans les métropoles
Par la concentration des espaces de production (ex: clusters)
Par la mise en place de technopoles à forte valeur ajoutée ou de haute
technologie
Par la reconversion de sites industriels
Par la mise en place d’action locales pour lutter contre la déprise…
Les espaces agricoles
Les espaces industriels
Deux cas particuliers: l’industrie à Belfort, l’agriculture dans le Jura
Une reconversion réussie
Le Techn'Hom est désormais le site le plus important au monde en matière de production de turbines à gaz.
Devenu en quelques années le poumon économique de Belfort à quelques minutes de son centre-ville, le
Techn'Hom illustre l'indéniable caractère belfortain qui, des trois sièges aux diverses mutations technologiques,
a toujours consisté à faire face dans les situations les plus critiques.
Belfort, il est vrai, n'a été épargnée ni par les guerres ni par les crises économiques. Après le déclin de l'industrie
textile, qui animait une partie du faubourg des Vosges jusqu'au début du XXe siècle, les anciennes usines
Dollfus-Mieg, construites entre 1880 et 1929, ont été rachetées en 1960 à DMC par la compagnie des Machines
Bull. L'usine de Belfort y sera pendant plusieurs décennies le site de production des éléments électromécaniques
de Bull. Elle ferme ses portes en 1991, avec la suppression de 1.400 emplois à la clé. La société d'économie
mixte patrimoniale (Sempat) voit le jour en 1988, sous l'impulsion du conseil général. C'est la Sempat qui se voit
confier la tâche de reconvertir industriellement le site Bull.
Le projet de développement économique n'est pas un long fleuve tranquille, car une nouvelle crise touche
durement le tissu industriel belfortain en 2005, lorsque Alstom supprime près de 3.000 emplois. La réponse sera
le rachat par la Sempat de 60.000 m2 de locaux Alstom et le lancement du projet Techn'Hom, une des plus
grandes opérations d'urbanisme industriel de France. Son principe fondateur est la fusion de la zone d'activité
Belfort Technopôle (l'ancien site Bull reconverti) et du site industriel des Trois-Chênes (l'implantation historique
d'Alstom), pour en faire un nouvel espace économique.
Le programme se fonde sur un important investissement immobilier avec la construction de nouveaux
immeubles et la rénovation des anciens, une refonte urbanistique de l'ensemble avec de nouvelles voies et des
aménagements urbains, et une attention particulière portée aux services avec la construction d'une crèche, de
restaurants d'entreprises, d'une boulangerie, d'un centre de remise en forme, d'un réseau Wifi, d'un hôtel
d'entreprises, d'un centre d'affaires…
Au total, la requalification du site aura coûté plus de 22 millions d'euros et aura permis la création d'une zone
d'activité de 110 hectares en cœur de ville, l'implantation ou le maintien de 127 entreprises pour 7.500 emplois
et la présence de 500.000 m2 de bâtiments industriels.
Suite à cette réalisation, la Sempat, qui vient encore récemment d'accroître son patrimoine bâti, est devenue la
première société d'économie mixte de France dans l'immobilier d'entreprise. La société, dirigée par Christian
Proust, est détenue à 58,03 % par des actionnaires publics et à 41,97 % par des actionnaires privés.
Philippe PIOT Est Républicain 26/11/2009
Quelle était la situation industrielle de Belfort avant les années 1990?
Quelle est l’évolution de ce parc technologique? Pour quels résultats?
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