Simon Selliest Le Sel de la Terre

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Le Sel de la Terre
(Quatrième partie)
Le fluide cosmique source
de vie
Altus : Mutus Liber planche IV en couleur. Reproduction des 15 planches en couleur d'un manuscrit du
XVIII° siècle. Introduction et commentaires de Jean Laplace (Éditions Archè Milano 1979).
1
Simon Selliest 20 septembre 2009
Revu et complété le 25 février 2013
Revu et complété le 25 avril 2014
Revu et complété le 24 mars 2015
Nous avons déjà longuement parlé de ce fluide cosmique dans la seconde partie des textes sur "Le Sel de la
Terre", et il a été vu quelle importance lui était donnée dans les Évangiles et dans la Philosophie
Hermétique.
Pour essayer d'apporter quelques enseignements supplémentaires à ce qui a été écrit précédemment, nous
allons rassembler ici quelques textes qui nous montreront peut-être un peu plus précisément, non pas les
propriétés complètes de cet influx cosmique, mais quelques-unes de celles qu'ils lui ont été attribués au cours
de l'Histoire de l'Humanité et de ses croyances.
Qu'il nous soit quand même permis au préalable, de souligner que le désir profond des auteurs hermétiques,
dont certains ont écrit plus de 20 siècles en arrière n'étaient pas de fourvoyer les impétrants dans des
bourbiers intellectuels sans fin, mais de :
 préserver une connaissance spirituelle élevée,
 tenir éloignés de cette connaissance les personnes plus avides de profits personnels que de savoir
désintéressé,
 transmettre cette connaissance librement sans que la religion de leur pays ne les "envoie au bûcher"
pour raisons d'appartenance démoniaques,
 former l'esprit de leurs successeurs à un mode de pensée bien particulier et destiné à ouvrir la
compréhension à d'autres sources de connaissance,
 rendre humbles celles et ceux qui, parfois après des mois et des mois d'études, de méditation et de
recherches, finissent par comprendre une chose, qui leur avaient paru incompréhensible, et qui
n'était finalement que toute simple à comprendre quand elle est replacée dans son contexte spirituel.
En cela, ils apprenaient à leurs lecteurs, les sens de la Parole Évangélique :
"Heureux les simples en esprit".
 permettre enfin à celles et ceux qui, après une longue attente sur le parvis du Temple, avaient reçus
de leur Égrégore (1) "la clé de la première porte", afin que, pénétrant dans la première salle, ils
puissent les comprendre et les utiliser à la seule fin qui est la leur, celle de l'accès à un niveau de
conscience supérieur (2)
Afin de ne pas allonger à l'infini cet article, ce dernier aspect de notre recherche sera traité dans la cinquième
partie du "Sel de la Terre".
À cet effet, nous allons donc essayer tout d'abord de :
 réunir d'autres textes que ceux déjà vus dans les parties précédentes, traitant de ce mystérieux
"fluide universel". Des textes d'origines différentes, bien entendu, car il est bien connu de ceux qui se
sont livrés à des études de Philosophie Hermétique, que ce qu'un auteur cache jalousement, un autre
en parle librement et vice-versa. De même, un concept jalousement tenu secret dans une discipline et
abondamment décrit dans une autre. Ou encore ce que les Hermétistes ont dissimulé sous des tonnes
(ou des tomes…) de mots, ou de phrases à double ou triple entendement, la science moderne les
décrit avec rigueur, clarté, ordre et méthode.
2


les soumettre à la méditation des chercheurs et des chercheuses sincères et désintéressés, afin que se
produise cette résonance dont nous avons longuement parlé dans plusieurs autres écrits qui se
trouvent sur ce site (3).
appliquer un sage conseil d'Allan Kardec, qui citant Fénelon, préconise de faire que :
"le cœur et l'amour doivent marcher unis à la science" (4)
Cependant, notre intention, en réunissant un certain nombre de "matériaux", (les textes ci-dessous et leurs
références d'édition), n'est pas pour autant de construire "Le Temple"… Nous ne faisons, tout au plus, que
déverser des matériaux près de l'emplacement où celui-ci devrait s'élever.
Laissons aux âmes de bonne volonté, le soin de créer leur propre temple, avec ordre et méthode, et avec leur
propre ordonnancement. Elles élèveront ainsi leur niveau de conscience (5), et tout le mérite de cette
construction leur reviendra.
À cet effet, il nous faut bien remarquer que, une fois n'étant pas coutume, nous avons commencé par la
conclusion dans la seconde partie du "Sel de la Terre" telle qu'elle peut ressortir de la lecture des textes cidessous. Cela aux seules fins de rendre la lecture de ces textes moins fastidieuse. Nous ne savons que trop en
effet, combien ils sont difficiles à comprendre lorsque l'on ne possède pas la "clef de leur compréhension".
Toutefois nous ne saurions trop recommander leur lecture, à celles et ceux qui nous ont suivis jusqu'à
présent, une fois que cette conclusion leur aura ouvert quelques serrures que les auteurs avaient
soigneusement verrouillées à double et même à triple tour !!!
Nous ne doutons pas qu'ils en éprouveront alors bien des satisfactions, et combien ils avanceront encore
davantage dans la compréhension de notre "sujet".
Par ailleurs, il semble donc, à la lecture des textes qui sont présentés ci-dessous, qu'il y est (du moins en ce
qui nous concerne), trois théories sur la formation de la matière:
 La première, donnée par les Esprits et que la doctrine spirite a reportée, est celle de la compression
de l'éther. Cette théorie datant du milieu du XIX° siècle est bien évidemment un peu dépassée…
 La seconde, donnée par la Philosophie Hermétique, est celle d'un esprit universel, indifférencié,
impondérable et totalement immatériel, issu du Cosmos et peut-être plus particulièrement de la Voie
Lactée, mais qui contient néanmoins deux principes : le "Soufre principe" et le "Mercure principe".
Ces deux principes étroitement unis, sous l'effet d'affinités physiques et chimiques, se dissocient et,
au fur et à mesure qu'ils descendent sur la Terre et entrent dans la matérialité (6), en se chargeant
plus ou moins "de terrestréités" et commencent à se "différencier", c'est-à-dire à former des corps
simples (7).
 La troisième, issue des recherches scientifiques les plus avancées et celle de la nucléosynthèse
primordiale qui donna les atomes d'hélium et de ses isotopes, qui en se regroupant et en se
combinant, donnent naissance aux différents corps simples bien connus de la chimie moderne (8).
Cette théorie complétant, dans une certaine physique, la transformation de la
Lumière et de la matière
Bien entendu, les explications, très symboliques de la Philosophie Hermétique, feraient sourire, non sans
raison, tout scientifique actuel digne de ce nom. Il n'en demeure pas moins que ces mêmes scientifiques ont
démontré la relation étroite entre énergie, vitesse et masse (matière…), et que certaines expériences très
coûteuses et très compliquées ont permis certaines formes de transmutation c'est-à-dire le transfert
d'électrons d'un niveau de l'atome à un autre et d'un corps à un autre. Les Maîtres nous avaient d'ailleurs
laissé, ça et là, quelques procédés appelés "les petits particuliers" qui permettent de transmuter certains
métaux ordinaires en or. Mais ces procédés, outre le temps de travail qu'ils nécessitent, conduisent à un prix
3
de revient de l'or sans commune mesure avec son prix réel sur le marché officiel. Ces procédés, outre le fait
qu'ils n'offrent donc strictement aucun intérêt économique pour les "cupides" qui cherchent à entrer par
effraction dans le sacro-saint Temple de la Philosophie Hermétique, n'est qu'une impasse spirituelle.
En toute humilité, il nous faut donc bien admettre ici que :
 ce que les scientifiques modernes peuvent faire depuis peu avec de très coûteux dispositifs
industriels, les Maîtres de la Philosophie Hermétique l'avaient réussi depuis longtemps avec des
moyens plus que rudimentaires… Mais Ils savaient "s'unir" spirituellement à la matière"(9)
 ce que l'homme peut faire avec d'infinies difficultés, d'énormes moyens financiers et beaucoup de
temps, Dieu doit pouvoir le faire plus facilement et plus rapidement.
Nous voici arrivé au terme de cette bien modeste étude. Avons-nous tout dit ? Bien sûr que non, car, outre
notre toute relative ignorance, nul ne l'a fait jusqu'à présent et nous ne voudrions pas faire, à nos risques et
périls, faire acte d'explications erronées en cette matière. Dieu seul peut nous autoriser à accéder au Temple,
ne serait-ce même que d'arriver au seuil, et cela, nous spirites et hermétistes, nous ne savons que trop
combien il en coûte de sueurs et de larmes au cours de nos nombreuses vies d'apprentissage des choses de la
Vie et de la Mort.
Des larmes et des sueurs de sang, à l'image de celles qu'Anne Catherine Emmerich vit couler des yeux et du
front de celui qui, dans le jardin de Gethsémani, sur le mont des Oliviers, voyait l'ampleur de la tâche qui
l'attendait afin de devenir le Christ, 10).
Et pour nous, entités peu évoluées, nous qui ne sommes encore que bien peu avancés pour ne vivre que dans
un des mondes les moins évolués, la Terre, à l'image du Lotus sacré (11), il nous faudra espérer, chercher et
croire encore très longtemps, pour croître à son niveau !
Notes
(1) Cf. : La Prière (http://www.concordances-spirituelles.com/?p=105 )
(2) Cf. : "Élever son niveau de conscience : (http://www.concordancesspirituelles.com/?p=470 )
(3) Notamment
"Médiumnité
passive
ou
Enseignements
interactifs
(http://www.concordances-spirituelles.com/?p=833 ) et suivants
(4) Allan Kardec : l'Évangile selon le spiritisme (édition 1864)chapitre I item 9, ou page 8
(5) Cf. : http://www.concordances-spirituelles.com/?p=1469
(6) Cette phase de transformation de la matière première est aussi appelée "involution de
l'esprit dans la matière" Cf. : Marveric : l'Art Métallique des Anciens (1910) tout le
livre….
(7) Au sens des écrits antérieurs à Lavoisier…
(8) Divers articles sur Internet, et plus précisément : Cf. une fois de plus l'incontournable
Wikipédia et notamment :
 Hélium : (http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9lium )
 nucléosynthèse
primordiale
:
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Nucl%C3%A9osynth%C3%A8se_primordiale )
(9) Jean Laplace : Rudimentum Alchimiæ Chez l'auteur (édition 1996)
(10)
La douloureuse passion de notre seigneur Jésus-Christ d'après les méditations
d'Anne Catherine Emmerich traduction de l'abbé de Cazalès (édition 1854)
(11)
Lotus sacré : Cf. (http://www.concordances-spirituelles.com/?p=101 )
4
(12)
La biographie et les "titres scientifiques" de ces personnages étant sur
Internet, il est inutile que nous les redonnions ici…
Liste non exhaustive des ouvrages de référence
I - Références puisées dans les diverses religions :
 Évangile de Jean chapitre I v. 1 à 5 (Traduction Le Maistre de Sacy édition 1843).
 Lao-Tseu : Le Tao Tö King (traduction de Conradin Von Lauer Éditions Jean de
Bonnot 1990) Verset n° IV
II - Références puisées dans la Philosophie Hermétique ou les recherches
scientifiques :
NB : Nous utilisons le terme de "Philosophie Hermétique" à la place du mot "Alchimie", car
ce dernier a été tellement galvaudé depuis la nuit des temps que cela pourrait porter certains
lecteurs à quitter ce texte avant même de l'avoir regardé. Si telle pouvait être votre réaction,
ami lecteur, pensez quand même que bien des esprits supérieurs, membres éminents de la
société scientifique ou littéraire de leurs époques : Newton, Van Helmont, d'Espagnet, Dujols
de Valois, Hœfer, Chevreul, Cattiaux, Geber, Le Pape Jean XXII, Marcellin Berthelot,
d'Alembert, Lémery, Glaser, Leprince-Ringuet, Georges Ranque …. et tous ceux qui ont voilé
leur nom par l'anonymat (Fulcanelli, Philalèthe, Le Trévisan, Cyliani, Cambriel, Le
Cosmopolite, Atorène …etc. (12), mais dont il suffit de lire une de leurs pages pour percevoir
leur immense culture. Une culture qui, dans nos temps modernes de dissipation spirituelle et
d'éparpillement intellectuel, ne peut que très difficilement être approchée.) y ont consacré une
large part de leur vie pourtant déjà bien remplie professionnellement. Alors, une fois de plus,
soyons humbles et, au moins, écoutons ce qu'ils ont pris le temps de nous dire dans leurs
écrits !!!!
 Altus : Mutus Liber planche IV en noir et blanc (Réimpression de l'édition
originale de La Rochelle de 1677)
 Altus : Mutus Liber planche IV en couleur. Reproduction des 15 planches en
couleur d'un manuscrit du XVIII° siècle. Introduction et commentaires de Jean
Laplace (Éditions Archè Milano 1979).
 E. Canseliet : Commentaires sur le Mutus Liber p. 87 (Éditions Jean-Jacques
Pauvert 1967).
 E. Canseliet : Les alchimistes et le fluide universel (article paru dans le numéro 2
de la revue Atlantis. 1942). Nous ne pouvons pas pour des raisons évidentes de
copyright reproduire ce texte du plus haut intérêt, mais ces revues se trouvent
encore chez les bouquinistes. Toutefois, il vous faut savoir qu'elles ont un prix
non négligeable !!!!).
5


Dr Gosset : Révélations cabalistiques d'une médecine universelle (fac-simile de
l'édition d'Amiens 1735).
Leprince Ringuet : Les rayons cosmiques (Éditions Hermann et Cie 1934)
III - Références puisées dans la doctrine spirite :
 Allan Kardec : L'Évangile selon le spiritisme (Édition Ledoyen, Dentu, Fred,
Henri libraires au Palais Royal (1864)
 Revue Spirite, août 1876 : Médium M... S... Message du 12 octobre 1875.
 Anonyme : L'Être Suprême et ses Lois (Message médiumnique du Baron du
Potet (Éditions P. Leymarié (1906). A consulter sur le site :
(http://www.concordances-spirituelles.com/?p=275 )
Textes de diverses religions :
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.
La terre était informe et toute nue; les ténèbres couvraient la face de l'abîme et l'esprit de
Dieu était porté sur les eaux.
La Genèse (Traduction Le Maistre de Sacy édition 1843).
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu.
Il était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par lui; et rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,et la lumière luit dans les ténèbres, et
les ténèbres ne l'ont point comprises.
Évangile de Jean chapitre I v. 1 à 5 (Traduction Le Maistre de Sacy édition 1843).
Le Tao est le Vide
mais le vide est inépuisable.
C'est un abîme vertigineux.
Insondable.
De lui
sont sortis
tous ceux qui vivent.
Éternellement
il émousse ce qui est aigu,
dénoue les fils des existences,
fait jaillir la lumière.
Du rien crée toutes choses.
Sa pureté est indicible.
Il n'a pas eu de commencement.
Il est.
6
Nul ne l'a engendré.
Il était déjà là
quand naquit le maître du ciel.
Lao-Tseu : Le Tao Tö King (traduction de Conradin Von Lauer Éditions Jean de Bonnot
1990) Verset n° IV
« Les tendances dans les cœurs et les âmes des hommes sont telles qu'elles provoquent ces
bouleversements géologiques. Car, comme nous l'avons si souvent indiqué ici, ce n'est pas le
monde, la Terre, les conditions géologiques, ni même les influences planétaires [...] qui
régissent l'Homme. C'est plutôt l'Homme qui, par sa soumission aux lois divines, est capable
de mettre de l'ordre dans le chaos; ou bien, s'il méprise les lois divines, s'il refuse de s'y
associer, il peut créer le chaos et ouvrir la porte aux forces qui détruiront son milieu de vie.
Car Il a dit: «Les Cieux et la Terre peuvent passer; mes paroles ne passeront pas!» On
considère souvent cette phrase comme de la poésie. Mais si vous appliquez ces mots aux
affaires mondiales, et à l'Univers actuel, qu'est-ce qui finalement tient tout? Qu'est-ce qui
maintient les fondations de la Terre? Le Verbe de Dieu! »
Edgar Cayce : (Lecture 416-7.) 11
In : L'Univers d'Edgar Cayce, tome I, par Dorothée Kœchlin de Bizemont. Éditions j'ai lu N°
2786 (Extraits pages 445 à 462 Prophéties).
II - Textes de la Philosophie hermétique :
<< La rosée contient donc un principe de fécondité, qui consiste dans un esprit volatil salin et
sulfureux, que nous faisons sortir de sa prison, n'étant qu'emprisonné, et nous le réunissons,
par art en substance visible.
Ce sel de rosée, ayant pris corps, était auparavant contenu dans son eau sous une forme
invisible, et comme un pur élément, attendu que je l'ai distillé plusieurs fois, et qu'il a passé
de bout, sans laisser aucune résidence. D'où je conclus que l'Esprit universel, ou âme du
monde, comme on voudra l'appeler, n'est ni visible, ni facile à attraper, à moins qu'il ne soit
enveloppé dans quelque matière prochaine.
Ce sel de rosée m'a donné une liqueur, quoiqu'en petite quantité, d'un goût très subtil,
agréable et salin, accompagné d'une odeur de fleur de vigne, la plus suave qu'on puisse
imaginer.>>
Compte-rendu de l'expérience du Dr. Gosset
In A. Coia - Gatié : La chevalerie errante p. 97 et 98.
<< "Le Soleil, la Lune et les Étoiles jettent perpétuellement leurs influences ici-bas, lesquelles
vont premièrement dans l'air, où elles contractent une humidité, et ensuite tombent sur la
terre, et passent par ses pores et divers sables et terres différentes, dans lesquelles elles sont
épurées en partie de leurs humidités grossières, et enfin pénètrent jusqu'au centre de la terre.
Il n'y a donc rien dans l'Univers qui n'en soit rempli, parce que ces esprits universels sont
l'âme de tous les corps et la vie de la semence universelle de toute nature, laquelle est
abondante en chaleur et humidité."
7
Ces influences ainsi purgées étant arrivées au centre de la terre, sont relancées vers la
superficie par le feu central, et dans cette ascension ou sublimation, quand il se rencontre
quelque terre pure et bien purifiée par les circulations, elles s'y attachent, et font avec cette
terre or et argent et les autres métaux pareillement, selon le degré de pureté qu'elle retient.
"C'est donc le mercure qui va permettre à l'âme de trouver son chemin vers la lumière, ceci
grâce au courant de sympathie et de "magnétisme" qui fait que les semblables s'attirent. Le
mercure, attire à soi l'esprit de Mars qui se trouve au dit aimant, lequel attire à soi ce qui est
de sa nature, qui est le Mars ou fer." >>
Anonyme : Dictionnaire Hermétique édition 1695 p.
A. Coia - Gatié : La chevalerie errante p. 114.
<<… le sel auquel la fusion donne la consistance vitreuse, particulièrement propre à
s'imprégner de la couleur et à la retenir, fût-elle la plus précieuse et la plus fugitive. La
couleur étant la manifestation spécifiquement visible du soufre secret, l'artiste connaît par elle
l'origine de ses teintures. Parmi celles-ci, l'Esprit universel tient une place importante, à la
base même de la gamme polychrome. Ce spiritus mundi, dissous dans le cristal des
Philosophes, produit cette même émeraude, qui se détacha du front de Lucifer, au moment de
sa chute, et dans laquelle le Graal fut taillé. C'est la gemme hermétique qui orne l'anneau de
Peau d'Âne…>>
E. Canseliet : Préface à "Les demeures Philosophales" chez JJ Pauvert (édition 1979)T I p. 37
et 38.
<< Le premier (or) est un or astral, dont le centre est dans le Soleil, qui par ses rayons le
communique en même temps que sa lumière, à tous les astres, qui lui sont inférieurs. C'est
une substance ignée, et une continuelle émanation de corpuscules solaires, qui par le
mouvement du soleil, et des astres, étant dans un perpétuel flux et reflux, remplissent tout
l'univers; tout en est pénétré dans l'étendue des cieux sur la terre, dans ses entrailles, nous
respirons continuellement cet or astral, ces particules solaires pénètrent nos corps et en
exhalent sans cesse.
Le second (or) est un or élémentaire, c'est à dire qu'il est la plus pure portion des éléments, et
de toutes les substances qui en sont composées; de sorte que tous les êtres sublunaires des trois
genres contiennent dans leur centre un précieux grain de cet or élémentaire.>>
Limojon de Saint Didier : Entretien d'Eudoxe et de Pyrophore Éditions Bibliotheca p. 164 et
165.
<< L'énergie de l'Esprit universel a sa signature dans le glaive, et que le glaive a sa
correspondance dans le soleil, comme étant l'animateur et le modificateur perpétuel de toutes
les substances corporelles. C'est lui l'unique agent des métamorphoses successives de la
matière originelle, sujet et fondement du Magistère. C'est par lui que le mercure se change en
soufre, le soufre en Élixir et l'Élixir en Médecine, recevant alors le nom de Couronne du sage,
parce que cette triple mutation confirme la vérité de l'enseignement secret et consacre la gloire
de son heureux artisan. La possession du soufre ardent et multiplié, masqué sous le terme de
pierre philosophale, est pour l'Adepte… l'emblème de la souveraineté et de la sagesse. >>
Fulcanelli : Les demeures philosophales chez JJ Pauvert(édition 1979)T II p. 250.
8
<< C'est au début de son dialogue de Mercure, de l'Alchimiste et de la Nature… Que
l'Adepte le Cosmopolite, plaça son conseil de chimiste :"en plein air, dans un certain pré, par
un certain jour serein".
Nous comprenons, évidemment, qu'il faut être dans la Nature, que le pré indique la couleur
verte de l'esprit universel et que le jour serein est celui que donne le ciel, lorsqu'il est dégagé
et qu'il montre sa voûte toute bleue ou remplie de scintillantes étoiles. >>
E. Canseliet : l'Alchimie expliquée sur ses textes classiques chez JJ Pauvert(édition 1972)
p. 121.
<< Cyliani… rencontra sur la voie de sa rude aventure, une nymphe céleste qui était le
modèle de la beauté. C'est bien encore l'objet de notre chapitre, qu'elle lui demande de la
considérer" comme une déjection de l'étoile polaire", parce qu'elle anime tout et qu'elle est
l'esprit astral.
Cette femme idéale est tellement cet esprit universel qui tombe des espaces interplanétaires,
qu'elle en glissa, dans la poche de l'alchimiste, sans qu'il le vît, un vase au bouchon de cristal
et plein de la substance nécessaire. Celle-ci lui permit de dissoudre la serrure de la porte du
temple. >>
E. Canseliet : l'Alchimie expliquée sur ses textes classiques chez JJ Pauvert(édition 1972) p.
128 et 129.
<< Constitué, comme nous l'avons vu, à la surface du bain mercuriel, grâce au constant
apport d'esprit universel, le vitriol philosophique porte aussi le nom d'émeraude des Sages.
Pierre précieuse, comme il en fût jamais, dans laquelle le Philosophe taille et retrouve le Graal.
Au sein de ce vase sacré, un peu plus tard , il recueillera et réunira le fluide, simultanément
projeté par le soleil et la lune. >>
E. Canseliet : l'Alchimie expliquée sur ses textes classiques chez JJ Pauvert(édition 1972)p. 200.
<< Plus que les deux autres parties principales, dans le Grand Œuvre, la phase terminale,
exige pour lui-même, l'aide constante de l'esprit cosmique. Seul l'artiste qui… est arrivé
jusqu'au seuil de l'opération la plus difficile de l'art noble du feu peut s'être fait la juste idée
de ce qui est possible au véhicule de l'âme et de ce qu'est sans doute la Médecine universelle.
C'et l'esprit du cosmos, le spiritus mundi des alchimistes anciens, qui assume la charge de
toute la conservation des pensées et des faits de chacun sur la terre. En ce monde sublunaire
(la Terre), aura-t-on le temps de parvenir à visiter toutes les insoupçonnées réserves de ce
magasin incommensurable. En ce sens la déclaration de Saint Luc prend un sens positif… Le
Christ met en garde le philosophe contre le levain exécrable de l'hypocrisie :
"Mais il n'est rien de caché, qui ne doive être mis à nu, ni d'invisible qui ne se montre."
"La force forte de toute force" que désigna Hermès en sa table recueille et retient les
mouvements et les bruits de la terre, les gestes et les voix de tous les êtres dans la nature ; elle
est celle-là même qui dota l'Égypte sacerdotale des Pharaons, de moyens d'actions
considérables et ordinairement inexpliqués….
E. Canseliet : l'Alchimie expliquée sur ses textes classiques p. 279 à 292.
<< L'artiste va entreprendre la difficile et complexe tentative de réanimation, et chaque partie
qu'il aura réussie sera aussi précieuse que l'or pour le souffleur : ce sont des ors
métaphoriques qui sont à profusion manipulés dans les traités.
9
Quand le corps sera vivant, et plein de forces, l'alchimiste attendra dans le ciel la
configuration favorable, et aussitôt lui arrachera le cœur.
Car ce cœur est un condensateur d'énergie. Sans s'arrêter de battre – et même en battant si
fort que parfois il explose - il va attirer à lui l'Esprit de l'Univers, tandis que la lune,
mercure, vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne dansent la sarabande. >>
Atorène : Le laboratoire alchimique Éditions Guy Trédaniel p. 22.
<< Dans l'iconographie sacrée chrétienne, les Mages portent des vêtements ou des voiles de
couleur rouge, verte et bleue, et représentent, par la teinte même de leur peau respectivement
rouge, blanche et noire, les trois races humaines issues des fils de Noé, c.a.d. de Japhet, Sem, et
Cham.
En effet, le rouge est la couleur du soufre et correspond, nous venons de le voir, à la poudre de
projection qui, orientée dans le domaine de la transmutation en or, permet d'obtenir la
richesse matérielle ici bas. Le vert est celle du Vitriol Philosophique ou Émeraude des Sages,
c.a.d. la couleur que revêt le Sel blanc lorsqu'il vient de fixer l'Esprit universel ou Spiritus
Mundi, Vitriol qui est bien, déjà, en quelque sorte, une première manifestation de l'Or potable
- l'on sait que l'or en feuille mince est vert, précisément -, correspondant à la myrrhe et
donnant la santé, tandis que le bleu est la couleur attribuée au mercure, au corps bleu,
corbeau, ou beau corps, noir à l'origine, oiseau qui est l'oiseau consacré à Apollon, et l'un des
emblèmes de la Sagesse, comme la fumée de l'encens.
C'est pourquoi l'on attribua aux Mages trois âges différents, soit vingt, quarante et soixante
ans, ou - et nous préférons cette seconde hypothèse - quinze, trente et soixante années...
Dès lors on conçoit aisément, leurs noms respectifs ont beaucoup moins d'importance qu'il
n'y semble à première vue....
Gaspar, qui apporta l'encens, fils de Cham, noir, âgé de quinze ans, habillé de bleu, venant de
Nubie (Arabie).
Balthazar qui offrit de l'or, trente ans, fils de Japhet, de race rouge, aux vêtements de même
couleur, arrivant de l'Inde (Tharse).
Melchior qui déposa de la myrrhe, de race blanche, soixante ans, de vert revêtu, fils de Sem et
originaire de Perse. >>
Guy Béatrice : Des Mages alchimistes à Nostradamus p. 102 et 103.
<< Des plantes à peine germées sont placées dans des bacs dont la terre ne contient pas de
potassium.
Quand les plantes en question atteignent un développement suffisant, on les brûle... et on
trouve dans leurs cendres une quantité de potassium hors de proportion avec ce qu'elles
pouvaient contenir en leur état germinatif. Le potassium est un métal, par quels moyens ces
molécules métalliques ont-elles été construites. >>
F. Dupuy Pacherand : l'Alchimie face aux hypothèses cosmologiques modernes.
Atlantis n° 322 p. 39 et 40.
<< L'alchimiste, - et, par ce vocable, nous entendons bien le philosophe qui se tient
rigoureusement dans la voie du Grand œuvre, - l'alchimiste, disons-nous, dirige tous ses
efforts vers la captation de l'esprit universel, dont il fera, dans sa création microcosmique, la
source de vie et le facteur de perfection. L'adepte persévérant et infortuné, connu sous le
pseudonyme de Cyliani (Silène), personnifie le spiritus mundi des vieux textes dans la
nymphe de grande beauté qui est l'artisane de son succès laborieux, et qui lui parle, en songe,
au pied d'un gros chêne:
10
Mon essence est céleste, tu peux même me considérer comme une déjection de l'étoile polaire.
Ma puissance est telle que j'anime tout : je suis l'esprit astral, je donne, la vie à tout ce qui
respire et végète, je connais tout. Parle: que puis-je faire pour toi. >>
E. Canseliet :Les alchimistes et le fluide universel.
In Atlantis n°2 année 1946
Cyliani :Hermès dévoilé p. 15
<< Pour les initiés chrétiens, le prochain est aussi la matière prochaine, dénommée encore
la ruche qu'il faut entendre la roche, c'est-à-dire la substance minérale du Grand Œuvre.
Or, l'expérience montre que l'esprit universel est doué d'une affinité remarquable pour
les corps cristallisant en aiguilles plus ou moins épaisses, et l'on peut sans peine avoir
l'impression que c'est pour cela même que, selon Fulcanelli, «dans la notation
alchimique, toute barre ou trait, quelle que soit sa direction, est la signature graphique
conventionnelle de l'esprit»
<< Les manipulations du premier œuvre ont-elles rarement été décrites par les anciens
parce qu'elles étaient assez connues à leur époque ? Dans l'affirmative, il faudrait alors
excepter la préparation initiale des matériaux permettant d'opérer au niveau du spiritus
mundi qui se manifeste pour la première fois à la fin de la série d'opérations que
symbolisent les arbustes, sans doute de jeunes chênes, poussant près de ruines. >>
Laplace Jean : Le Four de Winterthur Editions d'Art Jean-Marc Savary (1992) p. 37
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Jacques Merleau-Ponty: La science de l'univers à l'âge du positivisme: étude sur les origines
de la cosmologie contemporaine (publié sous l'égide du CNRS; Edition Vrin, (1983)
III - Parmi les ouvrages précités (et bien d'autres) voici un choix de
textes de la doctrine spirite :
Note préalable
Il est peut-être un peu facile, cent cinquante ans après, de "sourire finement" à certaines idées exprimées dans
ces textes retranscrits par Allan Kardec. Ce serait oublier que ce dernier était un intellectuel érudit
(professeur et créateur d'une sorte d'école inconnue en France), et que les Esprits supérieurs qui ont levé un
petit coin du Voile d'Isis, par leurs révélations, savaient très bien que les esprits de nos Pères de l'époque
n'étaient pas forcément préparés à tout entendre et tout accepter. De plus, les "Corps Constitués des
scientifiques et du Clergé" n'aurait jamais pu admettre que des personnes "non grata" puissent se permettre
d'écrire, même sous dictée médiumnique, des concepts bien en avance sur l'époque. Rappelons à cet égard,
l'attitude de l'Académie de Médecine devant les travaux de Pasteur, et notamment les réactions des Grands
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Médecins de l'époque, quand Pasteur leur a conseillé de se laver les mains avant de les mettre dans les plaies
sanguinolentes de leurs blessés ou de leurs opérés…
De même aujourd'hui, qui aurait imaginé les développements actuels de la Télévision et de l'Internet, dans
les années 60 du siècle dernier…
Soyons donc humbles et lisons ces textes avec un esprit ouvert, car derrière certaines incongruités, il y a
peut-être des idées que nous ne comprendrons que dans quelques décennies…
<< Mais à l'élément matériel, il faut ajouter le fluide universel qui joue le rôle d'intermédiaire
entre l'esprit et la matière proprement dite, trop grossière pour que l'esprit puisse avoir une
action sur elle. Quoique, à un certain point de vue, on puisse le ranger dans l'élément
matériel, il se distingue par des propriétés spéciales; s'il était matière positivement, il n'y
aurait pas de raison pour que l'Esprit ne le fût pas aussi. Il est placé entre l'esprit et matière;
il est fluide, comme la matière est matière; susceptible, par ses innombrables combinaisons
avec celle-ci, et sous l'action de l'esprit, de produire l'infinie variété des choses dont vous ne
connaissez qu'une faible partie. Ce fluide universel ou primitif, ou élémentaire étant l'agent
qu'emploie l'esprit, est la matière sans laquelle la matière serait en état perpétuel de division
et n'acquerrait jamais les propriétés que lui donne la pesanteur. >>
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) article 27.
<< La "pondérabilité" est-elle un attribut essentiel de la matière ?
"De la matière telle que vous l'entendez, oui; mais non de la matière considérée comme fluide
universel. La matière éthérée et subtile qui forme ce fluide est impondérable pour vous, et ce
n'en est pas moins le principe de votre matière pesante."
La matière est-elle formée d'un seul ou de plusieurs éléments ?
"Un seul élément primitif. Les corps que vous regardez comme des corps simples ne sont pas
de véritables éléments, mais des transformations de la matière primitive. >>
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) article 29.
<< Le Spiritisme fait comprendre l'action de la prière en expliquant le mode de transmission
de la pensée, soit que l'être prié vienne à notre appel, soit que notre pensée lui parvienne. Pour
se rendre compte de ce qui se passe en cette circonstance, il faut se représenter tous les êtres
incarnés et désincarnés plongés dans le fluide universel qui occupe l'espace, comme ici-bas
nous le sommes dans l'atmosphère. Ce fluide reçoit une impulsion de la volonté ; c'est le
véhicule de la pensée, comme l'air est le véhicule du son, avec cette différence que les
vibrations de l'air sont circonscrites, tandis que celles du fluide universel s'étendent à l'infini.
Lors donc que la pensée est dirigée vers un être quelconque, sur la terre ou dans l'espace,
d'incarné à désincarné, ou de désincarné à incarné, un courant fluidique s'établit de l'un à
l'autre, transmettant la pensée, comme l'air transmet le son.>>
Allan Kardec : L'Évangile selon le spiritisme (Éditions Ledoyen, Dentu, Fred, Henri
libraires au Palais Royal (1864) p. 316 chapitre 262
<< La puissance de la foi reçoit une application directe et spéciale dans l'action magnétique ;
par elle l'homme agit sur le fluide, agent universel ; il en modifie les qualités, et lui donne une
impulsion pour ainsi dire irrésistible. C'est pourquoi celui qui, à une grande puissance
fluidique normale, joint une foi ardente, peut, par la seule volonté dirigée vers le bien, opérer
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ces phénomènes étranges de guérisons et autres qui jadis passaient pour des prodiges, et ne
sont cependant que les conséquences d'une loi naturelle. Tel est le motif pour lequel Jésus dit
à ses apôtres : si vous n'avez pas guéri, c'est que vous n'aviez pas la foi.>>
Allan Kardec : L'Évangile selon le spiritisme (Éditions Ledoyen, Dentu, Fred, Henri libraires
au Palais Royal (1864) p.159, chapitre XII § 142
<< Il est un fluide éthéré qui remplit l'espace et pénètre les corps ; ce fluide, c'est l'éther ou
matière cosmique primitive, génératrice du monde et des êtres. À l'éther sont inhérentes les
forces qui ont présidé aux métamorphoses de la matière, les lois immuables et nécessaires qui
régissent le monde. >>
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) chapitre VI, item 10.
<< La matière cosmique primitive renfermait les éléments matériels, fluidiques et vitaux de
tous les univers qui déroulent leurs magnificences devant l'éternité ; elle est la mère féconde
de toutes choses, la première aïeule, et, qui plus est, la génératrice éternelle. >>
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) chap. VI, item 17.
<< … il existe (…) un fluide éthéré qui remplit l'espace et pénètre les corps ; ce fluide, c'est
l'éther ou matière cosmique primitive, génératrice du monde et des êtres. A l'éther sont
inhérentes les forces qui ont présidé aux métamorphoses de la matière, les lois immuables et
nécessaires qui régissent le monde.
Ces formes multiples, indéfiniment variées suivant les combinaisons de la matière, localisées
suivant les masses, diversifiées dans leurs modes d'action suivant les circonstances et les
milieux, sont connues sur la terre sous les noms de pesanteur, cohésion, affinité, attraction,
magnétisme, électricité active ; les mouvements vibratoires de l'agent sont connus sous ceux
de son, chaleur, lumière, etc. En d'autres mondes, elles se présentent sous d'autres aspects,
offrent d'autres caractères inconnus à celui-ci, et dans l'immense étendue des cieux, des forces
en nombre indéfini se sont développées sur une échelle inimaginable dont nous sommes aussi
peu capables d'évaluer la grandeur que le crustacé, au fond de l'Océan, ne l'est d'embrasser
l'universalité des phénomènes terrestres. Or, de même qu'il n'y a qu'une seule substance
simple, primitive, génératrice de tous les corps, mais diversifiée dans ses combinaisons, de
même toutes ces forces dépendent d'une loi universelle diversifiée dans ses effets, et qui, dans
les décrets éternels, a été souverainement imposée à la création pour en constituer l'harmonie
et la stabilité.>>
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chap. VI, item 10.
<< La raison de la grande diversité des corps matériels existant dans l’Univers, aussi bien que
sur notre Planète, (…) c'est parce que les forces qui ont présidé à ses transformations, les
conditions dans lesquelles elles se sont produites, étant en nombre illimité, les combinaisons
variées de la matière ne pouvaient qu'être illimitées elles-mêmes.
Donc, que la substance que l'on envisage appartienne aux fluides proprement dits, c'est-àdire aux corps impondérables, ou qu'elle soit revêtue des caractères et des propriétés
ordinaires de la matière, il n'y a, dans tout l'univers, qu'une seule substance primitive : le
Cosme ou matière cosmique des uranographes. >>
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chap. VI, item 7
<< … la matière cosmique primitive renfermait les éléments matériels, fluidiques et vitaux de
tous les univers qui déroulent leurs magnificences devant l'éternité ; elle est la mère féconde
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de toutes choses, la première aïeule, et, qui plus est, la génératrice éternelle. Elle n'a point
disparu, cette substance d'où proviennent les sphères sidérales ; elle n'est point morte, cette
puissance, car elle donne encore incessamment le jour à de nouvelles créations, et reçoit
incessamment les principes reconstitués des mondes qui s'effacent du livre éternel. La matière
éthérée, plus ou moins raréfiée, qui descend parmi les espaces interplanétaires ; ce fluide
cosmique qui remplit le monde, plus ou moins raréfié dans les régions immenses, riches en
agglomérations d'étoiles, plus ou moins condensé là où le ciel astral ne brille pas encore, plus
ou moins modifié par diverses combinaisons suivant les localités de l'étendue, n'est autre
chose que la substance primitive en qui résident les forces universelles, d'où la nature a tiré
toutes choses.>>
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chap. VI, item 17
<< Le fluide cosmique étant le principe élémentaire de l’Univers possède des
propriétés « sui generis » : (…) il offre deux états distincts : celui d'éthérisation ou
d'impondérabilité,que l'on peut considérer comme l'état normal primitif, et celui de
matérialisation ou de pondérabilité, qui n'est en quelque sorte que consécutif. Le point
intermédiaire est celui de la transformation du fluide en matière tangible ; mais, là encore, il
n'y a pas de transition brusque, car on peut considérer nos fluides impondérables comme un
terme moyen entre les deux états. Chacun de ces deux états donne nécessairement lieu à des
phénomènes spéciaux : au second appartiennent ceux du monde visible, et au premier ceux du
monde invisible. Les uns, appelés phénomènes matériels, sont du ressort de la science
proprement dite ; les autres, qualifiés de phénomènes spirituels ou psychiques, parce qu'ils se
lient plus spécialement à l'existence des Esprits, sont dans les attributions du Spiritisme ;
mais, comme la vie spirituelle et la vie corporelle sont en contact incessant, les phénomènes de
ces deux ordres se présentent souvent simultanément. L'homme, à l'état d'incarnation, ne
peut avoir la perception que des phénomènes psychiques qui se lient à la vie corporelle ; ceux
qui sont du domaine exclusif de la vie spirituelle échappent aux sens matériels, et ne peuvent
être perçus qu'à l'état d'Esprits.
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chapitre XIV, item 2.
A l'état d'éthérisation, le fluide cosmique n'est pas uniforme ; sans cesser d'être éthéré, il
subit des modifications aussi variées dans leur genre, et plus nombreuses peut-être qu'à l'état
de matière tangible. Ces modifications constituent des fluides distincts qui, bien que
procédant du même principe, sont doués de propriétés spéciales, et donnent lieu aux
phénomènes particuliers du monde invisible. Tout étant relatif, ces fluides ont pour les
Esprits, qui sont eux-mêmes fluidiques, une apparence aussi matérielle que celle des objets
tangibles pour les incarnés, et sont pour eux ce que sont pour nous les substances du monde
terrestre ; ils les élaborent, les combinent pour produire des effets déterminés, comme font les
hommes avec leurs matériaux, toutefois par des procédés différents.
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chapitre XIV, item 3
En raison de la nature et du type de forces qui agissent dans la vie extra physique, (…) les
éléments fluidiques du monde spirituel échappent à nos instruments d'analyse et à la
perception de nos sens, faits pour la matière tangible et non pour la matière éthérée.
Il en est qui appartiennent à un milieu tellement différent du nôtre, que nous n'en pouvons
juger que par des comparaisons aussi imparfaites que celles par lesquelles un aveugle-né
cherche à se faire une idée de la théorie des couleurs. Mais parmi ces fluides, quelques-uns
sont intimement liés à la vie corporelle, et appartiennent en quelque sorte au milieu terrestre.
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A défaut de perception directe, on peut en observer les effets, comme on observe ceux du fluide
de l'aimant que l'on n'a jamais vu, et acquérir sur leur nature des connaissances d'une
certaine précision. Cette étude est essentielle, car c'est la clef d'une foule de phénomènes
inexplicables par les seules lois de la matière.
Allan Kardec : La Genèse (toutes éditions) Chapitre XIV, item 4
A présent, donnons quelques explications sur un sous-produit du fluide cosmique, qui existe
dans tous les être vivants. Il s’agit du fluide ou principe vital. Le Principe vital est (…) le
principe de la vie matérielle et organique, quelle qu'en soit la source, et qui est commun à tous
les êtres vivants, depuis les plantes jusqu'à l'homme. La vie pouvant exister abstraction faite
de la faculté de penser, le principe vital est une chose distincte et indépendante. (…) Pour les
uns, le principe vital est une propriété de la matière, un effet qui se produit lorsque la matière
se trouve dans certaines circonstances données.
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) . Introduction, item II
Le principe vital est ce que vous appelez fluide magnétique ou fluide électrique animalisé, et
ayant sa source dans le fluide cosmique universel, il se retrouve dans tous les corps vivants de
la Nature.
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) articles 65 et 427
Modifié selon les espèces, (…) c'est ce qui leur donne le mouvement et l'activité, et les
distingue de la matière inerte (…).
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) article 66
Nous pouvons donc dire que le principe ou fluide vital (…) est la force motrice des corps
organiques. En même temps que l'agent vital donne l'impulsion aux organes, l'action des
organes entretient et développe l'activité de l'agent vital, à peu près comme le frottement
développe la chaleur.
Allan Kardec : Le Livre des Esprits (toutes éditions) question 65
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