Recommandations pour prévenir les disséminations des Entérobactéries résistantes : EBLSE et EPC Dr L. Simon Centre de Coordination de Lutte contre les Infections Nosocomiales de l’Est Dr L. Simon - CClin Est SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE Où en sommes-nous? Dr L. Simon - CClin Est Enterobactéries résistantes aux BLSE (EBLSE) Dr L. Simon - CClin Est Enterobactéries résistantes aux BLSE % d’isolats d’ Escherichia coli R ou I aux C3G, 2010 7,2% Source : European Antimicrobial Resistance Surveillance System (EARSS). http://www.rivm.nl/earss/ Dr L. Simon - CClin Est Enterobactéries résistantes aux carbapénèmes ou productrices de carbapénémases (EPC) % d’isolats de K. pneumoniae résistants aux carbapénèmes, 2010 Nombre d’épisodes impliquant des EPC par mois de signalement – Bilan au 03 octobre 2012 (N= 299) <1% 299 épisodes au total 2009 : 10 2010 : 28 2011 : 113 2012 : 139 (Bilan au 03.09.2012) Source : European Antimicrobial Resistance Surveillance System (EARSS). http://www.rivm.nl/earss/ 5 Source : InVS, signalement des infections nosocomiales. Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Oui mais alors Quelles mesures? Dr L. Simon - CClin Est Prévenir l’émergence des entérobactéries BLSE et lutter contre leur dissémination Auto-Saisine CsSP HCSP (CTINILS) rapport téléchargeable : www.hcsp.fr http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?ae=avisrapportsdomaine&clefdomaine=3&menu=09 a) Appliquer les précautions complémentaires « contact » à tous les patients infectés ou colonisés. Points critiques : hygiène des mains et gestion des excrétas. Les mesures s’appliqueront dans les établissements de santé et en EHPAD (secteur médico-social). A domicile et dans les collectivités autres que les établissements de santé (établissements scolaires…), l’accent sera mis sur l’hygiène des mains et l’hygiène générale autour de la toilette et de l’alimentation. Prévenir les infections à E. coli BLSE Prévenir la diffusion : précautions d’hygiène standard et complémentaires contact Recommandations pour la Prévention de la Transmission Croisée SFHH Juin 2009 SHA +++ mais … En secteur de réanimation et en MCO adjoindre des précautions complémentaires « contact » aux précautions « standard » lors de la prise en charge de patients infectés ou colonisés par une entérobactéries exprimant une BLSE, (R2, 84, 87, 88), et les héberger en chambre seule (R99). Précautions complémentaires Les PCC sont à conserver durant toute hospitalisation (AF) (R 117) Et à ne lever, en SRR/SLD qu’après plusieurs dépistages négatifs (AF) (R118) Car la « décolonisation » spontanée est lente b) En établissement de santé, rechercher une colonisation digestive à entérobactéries BLSE, chez les sujets contacts d’un cas – Ne pas tenter d’éradiquer un portage digestif de E. coli BLSE par un protocole de décolonisation. Qu’est ce qu’un contact ? Voisin de chambre : oui Si rentré à domicile : plutôt non / mais informer le M.T. ? Si a été transféré dans l’hôpital : oui Si a été transféré ailleurs : on prévient … Au delà du voisin de chambre ??? Que fait-on pour le patient Dans l’attente des résultats, les dépistés sont pris en charge comme ils seraient pris en charge si le portage était confirmé Un seul prélèvement Garder en mémoire que la mise sous ATB peut révéler un portage « faible » rediscuter le dépistage … Ne pas tenter d’éradiquer un portage pas de décolonisation Il est illusoire voir dangereux d’instaurer une décolonisation ! (R83) De même il est recommandé de ne pas traiter une colonisation urinaire par ATB dans un but « collectif » (R 84) Mai 2010 Dr L. Simon - CClin Est Prise en charge et prévention des bactéries hautement résistantes aux ATB importées Cible = tous les patients transférés ou rapatriés d’un établissement de santé étranger + patients avec ATCD de prise en charge dans des filières à haut risque (greffe, chir complexe) Élargissement aux patients avec ATCD d’hospitalisation à l’étranger dans les 12 mois Cible microbiologiques : ERG et entérobactéries IPM-R par carbapénémase P. aeruginosa et A. baumannii multi-R Prise en charge et prévention des bactéries hautement résistantes aux ATB importées Recommandations (extraits) : Organisation préalable pour les établissements = PLGE à l’échelle régionale [cf. PROPIN 2009-2013 ] = PRGE Mesures de prévention systématique dès l’admission nécessité de connaître l’origine des patients mesures d’hygiène = précautions complémentaires contact (PCC) Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Prise en charge et prévention des bactéries hautement résistantes aux ATB importées Recommandations (extraits) : Dépistage pour le patient : écouvillonnage rectal ou coproculture pour ses « contacts » en l’absence de PCC dès l’admission Réévaluation selon les résultats si + = politique idem ERG VRE cases per month observed and predicted by time series analysis 39 univ. Hosp. Paris area (AP-HP) 2004-2007 60 Observed cases MDR Classical Reinforced measures (2006) Predicted values from the segmented regression model Predicted values (with 95% CI) from the segmented regression model estimated on period 1 measures 40 95% CI 30 20 10 0 Period 1 (Multidrug resistant bacteria guidelines) Period 2 (Enhanced measures) Dec-07 Oct-07 Aug-07 Jun-07 Apr-07 Feb-07 Dec-06 Oct-06 Aug-06 Jun-06 Apr-06 Feb-06 Dec-05 Oct-05 Aug-05 Jun-05 Apr-05 Feb-05 Dec-04 Oct-04 -10 Aug-04 Monthly number of VRE cases 50 Founier 2010 submitted Summary of intervention results to date: Rise in incidence halted; decrease over time observed VRE Novembre 2010 Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Réglementation - Circulaire DGS/RI/DGOS/PF n°2010-413 du 6 décembre 2010 relative à la mise en œuvre de mesure de contrôles des cas importés d’entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) Questions-réponses sur les mesures de contrôle des entérobactéries productrices de carbapénèmase (EPC) - Instruction DGS/DUS/RIS n°2011-224 du 26 août 2011 relative aux mesures de contrôles des entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) - Circulaire DGS/DUS/CORRUS/2012/188 du 9 mai 2012 relative à l’organisation des rapatriements sanitaires vers la France de patients porteurs de maladies transmissibles nécessitant un isolement, ou de bactéries multirésistantes. Dr L. Simon - CClin Est Circulaire DGS/RI/DGOS/PF n°2010-413 du 6 décembre 2010 La circulaire traite du cas des patients qui font l’objet d’un rapatriement sanitaire. Elle ne traite pas du circuit de signalements des infections nosocomiales, qui n’est utilisé que dans un second temps, en fonction du résultat du dépistage systématique d’EPC. Les mesures de contrôle sont définies a priori et doivent être appliquées dès la réception du patient (ces mesures ne sont pas définies après analyse approfondie du cas, comme dans la situation d’une infection nosocomiale). Ces mesures de contrôles sont : - Isolement du patient dès son accueil dans le service clinique, sans passage par le service des urgences ; - Dépistage systématique des entérobactéries productrices de carbapénèmases. Dr L. Simon - CClin Est Circulaire DGS/RI/DGOS/PF n°2010-413 du 6 décembre 2010 La gestion de la suite, après la mise en place de ces deux mesures, doit être adaptée en fonction des résultats du dépistage, de la situation particulière du patient et de son devenir dans l’établissement ou hors de l’établissement. Cette adaptation tient compte des recommandations déjà diffusées (ERG, BLSE). Le réseau CCLIN-ARLIN est à la disposition de l’ARS et des établissements de santé pour la gestion de ces suites. Dr L. Simon - CClin Est Instruction DGS/DUS/RIS n°2011-224 du 26 août 2011 Texte de rappel suite à l’évolution du nombre d’épisodes à EPC en France Dr L. Simon - CClin Est Circulaire DGS/DUS/CORRUS/2012/188 du 9 mai 2012 Résumé : schéma d’organisation opérationnelle entre les donneurs d’ordres (sociétés d’assistance et services de l’Etat) et les autorités sanitaires, pour la mise en œuvre de rapatriements sanitaires vers la France de patients porteurs de maladies transmissibles nécessitant un isolement (SRAS, grippe H1N1, Ebola…) ou de BMR. Dr L. Simon - CClin Est Circulaire DGS/DUS/CORRUS/2012/188 du 9 mai 2012 Cette circulaire s’applique aux différentes opérations de rapatriement : - rapatriement d’un ressortissant français ou étranger et de ses ayants-droit, organisé à l’initiative d’une société d’assistance - rapatriement, isolé ou collectif, d’un ou de plusieurs ressortissants français ou étrangers organisé à l’initiative de l’Etat français. Dr L. Simon - CClin Est Circulaire DGS/DUS/CORRUS/2012/188 du 9 mai 2012 Dr L. Simon - CClin Est MAEE : Ministère des Affaires Etrangères et Européennes CDC : Centre de crise CORRUSS : Centre opérationnel de réception, de régulation des urgences sanitaires et sociales Dr L. Simon - CClin Est Recommandations aux patients et aux familles Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Dr L. Simon - CClin Est Conclusions Ralentir la diffusion des EBLSE à l’hôpital mais aussi dans la communauté : représentent l’enjeu essentiel de la résistance pour les prochaines années en France. Le terme de « nouveau péril fécal » a été justement proposé. modifier la prise en charge antibiotique des infections communautaires à entérobactéries les plus fréquentes comme les infections urinaires ou digestives, avec en retour un risque majoré d’émergence d’EPC. La réduction radicale du volume des antibiotiques est la mesure dont l’impact sera le plus important. Dr L. Simon - CClin Est Conclusions Faire barrage à l’implantation des EPC sur le territoire national : Pour les BHR, la mise en place d’une stratégie de lutte contre les ERV, souvent difficile, toujours lourde, a permis de faire connaître, de mettre en application et de montrer l’efficacité d’une stratégie de « search and isolate » stricte Dr L. Simon - CClin Est