Thermomètre n°20 - Mars 2012 CEO

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Mars 2012 • n°20
La température du Centre Hospitalier Peltzer - La Tourelle de Verviers
La chirurgie
au CHPLT :
innovations,
expériences
et jeunesse
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Thermomètre 20
Edito
Le patient au centre de
nos réflexions et de nos actions
Vous avez entre les mains le numéro 20 du Thermomètre qui
vous apporte depuis 7 ans les nouvelles médicales du CHPLT.
Cette revue est née de la volonté et
de la détermination du docteur Claude
Degauque qui a, en mai 2005, mis en
œuvre une revue destinée aux partenaires du CHPLT.
Depuis 7 ans (20 numéros), le comité d’édition a toujours gardé pour objectif principal
de vous faire découvrir comment le CHPLT
met au service des patients ses activités,
son personnel et ses infrastructures.
Le premier édito du directeur médical
avait pour titre « Ensemble, accompagner
le patient ». Ces quelques mots gardent
aujourd’hui encore tout leur sens.
Ce numéro 20 est spécial à plusieurs
titres. C’est avec beaucoup de plaisir et
un grand honneur que me revient la responsabilité de signer l’édito du « 20 » en
tant que nouvel éditeur responsable.
Le développement des activités du
CHPLT fait que nous avons été amenés,
pour vous faire découvrir plus de choses,
à doubler le nombre de pages. On passe
ainsi de 8 à 16 et 1 500 exemplaires distribués à 3 000!
Vous pourrez donc profiter d’un maximum d’informations avec une mise en
page plus aérée incluant par ailleurs plus
de photos.
Non content de doubler le nombre de
pages, le comité de rédaction a également pris la décision d’élargir la diffusion
à l’ensemble du personnel du CHPLT.
Lequel contribue largement, chacun dans
son rôle, à assurer la qualité des soins
apportés aux patients.
Une nouvelle rubrique vous présentera
dans chaque numéro les métiers de
Dr Eric Brohon,
Directeur
médical
du CHPLT
l’hôpital. Des métiers parfois méconnus,
mais ô combien indispensables au bon
fonctionnement de l’Institution. Cette
première série commence par le portrait
du deux techniciens du service de Néphrologie.
Cette politique de développement s’exprime également par le retour de nombreux assistants en spécialisation au
CHPLT. Des assistants dont la présence
est une reconnaissance de la qualité du
travail fait par nos spécialistes.
Tout le travail de soins effectué quotidiennement est reconnu par les médecins généralistes de l’AGEF qui ont, par
le biais d’un sondage, désigné le CHPLT
comme l’Institution hospitalière de référence devançant le CHR de la Citadelle,
le CHU, le CHC et la Clinique Sainte Élisabeth. Les résultats de cette enquête,
qui vous sont présentés dans ce numéro,
doivent être à la fois source de satisfaction, mais également moteur de motivation pour encore améliorer nos pratiques
et renforcer cette position.
Je suis donc particulièrement heureux
d’être le nouveau directeur médical du
CHPLT et le nouvel éditeur responsable
du Thermomètre dans cette période
d’opportunités immenses qui va permettre, grâce à la mobilisation de tous,
de résoudre les difficultés organisationnelles et financières que nous traversons.
Je suis en effet convaincu que nous disposons des ressources pour relever ces
défis en gardant comme objectif premier
d’offrir à nos patients des soins de qualité, prodigués par des professionnels
compétents et motivés.
Dans ce numéro, le dossier principal est
consacré à la chirurgie. C’est un événement, car il a fallu une gestation de 7 ans
pour vous présenter l’un des fleurons
du CHPLT en termes de quantité et de
qualité de soins! Vous allez le constater,
la chirurgie au CHPLT est véritablement
de très haute technicité et d’une grande
variété puisque toutes les disciplines sont
représentées en dehors de la chirurgie
intracrânienne et de la chirurgie cardiaque.
Les équipes chirurgicales se sont toutes
étoffées et rajeunies ces dernières
années.
Nous pouvons dès lors envisager sereinement l’avenir en continuant ces développements qui permettent aux professionnels de la santé d’effectuer un travail
de qualité tout en conservant un équilibre
de vie conforme aux attentes de chacun.
Nous allons également renforcer les liens
entre le journal en version papier et le
site internet du CHPLT, deux outils complémentaires qui vont vous permettre
d’approfondir une série d’informations
en rapport avec nos activités.
Nous restons à votre écoute pour continuer à améliorer notre, votre « Thermomètre » et nous examinerons avec attention les remarques que vous voudrez bien
nous transmettre soit par papier soit par
mail à l’adresse : [email protected]
Les Mayas avaient prévu le début
d’un nouveau cycle en 2012 (prévision
21/12/2012) et c’est en avance que ces
changements s’opèrent pour le Thermomètre et le CHPLT.
Bonne lecture.
La chirurgie au CHPLT
Thermomètre 20
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La chirurgie au CHPLT :
innovations, expériences et jeunesse
La chirurgie au CHPLT, c’est assurément un service de pointe. Un service qui
est entré de plain-pied dans le 21ème siècle avec l’inauguration en 2008 d’un
bloc médico-technique ultra moderne. Investissement : 25 millions d’euros !
Si les investissements au niveau du bloc médico techniques ont été conséquents, il en a été de même au niveau des unités d’hospitalisation qui offrent maintenant une hôtellerie en adéquation avec les attentes des patients.
Les techniques de chirurgie et d’anesthésie ainsi que le développement de l’Hôpital de jour chirurgical ont permis de réduire de manière
importante la durée de séjour du patient tout en améliorant la qualité et la sécurité des soins. Voilà encore l’une des évolutions de la
Chirurgie au Centre Hospitalier Peltzer - La Tourelle.
Le service de Chirurgie poursuit sa politique d’excellence en faisant confiance à une nouvelle génération de chirurgiens qui peuvent
compter sur l’expérience de leurs aînés. De jeunes médecins qui amènent par ailleurs de nouvelles techniques.
Le service de Chirurgie s’ouvre de plus en plus aux autres disciplines de l’Institution. L’interdisciplinarité est donc bien une réalité. Le
travail en équipe garantit par exemple au patient d’être opéré par le professionnel le plus expérimenté.
Signalons encore que le service de Chirurgie du CHPLT organise des consultations décentralisées à Spa et Aubel. Un service qui se
veut le plus proche possible des patients de l’Est de la Belgique.
Chirurgie digestive
Le service de Chirurgie digestive est
actuellement composé de 5 chirurgiens :
• Charles-Marie Lavigne
• Frédéric Lardinois
• Cyril Degauque
• Stanislas Laurent
• Thierry Grenade
Depuis 2003, l’augmentation progressive
du nombre de chirurgiens (en parallèle
avec l’engagement de deux chirurgiens
à orientation thoracique et vasculaire, les
Drs Yves Périquet et Laurent Bouffioux)
a permis d’augmenter considérablement
l’activité chirurgicale dans de nombreux
domaines d’excellence :
• La Clinique du Sein : reconnaissance
nationale du CHPLT sur base d’un
nombre de patients à traiter de plus de
125 par année.
• Le projet PROCARE : projet national
et multicentrique d’optimalisation de la
prise en charge et du traitement des
patients atteints d’un cancer du rectum.
• La chirurgie de l’obésité et la chirurgie métabolique : plus de 250 patients
ont été pris en charge en 2011 par
l’équipe multidisciplinaire et ont été
orientés vers les différentes options
thérapeutiques possibles (comportementales, médicales, endoscopiques
ou chirurgicales).
Le bloc opératoire, entièrement rénové
depuis 2008, dispose de toutes les
technologies de pointe nécessaires à la
bonne prise en charge des pathologies
digestives et oncologiques les plus complexes : trois colonnes de laparoscopie,
deux générateurs de dissection ultrasonique de dernière génération (ULTRACISION), un générateur de dissection- aspiration ultrasonique (CUSA), un générateur
de dissection bipolaire (LIGASURE) ...
En 2012, le CHPLT va acquérir de nouveaux instruments de micro-laparoscopie
ou chirurgie « percutanée » (instruments
de 3 mm de diamètre).
Le service s’inscrit dans une politique de
développement et à ce titre, un renforcement de l’équipe d’une part, et des
besoins supplémentaires en lits d’autre
part, font partie des priorités.
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Évolution de la chirurgie de l’obésité vers la chirurgie métabolique... Depuis ses premiers pas, fin des années
60, la chirurgie de l’obésité est incontestablement l’un des domaines de la chirurgie
qui a connu les plus grandes évolutions
scientifiques et technologiques.
poids et donc de résolutions des comorbidités liées à l’obésité. Cependant, il existe
un risque carentiel en vitamines en minéraux, nécessitant une supplémentation
quotidienne et un suivi « ad vitam ».
Initialement, le principe de base était de
rétrécir la poche gastrique afin d’empêcher
les patients de manger de grands volumes
de nourriture (Gastroplatie Verticale Calibrée décrite par Mason E.E. en 1967).
Depuis le début des années 1990 est
apparu l’anneau gastrique ajustable, qui
consiste en la mise en place autour de
la portion la plus proximale de l’estomac
d’un anneau gastrique permettant de
restaurer des sensations de satiété précoce lors de la prise alimentaire. Cette
intervention, considérée comme la moins
« agressive » des techniques chirurgicales permet d’obtenir une perte de poids
plus modérée (une trentaine de kilos en
moyenne), tout en conservant une bonne
qualité de vie et en induisant peu d’effets
secondaires à long terme.
Cette technique, bien qu’efficace, se
révélait par contre responsable d’un
inconfort alimentaire (dysphagie, reflux
gastro-oesophagien, vomissements) chez
plus de la moitié des patients et donc
d’une qualité de vie médiocre nécessitant
pour la plupart une intervention ultérieure.
Dès 1977, après avoir constaté la difficulté des patients opérés à maintenir leur
poids -malgré une alimentation adaptée
- Griffen propose le Bypass Gastrique
comme traitement contre l’obésité. Initialement réalisée par laparotomie, elle
est maintenant réalisée de routine par
laparoscopie.
Cette intervention consiste donc en la
réalisation d’un petit néogastre d’environ
50 cc de contenance associée à la mise
en place d’un court-circuit gastro-jéjunal permettant de diminuer l’absorption
digestive des nutriments caloriques.
Cette intervention permet d’obtenir d’excellents résultats en terme de perte de
Depuis 2003, la panoplie chirurgicale
dispose également de la Sleeve Gastrecomy ou Gastrectomie en Manchon.
Cette intervention consiste en la résection verticale d’environ les trois-quarts
de l’estomac, transformant celui-ci en
un fin manchon tubulisé le long de la
petite courbure gastrique. Il en résulte
une diminution drastique du volume gastrique, mais également des sensations de
faim (par effondrement de la synthèse de
Ghréline, hormone orexigène, sécrétée
principalement par le fundus gastrique,
qui est réséqué lors de la gastrectomie).
Cette intervention est actuellement la
plus pratiquée au CHPLT (plus de 100
procédures par an).
En parallèle à ces développements techniques et technologiques (l’ensemble de
ces interventions est maintenant réalisé
par abord laparoscopique, et bientôt par
micro- laparoscopie grâce à l’utilisation
d’instruments percutanés de 3 mm de
diamètre), de nombreuses découvertes
physio-pathologiques ont permis de
confirmer, d’une part le bien-fondé de
la prise en charge chirurgicale (seule
solution thérapeutique permettant de
maintenir une perte de poids radicale
et significative au long cours) et d’autre
part, de fournir des arguments complémentaires concernant les effets métaboliques favorables de ces techniques en
termes de résolutions des comorbidités
liées à l’obésité (diabète de type 2, dyslipidémies, hypertension artérielle, apnées
du sommeil, insuffisance rénale, stéatose
hépatique, migraines, athérosclérose,
risque de cancer induit par l’obésité, infertilité, etc.). On ne parle désormais plus de
« chirurgie de l’obésité », mais bien de
« chirurgie métabolique » ...
Enfin, dans le cadre de la prise en charge
des patients dont le poids peut atteindre
200 kilos, Le CHPLT a acquis des équipements adaptés tels qu’une table spéciale
de salle d’opération et certains dispositifs spécifiques de mobilisation au bloc
et dans l’unité d’hospitalisation.
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Le service de Chirurgie vasculaire et thoracique :
un service moderne ouvert aux nouvelles techniques...
Il y a encore quelques années, le service de Chirurgie vasculaire et thoracique était représenté par le tandem formé par les Dr Jaumin
et Grenade, lesquels bénéficiaient de l’aide active du Dr Lavigne. Le remplacement du Dr Claude Jaumin par le Dr Yves Périquet
en 2003, et l’arrivée du Dr Laurent Bouffioux en 2010, ont permis d’étoffer l’équipe. Le Dr Charles-Marie Lavigne participant déjà
régulièrement au rôle de garde spécifique de chirurgie vasculaire a progressivement réorienté son activité vers la chirurgie générale.
Des plages de consultation au sein du
CHPLT sont proposées tous les mardi et
jeudi par le Dr Y.Périquet, le mercredi par
le Dr L.Bouffioux sur le site Peltzer (P0 rue de Liège) et le mardi matin à Spa par
le Dr Y. Périquet aux Heures Claires.
L’activité opératoire est répartie entre les
différents chirurgiens sur tous les jours
de la semaine. Une plage spécifique
est réservée le mercredi matin en salle
d’angiographie-cathétérisme, située dans
le service de Radiologie. Cette délocalisation, en dehors du bloc opératoire, permet
pour les procédures de revascularisation
strictement percutanées de bénéficier
des meilleures techniques d’imagerie
médicale (soustraction digitalisée) et de
travailler en étroite collaboration avec les
radiologues interventionnels (Dr Laurent
Dorthu et Dr David Grayet). Cette entente
rend plus efficace et plus rapide la mise
au point iconographique (angiographie
conventionnelle, angio-MR, angio-scanner)
des pathologies vasculaires rencontrées
en consultation ou en hospitalisation.
L’équipement de cette salle spécifique et
la collaboration avec le service d’Anesthésie permettent de réaliser des interventions sous sédation.
Toutes les interventions chirurgicales vasculaires classiques ouvertes ne nécessitant pas l’utilisation d’une circulation extracorporelle (CEC), sont réalisées au CHPLT.
Lorsque des interventions cardiaques
(pontage coronaire, chirurgie valvulaire...) sont indiquées pour les patients
du CHPLT, celles-ci sont le plus souvent
réalisées au CHU de Liège, essentiellement par le Dr Thierry Grenade, lequel est
l’interlocuteur privilégié au sein du service
de Cardiologie.
Le Dr Laurent Bouffioux travaille également deux demi-journées dans le service
de Chirurgie cardio-vasculaire du CHU.
Si la chirurgie artérielle représente la
majorité des interventions vasculaires
au CHPLT, la prise en charge de l’incompétence veineuse superficielle (varices)
n’est pas en recul et peut bénéficier
depuis un peu plus de deux ans de
l’émergence d’une nouvelle technique :
l’occlusion par radiofréquence de la
veine saphène interne qui, associée à
des phlébectomies, est une alternative
moins invasive à l’éveinage complet de
la saphène interne.
La chirurgie de revascularisation des axes
carotidiens est réalisée dans la grande
majorité des cas sous anesthésie locorégionale (plexus cervical superficiel).
Cette technique d’anesthésie permet,
grâce à un patient qui reste conscient
pendant l’intervention, un contrôle clinique neurologique péri-opératoire ainsi
qu’une meilleure stabilité hémodynamique. Le CHPLT est la seule Institution du pays à proposer cette technique
réduisant le recours au shunt opératoire,
générateur de complications potentielles.
Le CHPLT est un centre agréé pour l’implantation des endoprothèses aortiques
abdominales et iliaques. Après analyse
des résultats des grandes études multicentriques et après une période nécessaire d’apprentissage, les premières
implantations ont débuté en 2011.
En travaillant avec le service de Néphrologie, le service de Chirurgie vasculaire
prend également en charge les patients
en hémodialyse en créant chez ceux-ci un
abord vasculaire (fistule artério-veineuse)
et en assurant leur perméabilité dans le
temps, notamment par des angioplasties
veineuses percutanées. En 8 ans, le taux
de dialyses réalisées par le biais d’une
FAV (versus cathéter de tésio) est passé
de 30 à 70 %, ce qui permet - selon les
recommandations scientifiques internationales une meilleure efficacité de la
dialyse et surtout une nette diminution
des épisodes infectieux.
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La chirurgie thoracique
L’excellente collaboration avec le service
de Pneumologie permet de réaliser la plupart des interventions thoraciques au sein
même du CHPLT.
La chirurgie thoracique vidéo-assistée
prend une place importante dans les
indications opératoires en permettant
de diminuer la lourdeur du geste que
peut induire une thoracotomie. Ainsi, la
vidéo-thoracoscopie est régulièrement
utilisée pour des indications classiques
comme le talcage des affections néoplasiques, le traitement de pneumothorax
récidivants, les biopsies macroscopiques
(pulmonaires, pleurales ou péricardiques),
les résections partielles atypiques ou systématisées du parenchyme pulmonaire
dans le cadre d’emphysème ou d’atteintes métastatiques localisées.
L’expérience acquise lors de ces différentes procédures permet également
d’envisager ces techniques «mini-invasives» pour des petites tumeurs pulmonaires primitives et ainsi d’obtenir une
résection carcinologique par lobectomie
et curage ganglionnaire.
Le service participe aux décisions thérapeutiques prises à la CMO (Consultation
Multidisciplinaire d’Oncologie) dédiée aux
pathologies pulmonaires. Récemment, le
Dr Yves Périquet a suivi - sur deux ans
- une formation spécialisée et a obtenu
un diplôme inter-universitaire (DIU - Paris
Descartes) en Oncologie thoracique
médicale et chirurgicale.
Et d’autres collaborations encore...
La collaboration est évidemment très
importante avec le service de Cardiologie qui partage avec les chirurgiens
cardio-vasculaires la prise en charge de
nombreuses pathologies communes aux
deux spécialités.
De plus, au CHPLT, les cardiologues
confient aux chirurgiens l’implantation des
pacemakers mono ou double chambre en
salle d’opération. Lorsqu’il existe une indi-
cation de resynchronisation, la mise en
place de la sonde ventriculaire gauche par
cathétérisme du sinus coronaire requiert
le plus souvent la présence au bloc opératoire d’ un cardiologue habitué aux techniques de coronarographie.
De même, les chirurgiens vasculaires
sont souvent amenés à participer aux
discussions thérapeutiques avec les
neurologues et les diabétologues pour les
indications de revascularisation propres à
leurs spécialités (artérite oblitérante diabétique des membres inférieurs, artérite
des troncs supra-aortiques, ...)
En conclusion
Le service de Chirurgie vasculaire et thoracique du CHPLT est un service moderne
ouvert aux nouvelles techniques. Les
chirurgiens le composant ont la volonté
de s’intégrer largement dans un travail
multidisciplinaire.
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Chirurgie par technique percutanée de l’avant-pied au CHPLT
Cette chirurgie est apparue dans les
années 1970 parmi les podiatres américains. Grâce aux Docteurs Isham et de
Prado, cette technique s’est de plus en
plus développée et à connut un essor
important ces dernières années. Ses
principales indications sont la chirurgie
des rayons latéraux.
Le traitement de l’hallux valgus obéit à
des critères plus stricts et demande des
exigences techniques supérieures. Ses
indications sont donc limitées afin de pouvoir conserver des résultats comparables
à ceux d’une chirurgie conventionnelle.
Cette technique nécessite un matériel
particulier et l’utilisation d’un amplificateur de brillance afin de garder un contrôle
continu sur les gestes effectués. Les
coupes d’ostéotomie sont effectuées à
l’aide de fraises montées sur un moteur
rotatif à vitesse lente afin d’éviter les brûlures. Un contrôle sous amplificateur de
brillance est nécessaire à la réalisation
des coupes et le contrôle de la réduction.
La coupe osseuse est précise et dépend
de l’indication opératoire. La confection
du pansement est capitale puisque c’est
lui qui maintient la réduction obtenue au
niveau osseux.
La marche peut être reprise d’emblée
avec une chaussure médicalisée qui sera
conservée pendant 4 à 6 semaines en
fonction du geste effectué.
Comme dans toute chirurgie, il y a des
complications potentielles telles que
les brûlures, nécroses cutanées superficielles, hypo- ou dysesthésie, insuffisance de correction, excès de correction,
métatarsalgies de transfert, infection profonde.
Les résultats sont prometteurs avec une
amélioration des douleurs post-opératoires et la diminution de l’agression des
tissus mous. Cependant, ils manquent
encore de recul et de codifications précises en fonction des déformations.
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Déformation des membres inférieurs des patients neurologiques
Les pathologies neurologiques peuvent
entraîner des séquelles articulaires :
déformations, enraidissements, ankylose... Ceux-ci s’associent à des déficits
fonctionnels, des douleurs, des difficultés
à la marche ainsi qu’au chaussage.
La prise en charge en kinésithérapie et
l’appareillage ne suffisent pas toujours.
De plus, l’invalidité quotidienne peut
être importante. La prise en charge en
rééducation prend une place importante
spécifiquement en aigu. Elle permet
d’éviter l’installation des déformations et
des raideurs et favorise la récupération
sensitivo-motrice.
Un bilan neuromoteur complet sera
nécessaire et parfois associé à une analyse quantifiée de la marche.
Le laboratoire de la marche situé sur le
site Peltzer, à proximité de la rééducation
et des consultations de chirurgie, favorise
la pluridisciplinarité de la prise en charge
et le confort du patient.
La chirurgie intervient à la phase chronique ou en cas de déformations
majeures. Il existe différentes techniques
de ténotomie, transfert tendineux, allongement, ostéotomie permettant d’amé-
liorer la fonctionnalité et l’autonomie des
patients.
C’est en discussion avec l’équipe de rééducation que le chirurgien choisit le traitement le plus approprié afin d’améliorer
l’état du patient. Le programme de rééducation post-opératoire est également
décidé en équipe en fonction du geste
effectué chirurgicalement. La plus grande
partie des gestes chirurgicaux sont effectués au niveau de la cheville et peuvent
être associés à une neurotomie.
La chirurgie de la main et des nerfs périphériques
Le chirurgien de la main est amené à
prendre en charge toutes les pathologies
qui touchent à la main. Le développement
des techniques micro-chirurgicales a
incité les spécialistes à élargir le champ
de leurs interventions à tous les nerfs
périphériques. Les chirurgiens de la main,
à côté du volet purement interventionnel
de leur activité, dispensent également
des conseils et des formations aux médecins urgentistes pour améliorer la qualité
des prises en charge des pathologies de
la main, au sens le plus large du terme,
qui se présentent aux urgences.
Aujourd’hui, la Chirurgie de la main au
CHPLT est considérée comme un département de pointe dans l’Est de la Belgique. Une activité débutée en 1993 par
le docteur Lambot.
La prise en charge des cas les plus complexes est assurée conjointement par les
docteurs Lambot et Lambermont à raison
d’une demi-journée de programme opératoire par semaine.
Le département de Chirurgie de la main
est composé de trois chirurgiens : Dany
Lambot, Cécile Lambermont et Jacques
Servais (consultant).
La Chirurgie de la main au CHPLT, c’est
plus de 1 100 interventions par an. Un
chiffre qui fait du CHPLT le plus important
centre de Chirurgie de la main de l’Est de
la Belgique.
L’une des principales évolutions de cette
chirurgie est que la plupart des interventions sont réalisées en hospitalisation de
jour, et ce, grâce au développement des
techniques d’anesthésie plexuelle et tronculaire périphérique sous contrôle échographique. Ces techniques permettent,
dans la grande majorité des cas, d’éviter
une anesthésie générale.
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Thermomètre 20
Grand angle
Prothèses trapézo-métacarpiennes dans le traitement chirurgical de la rhizarthrose :
90% de satisfaction chez les patients
La rhizarthrose est l’arthrose de la base
du pouce, qui atteint l’articulation entre le
trapèze et le premier métacarpien. C’est
une pathologie très fréquente - touchant
essentiellement la femme autour de la
cinquantaine, le plus souvent de façon
bilatérale. En effet, 20 % de la population
féminine est atteinte de rhizarthrose. Dans
ce pourcentage, une femme sur cinq en
souffrira. Si 80 % des cas sont résolus par
un traitement médical, 20 % des femmes
présentant des symptômes douloureux
auront recours à la chirurgie à la suite
d’un échec du traitement conservateur.
Au CHPLT, on pratique une cinquantaine
d’interventions de ce type par année.
Son évolution naturelle est marquée par
la déformation et l’enraidissement progressifs du pouce. Si certaines patientes
restent asymptomatiques, le symptôme
habituel est la douleur.
La patiente perd progressivement la force
de préhension et la possibilité d’attraper
les objets. Peu à peu, l’articulation se
détériore puis se sub-luxe entrainant une
déformation à la base du pouce caractéristique. Les radiographies de face et de
profil du pouce confirment le diagnostic
clinique. En cas d’échec d’un traitement
conservateur, un traitement chirurgical
doit être envisagé.
De nombreuses techniques chirurgicales
ont été décrites, mais actuellement, ce
sont 2 types d’interventions chirurgicales
qui sont réalisées : la trapézectomie et la
mise en place de prothèses trapézo-métacarpiennes. La trapézectomie consiste à
exciser l’os malade donc le trapèze. Si
la trapézectomie s’effectue encore dans
certaines indications, elle nécessite une
immobilisation prolongée (6 semaines)
et une rééducation relativement longue
avec des résultats fonctionnels à 6 mois.
L’évolution des techniques chirurgicales
ainsi que l’évolution des de la qualité
des matériaux prothétiques a donné
une place grandissante aux prothèses
trapézo-métacarpiennes. Aujourd’hui,
cette technique chirurgicale représente
la majorité des indications opératoires de
la rhizarthrose au CHPLT.
Précisons que l’Institution est d’ailleurs
un des trois principaux centres de Wallonie où l’on place des prothèses trapézométacarpiennes dans le traitement de la
rhizarthrose.
La prothèse totale TM a pour but de
remplacer l’articulation détruite et douloureuse. Elle présente l’avantage de
respecter l’anatomie et de restaurer la
biomécanique de la colonne du pouce
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en maintenant sa longueur. Elle se compose d’une queue qui est placée dans le
métacarpien et s’articule, par l’intermédiaire d’un col à tête sphérique, dans une
cupule placée dans le trapèze, cupule en
polyéthylène ou en métal.
La fixation des pièces prothétiques
dans l’os fait appel soit à la régénération
osseuse (prothèse dites non scellées et
recouvertes d’hydroxy-apatite), soit à du
ciment (prothèses dites scellées).
Au CHPLT, la prothèse TM utilisée est une
prothèse non scellée, recouverte d’hydroxy- apatite, ce qui garantit une bonne
stabilité de la prothèse. De nombreuses
prothèses trapézo-métacarpiennes sont
placées, chaque année, dans le service.
Les résultats sont très encourageants
compte tenu du taux de réussite et de
la satisfaction des patients à court et
long terme (plus de 10 ans de recul). Si
la technique chirurgicale est délicate, elle
est aujourd’hui bien maîtrisée au CHPLT.
Les indications pour la prothèse totale
sont les femmes de plus de 50 ans, qui
exercent une activité manuelle fine, avec
une hauteur de trapèze suffisante pour
pouvoir fixer la cupule dans le trapèze,
sans arthrose STT et avec un pouce
adductus réversible, soit la majorité des
indications opératoires.
Les avantages de la prothèse sont nombreux : hospitalisation courte (une nuit
grâce à une intervention sous plexus),
immobilisation courte (1-3 semaines),
auto rééducation quasi immédiate avec
une reprise rapide de l’activité (1 mois).
Elle permet la reprise d’activités nécessitant une pince fine et a de très bons
résultats cliniques tant sur la douleur, la
mobilité et la force. Le taux de survie des
implants est très bon puisqu’il est actuellement de 90 % à 15 ans. Les prothèses
trapézo-métacarpiennes représentent
à l’heure actuelle le meilleur traitement
chirurgical de la rizarthrose dans certaines
indications.
(En cas d’échec d’un traitement par prothèse trapézo-métacarpienne (luxation,
descellement), la trapézectomie peutêtre réalisée dans un deuxième temps
opératoire).
Grand angle
Thermomètre 20
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Les neurotomies sélectives :
le chainon manquant dans la prise en charge globale du traitement de la spasticite
Le rapatriement du site de rééducation de
Borgoumont sur le site de Peltzer a permis d’améliorer la collaboration entre les
équipes médicales s’agissant de la prise
en charge du traitement de la spasticité.
Très vite, il est apparu que le « chainon
manquant » dans ce traitement était la
neurotomie chirurgicale sélective. Les
patients devaient se rendre dans des
Institutions éloignées (Mont Godinne,
Luxembourg).
Cette technique nécessite une collaboration entre le rééducateur, l’anesthésiste
et le chirurgien.
La spasticité est un désordre moteur
caractérisé par une augmentation de la
vitesse dépendante du réflexe d’étirements. Elle est la conséquence d’une
lésion cérébrale ou médullaire (AVC,
traumatisme crânien, maladie dégénérative) nécessitant une prise en charge
spécifique et adaptée.
Ses conséquences peuvent prendre
la forme :
• de déformations articulaires (flexum des
doigts, équin...)
•
de difficultés fonctionnelles (garder
une hygiène de la main si spasticité de
doigts, difficulté d’habillage si spasticité
du biceps, soin du périnée si spasticité
des adducteurs...)
• d’une anomalie de balance agoniste/
antagoniste : une hyperactivité d’un
groupe musculaire peut rendre difficile
la récupération d’un groupe antagoniste
(ex : spasticité triceps sural, faiblesse
du tibialis antérieur)
• d’un problème esthétique (attitude en
flexion du bras et du poignet)
La spasticité ne doit pas toujours être
traitée. Elle peut parfois avoir son utilité comme de permettre d’assurer un
tonus musculaire au niveau des membres
inférieurs, en cas de parésie importante,
et de ce fait, la déambulation (ex : lésion
médullaire).
Quel traitement proposer ?
• Une prise en charge en kinésithérapie
et/ou ergothérapie.
• La mise en place d’orthèse.
•
Les anti-spastiques oraux (souvent
peu efficaces et associés à des effets
secondaires importants).
•
Les injections intramusculaires de
toxines botuliniques (blocage de la libération d’acétylcholine au niveau de la
jonction neuromusculaire) permettant
de diminuer le tonus musculaire. Les
injections se font sous contrôle électromyographie. L‘action est réversible et
nécessite une réinjection tous les 3 à 6
mois. C’est le traitement de référence.
Si la répétition des injections devient
une contrainte (variation d’efficacité
entre le début et la fin de dose, coût
élevé des toxines,...), et que les injections de toxines botuliniques donnent
des résultats satisfaisants, on peut
opter pour un traitement définitif : la
neurotomie motrice partielle sélective.
• La neurotomie (ou section partielle du
nerf) est une technique chirurgicale.
Elle constitue un geste définitif. L’indication est posée dans l’équipe par le
physiothérapeute qui est d’ailleurs présent lors de l’intervention pour évaluer
l’importance de la section à réaliser.
Afin de choisir au mieux le nerf sur lequel
réaliser une neurotomie, plusieurs examens devront être envisagés : examen
du membre inférieur, analyse quantifiée
de la marche, mais aussi bloc test anesthésique. Ce dernier est sans doute l’un
des examens les plus utiles. Effectué
par l’anesthésiste, il consiste en l’injection d’un anesthésique local (Naropin)
agissant environ quatre heures. Cette
injection est réalisée au niveau du nerf
(repéré sous contrôle échographique).
L’endormissement du nerf permet de
simuler l’effet de la neurotomie afin de
confirmer la participation du muscle dans
la spasticité (et l’absence d’une composante de rétraction qui nécessiterait un
geste tendineux surajouté). Cette injection offre par ailleurs au patient la possibilité d’évaluer le changement dans sa vie
quotidienne (absence de spasticité utile).
Si le test est positif, le patient sera candidat à la chirurgie. Les branches nerveuses
qui bénéficieront de neurotomie seront
celles testées par le bloc anesthésique.
Le choix de l’importance de la section
dépendra de la fonctionnalité du muscle
(50 - 90 %). Si un geste tendineux doit
être réalisé (allongement, transfert...), il
pourra être effectué en même temps.
Si le test est négatif, si la pathologie est
évolutive, nous prendrons une autre alternative thérapeutique.
La chirurgie le nécessite une parfaite
connaissance de l’anatomie et des techniques microchirurgicales. Dans leur
principe, les neurotomies périphériques
consistent en une section partielle des
collatérales motrices du ou des muscles
où siège une spasticité jugée excessive.
La neurotomie ne doit ainsi jamais porter sur un tronc nerveux où sont encore
mêlés fascicules moteurs et sensitifs
cutanés. La section, même partielle, de
ces derniers peut être responsable des
douleurs dites de déafférentation.
La neurotomie intéresse donc uniquement les collatérales motrices, qu’elles
soient déjà clairement isolées du tronc
nerveux initial (comme le nerf des gastrocnémiens lors de l’abord du nerf tibial
dans la fosse poplitée) ou disséquées et
identifiées clairement au sein des fascicules du tronc nerveux initial (comme les
nerfs des longs fléchisseurs).
Les neurotomies périphériques
concernent aussi bien le membre supérieur que le membre inférieur. L’abord
des nerfs est une dissection minutieuse
effectuée sous microscope qui permet
de repérer les différents fascicules, de
les stimuler pour reconnaitre les parties
motrices.
Quelques exemples :
La neurotomie partielle du N musculocutané diminue fortement la spasticité du
biceps et du brachialis et permet ainsi à
l’avant-bras d’être en extension, ce qui
permet au patient de laisser tomber le
bras lors de la marche. La neurotomie
partielle du N du Soléaire aide le patient
de mettre le pied à plat et ainsi d’éviter
la marche sur la pointe. Les patients
peuvent tester anticipativement les
effets, ce qui entraîne une plus grande
satisfaction par la suite.
10 Thermomètre 20
Grand angle
Chirurgie hépatique au CHPLT : le résultat d’une approche multidisciplinaire
Sur ces vingt dernières années, le monde
chirurgical a vu se majorer le nombre
d’hépatectomies grâce notamment à
l’apparition de nouvelles chimiothérapies pour le cancer colo-rectal (CCR). Ce
n’est évidemment pas la seule indication
de chirurgie hépatique, mais l’oncologie
digestive reste la principale indication.
35 % des cancers colorectaux sont
métastatiques au niveau hépatique au
moment du diagnostic. La médiane de
survie de ces patients est de 6.9 mois
sans traitement. Les métastases hépatiques du CCR sont opérables chez moins
de 20 % de ces patients. Chez les 80 %
restants, la résection est contre-indiquée
par la présence de métastases extrahépatiques, d’une carcinomatose hépatique diffuse, d’une fonction hépatique
ou d’un état général insuffisant.
La survie à cinq ans d’un patient correctement opéré de ses métastases varie
de 25 à 50 %. Il est de nos jours accepté
que les contre-indications définies dans
les années 80 ne sont plus applicables.
À cette époque, la présence de plus de
4 métastases, une méta de plus de 5 cm
ou une marge de résection infra-centimétrique prévisible étaient des contre- indications formelles. Les chimiothérapies
modernes associées aux nouvelles technologies ont permis de faire tomber ces
contre-indications.
L’imagerie médicale : le CT scan multibarette, la RMN et le PET scan ont permis des diagnostics plus précoces et
une meilleure définition des structures
anatomiques permettant de planifier une
meilleure stratégie de traitement.
L’embolisation portale préopératoire : permet de réduire le risque d’insuffisance
hépatique postopératoire - Dr David
Grayet et Laurent Dorthu.
L’atrophie hépatique ipsilatérale et l’hypertrophie controlatérale peuvent en
effet être induites par l’embolisation
radiologique ou le ligature chirurgicale de
la branche portale menant dans le lobe
métastatique. Cette embolisation est
envisagée lorsque le volume hépatique
postopératoire serait inférieur à 30 % du
volume sans embolisation.
Les chimiothérapies néo-adjuvantes
(Kalentari et Scerbo).
Alors que les avancées récentes dans
les traitements de chimiothérapie systémique ont mené à des taux de réponse
nettement améliorés, la médiane de survie d’un CCR métastatique reste entre
12 et 24 mois et les survivants sont rares
à 5 ans (études incluant des protocoles
FOLFOX, FOLFIRI ou FOLFIRI + bevacizumab). L’association de la chimiothérapie moderne et de la chirurgie est de
toute évidence la solution. La chimiothérapie menée avant chirurgie sélectionnera
les patients répondeurs et amènera un
patient irrésecable vers une résécabilité
accrue.
On note malheureusement une détérioration de la qualité du parenchyme avec
des complications accrues (Oxaliplatine
et irrinotecan).
L’évolution des drogues d’anesthésie et des techniques de remplissage
permettent un meilleur contrôle des
pressions artérielles et des pressions
veineuses centrales. Le résultat est un
meilleur contrôle des saignements et des
hémorragies.
Par ailleurs, chaque patient transitera par
le service de Réanimation. Lequel permettra une surveillance de min 24/48h
avant le retour du patient en étage.
Il faut noter que le CHPLT possède des
médecins anesthésistes dans son service
de réanimation. Ils ont toutes les compétences nécessaires pour assurer ce type
de suivi très spécifique.
Mortalité - morbidité - évolution...
et sélection
Sur les trois dernières décennies, la mortalité péri opératoire associée aux hépatectomies est passée de 20 % chez les
patients opérés avant 1980 et à moins
de 5 % au début des années 2000. La
morbidité peropératoire reste aux alentours de 20 % et est faite essentiellement
de fistules biliaires, abcès périhépatique,
hémorragie, épanchement pleural et
pneumonie ou insuffisance hépatocellulaire. Cette morbidité a également décru
grâce à une meilleure sélection des
patients, l’amélioration des techniques
d’anesthésie réanimation et l’arrivée de
matériel chirurgical plus performant.
Le CHPLT a la chance de disposer d’un
plateau technique et humain complet
permettant la prise en charge globale
des lésions hépatiques depuis la radio,
la chimio, en passant par la chirurgie et
l’anesthésie-réanimation.
C’est dans ce contexte, face à une
demande croissante, que le CHPLT s’est
récemment doté d’un dissecteur ultrasonique (CUSA° : Cavitron Ultrasonic Surgical Aspirator) afin de faciliter la chirurgie
du foie. Nous disposions déjà depuis
longtemps d’une technologie permettant la chirurgie hépatique (destruction
par radiofréquence ou résection à l’aide
de pince ultracision), mais le CUSA° permet grâce aux ultrasons (vibrations des
molécules d’eau) de faire exploser les cellules parenchymateuses tout en respec-
Grand angle
Thermomètre 20
11
Légende lé gende légen de légende légen de lé gende légen de légende lé gende légen de légen de lé gende légen de légende lé gende légen de
tant les structures vasculaires et biliaires.
Le principe du dissecteur à ultrasons est
de délivrer des vibrations ultrasoniques
en même temps qu’une irrigation et une
aspiration. Les cellules parenchymateuses sont dissociées et détruites par
l’effet de cavitation des ultrasons alors
que les vaisseaux et les canaux biliaires
sont préservés, car plus résistants en
raison de leur structure fibreuse plus
importante. Une fois isolés, ces éléments
peuvent être coagulés, clippés ou liés de
façon élective avant d’être sectionnés.
Ceci limitera les complications hémorragiques et les fistules biliaires. Tous les
dossiers des patients susceptibles de
bénéficier d’une hépatectomie sont discutés en CMO et leurs clichés radiologiques analysés avec un radiologue.
Pour plus de sécurité, cette chirurgie, au
CHPLT, est pratiquée en binôme, à deux
chirurgiens confirmés et une aide opératoire. Un bref séjour en réanimation est
également la règle.
Quelques chiffres
7 hépatectomies réglées en 2008, 10 en
2009, 11 en 2010.
L’acquisition récente du CUSA permettra
d’accroitre ces chiffres en faisant face à
une demande croissante.
Chirurgie gynécologique au CHPLT
Les techniques chirurgicales proposées
par l’équipe de gynécologie du CHPLT
concernent principalement les pathologies gynécologiques bénignes. L’oncologie pelvienne et certaines pathologies
nécessitant un matériel et une expertise
particuliers (endométriose sévère, infertilité, trouble de la statique pelvienne)
sont prises en charge en collaboration
étroite avec les chirurgiens du CHPLT et
les centres universitaires.
Les techniques en évolution constante
dans le domaine de la gynécologie
concernent notamment l’hystéroscopie
et la coelioscopie.
D’autres techniques opératoires en évolution, pratiquées au CHPLT, ne seront pas
abordées dans ce numéro.
quentes. Depuis plus de 2 ans, le CHPLT
est équipé d’anses bipolaires, qui sont
plus efficaces et plus sûres. Celles-ci
permettent un remplissage au liquide
physiologique rendant inexistant le risque
de passage d’un soluté non-isoosmolaire
en circulation.
L’hystéroscopie interventionnelle est
une intervention peu invasive permettant
le traitement des polypes et myomes
sous-muqueux, de l’adénomyose, des
synéchies et malformations utérines…
Antérieurement, un remplissage utérin
au glycocolle (soluté hyperosmolaire)
était réalisé et une anse de résection
monopolaire utilisée. Cette technique
comportait des complications plus fré-
La voie vaginale (typiquement gynécologique) permet un abord très sûr et peu
invasif avec une récupération postopératoire rapide. Cette voie seule est surtout
utilisée, dans notre équipe, en cas d’hystérectomie interannexielle. L’utilisation du
LigaSure® (technique de fusion tissulaire
contrôlée) augmente l’espace disponible
pour la dissection et la sécurité de l’hémostase puisque celle-ci est contempo-
La coelioscopie est largement utilisée pour le traitement des grossesses
tubaires, salpingites, kystes ovariens…
Elle s’est également inscrite dans les
techniques d’hystérectomie.
L’hystérectomie par voie abdominale
reste d’actualité notamment pour les
masses pelviennes volumineuses (kystes
ovariens, fibromes).
raine du clampage des structures vasculaires. Cela permet de diminuer le temps
opératoire et d’augmenter le confort de
la patiente.
La voie coelioscopique peut être utilisée seule. Cependant, l’équipe apprécie
particulièrement la LAVH (laparoscopic
assisted vaginal hysterectomy) qui permet
d’allier les avantages des 2 voies. Cette
technique est surtout utilisée pour une
hystérectomie radicale (annexes incluses).
Le premier temps opératoire coelioscopique permet la réalisation de l’annexectomie avec un meilleur contrôle visuel. La
dissection est poursuivie par voie vaginale
permettant un contrôle efficace des structures parautérines, une sortie aisée de la
pièce opératoire ainsi qu’une solidité optimale de la suture du fond vaginal. En fin
d’intervention, un contrôle par voie coelioscopique est réalisé.
En conclusion, l’équipe chirurgicale de
Gynécologie du CHPLT adapte perpétuellement son activité aux progrès des
techniques chirurgicales afin d’offrir aux
patientes les traitements les plus adéquats.
12 Thermomètre 20
Grand angle
L’orthopédie au CHPLT
Le service d’Orthopédie est composé de
cinq chirurgiens :
• Alain Defraiteur
• Raphaël Bran
• Michel Pirenne
• Thierry Jacobs
• Marjorie Sabic
Les docteurs Defraiteur, Bran et Jacobs
pratiquent la chirurgie générale.
Le Dr Pirenne a en outre pris en charge
de manière plus spécifique la chirurgie
de l’épaule.
Le Dr Sabic, quant à elle, préfigure
l’image future du service axé à moyen
terme sur la sectorisation, et développe
plus particulièrement la chirurgie du pied
et la traumatologie du sport.
Le service d’orthopédie bénéficie bien sûr
de l’apport de l’extérieur via les urgences
et les consultations mais tient à souligner
son interaction qu’il voudrait croissante
avec des services internes à l’hôpital,
notamment le CRF, la dialyse, les soins
intensifs, l’oncologie.
Le service d’orthopédie bénéficie d’un
environnement technologique de pointe
(nouveau bloc opératoire - stock important de matériel permettant de faire face
à toutes les situations orthopédiques
et traumatologiques). Ceci lui permet
notamment la pratique quotidienne de la
chirurgie arthroscopique et le traitement
optimal de tout type de fracture par voie
mini-invasive. Citons en exemple parmi
d’autres l’utilisation des clous gamma qui
ces dernières années a modifié de façon
considérable le pronostic des fractures
du col fémoral chez les personnes âgées.
Autre évolution notoire, en hospitalisation, la disparition quasi totale des
escarres grâce à la qualité du nursing
formé spécifiquement à la prise en charge
de ce type de complications.
Une consultation d’orthopédie traumatologique est organisée chaque jour sur
le site Peltzer. Cette organisation des
consultations permet à chaque médecin
généraliste qui le souhaite de faire voir
un patient dans un délai extrêmement
rapide.
Signalons encore que deux consultations
décentralisées sont organisées à Spa,
assurées par les docteurs Defraiteur et
Bran ainsi qu’à Stavelot par le docteur Bran.
Lors de la plupart des consultations, la
présence d’un prothésiste est assurée.
Actuellement, les services dédicacés aux
patients d’orthopédie sont le D5 et le C3.
La chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique au CHPLT
Le CHPLT dispose désormais d’une activité plastique, reconstructrice et esthétique à temps plein. Grâce à cette organisation nouvelle, la chirurgie réparatrice
en particulier, s’envisage de plus en plus
sous l’angle de la pluridisciplinarité. Le Dr
Vincent Lemaire travaille en effet avec les
chirurgiens généraux en vue de proposer
une prise en charge globale au patient,
depuis le diagnostic jusqu’au terme du
traitement.
Il faut en effet relevé que la chirurgie
plastique est une des rares chirurgies qui
n’est pas limitée à un organe.
Vincent Lemaire participe aux concertations ontologiques multidisciplinaires
(COM) de sérologie où sont discutés les
nouveaux cas d’ablations de chirurgie
mammaire.
Concrètement, grâce à ce type d’approche, on envisage un geste de reconstruction plus précocement.
Le chirurgien plasticien collabore étroitement avec les dermatologues de l’Institution en cas d’ablation des cancers
cutanés qui nécessitent un geste complémentaire de plastie.
Le Dr Vincent Lemaire pratique également la chirurgie de la silhouette (abdominoplastie). Dans ce cadre, il collabore
Lé gende légen de légende lé gende légen de légen de lé gende légen de légende lé gende légen de
également étroitement avec les chirurgiens digestifs : retravailler le corps après
des pertes de poids importantes…
Ce qui constitue la principale avancée en
matière de chirurgie plastique est incontestablement le développement de la
micro chirurgie dans le cadre de transfert de tissus vascularisés avec micros
sutures vasculaires. Les taux de réussite,
grâce à cette pratique, sont de plus en
plus importants. Les reconstructions sont
moins invasives.
Signalons encore, on ne le sait que trop
peu, qu’il est indiqué de consulter le
chirurgien plasticien dans le traitement
des plaies chroniques. Le Dr Vincent
Lemaire est en effet spécialisé dans la
prise en charge de ce type de pathologie.
Enfin, notez que le docteur Vincent
Lemaire consulte sur le site Peltez le jeudi
après-midi et le vendredi matin.
Une consultation décentralisée est également organisée le mardi après-midi à Spa
eures Claires).
Grand angle
Thermomètre 20
13
L’ORL au CHPLT : une approche globale des pathologies
Un chiffre illustre bien l’importance des
pathologies ORL dans la population : près
de 15 % des patients qui consultent un
médecin généraliste en aigu le font à la
suite d’un problème en rapport direct
avec la sphère ORL.
Six médecins composent le service ORL
du CHPLT. Les docteurs, Vincent Boniver, Anne Dourcy (en consultation uniquement), Alain Droissart, Viviane Dubois,
Pierre Moreau et Vincent Vermeire.
Une part importante des interventions
réalisées par les oto-rhino-laryngologistes
du CHPLT sont :
• l’ablation des amygdales et des végétations ;
• la pose de drains aérateurs trans-tympaniques ;
• les septoplasties ;
• la radiofréquence pour hypertrophie des
cornets nasaux ;
• les otoplasties et les rhinoplasties ;
• la chirurgie endoscopique des sinus
maxillaires et ethmoïdaux
• ...
D’autres chirurgies comme celle spécifique liée au ronflement sont également
pratiquées. Les ORL interviennent encore :
• sur les glandes salivaires ;
• sur les fistules bucco-sinusiennes ;
• dans le cadre de perforation tympanique ;
• sur les cordes vocales par micro chirurgie ;
• sur les envahissements carcinologiques
des ganglions cervicaux ;
• ...
Les oto-rhino-laryngologistes du CHPLT
sont amenés aussi à prendre en charge
les bilans endoscopiques des cancers des
voies aérodigestives supérieures.
De manière plus générale, la chirurgie
ORL a notamment été marquée, au cours
de ces dernières années, par l’évolution
de l’endoscopie dans la chirurgie des
sinus (chirurgie endoscopique fonctionnelle des sinus maxillaire et ethmoïdaux).
Enfin, notez que les consultations ORL se
tiennent sur le site Tourelle du CHPLT tous
les jours de la semaine, mais aussi aux
Heures Claires de Spa le lundi après-midi.
La plus importante activité ophtalmologique de l’Est de la Belgique
Le service d’ophtalmologie du CHPLT
compte huit ophtalmologues :
• Nathalie Banneux
• Dominique Barbry
• Pierre Blaise
• Thierry Carion
• Didier Lamalle, chef de service
• Solange Lespagnard
• Hortense Njikam • André Sohngen
• Pierre Sohngen, chef de service adjoint
En polyclinique, les consultations sont
permanentes. Elles sont assurées tous
les jours par deux à quatre ophtalmologues sur le site Tourelle
Comme dans un grand nombre d’autres
disciplines au sein du CHPLT, les techniques et les appareillages se sont considérablement développés au cours de ces
dernières années
Citons par exemple la nouvelle fluoangéiographie rétinienne, l’OCT 3D - la tomographie à cohérence optique 3D.
Ces dernières sont utilisées dans l’étude
des pathologies rétiniennes. N’oublions
pas les lasers dont un laser jaune pour
le traitement de pathologies rétiniennes,
un laser YAG et un laser SLT pour les
traitements des glaucomes, les techniques performantes pour les examens
préopératoires de la cataracte et le suivi
de la plupart des pathologies de l’œil.
Au cours de ces derniers mois, avec l’arrivée du Docteur Pierre Blaise, on assiste à
un important développement de l’activité
de l’ophtalmologie rétinienne. En salle d’opération, la qualité de l’environnement conjuguée à la technicité tou-
jours plus performante des appareillages,
ont fait évoluer la discipline de manière
notoire. La chirurgie de la cataracte reste la plus
pratiquée avec plus de 850 interventions
en 2011. Suivent certaines chirurgies du
glaucome, de la cornée, de la conjonctive.
Le service d’ophtalmologie du CHPLT
est également devenu depuis quelques
années un centre de référence des injections intravitréennes (IVT) - traitement des
dégénérescences maculaires liées à l’âge
- qui sont en progression constante (près
de 900 injections en 2011).
La chirurgie palpébrale de nature esthétique et/ou fonctionnelle est elle aussi en
constante évolution. Elle est pratiquée
notamment par les docteurs Hortense
Njikam et Pierre Sohngen. Légende lé gende légen de légende légen de lé gende légen de légende lé gende légen de légen de lé gende légen de légende lé gende légen de
14 Thermomètre 20
Portrait
Faisons plus ample connaissance...
Rudy Piela • 33 ans • Travaille depuis 10 ans au CHPLT • Electrotechnicien • Electromécanicien
Raphaël Wadeleux • 29 ans • Travaille depuis 3 ans au CHPLT • Electromécanicien
Techniciens électromédical spécialisés en néphrologie: un métier à plusieurs facettes
Bienvenue dans le service de Néphrologie
du CHPLT. Dans le grand couloir qui mène
au service, se trouve le bureau des deux
techniciens électromédicaux qui ont,
entre autres, en charge la maintenance
de tous les appareillages de cet important
service : Raphaël Wadeleux et Rudy Piela.
Les deux hommes assurent au quotidien
le bon fonctionnement des postes de
dialyse et des systèmes de traitement
d’eau. S’agissant justement du traitement de l’eau, leur tâche est éminemment importante dans la mesure où le
précieux liquide doit impérativement être
stérile. L’eau est traitée à 0,0001 micro.
Sachant qu’une machine consomme 250
litres d’eau par séance, on comprend tout
de suite l’importance d’une gestion rigoureuse de ce poste en particulier. Rudy et
Raphaël veillent en outre à assurer une
surveillance des machines au niveau
hydraulique, chimique et bactériologique.
La précision des machines utilisées doit
être totale.
Les deux jeunes techniciens ont également pour mission d’assurer la maintenance des outils de pesée et plus largement, de tout ce qui a un rapport avec
l’électronique médicale du service. C’est
également eux qui gèrent les stocks techniques.
Leur journée commence généralement
vers 7 heures du matin, au moment où
les premiers patients sont branchés aux
machines de dialyse. Dès le petit matin,
Raphaël et Rudy vérifient tous les paramètres des postes de dialyse.
Dans leur métier, les deux hommes
doivent faire preuve de rigueur, se montrer calmes et être capables de gérer leur
stresse car celui-ci se transmet immanquablement au patient. Ils doivent également faire preuve de discrétion en respectant le secret médical.
Incontestablement, le rôle des deux
techniciens électromédicaux du service de Néphrologie dépasse le cadre
des compétences techniques. En effet,
leur métier implique aussi des contacts
directs avec les patients. Leur bien-être
est au coeur de leurs préoccupations.
Rudy comme Raphaël ne perdent jamais
de vue que de leurs actes dépendent des
vies humaines.
A côté de leur travail sur le site du CHPLT
ou à la Clinique Reine Astrid de Malmedy,
deux entités qui forment le Centre de
Néphrologie de l’Est de la Belgique, Rudy
et Raphaël participent également à l’accompagnement technique des dialyses
à domicile.
Ce sont eux qui conseillent le patient et sa
famille quant aux adaptations à réaliser au
domicile avant de débuter le traitement.
Ils font en sorte que l’environnement soit
le plus adapté possible.
Rudy et Raphaël sont des opérateurs
spécialisés dans un domaine où les
techniques sont en constante évolution :
l’autodialyse, l’hémodialyse et la dialyse
péritonéale nécessitent un appareillage
de pointe et donc, des connaissances qui
doivent sans cesse être actualisées.
A côté des actes techniques, Rudy Piela
et Raphaël Wadeleux participent activement aux décisions en rapport avec
l’achat de machines et autres matériels
techniques. A ce titre, ils participent aux
réunions pluridisciplinaires. Leur avis, leur
expertise et leurs conseils sont toujours
pris en compte.
Rudy et Raphaël sont passionnés par leur
métier. Tous les deux sont épanouis dans
leur travail. Quand on leur demande ce
qui fait la force d’un service comme le
leur, sans hésitation, ils nous parlent de
l’esprit l’équipe et du travail envisagé de
manière pluridisciplinaire. Malgré la taille
importante du Service, le climat général
y est «familial», ce qui est bénéfique au
patient.
Le Centre de Néphrologie de l’Est de la
Belgique en quelques chiffres :
1 centre, 2 entités : Verviers et Malmedy.
Verviers : 34 postes de dialyse - 5 salles.
Malmedy : 11 postes de dialyse - 3 salles.
Au total, plus de 20 000 dialyses sont
chaque année réalisées au Centre de
Néphrologie de l’Est de la Belgique.
37 infirmier(ère)s
5 médecins
2 techniciens
1 assistance social
1 diététicienne
4 secrétaires
????????
La parole est à l’AGEF...
Enquête de satisfaction sur les institutions hospitalières de l’Est Francophone
L’association des généralistes de l’Est
Francophone a réalisé en 2011 une
enquête de satisfaction auprès de ses
membres sur la qualité et l’humanité
des soins au sein des Institutions hospitalières de notre région, ainsi que sur
la communication entre celles-ci et les
patients d’une part, et entre celles-ci et
les médecins généralistes d’autre part.
Les résultats de cette enquête
démontrent un bon indice de satisfaction
quant à la qualité globale des soins au
sein des services hospitaliers, des consultations et des hôpitaux de jour du CHPLT,
qui arrive même en tête du classement
des meilleures Institutions de notre province. Par contre, le score concernant
l’humanité des soins et la communication
est plus nuancée, comme d’ailleurs dans
toutes les autres Institutions.
De nombreux généralistes s’accordent à
La PUVAthérapie générale
La PUVAthérapie est une technique de
photochimiothérapie qui consiste à administrer par voie orale un agent photosensibilisant de la famille des psoralènes (P),
puis à irradier la zone à traiter avec des
ultraviolets A (UVA). Utilisée depuis près
de 40 ans pour traiter diverses formes de
psoriasis, cette modalité thérapeutique
a vu progressivement ses indications –
dont plusieurs remboursées - s’élargir à
d’autres dermatoses chroniques : lymphomes, parapsoriasis, lichen plan, dermatite atopique, vitiligo, pelade... Elle est
devenue incontournable pour tout service
de dermatologie soucieux de proposer à
ses patients une prise en charge opti-
rappeler que les médecins hospitaliers et
l’ensemble des équipes de nursing font
un travail difficile de par le manque de ressources et la lourdeur des tâches administratives, et qu’il faut mettre davantage le
patient, en tant qu’individu, au centre de
leur action et leur en donner les moyens.
Ils insistent sur l’importance de la prise
en considération de l’avis du généraliste
qui connaît son patient dans sa globalité
et d’une meilleure intégration du médecin
traitant dans le suivi des patients hospitalisés.
La réussite d’une hospitalisation ne
dépend pas que de la qualité des soins
apportée, même si celle-ci est essentielle, mais aussi de la disponibilité et de
la qualité de la communication du spécialiste et des équipes de nursing. Le séjour
à l’hôpital sera ainsi vécu tout autrement
par le patient.
Thermomètre 20
15
dans les prochains mois sera de mettre
en place différentes mesures susceptibles d’améliorer encore la qualité de
la communication entre généralistes et
spécialistes (envoi rapide des rapports,
accessibilité aux prises de rendez-vous,
disponibilité téléphonique des intervenants, intensification de l’utilisation par
les généralistes de l’accès au DMI, une
meilleure disponibilité des médecins
hospitaliers en particulier des chefs de
service souvent méconnus envers les
patients et leur entourage,…).
Notre seul souci est l’amélioration de la
prise en charge et du « vécu hospitalier »
de nos patients, en associant à la qualité
des soins déjà présente un abord plus
humain du malade.
Pour l’AGEF,
Docteurs Pierre Dumont, Jean Yves Ernst
et Albert Mignot.
Une concertation entre l’AGEF et les
médecins du CHPLT a déjà été mise en
place depuis plusieurs années,et son rôle
male de ces nombreuses pathologies
communes.
Un bilan préthérapeutique a pour but de
sélectionner de façon stricte les patients
et de les informer sur les contraintes du
traitement, en particulier le fait que les
séances seront répétées 3x par semaine.
Chez les sujets ayant reçu plus de 150
séances, une surveillance annuelle sera
réalisée durant 15 ans, afin de s’assurer de l’absence d’apparition de lésions
cutanées précancéreuses. Ces patients
seront également éduqués au dépistage
de telles lésions.
La photothérapie UVB à spectre étroit.
Utilisés depuis 25 ans, les ultraviolets
B à spectre étroit ont la préférence des
dermatologues. En effet, l’effet thérapeutique de cette émission spectrale ne
s’accompagne pas de l’effet érythématogène des UVA.
De plus, ils peuvent être utilisés en présence de contre-indications à la PUVAthérapie telles que la grossesse, l’insuffisance rénale ou l’insuffisance hépatique.
Enfin, toutes les données actuelles de la
littérature scientifique s’accordent sur le
fait que le risque carcinogène des UVB à
spectre étroit est moindre que celui de la
PUVAthérapie. Cette modalité thérapeutique tend à détrôner la PUVAthérapie
dans plusieurs indications.
16 Thermomètre 20
Portrait
Dr Olivier APPOLONI
Symposium PointSanté • Samedi
12/05 de 14h à 18h
Le samedi 12 mai 2012, de 14h à
18h, les médecins et paramédicaux
sont invités au Symposium PointSanté qui se tiendra au Radisson
Blu Balmoral Hôtel, avenue Léopold II, 40 - 4900 Spa.
en tant que spécialiste aux
Soins Intensifs
Dr Sophie LORQUET
en tant que spécialiste en
Gynécologie-Obstétrique
Au programme :
« L’actualité en diététique chez le
patient diabétique de type II » par
le Pr Jean-Paul Thissen et Mme
Véronique Maindiaux.
« Insufissance Rénale Chronique :
Dr Arlette CHARLIER
quand référer le patient ? » par le
Dr Frédéric Collart.
« PointSanté : les news et le rôle
des intervenants » par Dr Anne
Schaeken, Dr Philippe Bindelle, Dr
Jean-Charles Crosset.
« Réflexion : l’Inami et la place de
la première ligne » par le Dr JeanPaul Dercq.
Infos & inscriptions : PointSanté
- 087/34.11.33 - pointsante.rml@
gmail.com – www.pointsante.be
Accréditation : 2 CP en scientifique
et 2 CP en éthique.
En tant que généraliste au
sein du Service d’hospitalisation en Revalidation
Assistants 2011-2012
BESSEMANS Séverine
Endocrinologie
SCHLECK Michael
Chirurgie
TAXHET Arnaud
D’AMICO Sandra
Pédiatrie
Gastro-entérologie
THONNARD Anne-Sophie
Médecine Interne
« Quand le sport rencontre la
santé », un évènement exceptionnel dans notre région !
Le samedi 17 mars dès 13h30, à
l’Hôtel Verviers, les acteurs de la
santé de l’arrondissement (SISDEF,
AGEF, SMAV et leurs partenaires)
organisent la troisième édition du
« Samedi Santé ».
Le thème de cette année « Quand
le sport rencontre la santé », rassemblera au cœur de notre ville
des sportifs de haut niveau mais
également des professionnels de
la santé qui partageront avec vous
leurs connaissances en la matière.
Cet évènement, organisé dans un
contexte pluridisciplinaire large, est
une occasion exceptionnelle de
promouvoir, pour tous, les bénéfices « santé » liés à la pratique
régulière d’une activité sportive.
Lors de cette manifestation, vous
pourrez découvrir les bienfaits
d’une activité physique simple et
régulière, praticable à tous les âges
de la vie et quelle que soit sa condi-
tion physique.
Le CHPLT participe à la journée
mondiale du rein 2012
du CHPLT, en la salle Léman (site
Tourelle) à 18 h 30.
Le 8 mars, date officielle de la journée mondiale du rein le service
organise
une information sous forme de
stands et de posters. Un film sur
la greffe de donneurs vivants sera
projeté en boucle, toute la journée.
La coordinatrice de transplantation,
madame Delbouille, sera participe
à ce l’organisation.
Des conférences animées par des
orateurs de renom :
Dominique MONAMI │ Cindy STOLLENBERG
Daniel BOCCAR │Philippe ANGENOT │ Damien PAUQUET
Thierry MARIQUE │ Marc DE
SMEDT
Marc CLOES │ Alain SORET │ Jean
MOENS │ ...
Des ateliers découvertes autour du
sport :
Démonstration de cyclo-danse │
Atelier WII
Cardiofréquencemètre │ Yoga &
bien-être
«11’ bouge»│ Choisir sa chaussure
de sport │ ...
Plus d’infos sur www.samedisante.
be
LOPEZ RODRIGUEZ Alicia
Urgences
VAN DER REST Catherine
Gériatrie
MARINI Tania
Pédiatrie
MARTING Audrey
ABU-SERIEH Rami
Médecine Interne
Gastro-entérologie
RENARD Marie
Pédiatrie
MARIS Catalin
Chirurgie
La journée mondiale du rein 2012
a été placée sous le signe du don
d’organe. Le service de Néphrologie du CHPLT prend part organise,
à destination de ses patients candidats à la greffe et leurs proches,
une séance d’informationnel présence du docteur Bonvoisin (CHU
de Liège) et du professeur Mourad
(UCL Saint-Luc). Cette séance se
déroulera en présence du personnel du centre de Néphrologie
Infos : 087/21.22.81 de 8 h à 12 h.
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