Chimio-embolisation hépatique pour le traitement des CHC par voie radiale : fin de la voie fémorale ? C.PROUST, AF MANICHON, A RODE, JC JOUVET, JF BERGEROT, LOIC BOUSSEL- LYON France. PLAN INTRODUCTION TECHNIQUE DE LA VOIE RADIALE OBJECTIFS DE L’ETUDE POSITIONNEMENT DE L’ETUDE MATERIEL ET METHODE RESULTATS DISCUSSION LIMITES CONCLUSIONS BIOBLIOGRAPHIE Introduction ① La voie radiale est en constante augmentation depuis de nombreuses années en raison des modifications des pratiques en cardiologie pour la réalisation des coronarographies. Cependant, malgré cette croissance constante, elle ne représente encore que 10 % des procédures (coronarographies) dans le monde. ② L’utilisation de la voie radiale est largement absente des communautés de radiologie interventionnelle et chirurgie vasculaire. ③ L’artère brachiale (humérale) continue d’être l’artère du membre supérieure la plus utilisée pour les procédures de radiologie interventionnelle non coronarienne. ④ Les raisons de cette sous utilisation de cette voie d’abord sont le plus souvent un manque de formation, une inadéquation de longueur de cathéter ou un manque de forme appropriée des matériaux utilisés. ⑤ Il y a plusieurs avantages évident de la voie radiale à la voie fémorale. L’artère radiale est plus superficielle que la fémorale et il n’y a pas les structures environnantes qui sont vulnérables aux blessures. L’artère est facilement compressible et les patients préfèrent souvent cette voie d’abord. ⑥ La chimio-embolisation hépatique pour le traitement des CHC est une procédure courante en radiologie interventionnelle. Il s’agit de l’un des gestes les plus réalisés en dehors des drainages. ⑦ La population traitée présente le plus souvent des troubles de la crase du fait de l’atteinte hépatique ce qui accroit le risque de complications vasculaires de la voie d’abord. Ce sont tous ces facteurs qui nous ont inciter à tester la voie radiale. Technique voie radiale Matériel en plus à prévoir pour une voie radiale : Une aguille hypodermique orange de 25 G pour anesthésie locale. Une ampoule d’héparine pour injecter IVD une fois le désilet posé 50 UI/kg avec max de 5000 unités. Une cupule avec une ampoule de Risordan © (ampoule de 10 ml : 10 mg/10 ml). Un guide Terumo © standard 0.035 mm de 180 cm et non 150 cm. Un guide Medtronic © 0.035 mm de 175 cm. Un désilet spécial voie radial (coronarographie) court 5F avec aiguille poncteur jupe. Une Sonde vertébrale 4F de 125 cm Merit Medical ©. Un bracelet compressif spécial voie radial Terumo © de 18 ml. Prévoir si besoin à portée de main : Une sonde JR4 5F de 125 cm (sonde de coronarographie = coronaire droite diagnostique). Un microcathéter Merit Medical ©.de 150 cm + micro guide Terumo © de 0,018 mm de 183 cm. Guide Medtronic Sonde vertébrale 4F 125 cm Bracelet compressif voie radiale Micro cathéter de 150 cm Désilet voie radiale 5F Technique voie radiale pour chimio-embolisation hépatique : Début de procédure : ① Réaliser un test d’Allen : vérifier la perméabilité des artères radiales et ulnaires. Ce test peut se faire selon deux techniques : Soit de manière classique, on comprime les deux artères radiales et ulnaires, puis on fait réaliser des contractions de la main. On relâche la compression de l’ulnaire, si la main se recolore dans les 10 secondes cela signifie que l’artère ulnaire est parfaitement perméable et peux prendre le relais en cas de complication de la radiale. Le test est alors positif. Soit plus rapidement en plaçant un saturomètre à l’index de la main droite. On comprime les deux artères pour faire chuter la courbe de saturation puis on relâche la compression de l’ulnaire et l’on regarde si la courbe de saturation reprend. ② Mise en hyper-extension de la main droite le long du corps avec strap (la voie droite a été choisie par souci de facilité de procédure pour le médecin versus voie radiale gauche, même si théoriquement la voie gauche est plus courte). ③ Mettre la table d’examen le plus haut possible pour diminuer au maximum l’irradiation. Mettre la vitre plombée en hauteur. ④ A 4-5 cm de la tabatière anatomique, en regard du dôme de l’artère radiale, on réalise l’anesthésie locale : 0,5 ml de Risordan © + 2,5 ml de Xylocaïne. (le Risordan est une astuce pour dilatée l’artère localement et la rendre mieux perceptible). ⑤ Ponction de l’artère avec poncteur jupe par technique de Seldinger, avec angle de ponction à 30-45 °, et mise en place d’un désilet radial 5F. ⑥ On rince le désilet avec 1 ml de Risordan © couplé à 9 ml de serum physiologique hépariné afin de limiter le vasospame des artères du bras. ⑦ Injection IVD d’héparine : 50 UI/Kg (max de 5000 unités). Cette injection, en accord avec les protocoles de coronarographie, limite significativement le risque de thrombose de l’artère radiale per et post procédure. Début de procédure : Ponction de l’artère avec poncteur jupe par technique de Seldinger, avec angle de ponction à 30-45 °, et mise en place d’un désilet radial 5F. Technique voie radiale pour chimio-embolisation hépatique : Procédure de cathétérisme de A-Z : ① On utilise dès le début la sonde vertébrale 4F 125 cm Merit Medical ©. Le cathétérisme du bras jusqu’à la crosse se fait avec un guide Medtronic selon le protocole de cardiologie pour les coronarographies. Si le guide ne progresse pas, on change immédiatement pour un guide Cook Térumo de 180 cm. ② Le passage du bouton aortique se fait avec le guide Medtronic s’il passe directement dans l’aorte descendante. Dans le cas contraire, on change et l’on utilise directement le guide Terumo. Si le guide boucle, c’est qu’il butte contre la valve aortique et qu’il est dans l’aorte ascendante. Il faut orienter la sonde vers le haut en se reculant pour franchir le bouton aortique. Si le franchissement n’est pas possible, il ne faut pas hésiter à changer rapidement de sonde et prendre une sonde JR4 5F 125 cm (coronaire droite diagnostique) qui est plus rigide et qui permettra un franchissement plus facile du bouton. ③ Une fois dans l’aorte descendante, on progresse de face à l’aide du guide Medtronic ou Terumo (fonction du franchissement du bouton aortique) jusqu’au plateau inférieur de T12. ④ Pour cathétériser le tronc coeliaque, on essaye de face à l’aide du Terumo 180 cm pendant 2-3 minutes. On envoie le guide à l’aveugle doucement en regard de l’origine du tronc coeliaque. On n’essaye pas « d’harponner » le tronc comme par voie fémorale (la longueur de la sonde ainsi que la souplesse rend difficile cette manoeuvre). En cas d’échec de face, très rapidement on positionne l’arceau en profil ou ¾ afin de bien visualiser l’orientation antérieure ou postérieure de l’extrémité distale de la sonde. Avec cette technique, le cathétérisme est le plus souvent rapide. ⑤ En cas d’échec avec la sonde vertébrale 4F 125 cm pour cathétériser le tronc, y compris de profil, on change (avec guide échange Terumo 260 cm) pour utiliser la sonde JR4 5F 125 cm. Cette sonde est plus rigide, elle permet une meilleure accroche au tronc mais elle manque de souplesse pour aller loin dans foie. Procédure de cathétérisme de A-Z : 1 2 3 4 5 6 7 8 Cathétérisme tronc coeliaque avec inclinaison du tube de ¾ et / ou profil strict : Technique voie radiale pour chimio-embolisation hépatique : Procédure de cathétérisme intra-hépatique : ① Une fois le tronc coeliaque passé, les sensations et la technique de progression du geste en intra-hépatique ne changent pas de la voie fémorale. ② Dans près de 90 % des cas, la sonde vertébrale 4F 125 cm, du fait de sa souplesse, a permis le cathétérisme intra-hépatique y compris pour les lésions nécessitant un cathétérisme hyper-séléctif. ③ Pour le cathétérisme hyper-selectif des lésions, si la sonde vertébrale ne progresse pas assez loin, on utilise un micro-cathéter Merit Medical 150 cm avec un guide Terumo 0.018 de 183 cm. ④ Les sérigraphies initiales sont réalisées avec la sonde vertébrale 4F 125 cm selon le protocole habituelle de la voie fémorale : sérigraphie à la pompe (25 à 30 cc à 5 cc/sec avec 2 images/ sec pdt 15 secondes). ⑤ Il n’y a pas de modification pour la procédure de chimio-embolisation que ce soit pour l’injection de la chimio ou du Curaspon © . Technique voie radiale pour chimio-embolisation hépatique : Fin de procédure : mise en place d’un bracelet compressif sur le poignet ① Mise en place du bracelet compressif pour abord radial (bracelet de coronarographie transparent). Le repère vert est placé en regard du point d’entrée dans l’artère ② Bracelet gonflé à 15 ml avec seringue dédiée (ou plus si saignement). Vérifier après avoir gonflé le bracelet que les doigts ne sont pas en ischémie. ③ Protocole pour management du bracelet compressif : 3H00 après la mise en place : dégonfler de moitié sous contrôle visuel ml / ml 6h00 après la mise en place : dégonfler complètement sous contrôle visuel ml/ml Si persistance de saignement : laisser gonflé encore 1h00 au maximum. ④ Une fois le compressif retiré, si pas d’autre contre indication, le patient peut se lever. Objectifs de l’étude Objectif principal de l’étude = Etudier la faisabilité et l’efficacité de l’abord radial droit pour le traitement par chimio-embolisation hépatiques des lésions de CHC Objectifs secondaires de l’étude = Réaliser une enquête de satisfaction auprès des patients ayant déjà eu le même traitement par voie fémorale Réaliser une enquête auprès des équipes infirmières sur le management des patients et des pansements compressifs après chimio-embolisation réalisée par voie radiale. Positionnement de l’étude : revue de la littérature • A notre connaissance, seule deux études asiatiques (1-2) ont évalués la faisabilité et l’efficacité de l’abord radial pour le traitement par chimio-embolisation hépatiques des lésions de CHC. • Les résultats de ces deux études montre que la réalisation d’une chimio-embolisation par voie radiale est techniquement possible avec moins de complications aux points de ponctions que la voie fémorale et une préférence par les patients pour la voie radiale. Matériel et méthode Patients • De septembre 2012 à mai 2013, 30 patients atteints d’un CHC le plus souvent multifocal ont été traités par chimio-embolisation par voie radiale. • Afin de réaliser un groupe témoin, 20 patients sur la même période ont également été étudiés selon la procédure habituelle réalisée par voie fémorale. Critères d’inclusion • Les patients sont inclus après décisions pour les deux groupe d’une RCP. Aucun critère d’exclusion n’a été retenu en dehors de ceux habituels. Les patients été ventilés de façon totalement aléatoire entre les deux groupes. Déroulement de l’étude générale • • • • Il s’agit d’une étude prospective, non randomisée, réalisée dans le service d’imagerie médicale et interventionnelle du Pr Loïc Boussel de l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon. Tous les patients sont adressés après avis du comité multi-disciplinaire. Toutes les procédures réalisées par voie radiale sont réalisées par un seul opérateur confirmé. Les procédures réalisées par voie fémorales sont réalisées par différents opérateurs confirmés du service habitués à la pratique de ce traitement. Matériel et méthode Analyse de la faisabilité de la voie radiale Pour étudier la faisabilité de la voie radiale, la durée globale du traitement, le temps de cathétérisme du tronc coeliaque, la possibilité de traiter les lésions de façon hyper sélective et les complications ont été évalués. Les variantes anatomiques (trifurcation du tronc, hépatique droite naissant de l’AMS, hépatique gauche naissant de la gastrique gauche …) sont également notées avec là encore une étude de faisabilité. • • Analyse de l’efficacité de la voie radiale • • Afin d’évaluer l’efficacité de la voie radiale, la réponse au traitement (fixation complète ou non du Lipiodol et / ou persistance de lésions typiques de CHC) a été évaluée sur l’imagerie (scanner et/ ou IRM) réalisée 4 à 6 semaines après le geste. Cette évaluation a également été effectuée pour le groupe témoin. Les scanners et/ ou IRM hépatiques été analysés par les différents médecins du service de façon totalement aléatoire sans précision particulière sur la voie d’abord. Les protocoles n’étaient pas différents de nos protocoles habituels de suivi de CHC post chimio-embolisation. Tous les médecins du service, y compris ceux ne possédant pas de compétence en radiologie interventionnelle, ont analysés ces scanner et IRM dans le cadre de l’activité habituelle du service. Enquête de satisfaction de la voie radiale auprès des patients et des équipes soignantes : • Tous les patients ont été interrogés en fin de procédure sur la douleur et la gêne de la voie d’abord. Toutes les infirmières ayant managé les patients après voie radiale ont été directement interrogées. Analyse statistique • Les résultats sont présentés sous forme de moyenne +/- écart type sauf si autrement précisé. Résultats Résultats globaux Période d’inclusion Nombre de patient Hommes Femmes Age moyen Patient le plus âgé Voie radiale Sept 2012 à mai 2013 30 29 1 61 93 ans Voie fémorale Sept 2012 à mai 2013 20 19 1 65 83 ans Différentes voies d’abord Type de population traitée Voie radiale Voie fémorale CHC multifocal diffus 17 15 CHC unique 4 4 CHC peu étendu foie droit ou gauche (< de 5 lésions) 8 1 Protocole DC Beads 1/29 1/20 Il manque 1 patient dans le groupe « voie radiale » en raison d’un échec. Cette échec était lié à une sténose du TABC non diagnostiquée lors du bilan pré-thérapeutique. Pour ce patient, il a été nécessaire de convertir pour une voie fémorale. Nb de chimio embol 1ère cure 2ème cure 3ème cure 4ème cure Voie radiale / 30 17 patients 9 patients 2 patients 1 patients Voie fémorale / 20 11 patients 7 patients 1 patients 1 patients Résultats Faisabilité de la voie radiale : Voie radiale Temps global de la procédure Temps de cathétérisme du tronc coeliaque et hépatique propre Temps de cathétérisme d’une variante anatomique Cathétérisme hypersélectif Echec voie d’abord Complications lors de la procédure 45 minutes (moyenne) 25 minutes au minimum 80 minutes au maximum 3,7 minutes (moyenne) < à 1 min au minimum 20 minutes au maximum 2,3 minutes (moyenne) < à 1 min au minimum 4 minutes au maximum Possible dans tous les cas 1/30 0/29 Utilisation d’un micro-cathéter 150 cm en plus de la sonde vertébrale 4F 125 cm : 9/29 procédures Le seul échec est lié à une sténose infranchissable du TABC Efficacité de la voie radiale sur les contrôles d’imagerie en coupe : Au 1er contrôle d’imagerie Fixation incomplète du Lipiodol et/ou récidive avec lésion typique de CHC Fixation complète sans récidive Voie radiale / 29 cas 68 % des cas 32 % des cas Voie fémorale / 20 cas 69 % des cas 31% des cas NB: certains patients sont passés dans les deux groupes avec les mêmes résultats au contrôle scannographique notamment pour les fixations incomplètes… Aucune incidence de la voie d’abord sur l’efficacité de la procédure +++ Dans plus de 90 % des cas des réponses complètes au traitement, il s’agissait du traitement d’une lésion unique ou d’un CHC peu étendu (< de 5 lésions) Résultats Enquête de satisfaction et tolérance de la voie radiale : Voie radiale Douleur ponction anesthésie locale Douleur liée à la voie d’abord Gêne liée à la voie d’abord Complications au point de ponction 0,5 / 10 (moyenne) Échelle EVA 0/10 (moyenne) Echelle EVA 0,26/10 (moyenne) 0/29 Sur 29 procédures, 12 patients avaient déjà eu une ou plusieurs cures de chimio-embolisation par voie fémorale. 84 % de ces patients ont préférés la voie radiale à la voie fémorale. 16 % sont sans avis. Enquête de satisfaction auprès des équipes soignantes pour la prise en charge des chimio-embolisations réalisées par voie radiale : Sur les 29 procédures, aucune complication au point de ponction n’a été signalée. Dans 1 cas, il a été nécessaire de laisser le pansement compressif 1h00 de plus (soit 7h00 au total) chez un patient sous Plavix ©. Dans 90 % des cas, l’équipe soignante préfère la gestion des pansements par voie radiale à la voie fémorale. Discussion • La voie radiale est reconnue pour être moins iatrogène au point de ponction que la voie fémorale (3). • L’abord par le bras gauche est théoriquement la voie la plus courte et la moins risquée (AVC), mais par souci de confort pour l’opérateur, il a été décidé sciemment de réaliser les procédures par le bras droit, tout comme en coronarographie. • Si l’on se réfère aux bonnes pratiques cardiologiques lors des coronarographies, nous devrions exclure plus souvent les personnes dont l’âge dépasse 80-85 ans ainsi que les femmes jeunes en raison du risques d’AVC lors du passage du TABC et du vasospasme de l’artère pour la femme. Mais la encore, nous ne traitons pas les mêmes populations. • Aucune différence n’a été mise en évidence avec la voie fémorale pour réaliser les procédures. Toutes les lésions ont pu être traitées, y compris de façon hypersélective, ainsi qu’en cas de variation anatomique. • Avec l’expérience, le cathétérisme semble même plus aisée que par voie fémorale, vraisemblablement en raison du sens physiologique du cathétérisme. 1 seul échec a été constaté en raison d’une sténose infranchissable du TABC. • Aucune incidence de la voie d’abord sur l’efficacité du traitement n’a été mise en évidence sur les différents contrôles en imagerie. • Par ailleurs, l’installation du patient lors d’une procédure réalisée par voie radiale amène à positionner plus haut le patient en surélevant la table, ce qui diminue théoriquement l’irradiation. De la même façon, cette voie d’abord permet une utilisation plus facile et efficace de la vitre plombée. • La voie radiale permet un temps d’alitement plus court (6 à 7h00 au max) ce qui réduit théoriquement toutes les complications liées au décubitus. De la même façon, on pourrait envisager une procédure en ambulatoire, si le patient était bien managé à domicile. Discussion : perspectives d’avenir : • Dans la même période de notre étude, nous avons également réalisé une angioplastie d’une sténose significative anastomotique de l’artère hépatique chez un jeune greffé hépatique. Après échec de cathétérisme par voie fémorale, le geste a été réalisé avec succès par voie radiale avec de bon résultat. Ceci offre de nouvelles perspectives sur la possibilité d’utiliser la voie radiale dans d’autres situations thérapeutiques. Limites • Un seul opérateur a été évalué pour la voie radiale. • Les temps de procédures (temps global, temps de cathétérisme du tronc coeliaque…) n’ont pas été précisément évalués dans le groupe voie fémorale. • Le positionnement du patient rend difficile la réalisation d’une série en 3D lors de la procédure (le bras droit restant le long du corps ) ce qui peut être utile pour le cathétérisme hypersélectif. • Nous n’avons pas évalués les complications loco-régionnales vasculaires des points de ponctions par doppler. Mais, il ne nous semblait pas indispensable d’évaluer à nouveau ces complications au vu des données récentes de la littérature déjà publiées en cardiologie pour les coronarographies par voie radiale versus voie fémorale. • Les enquêtes de satisfactions réalisées auprès des patients et des équipes infirmières comportent toujours un caractère subjectif que nous intégrons dans notre réflexion. Conclusion La voie radiale est techniquement possible pour la réalisation d’une chimio-embolisation pour le traitement des CHC, sans aucune différence avec la voie fémorale. Dans notre étude, les procédures par voie radiale ne sont pas plus longues et on ne dénombre pas de complications majeurs ni mineurs. Il n’existe aucun impact de la voie d’abord sur l’efficacité du traitement. Les enquêtes de satisfactions réalisées auprès des patients et équipes infirmières donne une nette préférence pour la réalisation du geste par voie radiale. Bibliographie 1- Shiozawa S, Tsuchiya A, Endo S, et al. Transradial approach for transcatheter arterial chemoembolization in patients with hepatocellular carcinoma: comparison with conventional transfemoral approach. J Clin Gastroenterol. 2003;37:412-417. 2- Ryu SH, Shim HJ, Kwak BKet al. Radial Artery Approach for Transcatheter Arterial Chemoembolization in Patients with Hepatocellular Carcinoma. J Korean Radiol Soc. 2002 ;46:229-233. 3- Sanjit S Jolly, Salim Yusuf, John Cairns,et al. Radial versus femoral access for coronary angiography and intervention in patients with acute coronary syndromes (RIVAL): a randomised, parallel group, multicentre trial. Lancet 2011; 377: 1409–20.