voir le numéro - Société Française d`Audiologie

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a
l
Neurophysiologie
de l’émotion
Chers collègues, chers amis,
CHANGEMENT DE PRÉSIDENCE
La présidence tournante de la Société
Le Dr Françoise Artières, ORL, succède à
Française d’Audiologie étant effective
François Le Her,
depuis quatre ans, c’est maintenant à
audioprothésiste.
un ORL de succéder à François Le Her,
audioprothésiste, qui a animé avec efficacité et disponibilité la société pendant ces deux dernières années.
Je suis donc très honorée d’avoir été
désignée par les membres du Conseil
d’administration de la SFA pour assurer
la présidence de la Société Française d’Audiologie
pendant ces deux ans à venir.
La Société Française d’Audiologie, grâce à la grande compétence et à la pluridisciplinarité de ses membres fondateurs, représente une richesse considérable pour
l’audiologie. En effet, c’est à travers la diversité de chacun et de chacune que la SFA
puise ses ressources pour aller toujours plus loin dans les missions qu’elle s’est fixées.
L’audiologie est une science complexe qui fait appel au merveilleux sens de l’ouïe,
mais aussi à toutes les voies cognitives et neurologiques qui amènent au langage et
à la communication, essence même de l’individu. Ainsi, ses champs d’application
multiples relèvent de différentes disciplines, allant des spécialités de l’oto-rhinolaryngologie et de la phoniatrie, à celles de l’audioprothèse et de l’orthophonie, et
dépendent également de la recherche fondamentale.
Le mandat de présidence confié par le Conseil d’administration m’amène à poursuivre l’œuvre de mes prédécesseurs à travers les commissions de travail et les
différents thèmes des congrès et colloques. Après l’élaboration des Guides des
bonnes pratiques en audiométrie de l’adulte, puis de l’enfant, des commissions de
travail ont décidé de se tourner vers la prévention et la validation des normes en
audiologie. C’est aussi à travers un site internet nouveau et attractif que la SFA a
décidé de s’investir pour être interactive, et pour mieux répondre aux besoins de la
société si diverse et évolutive. D’autres projets doivent également naître sur les
méthodes de l’audiométrie vocale pour affiner les diagnostics des troubles auditifs.
En 2010, les missions de la SFA doivent s’articuler autour des exigences de la nécessité de recommandations, des contingences de formations et d’enseignements
spécifiques, des travaux de recherche et de publications, des prescriptions des tutelles et des administrations. Doivent être pris en compte aussi, les besoins des patients,
exprimés à l’échelon individuel ou associatif.
Je souhaiterais donc maintenir et accentuer les orientations de travail de la SFA
dans l’esprit et le respect de la pluridisciplinarité, dont elle a toujours fait preuve.
Il me tient à cœur de développer les relations et collaborations avec les associations et sociétés savantes liées à l’audiologie.
Théodore Yves Nassé
L’émotion, comme les autres processus
affectifs, met en jeu un large ensemble
de systèmes neuronaux qui incluent
le système nerveux central, le système
nerveux autonome, l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien et les systèmes
endocriniens, qui régulent l’état homéostatique, les émotions et la réactivité de
l’organisme, le cortex somatosensoriel,
l’insula, le cortex cingulaire antérieur,
le cortex pré-frontal ventromédian et
l’amygdale cérébrale, le système de récompense, le système dopaminergique
mésolimbique, mais aussi les processus
neuro-endocriniens et le système nerveux autonome.
Ce qui fait le charme de l’émotion, du
vrai et du beau : « L’émotion confère la
possibilité d’agir intelligemment sans
penser réellement ». De Spinoza à
Changeux et Damasio, c’est la théorie
de Laborit qui reste l’actualité la plus
ancienne et la plus subtile. Le raisonnement effectue la même chose que ce
qu’accomplissent les émotions, mais de
manière consciente.
Nous pouvons affirmer que la faculté de
raisonnement dépend de plusieurs systèmes de neurones, œuvrant de concert
à de nombreux niveaux de l’organisation
cérébrale, et non pas d’un seul centre
cérébral. Du cortex préfrontal à l’hypothalamus et au tronc cérébral, du haut et
du bas, ces zones jouent un rôle fondamental.
La revue SFA-News est éditée par la
Société Française d’Audiologie (SFA)
La SFA remercie le laboratoire Ipsen et la
société Siemens de leur soutien pour la
réalisation de ce numéro.
Dr Françoise Artières
Présidente de la SFA
1
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cérébral) et 1,45 kg pour celui de la
femme. Le système limbique est le
centre de l’affectivité et de
l’émotion ou plutôt de la mémoire
à long terme.
« La mémoire à long terme est nécessaire pour savoir qu’une situation a déjà
été éprouvée antérieurement comme
agréable ou désagréable. La mémoire à
long terme va donc permettre la répétition de l’expérience agréable et la fuite
de l’expérience désagréable » (Damasio).
Selon Laborit, les expériences mémorisées le sont dans deux systèmes
distincts et en opposition :
●● Le faisceau de la récompense et du
renforcement : c’est le medial forbrain bundle (MFB) ;
●● Le faisceau de la punition : le periventricular system (PVS).
Le cerveau est le chef d’orchestre philharmonique le plus puissant au monde,
le plus joyeux, lumineux et inventif, passant de la mémoire immédiate à la
mémoire ancienne avec une rapidité
incroyable. Rien ne peut s’effacer dans
notre cerveau. Par contre, la perte de la
mémoire (de certains événements) peut
être la cause d’un stress, ou l’anxiété,
l’émotion forte ou malheureusement
due à une maladie plus grave.
Dans l’émotion et dans la dépression,
c’est la sérotonine qui commande les
bonnes et les mauvaises actions neurochimiques, ensuite la dopamine et tous
les autres neurotransmetteurs.
Dans le traitement des acouphènes,
les médicaments et les différentes
méthodes donnent des résultats assez
médiocres, par contre la sophrothérapie
modifiée donne à ce jour les meilleurs
résultats dans le traitement de l’acouphène, en baissant le stress, l’angoisse
et les émotions, en agissant aussi sur la
dépressivité et la dépression réactionnelle de nos patients.
Les résultats sont de 67 %
à 75 % d’amélioration
dans les acouphènes.
Damasio pense que les niveaux inférieurs de l’organisation neurale soustendent l’émotion, ces niveaux sont les
mêmes que ceux qui contrôlent les processus émotionnels et les fonctions corporelles. Les perceptions d’émotions
nous donnent un aperçu instantané sur
l’organisme en pleine activité biologique ; elles captent le reflet de la vie
elle-même grâce aux neurones et aux
neurones miroirs.
Les neurones miroirs désignent une
catégorie de neurones du cerveau qui
présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal) exécute une action, que lorsqu’il observe
un autre individu (en particulier de son
espèce) exécutant la même action, d’où
le terme miroir (Giacomo Rizzolatti est
l’inventeur de cette découverte).
En neurosciences cognitives, ces neurones miroirs sont supposés jouer un
rôle dans des capacités cognitives liées
à la vie sociale — notamment dans l’apprentissage par imitation —, mais aussi
dans les processus affectifs, tels que
l’empathie et l‘émotion.
Les neurones miroirs sont considérés
comme une découverte majeure en
neurosciences.
Si, pour certains chercheurs, ils constituent un élément central de la cognition sociale (depuis le langage jusqu’à
l’art, en passant par les émotions et la
compréhension d’autrui), pour d’autres,
ces conclusions restent très hypothétiques étant donnée l’absence de preuves directes concernant le rôle de ces
neurones dans ces processus psychologiques.
100 milliards de neurones
●● Chaque neurone établit 10 000
connexions avec d’autres neurones.
●● 50 neurones peuvent être placés
à l’intérieur du point qui
termine cette phrase.
●● A l i g n é s c ô t e à
côte, les 100 milliards de neurones
fo r m e ra i e n t u n e
chaîne de 1 000 Km de
longueur.
●● L’intelligence a un poids... d’environ
1,6 kg pour l’encéphale de l’homme
adulte (cerveau, cervelet et tronc
2
Rôle de l’ORL au sein
d’une consultation
pluridisciplinaire
«acouphène»
Dr Marie-José Estève-Fraysse
Notre consultation pluridisciplinaire
(CPD) au CHU de Toulouse, réunit
de façon hebdomadaire un ORL, une
psychologue, un audioprothésiste et
une sophrologue dans le but de voir
ensemble des patients acouphéniques
chroniques difficiles. Consulter ensemble, avec d’autres acteurs de santé, est à
la fois compliqué et enrichissant.
Notre fil conducteur durant la consultation est toujours :
●● L’évaluation clinique de l’acouphène,
●● La recherche de l’orientation étiologique,
●● L’évaluation du retentissement psychologique,
●● La décision de la prise en charge
avec explications et conseils au
patient.
Les deux derniers points sont discutés
et réalisés collégialement.
L’ORL va devoir trouver un équilibre
entre, d’une part, un patient anxieux et
souvent dépité qu’il faut traiter avec
empathie, et, d’autre part, la participation au bon moment des autres
acteurs de la CPD dans leur domaine,
en veillant toujours à ce que le patient
ne se sente pas considéré comme un
simple cas clinique.
ÉVALUATION CLINIQUE
L’évaluation clinique et paraclinique de
l’acouphène doit être complète
Interrogatoire
L’interrogatoire est un des temps essentiels. Il doit, d’une part, chercher
à identifier la plainte (derrière l’acouphène se cache souvent d’autres symptômes) et caractériser de façon très précise l’acouphène et, d’autre part, évaluer
la gêne, le retentissement sur le sommeil, la vie sociale et professionnelle.
Pour bien cerner l’acouphène, on
recherche :
●● Ses caractéristiques (aigu, grave,
uni- ou bilatéral, pulsatile ou non,
récent, ancien...) ;
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●● Les circonstances de survenue,
brutales ou non : événement traumatique, émotionnel, infectieux,
ototoxique ou autre, (capital pour
orienter le diagnostic) ;
●● Les signes associés : surdité, hyperacousie, hypersensibilité au bruit,
plénitude de l’oreille. On fera
préciser, pour éviter la confusion
fréquente, la gêne occasionnée par
l’acouphène, celle due à la surdité
et la tolérance au bruit ;
●● L’évolution dans le temps qui
dévoile souvent une inquiétude
quant à l’évolutivité.
Otoscopie microscopique
L’otoscopie microscopique permet la
recherche d’une pathologie concomitante de l’oreille moyenne telle
qu’une otite séromuqueuse, une séquelle otitique, un dysfonctionnement
tubaire...
C’est néanmoins devant les acouphènes
pulsatiles (pulsatilité parfois discrète et
à toujours rechercher) que l’otoscopie
est un moment capital :
●● Un tympan clair pulsatile évoque
une malposition de la carotide
interne, l’acouphène est stoppé ou
diminué lors de la compression
carotidienne ;
●● Un tympan bleuté évoque une
procidence du golfe de la jugulaire,
l’acouphène est souvent augmenté
en décubitus ;
●● Un tympan rouge framboise
évoque une tumeur glomique
(rare) ;
●● Un tympan inflammatoire évoque
une éventuelle pathologie de
l’oreille moyenne.
Dans tous les cas, le scanner des rochers
permettra d’objectiver soit la mal position anatomique, soit la lésion inflammatoire, soit la lésion tumorale.
Tests auditifs
●● L’audiométrie tonale chiffre la surdité. Elle sera réalisée complète,
du 125 au 8000 Hz, et avec soin,
en conduction aérienne et osseuse,
sans oublier les demi-octaves, 3000
et 6000 hertz. Une surdité mixte
ou transmissionnelle associée orientera vers une possible cause locale
et vers une imagerie.
L’audiométrie
vocale chiffre l’intel●●
ligibilité. Elle doit être systématique à la recherche d’un trouble de
l’intelligibilité s’il existe une surdité
associée.
●● Les autres tests tels que l’audiométrie haute fréquence, les otoémissions acoustiques ou la recherche des zones mortes seront réalisés en fonction des patients.
Acouphénométrie
L’acouphénométrie fait partie intégrante du bilan du patient acouphénique.
Elle est basée sur l’étude comparative
d’un stimulus et de l’acouphène et
permet d’en estimer ses caractéristiques
psycho-acoustiques. On définira la hauteur, ou tonie, l’intensité, ou sonie, mais
également le timbre, la latéralisation et,
si possible, la masquabilité (la participation de l’audioprothésiste est nécessaire).
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Les questionnaires constituent une évaluation semi-quantitative dont l’intérêt
est de chiffrer le caractère agressif (la
sévérité, le retentissement et la tolérance de l’acouphène). Il s’agit d’autoquestionnaires qui peuvent être remplis
en salle d’attente ; ils ont été validés par
des procédures statistiques ce qui permet de s’appuyer sur les résultats. Trois
questionnaires sont couramment utilisés : le STTS (traduit en français par sévérité de l’acouphène), le TRQ (en français
détresse psychologique) et le THQ ou le
THI qui évaluent le handicap.
Au terme de ces deux étapes, interrogatoire et évaluation clinique, on aborde
le temps de l’évaluation étiologique qui
découle des étapes précédentes.
Il convient ici d’analyser le caractère
vraisemblable ou non du lien entre les
antécédents et l‘acouphène. Cela orien-
Enfin, durant la consultation, nous utilisons une échelle visuelle analogique
(EVA). Rapide et simple, elle permet,
comme les questionnaires, de chiffrer
A
À ce stade, intervient l’avis du psychologue sur les éléments de stress, de
dépression, de problèmes personnels,
professionnels... ou de traits de caractère pouvant interférer sur la gravité de
l’acouphène (intervention discrète qui
sera rediscutée par l’équipe ultérieurement si nécessaire). Intervient également à ce stade l’avis de l’audioprothésiste lorsque la surdité va nécessiter une
prise en charge correctrice par aide
auditive, notamment lorsque la surdité
sera compliquée (surdité sévère sans
intelligibilité, surdité profonde unilatérale, surdité en pente de ski, avec
conservation des graves, dynamique
auditive étroite...).
ÉVALUATION
ÉTIOLOGIQUE
Échelles visuelles analogiques
C
te vers les éventuels avis ou examens
complémentaires à réaliser ultérieurement.
l’acouphène et de suivre son évolution
dans le temps. Une étude par différentes équipes de l’AFREPA a pour
but d’évaluer sur plus de 700 patients
l’existence d’une corrélation entre les
trois questionnaires de sévérité, détresse et handicap (Tinnitus Handicap
Inventory, THI) et deux échelles visuelles analogiques (EVA) de gêne et d’intensité. Les résultats sont en cours
d’analyse.
Questionnaires
S
C
L
I
N
I
Enfin, vient le temps de l’explication
Q
U
E
S
2b
1a
Cas n° 1
Monsieur S, 54 ans, sportif, se plaint d’acouphènes aggravés par les efforts physiques ainsi que les bruits intenses. Il
ressent alors une discrète instabilité.
1b
Les tympans sont normaux.
L’audiométrie tonale met en évidence
une hypoacousie bilatérale de type perceptif sur les
aigus et un élément transmissionnel à droite.
Il a déjà bénéficié indûment de la pose d’un drain transtympanique qui n’a pas amélioré les symptômes.
Les PEMV montrent un abaissement du seuil à droite.
Le scanner du rocher confirme la déhiscence du canal
semi-circulaire supérieur (Fig. 1).
C’est ici le caractère unilatéral, la surdité mixte à tympan normal, l’aggravation de l’acouphène par le bruit
intense ou les efforts qui font orienter le bilan exploratoire et suspecter le diagnostic. L’intervention chirurgicale a stabilisé l’audition et atténué à 80 % l’acouphène.
4
2a
Cas n° 2
Monsieur B, 49 ans, se plaint d’acouphènes bilatéraux depuis quinze ans associés
à une hypoacousie bilatérale progressive appareillée.
L’otoscopie montre des tympans normaux. L’audiométrie tonale met en évidence une hypoacousie bilatérale très légèrement prédominante à droite (Fig. 2a).
L’audiométrie vocale est légèrement asymétrique. L’IRM met en évidence un petit
neurinome intra-canalaire droit (Fig. 2b).
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par l’ORL au patient, des hypothèses
physiopathologiques de survenue, dans
son cas précis, de l’acouphène, et de
la décision de la prise en charge.
Ensuite, en fonction de la décision
thérapeutique, en aparté, les autres
intervenants vont détailler au patient les
différentes étapes de cette prise en
charge et organiser les rendez-vous.
Le rôle de l’ORL, lors de la consultation
pluridisciplinaire, est donc bien un rôle
médical.
Tous les patients ne seront pas systé-
3b
Chacun apporte sa compétence et la
prise en charge est simplifiée.
matiquement orientés vers la TRT. Pour
preuve, nous avons choisi quelques cas
cliniques récents (cf. encadrés), vus au
sein de notre consultation, dont le signe
d’appel et le motif de consultation
étaient toujours un acouphène.
Pour les patients, il est rassurant de voir
les professionnels discuter et être d’accord, l’impact de la décision thérapeutique en est grandement majoré.
Conclusion
Au terme de six ans de fonctionnement, l’expérience est positive pour
tous.
Prendre en charge les patients acouphèniques en consultation pluridisciplinaire est pour l’ORL enrichissant
et cela allège le poids de ces consultations.
L’ORL doit, dans tous les cas, rester vigilant à la recherche de toute étiologie
otologique ou rétro-cochléaire.
3c
4b
3a
Cas n° 3
Madame M, 75 ans, se plaint d’acouphènes bilatéraux anciens à type
de sifflement connus depuis plus de dix ans, bien tolérés, ainsi que
d’une surdité bilatérale progressive (Fig. 3a).
Depuis quelques mois, les acouphènes se sont modifiés, devenus plus
graves et très discrètement pulsatiles à gauche, pénibles et invalidants.
Le tympan est atypique à gauche faisant évoquer dans certaines positions de la tête une bulle liquidienne isolée, sans caractère inflammatoire associé.
Le tympanogramme est normal.
Le scanner des rochers montre la présence d’une très large brèche
ostéoméningée, le liquide céphalorachidien remplissant la mastoïde
et la caisse du tympan, expliquant l’aspect tympanique et la surdité
mixte (Fig. 3b et 3c).
Le bourdonnement a disparu après le traitement chirurgical de la
brèche.
4a
Cas n° 4
Madame C, 47 ans, a comme antécédent une otite moyenne aiguë,
avec labyrinthisation progressive et des acouphènes à type de sifflements.
C’est 18 mois plus tard, à l’occasion d’un traumatisme crânien, que survient un acouphène pulsatile gauche, extrêmement invalidant, avec
tympan normal.
L’audiométrie tonale montre une atteinte modérée de type perceptif à droite (Fig. 4a).
La TDM des rochers montre une déhiscence du tour basal de la
cochlée au contact du canal carotidien (Fig. 4b).
5
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Vers une normalisation
européenne des
services offerts par
les audioprothésistes
respect des règles étant confié à un
certificateur externe et indépendant.
Cette norme décrit et spécifie l’ensemble du processus de délivrance des
appareils de correction auditive, du premier contact client au suivi à long terme.
Elle définit également les exigences
en termes d’éducation, d’installation,
d’équipement et de code de conduite.
Afin de fournir en France un service de
qualité utilisant une norme européenne,
certaines conditions préalables, lois et
réglementations nationales en vigueur
doivent être respectées.
Ainsi pour être en conformité avec la
présente norme européenne, l’audioprothésiste doit être titulaire de diplômes reconnus par les lois et réglementations nationales. La délégation des
tâches à un personnel non titulaire du
diplôme requis ne peut donc pas être
autorisée. L’acte prothétique ne peut,
de plus, être réalisé que dans le cadre de
locaux répondant à des critères précis
en matière d’équipement.
Cette norme crée un nouveau référentiel européen concernant l’accessibilité
et l’agencement des locaux, la fourniture des informations générales concernant la disponibilité des professionnels.
Elle précise les relations audioprothésiste / patient, mais aussi celles du
couple complémentaire ORL /audioprothésiste.
Il est recommandé que les audioprothésistes étendent leurs services
aux clients jusqu’à l’obtention d’une
réhabilitation optimale. Il convient que
les audioprothésistes fournissent toutes
les informations nécessaires à l’utilisation et la maintenance correctes de
l’appareil auditif et qu’ils donnent aux
clients les instructions essentielles pour
garantir une efficacité continue du système. Il s’agit donc d’un engagement de
moyens.
Il convient que les audioprothésistes
n’attirent pas ou ne tentent pas d’attirer
les clients à l’aide de cadeaux ou autres
gratifications sans rapport avec le
service, que ce soit directement ou
indirectement par le biais de tiers.
Les clients doivent par ailleurs avoir la
possibilité de choisir librement un autre
professionnel de santé dès qu’ils le souhaitent.
Soucieux de garantir un haut niveau
de prise en charge des déficients auditifs par les audioprothésistes, l’Union
Nationale des Syndicats d’Audioprothésistes Français (Unsaf), présidée
par Benoît Roy, avec le soutien du
Collège National d’Audioprothèse,
présidé par Éric Bizaguet, ont décidé
d’engager en février 2007 un processus
de normalisation AFNOR concernant
la qualité de service fournis par les
audioprothésistes afin de permettre une
plus grande transparence des prestations, d’améliorer la lisibilité des actions
et d’uniformiser les pratiques professionnelles.
Cette volonté initiale française de définir un référentiel minimum commun et
harmonisé des bonnes pratiques en
audioprothèse a rapidement évolué vers
une démarche européenne au regard
de l’importance de la réglementation
européenne en matière de santé, celleci pouvant s’imposer à moyen terme.
Il faut d’ailleurs remercier tout particulièrement Monsieur Renaud Mazelier,
représentant du Bucodes (Bureau de
Coordination des Associations de
Devenus Sourds et Malentendants),
Monsieur Jean Jacques Blanchet et
Monsieur Hervé Bischoff, qui ont participé à cette mission d’harmonisation
européenne lors de réunions internationales de consensus.
Le fil conducteur de cette norme de service est la prise en compte des besoins
et de la satisfaction des patients dans le
but d’améliorer leur qualité de vie. Elle
doit conduire à une clarification des
services fournis, à des engagements de
l’audioprothésiste labellisé, à une formalisation du savoir-faire et du code
« éthique » de la profession, à la création
d’un niveau minimal d’amélioration des
pratiques et à une définition des obligations techniques et de formation.
Cette norme de service valorise la
profession des audioprothésistes en
permettant une identification par les
patients des professionnels respectant
ce niveau de qualité, le contrôle du
6
La relation avec le corps médical
est également évoquée. Les audioprothésistes savent que les problèmes
de communication et d’audition peuvent être provoqués par des pathologies
nécessitant un traitement médical ou
chirurgical approprié. Ce traitement
médical n’est pas inclus dans la gamme
de services offerts par les audioprothésistes. Il convient donc que les audioprothésistes ne remplacent en aucun cas
un médecin. Si les clients n’ont pas subi
au préalable une évaluation médicale
de leur problème d’audition, il est
recommandé que les audioprothésistes
orientent la personne malentendante
vers un médecin spécialisé.
Dans le cadre des relations entre
collègues audioprothésistes, il convient
que l’audioprothésiste ne formule
aucune critique injustifiée sur le jugement, la formation, les connaissances
ou les compétences de ses collègues.
Cependant, il est recommandé que
l’audioprothésiste n’ignore pas sciemment une faute ou une incompétence
professionnelle.
Cette norme est indispensable à tous
ceux qui souhaitent une grande transparence au service du patient, mais aussi
l’obligation d’un niveau minimal de prise
en charge.
C’est pourquoi les différentes étapes de
l’appareillage, de la visite initiale au
contrôle permanent de l’efficacité, en
passant par le choix prothétique et la
manière d’y procéder, y sont décrites de
façon généraliste, mais suffisamment
précisément pour que tout patient se
référant à cette norme puisse vérifier
par lui-même le respect du cahier des
charges nécessaires à l’obtention d’un
appareillage de qualité.
On peut d’ailleurs voir ici une similitude
avec la démarche de la SFA qui, par
la publication de guides de bonnes
pratiques, souhaite créer un référentiel
minimal pour la bonne pratique de
l’audiométrie de l’adulte et de l’enfant.
Le but final, permettre par la transmission du savoir et de l’information,
une meilleure qualité de prise en charge
des patients.
C’est pourquoi la norme de service
offerts par les audioprothésistes veut
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aller plus loin en créant l’obligation
d’une formation continue d’une durée
annuelle minimale de 20 heures.
L’audioprothésiste certifié par cette
norme s’engage donc sur des garanties
minimales de service, sur le respect du
déroulement de l’appareillage et d’un
code de déontologie et accepte que son
activité professionnelle soit évaluée par
un organisme indépendant non contrôlé par la profession lui permettant la
conservation du label.
De nombreux participants à la rédaction
de ce travail (associations de malentendants et d’usagers, syndicats d’audioprothésistes, Collège National d’Audioprothèse, pouvoirs publics,...) souhaitent
par ailleurs voir cette norme devenir un
Délégués SFA
Auprès des
Audioprothésistes
François LE HER
[email protected]
Orthophonistes Martial FRANZONI
[email protected]
et Nicole DENNI-KRICHEL
[email protected]
Didier BOUCCARA
ORL
[email protected]
N’hésitez pas à vous adresser à eux
si vous avez une question, un projet
à nous soumettre, des nouvelles
de la profession à transmettre, etc.
Adhésion à la SFA
La revue SFA-News est
éditée par la Société
Française d’Audiologie (SFA).
Pour adhérer à la SFA, soumettre sa
candidature à l'une de ces 3 personnes :
FRANÇOISE ARTIÈRES
Président en exercice
Institut St Pierre - Service d’Audiophonologie
371, av. de l’Évêché de Maguelone 34250 Palavas-les-Flots - Tél: 04 67 07 75 37
Mél : [email protected]
MARTINE OHRESSER
Secrétaire Général
10, rue Falguière - 75015 Paris - Tél :
01 43 35 35 30 - Mél : [email protected]
RENÉ DAUMAN
Chargé des Relations Internationales
Service ORL, Unité d’audiologie
Bât. PQR. Groupe hospitalier Pellegrin.
33076 Bordeaux - Tél : 05 56 79 59 86
Mél : [email protected]
Le candidat doit être parrainé par deux
membres de la Société (voir liste sur le site
www.sfaudiologie.fr).
malades à trois reprises (J0, J3 et J28).
Sur la base d’examens audiométriques
utilisant la méthode de Békésy en
fréquence glissante (250-16 000 Hz), il a
été démontré sans ambiguïté l’absence
d’ototoxicité de cette association thérapeutique, décelable avec la technique
employée. J’ai été très frappé par
l’excellente reproductibilité du Békésy
réalisé dans des conditions particulièrement précaires. Nous avons suscité de
nombreuses questions dans ce pays
infesté, lui-aussi, de moustiques vecteurs de paludisme.
Plus de 300 communications
orales et posters ont été
présentés, couvrant la totalité des thèmes habituellement abordés.
Le prochain congrès, organisé
par le Pr George Tavartkiladze,
chirurgien ORL à Moscou, se tiendra
dans sa ville en 2012, nécessitant de
prévoir un budget inhabituellement
élevé. Le suivant sera organisé à Sydney
en 2014 dans des conditions plus avantageuses... Pour plus d’informations,
n’hésitez pas à me contacter.
des piliers de l’exercice professionnel
dans toute l’Europe et, dans le cadre
strictement français, un passage obligé
à la prise en charge financière par les
organismes sociaux.
À propos du dernier
congrès de la Société
Internationale
d’Audiologie
Dr Christian Meyer-Bisch
Il s’agissait de la trentième
édition (ICA XXX), qui a
magnifiquement été organisée par le Pr Iêda Chaves
Pacheco Russo, présidente de
la SIA, à Sao Paulo (Brésil) du 28
mars au 1er avril. Ce congrès, qui a martelé son caractère transdisciplinaire, a
réuni près de 1 000 personnes, dont une
centaine de non américains (une vingtaine d’Européens), et plus de 700 Brésiliens ou plus exactement, si le nom bre
détermine le genre, et l’âge moyen
l’épithète, de jeunes Brésiliennes...
La profession d’audiologiste se développe en effet considérablement depuis
cinq ans au Brésil, qui en compte plus de
700 et poursuit son développement au
même rythme. Ces professionnels, qui
sont très qualifiés (Bac + 4 ou 5), choisissent une spécialisation en réhabilitation
ou en orthophonie.
L’étendue du pays est telle qu’il n’est pas
concevable de permettre à chacun de
consulter un audiologiste, notamment
dans le Nord. Aussi, les autorités ont
choisi de développer des systèmes de
« téléaudiologie » par Internet très performants, qui ont largement été présentés et pour lesquels j’ai trouvé l’argumentaire très convaincant.
La délégation française, représentée en
totalité par mon humble moi-même,
a présenté une communication orale :
High resolution auditory evaluation of
patients treated with artesunate + amiodaquine for uncomplicated Plasmodium
falciparum Malaria Attacks in Senegal
(Christian Meyer-Bisch, Oumar Gaye,
Jean-Louis Ndiaye et coll). Cette étude,
conduite dans un dispensaire en pleine
brousse, a permis d’examiner 200 jeunes
Groupe de travail
Prévention Bruit
de la SFA
Christian Renard,
Dr Christian Meyer-Bisch
Le groupe de travail Prévention Bruit de
la Société Française d’Audiologie s’est
réuni pour la première fois lors du
congrès de Deauville. Le premier thème
traité concerne le bruit au travail, et
différents aspects ont été abordés,
concernant notamment les aspects
réglementaires, la sonométrie, les populations concernées, les actions collectives, l’organisation du travail, les protections individuelles, la mise en place
de programmes de conservation de
l’audition...
Concernant le sujet des protections
individuelles contre le bruit, il a été
souligné l’importance d’un choix adapté (type de protection, niveau d’affaiblissement, maintien de la fonction d’écoute, prise en compte d’un déficit auditif ou de besoin d’écoute particulier,
réactions en cas de problème...).
7
FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page8
●● Actualités de la Société Française
d’Audiologie / Agenda (congrès,
colloques, recommandations...) ;
●● Nouveautés des différentes disciplines participant à la Société Française d’Audiologie sous forme
d’articles brefs ;
24 au 262011
novemobrurem de
au C tpellier
Mon
© Lipcom-LGX
Groupe de travail
Internet SFA
Les rubriques suivantes ont été créées,
avec accès soit dès la page d’accueil par
un onglet, soit dans une rubrique :
●● État d’avancement des travaux des
groupes de travail (prévention,
normes) ;
Montpellier
Faculté de
Médecine
Corum
Dr Didier Bouccara
Le groupe de travail Internet de la
Société Française d’Audiologie se consacre principalement au réaménagement
du site de la SFA qui a été mis en service durant l’été 2010.
Ce site est plus convivial et pourra
être géré par différents administrateurs,
membres de la Société Française d’Audiologie.
Le site est comme auparavant accessible à l’adresse
●● Aspects administratifs : composition du Bureau et du Conseil
d’administration, modalités d’inscription... ;
●● Mise en ligne des publications de la
Société Française d’Audiologie ;
●● Principaux liens : BIAP, ACFOS, FNO,
SFORL, Collège National d’Audioprothèse.....
Pour tous renseignements et diffusion
d’informations, merci de contacter
Didier Bouccara ([email protected]).
www.sfaudiologie.fr
S
F A - B U R E A U
Président en exercice :
Dr Françoise Artières, ORL à Montpellier
Secrétaire Général :
Dr Martine Ohresser, ORL à Paris
Secrétaire Général Adjoint :
Éric Bizaguet, audioprothésiste à Paris
Trésorier : Dr Christian Meyer-Bisch,
médecin consultant en audiologie à Paris
Trésorier adjoint : Pr Bernard Meyer,
ORL à Paris
Chargé des relations internationales :
Pr René Dauman, ORL à Bordeaux
S FA
11/2010
À l’issue de ces discussions sur les protecteurs individuels, il est apparu qu’il
serait intéressant de travailler sur
la rédaction d’un guide pratique de la
protection individuelle contre le bruit.
Plusieurs membres de la Société Française d’Audiologie, impliqués dans le
groupe Prévention Bruit, ont donc
débuté ce travail.
TANAKAN 40mg, comprimé enrobé. TANAKAN 40mg/ml, solution buvable. COMPOSITION:
Comprimé: Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb761®) titré à 24% d'hétérosides de Ginkgo et 6%
de Ginkgolides-bilobalide 40,00mg. Excipients: lactose monohydraté: 82,5mg (cf. mises en garde),
cellulose microcristalline, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, talc, stéarate de magnésium,
hypromellose, macrogol 400 et 6000, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge. Pour un comprimé enrobé.
Solution buvable: Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb761®) titré à 24% d'hétérosides de Ginkgo
et 6% de Ginkgolides-bilobalide 4,00g. Excipients: saccharine sodique, huile essentielle d'orange soluble,
huile essentielle de citron soluble, alcool (cf. mises en garde), eau purifiée. Pour 100,00ml. DONNÉES
CLINIQUES: Indications thérapeutiques: Traitement à visée symptomatique du déficit pathologique
cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres
démences). Traitement symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques
oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2). NB: Cette indication repose sur des essais cliniques en double
aveugle par rapport à un placebo qui montrent une augmentation du périmètre de marche d'au moins 50% chez
50 à 60% des malades traités contre 20 à 40% des malades suivant uniquement des règles hygiénodiététiques.
Traitement d’appoint des baisses d’acuité et troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire. Traitement
d’appoint des baisses d’acuité auditive et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d’origine
vasculaire. Amélioration du phénomène de Raynaud. Posologie et mode d'administration: Voie orale. Comprimé:
3 comprimés par jour, à répartir dans la journée. Les comprimés sont à prendre avec un demi-verre d’eau au moment des
repas CTJ: 0,52 à 0,54€. Solution buvable: Utiliser la mesurette graduée: 1 dose=1 ml de solution buvable=40mg d'extrait
pur. 3 doses (3ml) par jour, à répartir dans la journée. Les doses sont à diluer dans un demi-verre d'eau et à prendre au moment
des repas CTJ: 0,51 à 0,53€. Contre-indications: Ce médicament est contre-indiqué dans la situation suivante: Hypersensibilité à
l’un des constituants du comprimé ou à l'un des constituants de la solution buvable. Mise en garde et précautions particulières
d'emploi: Comprimé: Mises en garde: En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie
congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase. Solution buvable: ATTENTION: LE TITRE
ALCOOLIQUE DE CE MÉDICAMENT EST DE 57%V/V, SOIT 0,45g D'ALCOOL PAR UNITÉ DE PRISE (POUR 1 DOSE). Interactions avec d'autres
** Boîtes de 30 et 90 comprimés.
médicaments et autres formes d'interactions: Solution buvable: Liées à l’alcool: (0,45g pour 1 dose), l’association de ce médicament est à prendre en
Flacons de solution buvable de 30 et 90 ml.
compte avec: Les médicaments provoquant une réaction antabuse avec l’alcool (chaleur, rougeur, vomissement, tachycardie): disulfirame, céfamandole,
céfopérazone, latamoxef (antibactériens-céphalosporines), chloramphénicol (antibactérien-phénicolé), chlorpropamide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide (antidiabétiques sulfamides hypoglycémiants), griséofulvine (antifongique), nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole), kétoconazole, procarbazine (cytostatique). Les dépresseurs du système nerveux
central. Grossesse et allaitement: Ce médicament est principalement utilisé chez le sujet âgé, pour lequel le risque de grossesse est absent. En l’absence de données cliniques pertinentes, l’utilisation de cette
spécialité est déconseillée pendant la grossesse ou l’allaitement. Effets indésirables: Rarement troubles digestifs, troubles cutanés, céphalées. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES: Propriétés Pharmacodynamiques: VASODILATATEUR PÉRIPHÉRIQUE (C: système cardio-vasculaire). Les mécanismes sous-tendant les effets thérapeutiques sont multiples et n’ont pas à ce jour été démontrés chez l’homme. Propriétés
Pharmacocinétiques: Le principe actif est l’extrait de Ginkgo biloba standardisé titré à 24% d’hétérosides de Ginkgo et 6% de di- et sesquiterpènes (ginkgolides A, B et C et bilobalide). Chez l’homme, seuls les
paramètres pharmacocinétiques de la fraction terpénique ont été mis en évidence. Les ginkgolides A et B et le bilobalide ont une biodisponibilité orale de 80 à 90%. La concentration maximale est atteinte en 1 à
2 heures; les demi-vies d’élimination sont de l’ordre de 4 heures (bilobalide, ginkgolide A) à 10 heures (ginkgolide B). Ces substances ne sont pas dégradées dans l’organisme et leur élimination est principalement
urinaire, une faible quantité étant excrétée dans les selles. AMM-DONNÉES ADMINISTRATIVES: 34009 329 904 0 5: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (aluminium-PVC). 34009 329 906 3 4:
90 comprimés sous plaquettes thermoformées (aluminium-PVC). 34009 316 324 0 5: 30ml en flacon avec mesurette graduée (verre brun). 34009 330 279 9 5:
90 ml en flacon (verre brun) avec mesurette graduée. Remb. Séc. Soc. à 15 %. Agr. Coll. Prix public, boîte de 30 comprimés: 5,44 €. Prix public, boîte de
90 comprimés : 15,69 €. Prix public, flacon de 30 ml: 5,36 €. Prix public, flacon de 90 ml: 15,46 €. DATE DE MISE A JOUR: avril 2010. REF: TK(cp-sb)C-V08.
EXPLOITANT: IPSEN PHARMA - 65 quai Georges Gorse - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Tél.: 01.58.33.50.00. Information médicale: 01.58.33.58.20
Les avis de la Transparence de ces spécialités sont disponibles à l’adresse www.has-sante.fr
* Innover
pour mieux soigner
2TK0365
Traitement à visée symptomatique du déficit pathologique
cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé
(à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences)
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