FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page1 É d i t o r i a l Neurophysiologie de l’émotion Chers collègues, chers amis, CHANGEMENT DE PRÉSIDENCE La présidence tournante de la Société Le Dr Françoise Artières, ORL, succède à Française d’Audiologie étant effective François Le Her, depuis quatre ans, c’est maintenant à audioprothésiste. un ORL de succéder à François Le Her, audioprothésiste, qui a animé avec efficacité et disponibilité la société pendant ces deux dernières années. Je suis donc très honorée d’avoir été désignée par les membres du Conseil d’administration de la SFA pour assurer la présidence de la Société Française d’Audiologie pendant ces deux ans à venir. La Société Française d’Audiologie, grâce à la grande compétence et à la pluridisciplinarité de ses membres fondateurs, représente une richesse considérable pour l’audiologie. En effet, c’est à travers la diversité de chacun et de chacune que la SFA puise ses ressources pour aller toujours plus loin dans les missions qu’elle s’est fixées. L’audiologie est une science complexe qui fait appel au merveilleux sens de l’ouïe, mais aussi à toutes les voies cognitives et neurologiques qui amènent au langage et à la communication, essence même de l’individu. Ainsi, ses champs d’application multiples relèvent de différentes disciplines, allant des spécialités de l’oto-rhinolaryngologie et de la phoniatrie, à celles de l’audioprothèse et de l’orthophonie, et dépendent également de la recherche fondamentale. Le mandat de présidence confié par le Conseil d’administration m’amène à poursuivre l’œuvre de mes prédécesseurs à travers les commissions de travail et les différents thèmes des congrès et colloques. Après l’élaboration des Guides des bonnes pratiques en audiométrie de l’adulte, puis de l’enfant, des commissions de travail ont décidé de se tourner vers la prévention et la validation des normes en audiologie. C’est aussi à travers un site internet nouveau et attractif que la SFA a décidé de s’investir pour être interactive, et pour mieux répondre aux besoins de la société si diverse et évolutive. D’autres projets doivent également naître sur les méthodes de l’audiométrie vocale pour affiner les diagnostics des troubles auditifs. En 2010, les missions de la SFA doivent s’articuler autour des exigences de la nécessité de recommandations, des contingences de formations et d’enseignements spécifiques, des travaux de recherche et de publications, des prescriptions des tutelles et des administrations. Doivent être pris en compte aussi, les besoins des patients, exprimés à l’échelon individuel ou associatif. Je souhaiterais donc maintenir et accentuer les orientations de travail de la SFA dans l’esprit et le respect de la pluridisciplinarité, dont elle a toujours fait preuve. Il me tient à cœur de développer les relations et collaborations avec les associations et sociétés savantes liées à l’audiologie. Théodore Yves Nassé L’émotion, comme les autres processus affectifs, met en jeu un large ensemble de systèmes neuronaux qui incluent le système nerveux central, le système nerveux autonome, l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien et les systèmes endocriniens, qui régulent l’état homéostatique, les émotions et la réactivité de l’organisme, le cortex somatosensoriel, l’insula, le cortex cingulaire antérieur, le cortex pré-frontal ventromédian et l’amygdale cérébrale, le système de récompense, le système dopaminergique mésolimbique, mais aussi les processus neuro-endocriniens et le système nerveux autonome. Ce qui fait le charme de l’émotion, du vrai et du beau : « L’émotion confère la possibilité d’agir intelligemment sans penser réellement ». De Spinoza à Changeux et Damasio, c’est la théorie de Laborit qui reste l’actualité la plus ancienne et la plus subtile. Le raisonnement effectue la même chose que ce qu’accomplissent les émotions, mais de manière consciente. Nous pouvons affirmer que la faculté de raisonnement dépend de plusieurs systèmes de neurones, œuvrant de concert à de nombreux niveaux de l’organisation cérébrale, et non pas d’un seul centre cérébral. Du cortex préfrontal à l’hypothalamus et au tronc cérébral, du haut et du bas, ces zones jouent un rôle fondamental. La revue SFA-News est éditée par la Société Française d’Audiologie (SFA) La SFA remercie le laboratoire Ipsen et la société Siemens de leur soutien pour la réalisation de ce numéro. Dr Françoise Artières Présidente de la SFA 1 FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page2 cérébral) et 1,45 kg pour celui de la femme. Le système limbique est le centre de l’affectivité et de l’émotion ou plutôt de la mémoire à long terme. « La mémoire à long terme est nécessaire pour savoir qu’une situation a déjà été éprouvée antérieurement comme agréable ou désagréable. La mémoire à long terme va donc permettre la répétition de l’expérience agréable et la fuite de l’expérience désagréable » (Damasio). Selon Laborit, les expériences mémorisées le sont dans deux systèmes distincts et en opposition : ●● Le faisceau de la récompense et du renforcement : c’est le medial forbrain bundle (MFB) ; ●● Le faisceau de la punition : le periventricular system (PVS). Le cerveau est le chef d’orchestre philharmonique le plus puissant au monde, le plus joyeux, lumineux et inventif, passant de la mémoire immédiate à la mémoire ancienne avec une rapidité incroyable. Rien ne peut s’effacer dans notre cerveau. Par contre, la perte de la mémoire (de certains événements) peut être la cause d’un stress, ou l’anxiété, l’émotion forte ou malheureusement due à une maladie plus grave. Dans l’émotion et dans la dépression, c’est la sérotonine qui commande les bonnes et les mauvaises actions neurochimiques, ensuite la dopamine et tous les autres neurotransmetteurs. Dans le traitement des acouphènes, les médicaments et les différentes méthodes donnent des résultats assez médiocres, par contre la sophrothérapie modifiée donne à ce jour les meilleurs résultats dans le traitement de l’acouphène, en baissant le stress, l’angoisse et les émotions, en agissant aussi sur la dépressivité et la dépression réactionnelle de nos patients. Les résultats sont de 67 % à 75 % d’amélioration dans les acouphènes. Damasio pense que les niveaux inférieurs de l’organisation neurale soustendent l’émotion, ces niveaux sont les mêmes que ceux qui contrôlent les processus émotionnels et les fonctions corporelles. Les perceptions d’émotions nous donnent un aperçu instantané sur l’organisme en pleine activité biologique ; elles captent le reflet de la vie elle-même grâce aux neurones et aux neurones miroirs. Les neurones miroirs désignent une catégorie de neurones du cerveau qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal) exécute une action, que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécutant la même action, d’où le terme miroir (Giacomo Rizzolatti est l’inventeur de cette découverte). En neurosciences cognitives, ces neurones miroirs sont supposés jouer un rôle dans des capacités cognitives liées à la vie sociale — notamment dans l’apprentissage par imitation —, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie et l‘émotion. Les neurones miroirs sont considérés comme une découverte majeure en neurosciences. Si, pour certains chercheurs, ils constituent un élément central de la cognition sociale (depuis le langage jusqu’à l’art, en passant par les émotions et la compréhension d’autrui), pour d’autres, ces conclusions restent très hypothétiques étant donnée l’absence de preuves directes concernant le rôle de ces neurones dans ces processus psychologiques. 100 milliards de neurones ●● Chaque neurone établit 10 000 connexions avec d’autres neurones. ●● 50 neurones peuvent être placés à l’intérieur du point qui termine cette phrase. ●● A l i g n é s c ô t e à côte, les 100 milliards de neurones fo r m e ra i e n t u n e chaîne de 1 000 Km de longueur. ●● L’intelligence a un poids... d’environ 1,6 kg pour l’encéphale de l’homme adulte (cerveau, cervelet et tronc 2 Rôle de l’ORL au sein d’une consultation pluridisciplinaire «acouphène» Dr Marie-José Estève-Fraysse Notre consultation pluridisciplinaire (CPD) au CHU de Toulouse, réunit de façon hebdomadaire un ORL, une psychologue, un audioprothésiste et une sophrologue dans le but de voir ensemble des patients acouphéniques chroniques difficiles. Consulter ensemble, avec d’autres acteurs de santé, est à la fois compliqué et enrichissant. Notre fil conducteur durant la consultation est toujours : ●● L’évaluation clinique de l’acouphène, ●● La recherche de l’orientation étiologique, ●● L’évaluation du retentissement psychologique, ●● La décision de la prise en charge avec explications et conseils au patient. Les deux derniers points sont discutés et réalisés collégialement. L’ORL va devoir trouver un équilibre entre, d’une part, un patient anxieux et souvent dépité qu’il faut traiter avec empathie, et, d’autre part, la participation au bon moment des autres acteurs de la CPD dans leur domaine, en veillant toujours à ce que le patient ne se sente pas considéré comme un simple cas clinique. ÉVALUATION CLINIQUE L’évaluation clinique et paraclinique de l’acouphène doit être complète Interrogatoire L’interrogatoire est un des temps essentiels. Il doit, d’une part, chercher à identifier la plainte (derrière l’acouphène se cache souvent d’autres symptômes) et caractériser de façon très précise l’acouphène et, d’autre part, évaluer la gêne, le retentissement sur le sommeil, la vie sociale et professionnelle. Pour bien cerner l’acouphène, on recherche : ●● Ses caractéristiques (aigu, grave, uni- ou bilatéral, pulsatile ou non, récent, ancien...) ; FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page3 ●● Les circonstances de survenue, brutales ou non : événement traumatique, émotionnel, infectieux, ototoxique ou autre, (capital pour orienter le diagnostic) ; ●● Les signes associés : surdité, hyperacousie, hypersensibilité au bruit, plénitude de l’oreille. On fera préciser, pour éviter la confusion fréquente, la gêne occasionnée par l’acouphène, celle due à la surdité et la tolérance au bruit ; ●● L’évolution dans le temps qui dévoile souvent une inquiétude quant à l’évolutivité. Otoscopie microscopique L’otoscopie microscopique permet la recherche d’une pathologie concomitante de l’oreille moyenne telle qu’une otite séromuqueuse, une séquelle otitique, un dysfonctionnement tubaire... C’est néanmoins devant les acouphènes pulsatiles (pulsatilité parfois discrète et à toujours rechercher) que l’otoscopie est un moment capital : ●● Un tympan clair pulsatile évoque une malposition de la carotide interne, l’acouphène est stoppé ou diminué lors de la compression carotidienne ; ●● Un tympan bleuté évoque une procidence du golfe de la jugulaire, l’acouphène est souvent augmenté en décubitus ; ●● Un tympan rouge framboise évoque une tumeur glomique (rare) ; ●● Un tympan inflammatoire évoque une éventuelle pathologie de l’oreille moyenne. Dans tous les cas, le scanner des rochers permettra d’objectiver soit la mal position anatomique, soit la lésion inflammatoire, soit la lésion tumorale. Tests auditifs ●● L’audiométrie tonale chiffre la surdité. Elle sera réalisée complète, du 125 au 8000 Hz, et avec soin, en conduction aérienne et osseuse, sans oublier les demi-octaves, 3000 et 6000 hertz. Une surdité mixte ou transmissionnelle associée orientera vers une possible cause locale et vers une imagerie. L’audiométrie vocale chiffre l’intel●● ligibilité. Elle doit être systématique à la recherche d’un trouble de l’intelligibilité s’il existe une surdité associée. ●● Les autres tests tels que l’audiométrie haute fréquence, les otoémissions acoustiques ou la recherche des zones mortes seront réalisés en fonction des patients. Acouphénométrie L’acouphénométrie fait partie intégrante du bilan du patient acouphénique. Elle est basée sur l’étude comparative d’un stimulus et de l’acouphène et permet d’en estimer ses caractéristiques psycho-acoustiques. On définira la hauteur, ou tonie, l’intensité, ou sonie, mais également le timbre, la latéralisation et, si possible, la masquabilité (la participation de l’audioprothésiste est nécessaire). FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page4 Les questionnaires constituent une évaluation semi-quantitative dont l’intérêt est de chiffrer le caractère agressif (la sévérité, le retentissement et la tolérance de l’acouphène). Il s’agit d’autoquestionnaires qui peuvent être remplis en salle d’attente ; ils ont été validés par des procédures statistiques ce qui permet de s’appuyer sur les résultats. Trois questionnaires sont couramment utilisés : le STTS (traduit en français par sévérité de l’acouphène), le TRQ (en français détresse psychologique) et le THQ ou le THI qui évaluent le handicap. Au terme de ces deux étapes, interrogatoire et évaluation clinique, on aborde le temps de l’évaluation étiologique qui découle des étapes précédentes. Il convient ici d’analyser le caractère vraisemblable ou non du lien entre les antécédents et l‘acouphène. Cela orien- Enfin, durant la consultation, nous utilisons une échelle visuelle analogique (EVA). Rapide et simple, elle permet, comme les questionnaires, de chiffrer A À ce stade, intervient l’avis du psychologue sur les éléments de stress, de dépression, de problèmes personnels, professionnels... ou de traits de caractère pouvant interférer sur la gravité de l’acouphène (intervention discrète qui sera rediscutée par l’équipe ultérieurement si nécessaire). Intervient également à ce stade l’avis de l’audioprothésiste lorsque la surdité va nécessiter une prise en charge correctrice par aide auditive, notamment lorsque la surdité sera compliquée (surdité sévère sans intelligibilité, surdité profonde unilatérale, surdité en pente de ski, avec conservation des graves, dynamique auditive étroite...). ÉVALUATION ÉTIOLOGIQUE Échelles visuelles analogiques C te vers les éventuels avis ou examens complémentaires à réaliser ultérieurement. l’acouphène et de suivre son évolution dans le temps. Une étude par différentes équipes de l’AFREPA a pour but d’évaluer sur plus de 700 patients l’existence d’une corrélation entre les trois questionnaires de sévérité, détresse et handicap (Tinnitus Handicap Inventory, THI) et deux échelles visuelles analogiques (EVA) de gêne et d’intensité. Les résultats sont en cours d’analyse. Questionnaires S C L I N I Enfin, vient le temps de l’explication Q U E S 2b 1a Cas n° 1 Monsieur S, 54 ans, sportif, se plaint d’acouphènes aggravés par les efforts physiques ainsi que les bruits intenses. Il ressent alors une discrète instabilité. 1b Les tympans sont normaux. L’audiométrie tonale met en évidence une hypoacousie bilatérale de type perceptif sur les aigus et un élément transmissionnel à droite. Il a déjà bénéficié indûment de la pose d’un drain transtympanique qui n’a pas amélioré les symptômes. Les PEMV montrent un abaissement du seuil à droite. Le scanner du rocher confirme la déhiscence du canal semi-circulaire supérieur (Fig. 1). C’est ici le caractère unilatéral, la surdité mixte à tympan normal, l’aggravation de l’acouphène par le bruit intense ou les efforts qui font orienter le bilan exploratoire et suspecter le diagnostic. L’intervention chirurgicale a stabilisé l’audition et atténué à 80 % l’acouphène. 4 2a Cas n° 2 Monsieur B, 49 ans, se plaint d’acouphènes bilatéraux depuis quinze ans associés à une hypoacousie bilatérale progressive appareillée. L’otoscopie montre des tympans normaux. L’audiométrie tonale met en évidence une hypoacousie bilatérale très légèrement prédominante à droite (Fig. 2a). L’audiométrie vocale est légèrement asymétrique. L’IRM met en évidence un petit neurinome intra-canalaire droit (Fig. 2b). FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page5 par l’ORL au patient, des hypothèses physiopathologiques de survenue, dans son cas précis, de l’acouphène, et de la décision de la prise en charge. Ensuite, en fonction de la décision thérapeutique, en aparté, les autres intervenants vont détailler au patient les différentes étapes de cette prise en charge et organiser les rendez-vous. Le rôle de l’ORL, lors de la consultation pluridisciplinaire, est donc bien un rôle médical. Tous les patients ne seront pas systé- 3b Chacun apporte sa compétence et la prise en charge est simplifiée. matiquement orientés vers la TRT. Pour preuve, nous avons choisi quelques cas cliniques récents (cf. encadrés), vus au sein de notre consultation, dont le signe d’appel et le motif de consultation étaient toujours un acouphène. Pour les patients, il est rassurant de voir les professionnels discuter et être d’accord, l’impact de la décision thérapeutique en est grandement majoré. Conclusion Au terme de six ans de fonctionnement, l’expérience est positive pour tous. Prendre en charge les patients acouphèniques en consultation pluridisciplinaire est pour l’ORL enrichissant et cela allège le poids de ces consultations. L’ORL doit, dans tous les cas, rester vigilant à la recherche de toute étiologie otologique ou rétro-cochléaire. 3c 4b 3a Cas n° 3 Madame M, 75 ans, se plaint d’acouphènes bilatéraux anciens à type de sifflement connus depuis plus de dix ans, bien tolérés, ainsi que d’une surdité bilatérale progressive (Fig. 3a). Depuis quelques mois, les acouphènes se sont modifiés, devenus plus graves et très discrètement pulsatiles à gauche, pénibles et invalidants. Le tympan est atypique à gauche faisant évoquer dans certaines positions de la tête une bulle liquidienne isolée, sans caractère inflammatoire associé. Le tympanogramme est normal. Le scanner des rochers montre la présence d’une très large brèche ostéoméningée, le liquide céphalorachidien remplissant la mastoïde et la caisse du tympan, expliquant l’aspect tympanique et la surdité mixte (Fig. 3b et 3c). Le bourdonnement a disparu après le traitement chirurgical de la brèche. 4a Cas n° 4 Madame C, 47 ans, a comme antécédent une otite moyenne aiguë, avec labyrinthisation progressive et des acouphènes à type de sifflements. C’est 18 mois plus tard, à l’occasion d’un traumatisme crânien, que survient un acouphène pulsatile gauche, extrêmement invalidant, avec tympan normal. L’audiométrie tonale montre une atteinte modérée de type perceptif à droite (Fig. 4a). La TDM des rochers montre une déhiscence du tour basal de la cochlée au contact du canal carotidien (Fig. 4b). 5 FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page6 Vers une normalisation européenne des services offerts par les audioprothésistes respect des règles étant confié à un certificateur externe et indépendant. Cette norme décrit et spécifie l’ensemble du processus de délivrance des appareils de correction auditive, du premier contact client au suivi à long terme. Elle définit également les exigences en termes d’éducation, d’installation, d’équipement et de code de conduite. Afin de fournir en France un service de qualité utilisant une norme européenne, certaines conditions préalables, lois et réglementations nationales en vigueur doivent être respectées. Ainsi pour être en conformité avec la présente norme européenne, l’audioprothésiste doit être titulaire de diplômes reconnus par les lois et réglementations nationales. La délégation des tâches à un personnel non titulaire du diplôme requis ne peut donc pas être autorisée. L’acte prothétique ne peut, de plus, être réalisé que dans le cadre de locaux répondant à des critères précis en matière d’équipement. Cette norme crée un nouveau référentiel européen concernant l’accessibilité et l’agencement des locaux, la fourniture des informations générales concernant la disponibilité des professionnels. Elle précise les relations audioprothésiste / patient, mais aussi celles du couple complémentaire ORL /audioprothésiste. Il est recommandé que les audioprothésistes étendent leurs services aux clients jusqu’à l’obtention d’une réhabilitation optimale. Il convient que les audioprothésistes fournissent toutes les informations nécessaires à l’utilisation et la maintenance correctes de l’appareil auditif et qu’ils donnent aux clients les instructions essentielles pour garantir une efficacité continue du système. Il s’agit donc d’un engagement de moyens. Il convient que les audioprothésistes n’attirent pas ou ne tentent pas d’attirer les clients à l’aide de cadeaux ou autres gratifications sans rapport avec le service, que ce soit directement ou indirectement par le biais de tiers. Les clients doivent par ailleurs avoir la possibilité de choisir librement un autre professionnel de santé dès qu’ils le souhaitent. Soucieux de garantir un haut niveau de prise en charge des déficients auditifs par les audioprothésistes, l’Union Nationale des Syndicats d’Audioprothésistes Français (Unsaf), présidée par Benoît Roy, avec le soutien du Collège National d’Audioprothèse, présidé par Éric Bizaguet, ont décidé d’engager en février 2007 un processus de normalisation AFNOR concernant la qualité de service fournis par les audioprothésistes afin de permettre une plus grande transparence des prestations, d’améliorer la lisibilité des actions et d’uniformiser les pratiques professionnelles. Cette volonté initiale française de définir un référentiel minimum commun et harmonisé des bonnes pratiques en audioprothèse a rapidement évolué vers une démarche européenne au regard de l’importance de la réglementation européenne en matière de santé, celleci pouvant s’imposer à moyen terme. Il faut d’ailleurs remercier tout particulièrement Monsieur Renaud Mazelier, représentant du Bucodes (Bureau de Coordination des Associations de Devenus Sourds et Malentendants), Monsieur Jean Jacques Blanchet et Monsieur Hervé Bischoff, qui ont participé à cette mission d’harmonisation européenne lors de réunions internationales de consensus. Le fil conducteur de cette norme de service est la prise en compte des besoins et de la satisfaction des patients dans le but d’améliorer leur qualité de vie. Elle doit conduire à une clarification des services fournis, à des engagements de l’audioprothésiste labellisé, à une formalisation du savoir-faire et du code « éthique » de la profession, à la création d’un niveau minimal d’amélioration des pratiques et à une définition des obligations techniques et de formation. Cette norme de service valorise la profession des audioprothésistes en permettant une identification par les patients des professionnels respectant ce niveau de qualité, le contrôle du 6 La relation avec le corps médical est également évoquée. Les audioprothésistes savent que les problèmes de communication et d’audition peuvent être provoqués par des pathologies nécessitant un traitement médical ou chirurgical approprié. Ce traitement médical n’est pas inclus dans la gamme de services offerts par les audioprothésistes. Il convient donc que les audioprothésistes ne remplacent en aucun cas un médecin. Si les clients n’ont pas subi au préalable une évaluation médicale de leur problème d’audition, il est recommandé que les audioprothésistes orientent la personne malentendante vers un médecin spécialisé. Dans le cadre des relations entre collègues audioprothésistes, il convient que l’audioprothésiste ne formule aucune critique injustifiée sur le jugement, la formation, les connaissances ou les compétences de ses collègues. Cependant, il est recommandé que l’audioprothésiste n’ignore pas sciemment une faute ou une incompétence professionnelle. Cette norme est indispensable à tous ceux qui souhaitent une grande transparence au service du patient, mais aussi l’obligation d’un niveau minimal de prise en charge. C’est pourquoi les différentes étapes de l’appareillage, de la visite initiale au contrôle permanent de l’efficacité, en passant par le choix prothétique et la manière d’y procéder, y sont décrites de façon généraliste, mais suffisamment précisément pour que tout patient se référant à cette norme puisse vérifier par lui-même le respect du cahier des charges nécessaires à l’obtention d’un appareillage de qualité. On peut d’ailleurs voir ici une similitude avec la démarche de la SFA qui, par la publication de guides de bonnes pratiques, souhaite créer un référentiel minimal pour la bonne pratique de l’audiométrie de l’adulte et de l’enfant. Le but final, permettre par la transmission du savoir et de l’information, une meilleure qualité de prise en charge des patients. C’est pourquoi la norme de service offerts par les audioprothésistes veut FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page7 aller plus loin en créant l’obligation d’une formation continue d’une durée annuelle minimale de 20 heures. L’audioprothésiste certifié par cette norme s’engage donc sur des garanties minimales de service, sur le respect du déroulement de l’appareillage et d’un code de déontologie et accepte que son activité professionnelle soit évaluée par un organisme indépendant non contrôlé par la profession lui permettant la conservation du label. De nombreux participants à la rédaction de ce travail (associations de malentendants et d’usagers, syndicats d’audioprothésistes, Collège National d’Audioprothèse, pouvoirs publics,...) souhaitent par ailleurs voir cette norme devenir un Délégués SFA Auprès des Audioprothésistes François LE HER [email protected] Orthophonistes Martial FRANZONI [email protected] et Nicole DENNI-KRICHEL [email protected] Didier BOUCCARA ORL [email protected] N’hésitez pas à vous adresser à eux si vous avez une question, un projet à nous soumettre, des nouvelles de la profession à transmettre, etc. Adhésion à la SFA La revue SFA-News est éditée par la Société Française d’Audiologie (SFA). Pour adhérer à la SFA, soumettre sa candidature à l'une de ces 3 personnes : FRANÇOISE ARTIÈRES Président en exercice Institut St Pierre - Service d’Audiophonologie 371, av. de l’Évêché de Maguelone 34250 Palavas-les-Flots - Tél: 04 67 07 75 37 Mél : [email protected] MARTINE OHRESSER Secrétaire Général 10, rue Falguière - 75015 Paris - Tél : 01 43 35 35 30 - Mél : [email protected] RENÉ DAUMAN Chargé des Relations Internationales Service ORL, Unité d’audiologie Bât. PQR. Groupe hospitalier Pellegrin. 33076 Bordeaux - Tél : 05 56 79 59 86 Mél : [email protected] Le candidat doit être parrainé par deux membres de la Société (voir liste sur le site www.sfaudiologie.fr). malades à trois reprises (J0, J3 et J28). Sur la base d’examens audiométriques utilisant la méthode de Békésy en fréquence glissante (250-16 000 Hz), il a été démontré sans ambiguïté l’absence d’ototoxicité de cette association thérapeutique, décelable avec la technique employée. J’ai été très frappé par l’excellente reproductibilité du Békésy réalisé dans des conditions particulièrement précaires. Nous avons suscité de nombreuses questions dans ce pays infesté, lui-aussi, de moustiques vecteurs de paludisme. Plus de 300 communications orales et posters ont été présentés, couvrant la totalité des thèmes habituellement abordés. Le prochain congrès, organisé par le Pr George Tavartkiladze, chirurgien ORL à Moscou, se tiendra dans sa ville en 2012, nécessitant de prévoir un budget inhabituellement élevé. Le suivant sera organisé à Sydney en 2014 dans des conditions plus avantageuses... Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter. des piliers de l’exercice professionnel dans toute l’Europe et, dans le cadre strictement français, un passage obligé à la prise en charge financière par les organismes sociaux. À propos du dernier congrès de la Société Internationale d’Audiologie Dr Christian Meyer-Bisch Il s’agissait de la trentième édition (ICA XXX), qui a magnifiquement été organisée par le Pr Iêda Chaves Pacheco Russo, présidente de la SIA, à Sao Paulo (Brésil) du 28 mars au 1er avril. Ce congrès, qui a martelé son caractère transdisciplinaire, a réuni près de 1 000 personnes, dont une centaine de non américains (une vingtaine d’Européens), et plus de 700 Brésiliens ou plus exactement, si le nom bre détermine le genre, et l’âge moyen l’épithète, de jeunes Brésiliennes... La profession d’audiologiste se développe en effet considérablement depuis cinq ans au Brésil, qui en compte plus de 700 et poursuit son développement au même rythme. Ces professionnels, qui sont très qualifiés (Bac + 4 ou 5), choisissent une spécialisation en réhabilitation ou en orthophonie. L’étendue du pays est telle qu’il n’est pas concevable de permettre à chacun de consulter un audiologiste, notamment dans le Nord. Aussi, les autorités ont choisi de développer des systèmes de « téléaudiologie » par Internet très performants, qui ont largement été présentés et pour lesquels j’ai trouvé l’argumentaire très convaincant. La délégation française, représentée en totalité par mon humble moi-même, a présenté une communication orale : High resolution auditory evaluation of patients treated with artesunate + amiodaquine for uncomplicated Plasmodium falciparum Malaria Attacks in Senegal (Christian Meyer-Bisch, Oumar Gaye, Jean-Louis Ndiaye et coll). Cette étude, conduite dans un dispensaire en pleine brousse, a permis d’examiner 200 jeunes Groupe de travail Prévention Bruit de la SFA Christian Renard, Dr Christian Meyer-Bisch Le groupe de travail Prévention Bruit de la Société Française d’Audiologie s’est réuni pour la première fois lors du congrès de Deauville. Le premier thème traité concerne le bruit au travail, et différents aspects ont été abordés, concernant notamment les aspects réglementaires, la sonométrie, les populations concernées, les actions collectives, l’organisation du travail, les protections individuelles, la mise en place de programmes de conservation de l’audition... Concernant le sujet des protections individuelles contre le bruit, il a été souligné l’importance d’un choix adapté (type de protection, niveau d’affaiblissement, maintien de la fonction d’écoute, prise en compte d’un déficit auditif ou de besoin d’écoute particulier, réactions en cas de problème...). 7 FLASH SFA 10:SFA2 8p 5.0 29/11/10 12:21 Page8 ●● Actualités de la Société Française d’Audiologie / Agenda (congrès, colloques, recommandations...) ; ●● Nouveautés des différentes disciplines participant à la Société Française d’Audiologie sous forme d’articles brefs ; 24 au 262011 novemobrurem de au C tpellier Mon © Lipcom-LGX Groupe de travail Internet SFA Les rubriques suivantes ont été créées, avec accès soit dès la page d’accueil par un onglet, soit dans une rubrique : ●● État d’avancement des travaux des groupes de travail (prévention, normes) ; Montpellier Faculté de Médecine Corum Dr Didier Bouccara Le groupe de travail Internet de la Société Française d’Audiologie se consacre principalement au réaménagement du site de la SFA qui a été mis en service durant l’été 2010. Ce site est plus convivial et pourra être géré par différents administrateurs, membres de la Société Française d’Audiologie. Le site est comme auparavant accessible à l’adresse ●● Aspects administratifs : composition du Bureau et du Conseil d’administration, modalités d’inscription... ; ●● Mise en ligne des publications de la Société Française d’Audiologie ; ●● Principaux liens : BIAP, ACFOS, FNO, SFORL, Collège National d’Audioprothèse..... Pour tous renseignements et diffusion d’informations, merci de contacter Didier Bouccara ([email protected]). www.sfaudiologie.fr S F A - B U R E A U Président en exercice : Dr Françoise Artières, ORL à Montpellier Secrétaire Général : Dr Martine Ohresser, ORL à Paris Secrétaire Général Adjoint : Éric Bizaguet, audioprothésiste à Paris Trésorier : Dr Christian Meyer-Bisch, médecin consultant en audiologie à Paris Trésorier adjoint : Pr Bernard Meyer, ORL à Paris Chargé des relations internationales : Pr René Dauman, ORL à Bordeaux S FA 11/2010 À l’issue de ces discussions sur les protecteurs individuels, il est apparu qu’il serait intéressant de travailler sur la rédaction d’un guide pratique de la protection individuelle contre le bruit. Plusieurs membres de la Société Française d’Audiologie, impliqués dans le groupe Prévention Bruit, ont donc débuté ce travail. TANAKAN 40mg, comprimé enrobé. TANAKAN 40mg/ml, solution buvable. COMPOSITION: Comprimé: Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb761®) titré à 24% d'hétérosides de Ginkgo et 6% de Ginkgolides-bilobalide 40,00mg. Excipients: lactose monohydraté: 82,5mg (cf. mises en garde), cellulose microcristalline, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, talc, stéarate de magnésium, hypromellose, macrogol 400 et 6000, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge. Pour un comprimé enrobé. Solution buvable: Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb761®) titré à 24% d'hétérosides de Ginkgo et 6% de Ginkgolides-bilobalide 4,00g. Excipients: saccharine sodique, huile essentielle d'orange soluble, huile essentielle de citron soluble, alcool (cf. mises en garde), eau purifiée. Pour 100,00ml. DONNÉES CLINIQUES: Indications thérapeutiques: Traitement à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences). Traitement symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2). NB: Cette indication repose sur des essais cliniques en double aveugle par rapport à un placebo qui montrent une augmentation du périmètre de marche d'au moins 50% chez 50 à 60% des malades traités contre 20 à 40% des malades suivant uniquement des règles hygiénodiététiques. Traitement d’appoint des baisses d’acuité et troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire. Traitement d’appoint des baisses d’acuité auditive et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d’origine vasculaire. Amélioration du phénomène de Raynaud. Posologie et mode d'administration: Voie orale. Comprimé: 3 comprimés par jour, à répartir dans la journée. Les comprimés sont à prendre avec un demi-verre d’eau au moment des repas CTJ: 0,52 à 0,54€. Solution buvable: Utiliser la mesurette graduée: 1 dose=1 ml de solution buvable=40mg d'extrait pur. 3 doses (3ml) par jour, à répartir dans la journée. Les doses sont à diluer dans un demi-verre d'eau et à prendre au moment des repas CTJ: 0,51 à 0,53€. Contre-indications: Ce médicament est contre-indiqué dans la situation suivante: Hypersensibilité à l’un des constituants du comprimé ou à l'un des constituants de la solution buvable. Mise en garde et précautions particulières d'emploi: Comprimé: Mises en garde: En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase. Solution buvable: ATTENTION: LE TITRE ALCOOLIQUE DE CE MÉDICAMENT EST DE 57%V/V, SOIT 0,45g D'ALCOOL PAR UNITÉ DE PRISE (POUR 1 DOSE). Interactions avec d'autres ** Boîtes de 30 et 90 comprimés. médicaments et autres formes d'interactions: Solution buvable: Liées à l’alcool: (0,45g pour 1 dose), l’association de ce médicament est à prendre en Flacons de solution buvable de 30 et 90 ml. compte avec: Les médicaments provoquant une réaction antabuse avec l’alcool (chaleur, rougeur, vomissement, tachycardie): disulfirame, céfamandole, céfopérazone, latamoxef (antibactériens-céphalosporines), chloramphénicol (antibactérien-phénicolé), chlorpropamide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide (antidiabétiques sulfamides hypoglycémiants), griséofulvine (antifongique), nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole), kétoconazole, procarbazine (cytostatique). Les dépresseurs du système nerveux central. Grossesse et allaitement: Ce médicament est principalement utilisé chez le sujet âgé, pour lequel le risque de grossesse est absent. En l’absence de données cliniques pertinentes, l’utilisation de cette spécialité est déconseillée pendant la grossesse ou l’allaitement. Effets indésirables: Rarement troubles digestifs, troubles cutanés, céphalées. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES: Propriétés Pharmacodynamiques: VASODILATATEUR PÉRIPHÉRIQUE (C: système cardio-vasculaire). Les mécanismes sous-tendant les effets thérapeutiques sont multiples et n’ont pas à ce jour été démontrés chez l’homme. Propriétés Pharmacocinétiques: Le principe actif est l’extrait de Ginkgo biloba standardisé titré à 24% d’hétérosides de Ginkgo et 6% de di- et sesquiterpènes (ginkgolides A, B et C et bilobalide). Chez l’homme, seuls les paramètres pharmacocinétiques de la fraction terpénique ont été mis en évidence. Les ginkgolides A et B et le bilobalide ont une biodisponibilité orale de 80 à 90%. La concentration maximale est atteinte en 1 à 2 heures; les demi-vies d’élimination sont de l’ordre de 4 heures (bilobalide, ginkgolide A) à 10 heures (ginkgolide B). Ces substances ne sont pas dégradées dans l’organisme et leur élimination est principalement urinaire, une faible quantité étant excrétée dans les selles. AMM-DONNÉES ADMINISTRATIVES: 34009 329 904 0 5: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (aluminium-PVC). 34009 329 906 3 4: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (aluminium-PVC). 34009 316 324 0 5: 30ml en flacon avec mesurette graduée (verre brun). 34009 330 279 9 5: 90 ml en flacon (verre brun) avec mesurette graduée. Remb. Séc. Soc. à 15 %. Agr. Coll. Prix public, boîte de 30 comprimés: 5,44 €. Prix public, boîte de 90 comprimés : 15,69 €. Prix public, flacon de 30 ml: 5,36 €. Prix public, flacon de 90 ml: 15,46 €. DATE DE MISE A JOUR: avril 2010. REF: TK(cp-sb)C-V08. EXPLOITANT: IPSEN PHARMA - 65 quai Georges Gorse - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Tél.: 01.58.33.50.00. Information médicale: 01.58.33.58.20 Les avis de la Transparence de ces spécialités sont disponibles à l’adresse www.has-sante.fr * Innover pour mieux soigner 2TK0365 Traitement à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences)