Les Services Climatiques au Service des Producteurs d`Afrique et d

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Les Services Climatiques au Service des Producteurs d’Afrique et
d’Asie Australe pour une Gestion Effective des Risques Climatiques
Sénégal, du 10 au 12 Décembre 2012
Le programme du CGIAR sur le changement climatique, l'agriculture et la sécurité
alimentaire (CCAFS), l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Agence
américaine pour le développement international (USAID) et le Partenariat pour les
services climatologiques (CSP) ont convoqué un atelier sur « l’intensification des
services climatologiques pour les agriculteurs en Afrique et en Asie du Sud. " Cet
événement vise à favoriser les échanges Sud-Sud et la coopération entre l'Afrique
subsaharienne et l'Asie du Sud, renforcer et intensifier l’information sur le climat et les
services
consultatifs
au
service
des
petits
agriculteurs.
Contexte :
Les petits agriculteurs des pays en développement sont particulièrement
vulnérables devant les effets des fluctuations climatiques et des phénomènes
météorologiques extrêmes. Bien que les communautés agricoles à travers le monde
aient survécu grâce à la maîtrise de la capacité à s'adapter à des conditions
météorologiques et climatiques très variables, les variations irrégulières du climat
et le rythme de plus en plus rapide des autres facteurs de changement menacent les
savoirs autochtones et les pratiques traditionnelles d'adaptation. Une information
efficace sur le climat et des services consultatifs performants constituent un
immense potentiel d’indicateurs pouvant aider les agriculteurs dans leur prise de
décision dans un contexte d'incertitude croissante, ils améliorent la gestion des
risques agricoles liés au climat et aident les agriculteurs à s'adapter aux
changements.
Les services climatologiques reçoivent une attention croissante au niveau mondial:
• Lors de la IIIème Conférence Mondiale sur le Climat (OMM, Genève, Septembre
2009), les délégués de 155 nations ont approuvé un Cadre Mondial pour les services
climatologiques (CMSC) « pour renforcer la production, la disponibilité, la livraison
et l'application de la prévision et des services climatologiques scientifiques ». Le
plan de mise en œuvre du CMSC cible les services climatologiques lacunaires pour
l'appui de quatre secteurs clés sensibles, tels que l'agriculture, dans les pays
vulnérables
en
développement.
• La CSP, lancé lors de la Conférence internationale sur les services climatologiques
(New York, Octobre 2011), est un réseau mondial de prestataires de services
climatologiques, d’usagers, de bailleurs de fonds et de chercheurs. Il vise à faire
progresser les services climatologiques dans le monde en favorisant la
collaboration, la collecte et le partage des connaissances et à combler les lacunes
dans les compétences et les pratiques.
• L’amélioration des produits d'information sur le climat pour le secteur de
l'agriculture et de la sécurité alimentaire font partie de l'ordre du jour du
programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l'agriculture et
l'approvisionnement alimentaire (CCAFS), en vertu de son thème, «L'adaptation à
travers la gestion des risques climatiques ». Le programme rassemble l’importante
capacité de recherche du CGIAR, et celle des nouveaux partenaires en science du
climat et services climatiques, y compris le CSP.
Les nombreux défis qui font face aux efforts pour l’utilisation de l’information sur
climat dans le but d’améliorer les conditions de vie des petits exploitants agricoles
comprennent:
• La founiture: fournir un accès en temps opportun aux communautés rurales
reculées
où
les
infrastructures
sont
inadaptées.
• L’importance accordée à l’adaptation du contenu, de l'échelle, du format et des
délais de cultivation pour permettre l’aide à la prise de décision.
• La légitimité: en donnant aux agriculteurs une part décisive dans la conception et
le
mode
de
réception
des
services
climatologiques.
• L'équité: faire en sorte que les femmes, les pauvres et les groupes socialement
éloignés
soient
associés.
Plusieurs initiatives en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud ont utilisé des
approches novatrices pour surmonter ces défis. Quelques services nationaux de
consultation en agrométéorologie ont approché une proportion importante de la
population agricole sur une base solide en dispensant informations et conseils. Le
CCAFS et ses partenaires mènent des études approfondies en services nationaux de
consultation en agrométéorologie en Inde (qui a récemment annoncé des plans pour
étendre jusqu'à 10 millions la population d’agriculteurs en 2012) et au Mali (qui
fournit des services innovants aux agriculteurs depuis 1982), afin de fournir la
preuve de leur utilité et d’en tirer profit au niveau des villages, ainsi qu’un aperçu
sur les facteurs qui ont contribué à leur consommation, leur impact et sa durabilité.
Bien que les initiatives, qui ont été soumises à des difficultés en terme de
communication et d’application des prévisions climatiques saisonnières en Afrique
et en Asie du Sud, ont tendance à exister seulement à l'échelle pilote et à l’état de
projet, elles témoignent d’une bonne pratique et fournissent des indications
précieuses. Le moment est venu d’apprendre et de s'appuyer sur des exemples
concrets de bonnes pratiques chez des agriculteurs concernés par l'information
climatique et les services consultatifs et de partager ces éléments de bonnes
pratiques
entre
l'Afrique
et
l'Asie
du
Sud.
Objectifs de l'atelier:
• Collecter et partager les leçons et les témoignages sur la façon dont l'information
climatique et les services consultatifs peuvent être utilisés pour améliorer les
conditions de vie des petits exploitants agricoles, en s'appuyant sur des exemples de
bonnes
pratiques
en
Afrique
et
en
Asie
du
Sud.
• Identifier les lacunes dans la conception, la conduite et l’usage effectif des
informations climatiques pour la gestion des risques chez les agriculteurs en Afrique
sub-saharienne et en Asie du Sud, et identifier et promouvoir les relations
institutionnelles
qui
pourraient
combler
ces
lacunes.
• Favoriser la collaboration entre l’ Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud, et à
l’intérieur même de ces régions, sur l'information climatique et les services
consultatifs
pour
les
exploitants
agricoles.
• Initier un processus collectif de feuilles de route régionales pour assurer le
renforcement et l'intensification de l’information climatique et les services
consultatifs à l’appui de l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne
et
en
Asie
du
Sud.
Résultats attendus:
Des études de cas distribuées en prévision de la réunion, y compris des études
approfondies de services consultatifs confirmés au Mali et en Inde, fourniront une
base de données solide pour les discussions de l’atelier et le suivi des actions. Un
programme hautement interactif stimulera la contribution tous les participants à la
discussion. Il pourrait s'agir, par exemple, d’une facilitation de la mise en commun
d’idées pour générer et collecter les idées prometteuses; ou de sessions de
présentation des activités des participants pour permettre une mise en réseau des
organisations qui possèdent des compétences singulières avec d'autres
organisations concernées.
L'atelier mettra l'accent sur les synergies entre les initiatives des agriculteurs
concernés par les services climatologiques en Afrique et en Asie du Sud, et tentera
de catalyser les liens institutionnels régionaux et inter-régionaux afin d'exploiter ces
synergies. Il mettra au point un ordre du jour et un plan d'action préliminaire pour
le renforcement et l'intensification de l’importance de l’information sur le climat et
le service de conseil pour les agriculteurs dans les deux régions. Exemples d’actions
prometteuses à court terme à prendre en considération comprennent:
• Les échanges de personnel ou autres formes de collaboration entre les institutions
africaines
et
sud-asiatiques;
• Les propositions de projets en vue d'accélérer la coopération intra et interrégional sur l'information climatique et les services consultatifs;
• La publication d'un manuel de bonnes pratiques pour la production, la
communication et l'évaluation de l’informations climatique et les services
consultatifs
pour
les
agriculteurs;
• Les programmes de formation sur les composantes d’une bonne pratique;
• Les publications conjointes ou l’édition spéciale d’un journal par les participants
de l’atelier sur des sujets qui retiennent leurs intérêts.
Le compte-rendu de l'atelier, et un résumé concis sous la forme d'un document de
politique générale, seront publiés et largement diffusés à travers les réseaux des
organismes qui partenaires de l’atelier.
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