Deuxième partie par Charline Mabille

publicité
L'impérialisme romain
I. Le conflit avec la Grande Grèce
a) Rappel : La conquête de l'Italie
- Territoire romain et domination ↑.
- Pomerium = Espace sacré dans lequel on ne
peut pas rentrer avec des armes.
- Rome vend, loue ou peuple les nouveaux
territoires conquis.
- Ager romanus = Territoire sur lequel Rome
exerce sa souveraineté, divisé en tribus (dont
le nombre ↑).
- Ager publicus = Ensemble des terres conquises par l’État, permettant l'installation de colonies
(= emplacements destinés à contrôler les peuples conquis et à installer de nouveaux citoyens) comme
Alba Fucens.
- Certains peuples résistent, d'autres collaborent.
- L'élite des peuples conquis fait souvent appel à Rome lorsqu'elle se sent en danger.
- Disparition des différences culturelles et linguistiques en Italie grâce à la diffusion de la culture et du
mode de vie romain et du latin.
- Développement du réseau routier pour relier les territoires (Via Appia, ...).
- En contact avec plusieurs cités grecs installées au sud de l'Italie (= Grande Grèce).
b) Pyrrhus et la prise de Tarente
- Tensions entre cités grecques du Sud de l'Italie :
Thourioi, Locres, Rhegion >< Tarente.
- Tarente = Colonie spartiate qui supporte mal les
interventions romaines dans la région.
→ 280 – 275 : Pyrrhus, Roi d'Epire et allié de Tarente ><
Romains.
- Certaines cités grecques passent sous la protection de
Rome.
- Pyrrhus débarque sur le sol romain avec une vingtaine d'éléphants.
→ Victoire (armée parfaitement entraînée) mais avec de lourdes pertes.
- Campagne en Sicile.
- Chassé par les armées romaines, il retourne en Épire.
→ 272 : Prise de Tarente par les Romains, qui reçoit la liberté des Romains (mais la garnison des
Romains y est installée, avec de nombreux pillages).
→ Fin des cités indépendantes sur la botte dorénavant appelée Italia.
c) Conséquences
1. Hellénisation de l'art (statue, architecture, artisanat, ...)
- Tous les riches veulent acheter des œuvres grecques.
- Les Romains copient les œuvres grecques.
- Les esclaves amènent le grec en Italie. → Les élites romaines apprennent le grec.
2. Littérature : Livius Andronicus (ca 280 – 200)
= 1ère génération d'auteurs latins.
- S'inspire d’œuvres grecques.
→ 1ère épopée nationale romaine : Odyssée qui fait d'Ulysse un héros aux vertus romaines.
3. Introduction de divinités grecques
- 290 : Asclépios (grec) – Esculape (romain) : Dieu de la médecine. < Grande peste.
- Ambassade à Epidaure (grand centre médical).
- Temple d'Esculape sur l'île tibérine.
4. Introduction de jeux funéraires étrusques
5. La monnaie
- Bronze puis argent (as puis denier).
- Outil de gestion et d'unification très efficace.
- Propagande (louve avec les jumeaux, Rome divinisée, ...) : Iconographie au service de l'idéologie.
- Temple de Junon Moneta (= celle qui averti > oies gravées dans le marbre) dans lequel est conservé le
bronze et l'argent nécessaire à la fabrication des pièces).
II. Le conflit avec Carthage
a) 264 – 241 : 1ère guerre punique
< Punique = Nom donné aux Phéniciens.
= Guerre de Sicile.
- Intérêt
économique.
- Les
Carthaginois
contrôlent des
terres très
proches de l'Italie.
- Messine, cité sicilienne, assiégée par les Carthaginois, fait appel aux Romains. → Rome déclare la
guerre contre les Carthaginois.
- Campagne désastreuse des Romains en Afrique.
→ Conséquences :
- Création d'une flotte (technique du grappin).
- Défaite des Carthaginois qui doivent laisser la Sicile à Rome qui l'annexe et en fait la 1ère province,
dirigée par un pro-consul et dont le but est de ravitailler Rome.
- Carthage se déploie en Espagne, avec Carthagène comme nouvelle capitale.
b) 218 – 201 : 2ème guerre punique
= Guerre d'Hannibal (= chef carthaginois, grand général très ambitieux).
- 1ère phase : Hannibal et ses éléphants en Italie. → Nombreuses défaites romaines :
216 : Cannes (→ mort de nombreux sénateurs → traumatisme) ; alliance des Gaulois, Grecs et
Carthaginois pour dépasser la suprématie romaine.
- 2e phase : Reprise de la l'Italie et de la Sicile par les Romains ; Punition sévère des cités qui ont trahi
Rome.
- 3e phase : Offensive romaine en Afrique du nord menée par P.Scipion.
→ 202 : Victoire à Zama.
c) Conséquences
- Perfectionnement de l'armée romaine : création d'une flotte et forte augmentation du nombre de soldats
(et donc du nombre de personnes ayant du pouvoir).
- Création du denier (argent), utile pour payer les soldats.
- Rome réajuste ses institutions (le sénat voit ses pouvoirs augmenter, il devient le symbole de la
résistance romaine).
- Prestige personnel des généraux : Scipion est le 1er à recevoir le titre d'imperator et un surnom
(Africanus).
- 215 – 205 : 1ère guerre de Macédoine (Romains, alliés à la Ligue des Etoliens >< Philippe V, allié aux
Carthaginois).
III. La main-mise sur le bassin méditerranéen
a) La question de l'impérialisme
- Imperium = Type de pouvoir + Territoire sur lequel s'exerce ce type de pouvoir.
- Les Romains deviennent petit à petit les maîtres de la Méditerranée.
- Polybe de Mégalopolis (ca 208 – 126) tente d'expliquer le succès de Rome :
1. Excellence des institutions, bien équilibrées.
>< Institutions grecques sclérosées par des tensions internes.
2. Supériorité de l'armée.
3. Supériorité dans le domaine religieux : Les Romains se présentent comme les hommes les plus pieux,
ce qui légitime leur action de conquête.
- Conquêtes planifiées ? L'impérialisme romain serait plutôt un impérialisme subi, défensif.
b) 200 – 148 : Impérialisme défensif
Les guerres de Macédoine
* 200 – 196 : 2e guerre de Macédoine
Romains prévenus par les Attalides du danger que représente les Macédoniens.
- 197 : Bataille de Cynoscéphales. → Victoire de Quinctius Flamininus, allié de Pergame, sur Philippe V
de Macédoine, allié d'Antiochos III (Roi des Séleucides).
- 196 : « Libération » des cités grecques de la domination des Macédoniens par Flamininus pour les
remettre sous la domination romaine.
* 171 – 168 : 3e guerre de Macédoine
- 168 : Bataille de Pydna.
- Paul-Émile >< Persée (= fils de Philippe V). → Victoire des romains.
* Débuts de l'impérialisme économique
- Délos devient une plaque tournante du commerce international.
c) 148 – 133 : Impérialisme conscient
148 – 146 : 3e guerre punique
- 148 : Annexion de la Macédoine qui devient une province.
- 147 – 146 : Soulèvement de la Grèce. → Sac de Corinthe par les Romains. → Soumission de la Grèce
qui devient une province.
- Après avoir mené une ambassade à Carthage, Caton l'Ancien ramène au sénat romain une figue fraîche
pour montrer à quel point Carthage était proche de Rome et à quel point celle-ci était dangereuse :
« Carthage doit être détruite ».
- Guerre menée par Scipion.
→ 146 : Destruction de Carthage.
La population carthaginoise est réduite en esclavage.
133 : Mort d'Attale III. → Pergame léguée à Rome. → Milet, Ephèse, ... sous domination romaine.
d) 133 – 31 : Impérialisme offensif
- Campagnes et conquêtes, politique d'annexion systématique.
- Création de nombreuses provinces en Occident et en Orient (notamment celle d'Egypte, qui était le
dernier royaume hellénistique).
→ Domination de l'ensemble du bassin méditerranéen.
- Alliances avec des États-clients qui s'engagent à respecter des traités avec Rome.
IV. Les conséquences des conquêtes à Rome
a) Conséquences économiques
- Quantité d'or et d'argent énorme amenée à Rome (< pillage et levée d'impôts).
- Afflux d'esclaves.
- Les soldats qui ont joué un rôle important reçoivent des récompenses, des terres sur lesquelles ils ne
sont pratiquement jamais.
* Mutations de l'agriculture :
- On ne produit plus pour soi mais pour vendre.
- Jusque là, agriculture italienne destinée à la fabrication de céréales.
Mais les Romains importent à bas prix. → Culture de la vigne et olivier.
- Économie d'échange.
- Paupérisation des petits propriétaires et exode rural.
- Rôle des negatories ↑.
b) Conséquences culturelles
1. Vie quotidienne : Découverte du raffinement grec, de la culture de
luxe (pratiques vestimentaires, culinaires, ...).
2. Architecture : Apparition de nombreuses constructions en marbre
(temples, basiliques), de villes en terrasse (≈ Pergame).
< Inspiration grecque.
3. Littérature : 2e génération d'auteurs latins
- Naevius (épopée).
- Fabius Pictor (historien).
- Plaute (comédies).
- « Cercle des Scipions » : Polybe (qui a vu le sac de sa ville grecque et s'est réfugié à Rome), Térence,
Lucilius, ...
4. Philosophie
- Stoïcisme.
- Épicurisme (Lucrèce, ...).
5. Religion : Introduction de nouveaux cultes
- de Dionysos-Bacchus qui se fait en privé et échappe au contrôle des Romains.
→ 186 : « Scandale des Bacchanales ».
→ Interdiction des rites par le senatusconsulte (qui a valeur de loi).
Mutations, échanges et crise de la cité (IIIe – Ier siècles)
I. Diffusion du modèle de la cité
a) La polis
→ Diffusion de l'hellénisme (architecture, urbanisme, mode de vie, culture).
- On est Grec si on en adopte le mode de vie.
- Le Roi se présente en fondateur de la cité. Il donne souvent un nom d'un membre de sa famille à la cité.
- Création à partir de rien (= ex nihilo) ou à partir de ville existante.
- Assemblée, ecclesia, conseil, magistrats.
1. Fondations des rois hellénistiques.
2. Villes indigènes avec élite hellénisée.
- Oinoanda avec son théâtre, sa muraille et sa bibliothèque ;
- Aizanoi avec son théâtre et son temple de Zeus ;
- Sagalassos.
3. Fondations romaines
- Installation de colons, de Macédoniens.
- Les Romains utilisent le modèle des cités grecques quand ils colonisent de
nouvelles terres.
Frontière linguistique
Littérature
Roman de Joseph et d'Aséneth
Philosophie
Philon d'Alexandrie.
b) La colonie romaine
= Création d'institutions qui recopient Rome (assemblée,
magistrats, curie) et qui adoptent la langue latine, les dieux
romains et le droit latin.- Fondation de nombreuses colonies en
Orient (Antioche de Pisidie, Iconium) et en Occident
(Lugdunum = Lyon, Barcino = Barcelone).
II. Échanges commerciaux et transferts de richesse
a) Réseau routier
- Lié à la progression des armées.
- Via egnatia qui traverse toute la
Grèce.
b) Commerce maritime
- Pacification de la mer.
- Création de ports (Ostie, Corinthe).
- Autoroute à bateaux assez larges, de + en + solides.
- Céramiques palestiniennes retrouvées tout autour de la
Méditerranée.
III. Nouvelles divinités et nouveaux cultes
a) Culte poliade
= Culte de la cité.
- Organisation du panthéon local.
- Ex. : Zeus Bèlos à Apamée.
b) Divinités importées d'Orient
- Asclépios.
- Cybèle, déesse phrygienne (204 : arrivée à Rome).
- Isis (à Pompéi).
- Dionysos-Bacchus.
→ Cultes à mystères, à initiation.
c) Diaspora juive
- Migrations juives dans pratiquement toutes les grandes
villes romaines.
→ Autre forme de judaïsme : sans le temple, qui se
concentre sur les écritures. >< Jérusalem.
- Hiérapolis (Phrygie).
- Développement des synagogues (à Sardes, à DouraEuropos, ...).
IV. La guerre et ses ravages
a) Les soldats
- Disparition des armées civiques, du couple citoyen-soldat.
- Mercenaires pour qui la victoire a seulement un intérêt financier.
- Besoin d'armées de + en + importantes : les Romains autorisent les non-citoyens à faire la guerre et
augmentent également le nombre de citoyens.
- Développement de flottes.
b) Les ravages de la guerre
- Cités grecques décimées.
- Déportation d'une partie des citoyens.
- Destruction des villes.
c) Le butin
→ Enrichissement des peuples vainqueurs.
d) L'exploitation
V. La crise agraire
Paupérisation des paysans : une partie des riches ne peuvent plus exploiter leurs terres, deviennent
pauvres, et fuient les campagnes pour la ville.
a) en Grèce
- Aucune cité ne réussit à la régler autrement que par des guerres civiles.
- Réclame l'abolition des dettes.
→ stasis.
b) à Rome
- Crise gracquienne.
- Afflux de capitaux suite à la fin de la 2e guerre punique.
- Éloignement des soldats pendant de longues périodes.
→ Déséquilibres : seuls les plus riches ont les moyens d'entretenir leurs propriétés.
- Les nouveaux pauvres se réfugient à Rome, créant une plèbe de + en + importante et sur laquelle les
politiques s'appuient de + en +.
- De + en + d'abus : les plus riches s'attribuent des terres.
- Populares (pour les pauvres) >< Optimates (pour les riches).
* 133 : Ti. Sempronius Gracchus, tribun de la plèbe, tente de résoudre la crise agraire.
- impose une limite pour l'ager publicus possédé par un particulier.
- création d'un collège de 3 magistrats.
- redistribution des terres inoccupées aux plus pauvres.
→ Républicains mécontents.
→ Gracchus et 300 de ses partisans sont assassinés. → Fin de l'inviolabilité du tribun.
* 123 / 122 : C. Sempronius Gracchus, son frère tribun, fait passer
- une loi frumentaire favorable aux plus pauvres.
- une loi judiciaire qui dit que dans les grands tribunaux devraient siéger à 50 % des chevaliers (= partie
riche des non-nobles). → Pouvoir des sénateurs ↓.
→ Sénateurs mécontents.
→ Gracchus et 3000 partisans assassinés et lois annulées.
VI. L'accès à la citoyenneté
a) dans les cités grecques
- Privilège réservé à l'élite.
- Hiérarchisation progressive de la société : Citoyens >< Non-citoyens → Riches >< Pauvres.
→ Pauvres exclus du système.
→ Évergétisme : Façon pour un particulier de se montrer généreux en offrant à la communauté des
événements publics (banquets, spectacles), voire même des bâtiments militaires.
- Magistratures militaires vides de sens.
- Magistratures politiques qui restent importantes.
- La cité ne peut plus prendre en charge certains postes comme celui qui dirige le gymnase.
→ Charge confiée aux plus riches.
- Femmes nommées à des postes théoriques.
- Trésor du temple parfois utilisé pour payer les charges.
- Statut de citoyen de + en + difficile à obtenir.
b) à Rome
- Communauté de citoyens ayant des droits et des devoirs.
- Citoyens triés en fonction du lieu de résidence et de la richesse.
Création de statuts juridiques assez hiérarchisés pour donner le statut de citoyen.
→ Tria nomina :
- Praenomen
- Gentilice (→ Beaucoup d'homonymes)
- Cognomen
- Les femmes, citoyennes, n'ont pratiquement aucun droits politiques mais peuvent témoigner pendant
certains procès, assister aux liturgies, ...
- Non-citoyen : Esclaves, affranchis.
- Besoin de soldats.
→ Accueil de + en + de citoyens.
→ Institutions mal adaptées.
- 367 : Conflit « licinio-sextien ».
→ Création de différents types de citoyenneté.
1. civitas optima iure (citoyenneté pour ceux qui ont tous les droits).
2. civitas sine suffragio (citoyenneté sans droit de vote).
3. droit latin (pour les colonies et certains municipes).
+ Alliés (liés à Rome par un traité).
- 91 – 88 : Guerre sociale = Guerre des socii (= alliés).
< Réclamation du droit de citoyenneté.→ Refus. → Les alliés de Rome se révoltent et fondent un État
qu'ils appellent Italie.
- 90 : Lex lulia de civitate. → Attribution de la citoyenneté romaine à l'ensemble des peuples d'Italie.
VII. L'esclavage et les guerres serviles
- Répandu à Rome et en Grèce.
- Nombre d'esclave ↑. → Conditions de vie ↓.
→ Soulèvements d'esclaves. → Guerres serviles.
- 135 : Eunous (< Syrie), esclave, en Sicile.
- 73 : Spartacus (< Thrace), esclave, veut autoriser les esclaves à retourner dans leur État d'origine.
Les guerres civiles à Rome et la fin de la République
* Nobilitas => Ordre sénatorial. = Ordre héréditaire et défini juridiquement.
* Homines novi => Ordre équestre. = Classe sociale légèrement inférieure formée de chevaliers.
* Élite de + en + riche qui revendique de + en + de droits juridiques. → Tensions.
* Conditions pour accéder à la noblesse :
- Condition de cens (un peu < pour l'ordre équestre).
- Condition de moralité (pour pouvoir accéder à l'ordre et qui peut aussi nous en faire sortir en cas de
non-respect).
* Institutions traditionnelles mal-adaptées.
* Optimates >< Populares.
I. 107 – 86 : Marius et la réforme de l'armée
- Chevalier qui s'appuie sur les populares.
- Armée non-permanente non-adaptée pour un si grand territoire : Beaucoup de pauvres ne pouvaient
accéder à l'armée et beaucoup de riches ne voulaient plus (< raffinement ↑).
- 107 : Marius propose la cohorte (1/10 de légion, + adaptée sur le terrain) et le volontariat (= nouvelle
technique d'enrôlement permettant au prolétaire de participer à la guerre en étant rémunéré et d'obtenir
des terres à la retraite).
- Armées dévouées à leur chef, qui attendent des récompenses en échange de leurs exploits.
- Politique impérialiste pour occuper les troupes et éviter les soulèvements grâce aux butins.
→ Prestige immense de Marius. → Élu consécutivement 6x (= entorse au système républicain
traditionnel).
II. 88 – 79 : Montée en puissance de Sylla
- Aristocrate issu d'une vielle famille patricienne, homme politique important, très érudit, excelle par son
art militaire.
- Soutenu par les optimates.
- 88 : Met fin à la guerre sociale.
- Pour s'opposer à un tribun de la plèbe, il pénètre le pomerium (= territoire entouré par l'enceinte sacrée)
avec ses armes.
a) 88 – 86 : Opposition à Marius
- Marius profite de l'absence de son ennemi pour le nommer ennemi public n°1 et le bannir de Rome.
- 86 : Mort de Marius.
→ Sylla revient à Rome et reprend le pouvoir.
b) 86 – 83 : Guerre contre Mithridate VI Eupatôr
- Roi du Pont, homme ambitieux qui veut conquérir l'ensemble du monde (il conquit l'Asie mineure).
- Victoire de Sylla sur Mithridate.
- Propagande anti-tyrannique (< influence grecque) → Copie des « Tyrannoctones ».
- Se présente en grand libérateur des cités grecques qui entreprennent un culte en son honneur.
= Ère de Sylla.
c) 82 : Grande proscription
- Répression envers les partisans de Marius.
- Affiche le nom des personnes à tuer. → Climat de terreur.
d) 82 – 79 : Dictature
- Utilisation d'une institution qui existe mais illégalement : plein pouvoir sans limite de temps.
- Droit de vie et de mort.
- Droit de partager l'ager publicus.
- Création de colonies pour y installer les vétérans.
- Se présente comme protégé par Vénus.
= Propagande religieuse.
- Noirci par la politique de propagande de César.
- 79 : Démission de Sylla.
III. 79 – 48 : Domination de Pompée
- Hérite d'une clientèle énorme de la part de son
père.
- Choisit le camp de Sylla mais se brouille avec lui.
- S'appuie sur l'ordre équestre.
- Prend le surnom de « magnus », comme
Alexandre.
- Général victorieux.
- 73 : Réussit à mater Spartacus et milliers d'autres
esclaves qui s'étaient soulevés.
- A partir de 70 : Pompée force le sénat à lui
accorder le droit de se présenter au consulat avec son ami Crassus (homme extrêmement riche).
- Réorganisation de tout l'Orient : Conquête de la Syrie, de la Palestine et d'une partie de l'Arabie.
- Victoires contre les pirates après avoir reçu les pleins pouvoirs maritimes sur la Méditerranée par César.
= Ère de Pompée.
- Triomphe de 2 jours.
- Construction du Théâtre de Pompée pour célébrer ses victoires, dans lequel est intégré un temple de
Vénus avec une statue de lui en « vainqueur du monde entier », tenant un globe terrestre en main.
60 – 54 : 1er Triumvirat
= Pacte secret entre Pompée, Crassus et César pour
mettre fin aux tensions constantes.
- ><.
- 54 : Mort de Crassus.
- 58 – 50 : Guerre des Gaules.
→ Absence de César à Rome.
→ Pompée prend le pouvoir.
- 49 : César, mécontent, revient et franchit le Rubicon
avec ses légions en prononçant « Alea iacta est ».
→ Nouvelle guerre civile.
- Pompée prend peur, quitte l'Italie.
- 48 : Pompée vaincu à Pharsale (Egypte).
IV. 48 – 44 : Dictature de César
- César, issu de la gens Iula, famille patricienne.
- Allié des populares.
- Réforme du calendrier.
- Met en valeur son ascendance divine.
* Conquête des Gaules
- Parcours impressionnant compte-tenu des moyens de transport.
- Nombreuses nouvelles colonies (< Politique de Sylla).
- Récompense la plèbe, promet des distributions d'argent et de blé, le statut de citoyen à la Gaule
Cisalpine.
- Accumulation des honneurs : nombreux monuments construit pour lui, triomphe.
- 46 : Dictature pour 10 ans, puis à vie.
- Utilise les symboles des rois hellénistiques (toge pourpre, couronne de lauriers, monnaie frappée à son
effigie) et construction d'un forum en son nom sur lequel il implante un temple pour Vénus.
- Les soldats prêtaient serment en son nom.
- Se présente comme un nouveau Romulus, un nouveau fondateur de Rome.
→ Opposants craignent le retour de la royauté.
- 44 : Refuse le diadème des rois hellénistiques.
- 15 mars (= Ides de mars) 44 : Tué en, pleine séance du sénat, par un groupe de conjurés (menés par
Brutus et Cassius). → Monnaie avec symbole des Ides de mars pour la propagande des césaricides.
→ Nouvelle guerre civile de 13 ans.
- Nouvel affichage des personnes à tuer.
V. 44 – 31 : Second triumvirat et fin de la République
- Marc-Antoine, consul à la mort de César, organise les funérailles de celui-ci et recherche les
Césaricides.
- Octave, adopté par César, soutient les vétérans de César qui l'accueillent comme son successeur.
→ Ennemi de Marc-Antoine. Il marche sur Rome et se fait élire consul.
- Cicéron tente une restauration sénatoriale. Grand orateur, il s'oppose à Marc-Antoine qu'il déteste.
- Second triumvirat = Loi qui donne le pouvoir à Marc Antoine, Octave et Lépide pour 5 ans afin de
rétablir la paix, pour le salut de l’État, le bien de Rome.
a) Nouvelle proscription contre Cicéron et ses partisans. → Mort de Cicéron.
b) Partage de l'Empire romain : Lépide obtient l'Afrique, Marc-Antoine l'est des côtes et Octave
l'ouest.
c) Guerre contre les Césaricides. → 42 : Bataille de
Philippes.
d) 33 : Octave déclare la rupture du Triumvirat.
- Marc-Antoine se réfugie en Egypte.
- Mort de Lépide.
e) 31 : Bataille navale d'Actium. → Victoire
d'Octave sur Marc-Antoine.
→ Suicide de Cléopâtre.
→ Égypte = Nouvelle province romaine.
→ Unification politique de la Méditerranée.
VI. Le « siècle de Cicéron »
- Art considéré comme avoir atteint le sommet du classicisme.
- Latin classique (qu'on étudie aujourd'hui).
- Les aristocrates romains parlaient grec à la maison, suivaient une éducation en grande partie grecque.
a) Rhétorique : Développement < Nombreux discours de propagande (grand maître = Cicéron qui donne
de l'importance au rôle politique de l'intellectuel).
→ Nécessité pour les hommes politiques (procès, débats au sénat, ...).
b) Philosophie : Lucrèce (épicurisme).
c) Poésie : Poètes latins qui se présentent comme des « poètes nouveaux » qui imitent des formes
littéraires d'Alexandrie et les adaptent au latin (Catulle qui interprète un poème de Sapho), s'expriment en
« Je » et parlent d'histoires d'amour malheureuses.
d) Histoire : César (« Guerre des Gaules » = compte-rendus de ses conquêtes).
e) Biographie : Cornelius Nepos.
Un mode de vie méditerranéen : Subsistance et loisirs
I. Conditions de vie et hiérarchie sociale
a) Riches et pauvres : la frontière du loisir
- scholè – otium (>< neg-otium).
- Loisir = Possibilité pour les riches de se consacrer aux activités qui sont dignes d'un citoyen (culte des
Dieux et de la beauté, ...)
b) Pénurie et abondance
- La « triade méditerranéenne » = Régime alimentaire composé de céréales, vigne et olivier.
→ Importance des aléas climatiques.
- Vin coupé avec de l'eau, essentiellement bu lors de banquets.
+ Fruits (secs et frais), lait et fromage, viande, poisson.
c) Indicateurs de pauvreté
* Pas d'esclave.
* Pratiques alimentaires
- Distinction par la qualité et la quantité, par l'origine des aliments (la nourriture du pauvre est plus
dépendante du climat)
- En cas de disettes (fréquentes) : modifications de l'alimentation allant parfois jusqu'au cannibalisme.
→ Ce que l'on mange montre ce que l'on est (cochon = viande de riche ; poisson).
* Contrôle des naissances : pour ne pas avoir trop de bouches à nourrir ou trop d'enfants entre
lesquels partager l'héritage.
- Abstinence et continence.
- Contraception (avec des drogues + ou – efficaces).
- Avortement.
- Abandon (pour les garçons, seulement quand ils sont handicapés).
- Infanticide.
d) Une sociabilité de l'élite : le banquet
- Sumposion - convivium.
- Banquet couché.
- En Grèce, les femmes sont exclues, exceptées les joueuses de flûte et les prostituées.
- A Rome, elles sont autorisées, même si le banquet est un lieu de drague.
- Civilités dans la manière de boire (distribution par l'esclave suivant un ordre hiérarchique).
- Tous les citoyens participant au banquet sont égaux.
- Chez les Grecs, concours de boisson.
- But : Se divertir.
- Cratère = Vase dans lequel on mélangeait le vin et l'eau.
- Débordements (représentés par les satyres toujours en érection.
II. Cultiver l'esprit
a) Concours littéraires et musicaux
- Lors de jeux en l'honneur de dieux, organisés par la cité.
- Fêtes qui portent parfois le nom de l'organisateur.
- Association entre musique et poésie.
- Récompenses (- élevées que pour les athlètes).
b) Conférences et écoles
- Expliquer l'histoire de la cité, en la glorifiant par rapport aux cités voisines.
- Parfois pour de jeunes citoyens.
- Certaine cités (Athènes, ...) créent des écoles publiques dans lesquelles sont envoyés des élèves d'autres
cités pour étudier la spécialité de l'école (philosophie, ...).
c) Circulation des savoirs : la science médicale
- Pour être entretenus à un endroit différent de là où ils ont
été conçus. → Culture méditerranéenne.
- Temples pour dieux médecins.
- On attribue à Hippocrate (ca 460 – 370 ; Asclépion, Côs)
la création de la médecine et l'écriture de certains textes
médicaux qui n'ont en réalité pas été écrits par lui (Serment
d'Hypocrate).
- Médecins engagés par la cité pour soigner.
- Gagne Rome et puis l'ensemble des territoires conquises par elles.
- Autre médecin : Galien (IIe siècle PCN).
III. Célébrer le corps
Banalisation de la nudité.
a) Gymnases et thermes
Entretenus et gérés par l’État.
* Gymnases
= Infrastructures sportives, bibliothèque = Lieu d'apprentissage des futurs citoyens grecs.
= Symbole de la civilisation grecque.
= Endroit où on va nu apprendre à se battre enduit d'huile (strigiles utilisées pour l'enlever).
= Lieu de rencontre entre la jeunesse et les aînés (→ relations homosexuelles et pédérastiques).
- Eraste = Celui qui aime, le plus âgé, chargé de l'éducation.
- Eromène = Celui qui est aimé, le plus jeune.
- Le citoyen doit être actif dans l'acte sexuel tandis que les femmes et les esclaves pas.
- Le jeune homme doit d'abord faire semblant de repousser les avances du plus âgé.
* Thermes
= Lieu où on prend soin de son corps.
- Rendus de + en + sophistiqués par les Romains.
- Moment du loisir.
- Lieu de sociabilité.
- Moment idéal d'égalité.
b) Les concours grecs (= agônes)
- Concours stéphanites (prix = couronne).
- Concours thématiques (prix = argent) réservés aux Athlètes de seconde classe.
- Organisés en l'honneur des Rois et puis des Empereurs, des dieux, ...
- Structures spécialisées.
- Différentes disciplines = Lancé de disques, course à pied, course de quadriges (= 4 chevaux dirigés par
un aurige), lutte, ...
- Prestige et professionnalisation des athlètes.
c) Les jeux romains (= ludi)
= Spectacles donnés en l'honneur de dieux, des Empereurs, ...
- Normalement annuels (+ séculaires à Rome).
- Jours fastes = Jours réservés à l'activité judiciaire et politique.
- Jours néfastes (de + en + nombreux) = Jours où on peut organiser des jeux.
- Organisés dans des bâtiments adaptés au type de jeu : théâtre (pour les jeux
scéniques), odéon (= petit théâtre), amphithéâtre (= 2 théâtres collés) ou
cirque (pour les courses de char).
d) Les combats de gladiateurs (= munera)
- A l'origine, jeux funéraires.
- De + en + violents.
- Perdent leur caractère sacré. → Spectacle.
- Gens formés.
- Amphithéâtre (+ colisée de Rome).
- Bassin pour combats navals.
- Combats entre hommes.
+ Chasses (avec des animaux de + en + exotiques).
IV. Honorer les dieux
a) Le polythéisme
- Dieux immortels mais non-éternels.
- Pas d'unification religieuse (« les religions grecques ») : Chaque communauté à ses divinités, ses
calendriers propres.
- Assimilation facile de nouveaux dieux (étrangers).
- Pas de livre sacré, de dogme.
- On impose ces cultes aux colonies.
- Cultes romains dans les cités grecques.
b) Le culte de Roma
= Façon d'intégrer la souveraineté romaine dans le paysage méditerranéen.
c) Les actes
- Devoirs envers les Dieux qui doivent être respectés par tous, à la lettre.
- Pratiques omniprésentes dans toute la société.
- Assurent la cohésion de la communauté.
1. Prière
- Adressée aux dieux qui entendent et écoutent.
- Requiert un état de pureté (lavage des mains, femmes non-réglées) et une apparence vestimentaire
décente.
2. Offrande
- Collective ou personnelle.
- Modeste ou luxueuse.
3. Libation
= Verser du liquide (vin, lait, miel, ...) sur un autel à destination du dieu ou sur le sol, dans des fosses
(pour les dieux qui vivent dans les entrailles de la terre).
4. Sacrifice
= Brûler quelque chose pour que la fumée parvienne aux dieux.
* Non-sanglant : Plantes, aliments, ...
* Sanglant : Animal égorgé sur l'autel.
+ Holocauste = Animal entièrement brûlé → Rare : Souvent on ne brûle que les os et la graisse, la chair
étant mangée par les hommes après avoir été répartie selon la hiérarchie.
+ Hécatombe = Sacrifice de 100 bœufs (lors de fêtes très prestigieuses).
5. Oracles et autres formes de divinisation
= Intermédiaires entre l'homme et dieu, traducteurs du langage divin.
→ Sanctuaires oraculaires (à Delphe avec la Pythie, à Claros)
- Accueil de pèlerins (délégation officielle d'une cité ou particuliers).
- Plainte parce que l'oracle n'a pas répondu à la question ou a répondu la même chose qu'à un autre
marchand.
+ Autres personnes capables de comprendre le message des Dieux (haruspices qui examinaient les
entrailles des animaux).
6. Initiations
- Culte à mystères.
- Collectives (lors de fêtes prévues par la cité) ou individuelles.
< Recherche d'un contact plus personnalisé avec la divinité.
Le principat augustéen et l'unification politique
de la Méditerranée
- Res Gestae = Testament d'Auguste dont on a perdu l'original dans lequel des indications sont données
sur l'organisation des funérailles, sur ce qu'il a accompli (paix sur terre et sur mer, protégé par les dieux
qui lui ont accordé son auctoritas) et sur le contexte.
- A l'époque, les Romains ne se considéraient pas comme dans un Empire mais toujours dans la
respublica.
I. La formation du principat
a) Origines et influences
* Modèle hellénistique
Admiration d'Auguste pour Alexandre le Grand.
* Héritage des imperatores
- Imperatores = Chefs militaires protégés des dieux.
- Les soldats priaient pour le salut de leur chef, en plus de celui de l'Empire.
* Étendue des conquêtes
→ Problèmes pour se rendre aux urnes.
* Discrédit des institutions traditionnelles
- Volonté de Rome de conquérir l'ensemble du monde avec des institutions qui ne sont plus adaptées.
- Détournements illégaux (maintien une fonction plus longtemps que permis, ...).
* Evolution des mentalités (épicurisme) ?
b) Le compromis institutionnel
* 31 : Bataille d'Actium
→ Mort de Marc-Antoine (= dernier rivale d'Octave).
Égypte = Province romaine.
- Octave consolide les frontières, préserve l'autonomie des cités, ...
- Imperator devient son prénom, à la place de Caius.
- Il possède l'imperium proconsulaire qui le place au dessus de tous les magistrats.
* 29 : Triomphe à Rome
- Reçoit de nombreux honneurs.
- Organisation de plusieurs grandes fêtes pour célébrer la victoire d'Actium.
- Apollon devient une divinité très importante.
- Octave suivi par de nombreux intellectuels qui doivent faire les louanges de son règne.
= Idéologie octavienne.
- Doit sa victoire aux dieux.
- Réorganisation du sénat : il devient le princeps senatus (= le premier du sénat).
* 27 : Compromis avec le Sénat
< Octave fait semblant de se retirer le sénat qui le supplie de rester.
→ Partage des provinces sénatoriales et impériales : Octave obtient le pouvoir sur certaines provinces
(Égypte, Gaule, ...)
- Nouveau surnom : Augustus (= celui qui reçoit l'auctoritas) qui devient son nom.
- Reçoit lauriers et couronne civique (= couronne de feuilles de chêne qui fait allusion aux nombreuses
victoires militaires d'Auguste).
- Bouclier d'or à la curie avec 4 mots écrits dessus qui deviennent les symboles de la propagande
d'Auguste : virtus, clementia (= générosité et modération), iusticia, pietas (= piété envers les dieux).
* 23 : Crise
- Auguste, qui était nommé consul chaque année, renonce au consulat et à la dictature.
- Obtention de la puissance tribunitienne (qu'avait obtenu les plébéiens >< Auguste patricien).
→ Droit de convoquer le sénat, les comices, droit de veto.
→ Il contrôle l'essentiel des décisions politiques.
+ Reçoit le titre de pontifex maximus (= grand pontife = titre le plus honorifique) et de pater patriae
(= père de la patrie.
c) Famille et collaborateurs
= Élément de lutte politique.
* Utilise sa femme, ses enfants pour des alliances (afin de se faire accepter par la majorité).
* Exemples de collaborateurs:
- Agrippa consacre sa vie à exalter la gloire d'Octave et se marie avec la fille de celui-ci ;
- Mécène, homme d'art et de lettres extrêmement riche, organise autour d'Auguste une cour
d'intellectuels).
II. Les réformes
a) La société
- Auguste se présente comme un grand restaurateur de la morale. → Lois stigmatisant le célibat, ...
- Accès à la citoyenneté + difficile (pour les étrangers et les esclaves).
- Réorganisation de la hiérarchie des classes sociales.
1. Ordre sénatorial
- Cens = 1000000 sesterces.
- Héréditaire. → Ordre beaucoup + fermé.
- Laticlave = Bande pourpre.
2. Ordre équestre
- Cens = 400000 sesterces.
- Pas héréditaire.
- Augusticlave = Bande pourpre moins large.
- Membres choisis par Auguste.
= Élite de fonctionnaires sur lesquels l'Empereur s'appuie pour mener sa politique.
2. Citoyens romains (à Rome, en Italie et dans les provinces)
3. Latins
= Système moins favorable que pour les citoyens mais plus que pour les simples habitants.
4. Pérégrins
5. Esclaves
b) L'armée et les conquêtes
- Création de nombreuses colonies (à Trêves
notamment). = Action en faveur des
vétérans.
- Légions pour sécuriser les frontières. =
Armée permanente et professionnelle.
+ Installation d'une garnison de soldats à
Rome.
- Présente ses conquêtes comme
l'aboutissement de l'Empire.
- États clients.
c) 3 niveaux d'administration
1) Rome
- Difficulté de gérer cette mégapole car Rome n'avait pas été pensée pour devenir la capitale d'un si
grand territoire :
1. Plus contenue dans le pomerium. → Division du territoire en 14 régions.
2. Problème pour l'approvisionnement de l'eau.
3. Dangers liés à la surpopulation (révoltes, crue du Tibre, ...).
4. Problèmes de circulation.
→ Politique édilitaire dans la continuité de Jules César pour rendre Rome digne d'être la capitale, pour
célébrer le nouveau régime.
- Fêtes pour célébrer le régime.
* Parure monumentale : Travaux gigantesques de construction et de restauration.
→ Naissance du classicisme, vitrine du régime.
- Construction d'un forum portant son nom, juste à côté de celui de César, sur lequel il fait construire le
temple de Mars vengeur (de la mort de César).
- Panthéon : Construction dirigée par Agrippa, consul pour la 3e fois, destiné au culte de tous les dieux
(y compris César).
- Sur le champ de Mars, construction de l'autel de la paix.
- Construction du mausolée d'Auguste sur le modèle de celui d'Alexandre le Grand.
- Palatin = Lieu, au plein centre de la ville, où l'Empereur installe ses quartiers : Sa maison est juste à
côté d'un temple public. → Espace privé du dirigeant partagé par les citoyens.
2) Italie
Depuis les guerres sociales, tous les hommes sont citoyens.
3) Provinces
- Provinces sénatoriales : gouvernées par un proconsul, pacifiée, sans troupe militaire.
- Provinces impériales : gouvernées par un légat d'Auguste pour une durée indéterminée.
- Égypte = Propriété privée de l'Empereur, statut différent des autres provinces.
III. Religion et propagande
a) Restauration de la religion traditionnelle
- Restauration de vieux temples.
- Redonne vie à de vieux rites.
- Intérêt pour de vieilles divinités romaines (Vénus, ...).
b) Le culte impérial
= Innovation.
Développement différent selon les régions :
- En Italie : Peur d'un retour à la monarchie. → Culte impérial + discret, par des prières au génie de
l'Empereur, et pas directement adressées à lui comme s'il était un dieu.
- Ailleurs : Le culte impérial se substitue au culte dynastique qui existait depuis longtemps.
= Façon de négocier plus facilement, religion = terrain d'entente.
- Culte civique : L'Empereur n'est pas un Dieu, mais en est l'égal.
- Organisation de jeux en l'honneur de l'Empereur, nom donné au mois, construction de statues, ...
- Culte municipal : organisé dans chaque cité de façon libre (sous surveillance de l'Empereur).
- Culte provincial : organisé par l'Empereur et l’État romain, regroupe l'ensemble des communautés
autour d'un culte commun et permet à l'élite de se faire bien voir par l'Empereur.
c) Les lettres au service de l'idéologie
- Historiens qui écrivent l'histoire du régime.
- Grands érudits qui rédigent leurs œuvres.
- Jeunes ambitieux prêt à louer leur service auprès de l'Empereur.
- « Enéide » de Virgile : Fondamental dans la littérature latine, poème qui retrace le voyage d’Énée qui
fuit Troie (nombreuses variantes antérieures et postérieures).
= Propagande : Apologie d'Auguste (puisqu'Enée est un ancêtre de la gens Iulia dont Auguste fait partie
par le biais de César).
- « Ab urbe condita » de Tite-Live : Fixe la date de fondation de Rome, retrace année par année l'histoire
de Rome, œuvre extrêmement moralisatrice qui montre de beaux exemples à suivre.
IV. La question successorale
- Difficile d'assurer un avenir à ce type de régime puisque celui-ci était basé sur les qualités d'Auguste.
- Mort de plusieurs successeurs désignés.
- Livie, sa fille, mariée une 3e x, cette fois avec Tibère.
Ier – IIIe siècle : Le maintien du système
La vie politique varie en fonction de :
- la personnalité du souverain et l'influence de ses proches ;
- ses rapports avec le Sénat ;
-
avec l'armée ;
-
avec la plèbe ;
-
avec les provinces.
I. Les dynasties
- Système très centralisé à Rome.
- Palatin = Sorte de cité impériale.
- Nombreux mariages entre les membres de la famille du souverain.
- Politique d'adoptions.
- L'Empereur essaye de désigner son successeur.
- Les Empereurs et leurs successeurs meurent souvent prématurément.
- Dynasties chaque fois suivies d'une crise importante.
- A la disparition des « mauvais » Empereurs (= ceux qui ont de mauvaises relations), ceux-ci sont décris
négativement, pas toujours très objectivement (< propagande).
→ Damnatia memoriae = Mesure décidée par le Sénat, consistant à supprimer le nom d'un Empereur sur
tous les monuments, à supprimer les statues à son effigie.
a) Julio-Claudiens
* 14 – 37 : Tibère
* 37 – 41 : Caligula
- Populaire.
- Détesté juste avant sa mort et après.
* 41 – 54 : Claude
- Campagnes en Grande-Bretagne.
* 54 – 68 : Néron
- Personnalité très controversée.
- Mauvaises relations avec le sénat. → Présenté comme un monstre.
- Accusé d'avoir mis le feu à Rome.
- Accusé des 1ères persécutions des chrétiens.
- Homme très cultivé, producteur d'artistes et artiste lui-même.
→ Crise dynastique : Plusieurs prétendants au trône qui s'affrontent.
b) Flaviens
* 69 – 79 : Vespasien
- Politique anti-néronienne : essaye de supprimer toutes les réformes de Néron.
- Restaure la paix et renforce l'Empire (réorganisation des terres et de l'économie).
- Surnommé Auguste.
- Associe ses deux fils au pouvoir.
* 79 – 81 : Titus
- Embelli par la tradition.
>< Cruauté de son prédécesseur.
- Guerre contre les juifs.
- Éruption du Vésuve : Perd certains de ses collaborateurs et s'engage à aider les survivants.
* 81 – 96 : Domitien
- Très mal vu.
- Ne se présente pas comme le 1er des citoyens de la République mais comme un maître, avec un pouvoir
de dieu.
- Politique contre les intellectuels : Expulse les philosophes de Rome.
- Assassiné.
c) Antonins
= Age d'or de l'Empire.
* 96 – 98 : Nerva
- Désigné par le Sénat.
- Choisi d'abord pour ses qualités et ses capacités.
* 98 – 117 : Trajan
- Originaire d'une province.
- Présenté comme l'Empereur idéal.
- Guidé par une sorte de stoïcisme officiel : soumis aux lois, choisi par la providence divine et qui agit en
accord avec les dieux.
* 117 – 138 : Hadrien
- Originaire d'une province.
- Homme cultivé.
- « Petit Grec ».
- Relation tumultueuse avec un jeune homme,
Antinosos.
* 138 – 161 : Antonin le Pieux
* 161 – 180 : Marc-Aurèle
- Élevé comme un prince.
- Personnage très brillant.
- Associe son frère Lucius Vérus à son règne.
- Désigne son fils comme successeur.
* 180 – 192 : Commode
- Fils de Marc-Aurèle.
- Assez paranoïaque.
- Se désintéresse de la vie politique.
- Aurait perdu le sens des réalités : Aurait renommé Rome par son nom.
→ Crise dynastique (qui ravage certaines provinces).
d) Sévères
= Nouvelle étape dans le renforcement du pouvoir des provinciaux.
* 193 – 211 : Septime Sévère
- Fait profiter sa province, la Lybie.
- Associe sa femme, Julia Domna, issue de Syrie, à son pouvoir. → Extrêmement cultivée, elle a
beaucoup d'influence sur son mari et organise un cercle d'intellectuels à Rome que fréquente notamment
Galien.
→ Critiqué par les sénateurs.
* 211 – 217 : Caracalla
- Fils de Septime Sévère.
- Fait assassiner son frère alors qu'ils étaient destinés tous les deux à régner.
- Thermes de Caracalla.
- 212 : Édit de Caracalla. → Mesure qui accorde à tous les hommes libres de l'Empire la citoyenneté.
< Raison religieuse : + il y a de citoyens, + il y a de gens pour honorer les dieux.
+ Raison financière : Impôts supplémentaires.
+ ↑ le nombre de soldats.
- Assassiné.
* 222 – 235 : Sévère Alexandre
II. Le maintien du territoire
a) L'armée
- Réformée et consolidée.
Permanente et professionnelle.
- Troupes placées un peu partout sur les frontières, régions + menacées par les barbares.
- Surveillance des routes, des mers (à cause de la piraterie).
- Circulation du courrier officiel.
- Travaux.
= Élite de la province.
- Chaque légion est marquée par un numéro, a ses propres instructeurs, son personnel administrateur, ...
- Légion divisée en cohorte (avec un aigle pour symbole) et commandée par un légat.
- Conquêtes menées au nom de l'Empereur qui reçoit tous les honneurs.
- Forts légionnaires.
b) Les conquêtes
- Sous les Julio-claudiens : Volonté de
maintenir l'héritage d'Auguste.
- A partir des Flaviens : Fortification des
frontières (limes = zone défensive).
= Stratégie de maintien.
- Sous les Antonins : L'Empire connaît
son extension maximale.
= Volonté d'↑ le territoire.
+ Construction du mur d'Hadrien en
Angleterre.
- Menaces de + en + importantes.
III. Oppositions et révoltes
a) à Rome
Certains Empereurs se sentent menacés par les cohortes auxquelles ils donnent parfois de l'argent.
b) dans les provinces
* Les juifs
- Palestine = Royaume d'Hérode le Grand et sous tutelle indirecte de Rome.
- Après la mort du Roi, la Palestine devient progressivement une province.
- Cadastres très problématiques, volonté d'une redistribution des terres.
- Révoltes < Provocations de l'Empire.
- Double-attente : messianique (envoyé de dieu qui viendrait sauver les juifs de tous les maux) et
excathologique (de l'apocalypse qui va punir Hérode et les Romains et récompenser les juifs).
→ Vue tournée vers l'avenir et plus vers le passé.
- Classe dirigeante des juifs rejoint le camp des révoltés.
→ 66 – 74 : Guerre des juifs.
- 70 : Destruction du temple. → Fin d'un type de judaïsme.
→ Judaïsme rabbinique (étude des textes sacrés par les
rabbins).
- 73 : Prise de la forteresse de Massada par les Romains. →
Difficile, suicide de tout un peuple à leur arrivée.
- Diaspora de + en + importante.
- Hadrien veut transformer Jérusalem en province et
changer son nom.
→ 132 : Révolte de Bar Kokhba (= chef des juifs).
→ Matée par les Romains dans le sang + Destruction de
Jérusalem. → Juifs chassés de Rome avec autorisation de revenir une fois par an sur le 2e temple détruit.
→ Fondation de la colonie Aelia Capitolina.
* Les tribus d'Afrique
* Les Chrétiens
a. Origines
- Judaïsme.
→ Dans un 1er temps, pas de différence pour les Romains.
- Le christianisme se détache de + en + du judaïsme et sa pratique devient une menace.
b. Diffusion
< Succès du prédicateur Jésus.
→ Accusé de vouloir fonder un État indépendant
- Diffusion des paroles de Jésus à Jérusalem et puis dans toute la diaspora.
- Les souffrances de Jésus ne sont pas un échec mais un sacrifice pour sauver l'humanité.
→ Donne de l'espoir aux nombreux fidèles.
- Paroles diffusées par des disciples attachés au judaïsme (= judéo-christianisme) et par d'autres (comme
Paul de Tarse), pensant que le message était universel et devait être diffusé à tous. → Voyages.
- Paul de Tarse, accusé de prosélytisme
(< fondation d'églises dans tout le bassin
méditerranéen) par les juifs, est jugé à
Rome (qu'il pensait être plus favorable pour
lui que les juifs).
c. Relations avec l'Empire
- Problèmes liés aux chrétiens considérés
comme secondaires.
- Petit-à-petit, ils servent de + en + de
bouc-émissaires.
- Pour les chrétiens : Monde de Dieu
>< Monde terrestre (= Empire) qu'ils
jugent mauvais.
→ Rejet de certains aspects de la vie
publique (esclavage, jeux, certains cultes, ...).
→ Menace pour l'autorité.
- Avant le IIIe siècle : Pas de persécutions globales sur les chrétiens.
IV. Rome : Capitale du monde
- 64 : Incendie = Événement majeur, suite auquel il y a énormément à reconstruire.
→ Palais somptueux (= domus aurea) construit par Néron.
- Plusieurs grands thermes.
- Nombreux bâtiments liés à la victoire (Arcs de triomphe de Titus et de Sévère ; Grandes colonnes avec
frises de Trajan, Marc-Aurèle ; ...).
- Temples, mausolée d'Hadrien.
- Forum.
→ Politique édilitaire des Empereurs = Volonté de représenter la puissance de l'Empire.
IIIe – IVe siècle : Crise et restauration de l'Empire
- Plus beaucoup de sources.
- Descriptions littéraires catastrophiques.
- Amorce une nouvelle façon de diriger l'Empire.
I. La « crise du IIIe siècle »
a) Crise militaire
* sur le Rhin
* sur le Danube
* à l'est (Empire perse sassanide)
b) Crise politique
- Anarchie : Nombreux Empereurs et usurpateurs morts assassinés ou au combat.
* 253 – 260 : Empereur Valérien
- Prisonnier du Roi Shapur (Empire perse sassanide).
- Meurt en captivité.
→ Marque les esprits.
- Sécession de nombreuses parties de l'Empire :
* 260 – 274 : Empire des Gaules.
* 260 – 272 : Royaume palmyrénien (reine Zénobie).
< L'Empire n'a plus de quoi subvenir aux besoins de certaines de ses provinces qu'il confie à des alliés.
c) Crise économique
- Arrêt des échanges commerciaux qui assuraient la survie de Rome.
- Les soldats, de + en + nombreux, dévorent le budget romain.
- Démonétisation : Introduction d'un métal – précieux dans la monnaie. → Valeur de + en + symbolique.
→ Dévaluation et ↑ des prix.
- Difficultés à récolter les impôts.
→ Difficultés pour l'entretien des bâtiments publics, pour organiser les fêtes, ...
- Concentration des richesses et des efforts le long des frontières.
- Les Empereurs séjournent de + en + aux frontières.
→ Développement de petites capitales (Trêves, ...).
d) Crise démographique
< 253 : Pandémie (= Épidémie sur une large zone géographique).
e) Persécution des Chrétiens
- Jusque là, interpellations ponctuelles.
- Accusés d'être la cause des échecs romains. < Ne prient pas pour les dieux de Rome.
→ De + en + persécutés.
*Empereur Dèce
- 250 : Organisation d'un sacrifice général des chrétiens.
→ De nombreux chrétiens renoncent à leurs croyances pour sauver leur peau.
- Exécution de ceux qui n'ont pas obéi.
= Emblème de la bataille contre les impies.
→ Culte des martyrs.
* Empereur Valérien
Confiscation des biens des riches chrétiens.
* Empereur Gallien
- 260 : Édit de tolérance ou « Petite Paix de l’Église ».
→ Choix du culte autorisé.
f) Développement de l'église
- Rôle de l’Évêque de + en + important : il gère de + en + d'argent.
- Clientèle importante.
II. Dioclétien et la restauration de l'Empire
284 : Dioclétien s'empare du pouvoir en étranglant le préfet du prétoire devant l'armée.
→ 305 : Abdication. → Se retire dans son palais à Split.
a) La Tétrarchie
= Pouvoir divisé en 4.
< Empire de + en + difficile à gérer.
- 2 Augustes : Dioclétien et Maximien.
- 2 Césars : Constance Chlore et Galère.
→ Partage de l'Empire avec de nouvelles
capitales.
+ Théologie politique.
b) 303 : « Grande Persécution »
- Sacralisation du pouvoir impérial : Dioclétien = Descendant de Jupiter.
→ Église de + en + dangereuse puisqu'elle n'y adhère pas.
→ Refus de sacrifier aux Empereurs.
- Dioclétien = Conservateur qui essaye de revenir à une société idéalisée où les dieux protégeaient les
Romains.
→ Chrétiens accusés de tous les maux.
- Dossiers sur les chrétiens pour les inculper (écrits par des philosophes qui attaquent le christianisme et
essayent de monter que la religion païenne est > moralement au christianisme).
- Persécution qui part de Nicomédie où l'Empereur ordonne qu'on brûle les écritures, détruise les églises,
retire à l'élite chrétienne leurs charges.
- 311 : Édit de tolérance de Galère.
c) Les réformes
* L'armée
Création de troupes mobiles en + des légions aux frontières.
* La monnaie
Pour limiter l'inflation :
- Création d'une nouvelle monnaie.
- « Édit du maximum » qui fixe le prix de certaines denrées (éponge, chaux, colle de poisson, ...).
< Volonté de l'Empereur d'intervenir directement et d'imposer sa vision des choses (alors qu'auparavant,
les cités étaient + indépendantes).
* La réforme fiscale
- Nouvelle méthode d'imposition prenant en compte les disparités régionales pour mieux répartir l'impôt.
- Budget réfléchi et voté.
→ Nécessité de + de personnel administratif. → Bureaucratie ↑.
* L'administration : les diocèses
= Réunion de cités en plus grands groupes.
- But : Faciliter la levée des impôts.
III. La rupture constantinienne
Evolution de la Tétrarchie
Constantin, d'abord César, devient Auguste avec Licinius et Maxence.
a) Le mythe fondateur de l’Église chrétienne
- Règne de Constantin = Fin de l'hostilité envers les chrétiens.
- Pas chrétien au début de son règne mais conversion : Il aurait reçu le conseil (par quelqu'un ou dans le
ciel) de signer par le chrisme les boucliers de ses soldats.
- Sources qui en font un personnage désigné par Dieu, un Saint qui a fait de bonnes actions pour le
christianisme (refuser de participer au triomphe païen, ...).
- Petit-à-petit critiqué au XVIIIe siècle où il est présenté comme un personnage critique aux mœurs
dissolues et qui aurait agi seulement à des fins politiques (il se serait converti pour ne pas recevoir une
sentence par le droit romain après avoir tué son fils et sa femme).
- XIXe siècle : Constantin vu comme le symbole d'un christianisme qui s'est sali en se frottant aux
affaires politiques.
b) La lutte pour un pouvoir unifié
* Accession au pouvoir en occident
- 306 : Proclamé Empereur.
- 307 : Part de Trève pour marcher sur Rome afin d'avoir tout pouvoir.
- 312 : Bataille du Pont Milvius. >< Maxence.
→ Mort de Maxence et victoire de Constantin célébrée par l'Arc de Constantin (tout-à-fait païen).
→ Constantin = Seul maître de l'occident. (< Élu de Dieu)
* Lutte contre Licinius
- 313 : Édit de tolérance de Milan par Constantin
et Licinius. → Tolérance pour les pratiques
religieuses chrétiennes.
- Guerres.
- 316 et 324 : Victoires de Constantin, menée au
nom des chrétiens.
→ Constantin = Seul maître de l'Empire.
c) La fondation de Constantinople
- Constructions à Rome pour la transformer en capitale chrétienne.
>< Rome, par son histoire et ses temples, reste marquée par les anciennes croyances et n'est plus
positionnée à un endroit stratégique de l'Empire.
→ Volonté de fonder une nouvelle capitale entièrement à l'image du christianisme.
- Choisit d'abord les terres où était Troie et puis se décide pour la cité de Byzance, bien positionnée,
facile à défendre.
- 330 : Fondation de Constantinople avec des pierres récupérées dans de nombreuses cités de l'Empire
(anciennes statues, ...).
- Nouveau sénat dont Constantin choisit les sénateurs.
- Un consul à Rome et un à Constantinople.
d) Les réformes
* Politique religieuse
- Tente d'officialiser les structures catholiques, de reconnaître les différentes églises, d'organiser
l'administration catholique.
- Se présente comme le chef des Évêques, essaye de régler les relations entre politique et religion.
- Le célibat n'est plus stigmatisé et est même encouragé car il reflète la morale chrétienne.
- Un jour de repos dominical hebdomadaire.
- Mesures en faveur des esclaves qui peuvent être affranchis au sein des églises.
- Réformes pour les successions. → Une église peut recevoir des biens par héritage.
- Chaque personne peut décider d'être jugée devant un tribunal civil ou religieux.
- Nombreuses conversions au christianisme.
- Confiscation des biens des temples.
- Sacrifices sanglants interdits.
- Pour embellir son personnage, on attribue à Constantin toute une série de lois interdisant le culte païen
alors que certaines lui sont postérieures.
- Lois contre les hérétiques :
325 : Concile œcuménique (= réunion de l'ensemble des Évêques) de Nicée auquel participe Constantin.
→ >< Arianisme (= théorie soutenue par Arius selon laquelle Dieu serait entièrement divin, mais le
Christ, fils de Dieu, aurait une partie humaine).
* Réformes de l'administration
- Nombre de fonctionnaires ↑.
- L'Empereur s'entoure d'un conseil de personnages importants.
- Armée très efficace.
- Administration civile revue et consolidée.
* Réformes économiques : le solidus
= Nouvelle monnaie d'or destinée à relancer l'économie.
- Se maintient jusqu'à la Révolution française.
>< L'inflation continue : les monnaies en argent et bronze perdent toujours plus de valeur.
→ Les pauvres continuent de s'appauvrir.
Les transformations de l'Antiquité tardive
I. IVe siècle : Développement d'un Empire chrétien
a) L'héritage de Constantin
- Ses successeurs le prennent pour modèle.
- Toujours 2 capitales.
- Pression des peuples barbares aux frontières ↑.
* Promotion du christianisme
- Un seul Dieu → Fin des cultes traditionnels.
- Jérusalem = Grande ville historique du christianisme (promotion un peu artificielle de Constantin).
- Mesures visant à interdire certains cultes païens méprisables.
- Le christianisme n'est pas encore la religion d’État.
- L'Empereur se nomme toujours « Pontifex maximus ».
361 – 363 : Julien « l'Apostat »
= Parenthèse.
- Né dans une famille chrétienne, renonce à sa
foi pour revenir aux croyances traditionnelles.
→ Politique de restauration des cultes
traditionnels.
- Mort sur le champ de bataille.
- 380 : Religion officielle de l’État romain
= Christianisme (mais être païen est toujours légal).
- 382 : Fin du financement par l’État des cultes païens.
- Gratien refuse le titre de pontifex maximus.
- 391 – 392 : Interdiction générale des cultes païens
par Théodose I.
* Césaropapisme
Constantin prétend avoir été investi par Dieu pour gouverner l'Empire et peut donc intervenir dans
l'organisation de l’Église (qui était auparavant en marge).
b) Romania
= Nom de l'Empire.
- Les territoires qui ne sont pas sous domination de l'Empire sont considérés comme barbares.
- Empire toujours aussi puissant : Plusieurs milliers de cités qui assurent l'unité autour de la
Méditerranée.
- Progrès du latin en Orient (= langue du droit et de l'administration qui se développe).
- Recul du Grec en Orient mais qui reste tout de même parlé par les classes cultivées : les livres doivent
être traduits du grec au latin.
- Les notables (évêques, ...) ont de + en + de pouvoir.
- Les bouleutes et les curiates ne prennent quasiment plus de décisions.
- Succès des villes au détriment des campagnes.
- Les villes perdent le financement de l’État romain.
- Citoyenneté ludique : Participation de l'ensemble des habitants et ses acclamations aux spectacles et
jeux organisés par l'Empereur = Approbation à la politique impériale.
c) La définition du dogme
- 325 : Concile de Nicée. → >< à l'arianisme.
>< Constance II et ses successeurs = Pro-ariens.
→ L'arianisme se répand chez les peuples germaniques.
- 381 : Concile de Constantinople avec Théodose Ier. → >< à l'arianisme.
= Orthodoxie nicéenne (= conforme au Concile de Nicée).
II. Empires d'orient et d'Occident
- 395 : Théodose sépare par testament l'Empire entre ses fils.
→ Honorius obtient l'ouest et Arcadius l'est.= 2 États différents.
- Jusqu'au milieu du Ve siècle : Entités politiques indépendantes mais une certaine unité est quand même
assurées par les Théodosiens.
- 438 : Code Théodosien (= de Théodose II) qui réunit les lois impériales depuis Constantin.
- Querelles christologiques (= au sujet de la nature du Christ) :
Monophysisme (= 1 nature : divine) >< Dyophysisme (= Nestorianisme = 2 natures : divine et humaine).
→ Conciles → Victoire du monophysisme.
a) L'Empire romain d'Occident
- Affaiblissement de l'Empire.
- Baisses fiscales qui empêchent l'Empire de
financer l'armée.
- Nombreuses invasions.
→ Sécession de certaines parties de l'Empire.
Installation de certains peuples barbares avec
le consentement des Romains.
- 410 : Sac de Rome par les Wisigoths.
- 476 : Démission de Romulus Augustule.
→ Odoacre devient Roi d'Italie (avec l'approbation de l'Empereur d'Orient et du Sénat qui continue de
fonctionner).
- Sous le règne de Justinien, l'Italie redevient provisoirement territoire de l'Empire romain d'Orient et
puis royaume des Lombards.
b) L'Empire romain d'Orient
Constantinople beaucoup mieux protégée que
Rome (mer et murs de Constantin et Théodose).
* Théodose Ier
* Théodose II
* Justinien Ier
- Parfois considéré comme le fondateur de
l'Empire byzantin.
- Politique de conquête. → Reconquête d'une partie de l'Occident. → Hégémonie.
- Force les habitants de l'Empire à se convertir.
- Code Justinien (= Normativisation de la jurisprudence romaine) :
1. Codex Iustiniani : Lois impériales.
2. Digeste = Recueil de citations des juristes romains pendant toute la République et l'Empire.
3. Institutes = Document d'enseignement.
4. Novellae = Lois promulguées sous Justinien.
- VIIe siècle : Arrivée des califats arabes. → Perte de larges pans de l'Empire (Afrique, Proche-Orient).
III. Unification religieuse de la Méditerranée dans les Empires romains et
royaumes barbares
- Christianisme = Religion romaine (pratiquée seulement dans l'Empire romain).
- Nouveau mode de vie, centré autour de la pratique religieuse : villes dominées par les évêques.
- Nouvelle hiérarchie sociale.
- Nouvelles topographies urbaines.
- La christianisation s'accélère avec Justinien qui souhaite qu'elle ait lieu également hors des frontières de
l'Empire.
- La chrétienté permet aux barbares de + facilement s'insérer dans la civilisation romaine.
* Diffusion des pratiques communes
- Rites (baptême, eucharistie, prières, ...).
- Lecture des Saintes-Ecritures (= « Religion du Livre », message direct de Dieu).
- Monastères = Refuges (pas d'impôts, ...). → Nombreux avantage s'y installer.
- Culte des Saints.
- Calendriers liturgiques (Pâques, Noël, ...).
IV. Fin de la civilisation gréco-romaine
- Glissement d'une société civique à une société religieuse.
- Bâtiments publics récupérés par des riches (évêques, ...) et privatisés.
- Construction des églises, des cimetières, ...
- Les processions païennes sont remplacées par les processions chrétiennes et les arrêts ne se font plus
aux mêmes endroits.
- Fin des fêtes traditionnelles qui sont remplacées par d'autres fêtes.
- Le christianisme était une religion communautaire qui a du devenir une religion civique.
- Déclin des villes d'occident : démographie et activités économiques ↓.
- Rome cesse d'être le symbole de la puissance. < Nombreux pillages.
- La disparition du pouvoir central a un grand impact sur les élites qui résidaient en dehors de l'Italie.
- Être évêque ou moine est beaucoup plus prometteur qu'une carrière administrative (qui n'existe
pratiquement plus).
- Évêque = Chef charismatique, riche, qui promet l'accès au paradis.
- Prospérité urbaine, économique en Orient.
- On continue à se rendre à l'école, aux thermes, ...
- Le règne de Justinien entraîne de nombreux changements et marque la fin de la civilisation grécoromaine.
* Mesures de Justinien
- 527 : Conversion de tous les habitants de l'Empire. → Pour être citoyen, il faut être chrétien.
- 529 : Interdiction des spectacles. → Fin de la citoyenneté ludique.
+ Fermeture de l'école philosophique d'Athènes.
- Ce qui étaient des cités est réduit à des entités administratives.
V. Romanités post-impériales
- Appartenance à la romanité par la langue, le droit, la culture et par certaines institutions.
- Le souvenir de Rome joue un rôle important dans les identités européennes.
Téléchargement