Speech of - Ministry of Environment and Sustainable Development

publicité
Speech of
the Hon. Devanand Virahsawmy, GOSK, FCCA
Minister of
Environment & Sustainable Development
on the occasion of the
Tree Planting Ceremony by Miss Earth 2013
on
Monday 10 June 2013 at 10.00hrs
Ecole Baichoo Madhoo – Quatre Bornes
Mon collègue le ministre de l’Education et des Ressources humaines,
La mairesse de Quatre Bornes,
M. Sandian, Directeur de UHURU Communications
Mlle Camila Brant, Miss Earth Brazil
Mlle Christelle Abrantes, Miss Earth Réunion
Le Directeur de l’école de Baichoo Madhoo
Le personnel et les élèves de l’école
Je suis particulièrement heureux d’être parmi vous ce matin pour cette
cérémonie de mise en terre de plantes endémiques. Cette cérémonie est certes
symbolique mais elle a une portée qui va au-delà du simple geste de mettre un
arbre en terre.
Nous avons célébré au mois d’avril la Journée Mondiale de la Terre dont le but
est de promouvoir l’écologie et le respect de toute forme de vie sur terre. Le
thème choisi cette année était «Le visage du changement climatique». Ce
thème est un cri de détresse venant la Terre. Il nous interpelle afin que nous
prenions des engagements pour la protection de la planète.
Pour marquer cette journée mon ministère avait choisi de faire mettre en terre,
ce jour-là, des plantes endémiques dans dix établissements primaires et dans dix
établissements secondaires dans chacune des quatre zones d’éducation. Depuis,
ce geste symbolique est étendu graduellement à tous les établissements scolaires
du pays.
Au-delà du geste, cela pose la question de l’état de notre biodiversité au niveau
de Maurice mais aussi au niveau de la planète, car nous sommes tous concernés
par le changement climatique. Pour vous donner une idée de l’état de notre
biodiversité je vous citerai quelques chiffres. Tout d’abord au niveau mondial.
2
Il est bon que vous sachiez qu’environ 60% de l’écosystème mondial ont été
dégradés au cours des 50 dernières années. Certaines espèces végétales et
animales disparaissent au rythme effarant de 1000 à 10 000 fois supérieur au
taux normal avec pour résultat que plus d’un tiers des espèces répertoriées sont
aujourd’hui menacées d’extinction.
Les statistiques du Programme des Nations Unies pour l’Environnement
indiquent également qu’environ 34,000 plantes et 5,200 espèces animales sont
en voie de disparition.
De plus, un oiseau sur huit ainsi qu’un quart des
mammifères et un tiers des animaux amphibiens sont aujourd’hui menacés.
Cette situation est due principalement aux activités humaines, à travers
l’utilisation mal planifiée des terres, la surexploitation des ressources naturelles,
la pollution et l’introduction d’espèces envahissantes.
Ces chiffres nous
donnent une idée du drame qui attend l’humanité si nous ne prenons pas les
mesures correctives appropriées dès maintenant.
Quand nous entendons de tels chiffres ou quand nous voyons des images à la
télévision montrant l’impact négatif du changement climatique sur certains
pays, notamment la sècheresse, les inondations ou la désertification, nombreux
sont ceux qui ont tendance à penser que Maurice est à l’abri de telles
catastrophes. Détrompez-vous car à Maurice, les ressources naturelles sont
limitées. Nos forêts, par exemple, ont été soumises à d’énormes pressions en
raison d’activités liées au développement du pays.
Au fil des siècles, la superficie des forêts indigènes a été réduite pour faire de la
place à la canne à sucre et aux cultures vivrières, à l’élevage, à la construction
des routes, au développement urbain et autres activités foncières, avec pour
résultat que nos forêts ne représentent plus aujourd’hui que 2% de la superficie
totale du pays, ce qui constitue une sérieuse menace pour la flore et la faune
3
nationales. Selon la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation
de la Nature et des Ressources Naturelles, Maurice occupe la 3ème place parmi
les dix premiers pays où les espèces, en particulier les espèces animales, sont les
plus menacées d’extinction.
Il a également été prouvé que le changement climatique affecte de manière
significative la biodiversité et pourrait même constituer la principale cause de la
perte de biodiversité d’ici à la fin du siècle. Face à une telle catastrophe, le
gouvernement a pris un certain nombre de mesures afin d’atténuer l’impact du
changement climatique sur la biodiversité locale et pour prévenir sa
dégradation.
Ces mesures comprennent des études permettant la collecte de données sur la
biodiversité ainsi que la publication de plusieurs rapports et plans d’action dont
les recommandations sont mises en œuvre par mon ministère et par celui de
l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire qui est le point focal pour tout ce
qui touche à la biodiversité. Au niveau de mon ministère, nous avons créé des
jardins endémiques dans touts les écoles du pays.
Nous avons également
distribué, depuis le début de l’année, pas moins de 1100 plantes aux écoles,
dans le cadre d’une vaste campagne de reboisement. Nous espérons les 500
établissements scolaires du pays d’ici à la fin de l’année.
Il va sans dire que le Gouvernement ne peut, à lui seul, lutter contre l’impact
négatif du changement climatique. Si nous voulons protéger notre biodiversité
nous devons apporter chacun notre contribution.
Nous devons, autant que
possible, éviter d’abattre des arbres. Là où cela s’avère absolument nécessaire,
notamment pour la construction d’une maison, nous devons prendre
l’engagement de remplacer chaque arbre abattu en mettant en terre une autre
4
plante. C’est pourquoi j’accueille favorablement l’initiative prise par Uhuru
Communications aujourd’hui.
Je voudrais terminer par un appel à la direction de l’école.
Je voudrais
demander au personnel enseignant de veiller à ce que les enfants prennent soin
de ces plantes. En ce faisant vous leur apprendrez à respecter non seulement les
plantes mais aussi l’environnement qui les entoure.
Je vous remercie pour votre attention.
5
Téléchargement