1 LES SOINS PALLIATIFS A MAGNOLIA asbl: déclaration d`intention

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LES SOINS PALLIATIFS A MAGNOLIA asbl: déclaration d’intention
En tant que centre gériatrique, l’ asbl Magnolia accueille essentiellement des patients et des
résidents très âgés. La plupart souffrent de graves handicaps, de maladies chroniques ou sont en
phase terminale de leur maladie.
Dans un temps qui varie, beaucoup de personnes y évoluent dans la période de fin de vie.
Certaines personnes âgées arrivent dans notre institution pour y trouver un dernier lieu d’accueil
où il fait bon vivre et habiter, malgré les handicaps et la dépendance grandissante.
D’autres y séjournent pour des soins prolongés de revalidation.
D’autres enfin sont accueillis à Magnolia en phase terminale de vie et décèdent peu après leur
admission.
Malgré la grande diversité des situations d’accueil à Magnolia, l’approche se centre toujours sur
la délivrance des soins gériatriques continus et palliatifs.
Toutes les disciplines (médecin, équipe de soins, service social, psychologue, diététicienne,
ergothérapeute, kinésithérapeute, équipe pastorale, …) sont mises à contribution là où cela
s’impose.
Se soucier de la fonction palliative dans ce contexte signifie que, dans chaque service, les patients
et les résidents peuvent être accompagnés afin que la phase ultime de leur vie soit vécue de façon
la plus humaine et la plus confortable possible.
Ceci signifie:
• La recherche d’une approche ouverte de la mort dans l’institution.
Volontairement est créé un climat d’ouverture.
Les patients, les résidents et leur famille doivent pouvoir y exprimer leurs craintes
et poser librement leurs questions.
L’asbl Magnolia est une institution d’inspiration catholique mais, en même temps,
depuis toujours, respecte la liberté de conscience de ceux qui ne partagent pas cette
optique philosophique.
•
L’amélioration de la qualité de vie jusqu’à la mort.
Concrètement ceci peut impliquer aussi le passage de traitements à visée
thérapeutique vers la maîtrise optimale des symptômes avec une large place au
contrôle de la douleur.
Ceci veut dire également que le matériel approprié est disponible dans l’institution
et que dans les dossiers de soins l’occasion est donnée de rapporter de manière
claire les observations concernant la douleur ou d’autres symptômes.
Nous cherchons à adapter les soins quotidiens à chaque patient et résident. La
collaboration multidisciplinaire est ici essentielle.
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•
La garantie du droit de chaque mourant à un accompagnement compétent tant
médical que infirmier dans le cadre d’une prise en charge digne et respectueuse de
toute la personne (éthique, psychique, sociale, existentielle). C’est pour cela que
depuis 1992 nous travaillons à l’élaboration d’une structure et d’une culture de
soins palliatifs.
•
L’écoute attentive et l’étude approfondie de chaque demande d’euthanasie
émanant du patient et prioritairement, l’application, en ce cas, du filtre palliatif.
Décider que la fin de vie n’est pas une affaire individuelle mais interpersonnelle
qui, en réponse à une demande d’euthanasie, implique patient/résident, proches,
équipe soignante et équipe palliative qui dialoguent et tentent de trouver un accord.
Lorsque la souffrance (et la persistante demande d’euthanasie qui y est liée) ne
disparaît pas, malgré les soins palliatifs et la prise en charge totale, il faut respecter
la décision prise en conscience par le médecin et l’équipe concernée soit de
pratiquer ou non l’euthanasie soit d’y contribuer ou non.
Toutes les prescriptions légales doivent être strictement respectées.
•
L’accompagnement de la famille et des proches dans l’adieu et le processus de
deuil.
•
La formation et le soutien des membres du personnel des équipes de soins .
Régulièrement nous participons à des formations intra- et extra-muros. Toute
information innovante et pratique est aussi diffusée à tous les membres du
personnel.
Chaque décès fait l’objet d’une discussion et est «évalué» par l’équipe soignante
d’après un «formulaire d’évaluation décès». Ainsi, les membres du personnel
peuvent manifester leurs sentiments personnels et se sentir aussi épaulés par les
collègues. Le psychologue peut être contacté pour soutenir l’équipe en cas
d’accompagnement particulièrement pénible d’un patient en phase terminale.
Il nous paraît essentiel de nous remettre toujours en question et d’évaluer
systématiquement les soins et les traitements administrés.
Janvier 2005
( Mise au point de notre engagement : actualisation de la version
originale 1993, mai 2003)
L’équipe des soins palliatifs et la direction
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