GROUPE P O LY C L I N I Q U E D E P O I T I E R S MAGAZINE CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE Chirurgie ligamentaire du genou CHIRURGIE DE LA MAIN CHIRURGIE CANCEROLOGIQUE Le cancer du sein Le cancer de l'ovaire MEDECINE POLYVALENTE Gériatrie Plaies chroniques Centre du sommeil Insuffisance cardiaque MATERNITE H.A.D. N°4 Éditorial Le nombre de maladies chroniques est en constante augmentation. Les maladies chroniques touchent en France plus de 15 millions de personnes dont la moitié relève d'une prise en charge au titre des ALD30 (liste des 30 affections de longue durée). Selon la définition du rapport OMS-Europe publié en 1996, l’éducation thérapeutique du patient « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. Elle comprend les activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, et des comportements liés à la santé et à la maladie. » L’éducation thérapeutique doit permettre aux malades de vivre avec leurs maladies, tout en essayant de réduire ou retarder le plus longtemps possible l’apparition des complications et en améliorant leur qualité de vie. Au sein du Groupe Polyclinique (Polyclinique, Clinique du Fief de Grimoire, Clinique Saint Charles et HAD privée), nous avons pris toute la mesure de cette dimension dans la prise en charge des patients et nous proposons de nombreuses démarches éducatives : en cancérologie, en chirurgie bariatrique, en chirurgie avec la mise en œuvre de la récupération rapide après Chirurgie, en traitement des plaies chroniques, en stomathérapie, en maternité avec l’accompagnement MATERNITEAM … L’année 2016 sera l’année de concrétisation de nombreux projets pour le Groupe Polyclinique : la mise en œuvre de consultations gériatriques pour une meilleure prise en compte des pathologies liées au vieillissement (bilan de chute, consultations mémoire …), l’ouverture d’un centre du sommeil pour la prise en charge des troubles du sommeil, mais aussi pour la Clinique du Fief de Grimoire, la rénovation de la maternité et pour la Clinique Saint Charles, l’agrandissement du plateau technique. L’HAD privée, première structure d’hospitalisation à domicile du département avec près de 13 000 journées pour l’année 2015 n’est pas en reste puisque de nombreux projets permettront de poursuivre le développement de cette prise en charge. La responsabilité qui incombe au Groupe Polyclinique de Poitiers en tant qu’acteur de santé de tout premier plan est de s’adapter aux besoins de la population, de proposer au niveau du territoire une offre de proximité en coopération avec les acteurs de la médecine libérale mais aussi avec le secteur médico-social. Le nouveau projet d’établissement (2016-2020) définit cette offre en tenant compte du contexte territorial (vieillissement de la population et augmentation des maladies chroniques). Le Groupe Polyclinique, un Groupe en mouvement ! Nous vous souhaitons une agréable lecture. Bien cordialement Isabelle Gagneux Directrice Générale DIRECTEUR DU MAGAZINE du Groupe Polyclinique de Poitiers : Isabelle Gagneux REDACTION : Laetitia Pineiro - Dr Hervé Freychet - Dr Morgan Freslon - Dr Philippe Boisselier - Dr Bénédicte Lesieur - Pr Joël Paquereau Dr Guy Auregan - Dr Barnabas Gellen - Dr François Bobin - Dr Eric Lamy - Dr Alexis Mazoyer - Dr Jean Christophe Letard - Louis Letard Dr Lionel Bonnet - Dr Mikhaël Kassab - Virginie Thouin DIRECTION ARTISTIQUE & REGIE PUBLICITAIRE : Artlinéa Communication 01 46 67 11 16. COUVERTURE : © istockphoto.com La reproduction, même partielle, des créations et illustrations à des fins commerciales est interdite. 10-31-1238 Magazine Juin. 2016 3 ACUPUNCTURE ET GROSSESSE Bientôt à la maternité du Fief de Grimoire, des séances d’acupuncture pour soulager les désagréments dès les premiers mois de grossesse (nausées, troubles circulatoires, troubles du sommeil…) et préparer à l’accouchement. La Maternité du Fief de Grimoire, équilibrer ses énergies. Pour tous renseignements : [email protected] Tél. 05 49 42 11 99 4 Groupe Polyclinique de Poitiers Somma Sommaire p. 6 LES ÉTABLISSEMENTS ELSAN p. 8 LA CHIRURGIE LIGAMENTAIRE L’instabilité par lésion du ligament croisé antérieur p. 12 LA CHIRURGIE DE LA MAIN p. 14 LE CANCER DU SEIN p. 16 INSTITUT PRIVÉ POITEVIN DU SEIN 1er centre de traitement chirurgical de la Vienne p. 18 LE CANCER DE L’OVAIRE p. 22 MÉDECINE POLYVALENTE p. 24 MÉDECINE GÉRIATRIQUE p. 26 LA PLAIE CHRONIQUE p. 28 CENTRE DU SOMMEIL Une nouvelle organisation de la prise en charge du sommeil p. 30 INSUFFISANCE CARDIAQUE Donnez du souffle à votre cœur p. 34 LA PH - IMPÉDANCEMETRIE Un examen innovant pour diagnostic des manifestations ORL du reflux p. 36 LA MATERNITÉ p. 40L’HAD Une bonne solution pour le patient et pour le médecin traitant ? p. 44 APPORT DE L'OSTEOPATHIE dans la prise en charge des troubles fonctionnels intestinaux Magazine Juin. 2016 5 Les établissements ALSACE-CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE L’Isle Adam Eaubonne Poissy TEP St Louis Levallois Hartmann Blendecques Saint-Omer Clinique Ambroise Paré L’Isle Adam Rue Ambroise Paré Conti Les Noriets Eaubonne 54 100 NANCY Pasteur TEP Sarcelles Poissy Clinique Saint-André Stains St Louis Provins 102 avenue Jean Jaurès L’Estrée St Brice Levallois 54 500 VANDOEUVRE LES NANCY Vitry L’Estrée Vitry Hartmann Cambrai Cambrésis Saint-Quentin Saint-Claude St-Lô Manche Clinique de l’Orangerie 29 allée de la Robertsau 67 010 STRASBOURG Conti Sarcelles Stains Blendecques 2 rue Marie Marvingt 54 100 NANCY Provins Saint-Omer St Brice Maison de Convalescence Mon Repos 1510 route Coney - Rasey 88 220 XERTIGNY Cambrai Nancy Caen Parc Chartres St-Lô Saint-François Manche Romilly Pays de Seine Caen Cambrésis Gentilly Saint-André Saint-Quentin Ambroise Paré Saint-Claude Chaumont Strasbourg Nancy L’Orangerie Gentilly Chaumont le Bois Parc Vendôme Xertigny Saint-André CMCM Saint-Cœur Ambroise Paré Mon Repos nes Brest Tertre Rouge Troyes Keraudren Romilly céane Montier la Celle Chartres Grand Large rge Orléans Langres Les Ursulines Angers Pays de Seine Strasbourg L’ L’Elorn Saint-François Chaumont ntes Pasteur-Lanroz L’Archette St Léonarde La Compassion L’Orangerie Chaumont le Bois ustin Centre de radiothérapie LeStMans DoulchardVendôme e d’Arc Xertigny CMCM Plœmeur A Guillaume de VaryeSaint-Cœur Mon Repos éché Vannes Troyes Le Ter Châteauroux Tertre Rouge Nevers Arvor Poitiers Saint-François Océane Montier la Celle Val de Loire Pol. de Poitiers Langres Les Ursulines Angers St Amand Orléans St Charles Nantes St Léonard La Compassion Fief de Grimoire Les Grainetières L’Archette Luzy HADSt Augustin Morvan St Doulchard Jeanne d’Arc Montluçon PCA Guillaume de Varye Saint-François Brétéché Châteauroux Saint-Antoine Nevers Roz-Arvor Poitiers Saint-François Guéret Val de Loire Pol. de Poitiers Vichy St Amand La Marche St Charles Limoges La Pergola Fief de Grimoire Les Grainetières Emailleurs Luzy Clermont-Ferrand HAD Chénieux Morvan Montluçon La Plaine Brive La Châtaigneraie Saint-François Les Cèdres Les Chandiots Saint-Antoine Angoulême Guéret Centre Clinical Vichy La Marche Aurillac Limoges La Pergola Tronquières Emailleurs Clermont-Ferrand Chénieux La Plaine Brive Villeneuve-sur-Lot La Châtaigneraie Les Cèdres PSV Avignon Les Chandiots Montauban Angoulême Pont-de-Chaume Urbain V Centre Clinical Monaco Aurillac Montagard Tronquières CHP Monaco Albi Toulouse-Lautrec Draguignan Notre-Dame Villeneuve-sur-Lot Auch Castres PSV Avignon Montauban Marseille Gascogne Sidobre Pont-de-Chaume Bouchard Urbain V Monaco Muret Wulfran Puget Montagard Laser system Occitanie CHP Monaco Albi Toulouse-Lautrec Draguignan Notre-Dame Le Mans Auch Castres Gascogne Muret Occitanie 6 Groupe Polyclinique de Poitiers Les Noriets Polyclinique de Gentilly Pasteur Sidobre Marseille Bouchard Wulfran Puget Laser system Clinique des Ursulines 17 rue Raymond Poincaré 10 000 TROYES Polyclinique Montier la Celle 17 rue Baltet 10 120 SAINT ANDRÉ LES VERGERS Clinique du Pays de Seine 83 rue Jean Jaurès 10 100 ROMILLY SUR SEINE Centre Médico-Chirurgical de Chaumont le Bois 17 avenue des Etats-Unis 52 000 CHAUMONT Clinique de la Compassion 8 rue de la Charité 52 200 LANGRES AQUITAINE-LIMOUSIN POITOU-CHARENTES Pôle Santé du Villeneuvois Route de Fumel 47 000 VILLENEUVE-SUR-LOT Clinique Chénieux 18 rue du Général Catroux 87 000 LIMOGES Clinique Emailleurs 1 rue Victor Schoelcher 87 000 LIMOGES Clinique des Cèdres Impasse des cèdres 19 100 BRIVE Clinique de la Marche 57 Avenue Berry 23 000 GUÉRET ELSAN Polyclinique de Poitiers 1 rue de la Providence 86 000 POITIERS Clinique Pasteur Lanroze 32 rue Auguste Kervern 29 200 BREST Clinique Saint Charles 3 rue de la Providence 86 000 POITIERS Centre de radiothérapie libéral 32 rue Auguste Kervern 29 200 BREST Hospitalisation à domicile 3 rue de la Providence 86 000 POITIERS Hôpital Privé Océane Rue Joseph Audic 56 001 VANNES Cedex Clinique du Fief de Grimoire 38 rue du Fief de Grimoire 86 000 POITIERS Clinique du Ter 5 allée de la Clinique du Ter 56 270 PLOEMEUR Centre Clinical 2 chemin Frégeneuil 16 800 SOYAUX AUVERGNE RHÔNE-ALPES Clinique La Pergola 75 allée des Ailes 03 200 VICHY Centre Médico-Chirurgical de Tronquières 83 avenue Charles de Gaulle 15 000 AURILLAC Hôpital Privé Saint-François 8 rue Ambroise Croizat 03 630 DÉSERTINES CENTRE-VAL DE LOIRE Clinique Saint-François 2 rue Roland Buthier 28 300 MAINVILLIERS Clinique du Saint-Coeur 10 Bis rue Honoré de Balzac 41 100 VENDÔME Hôpital Privé Guillaume de Varye 210 route de Vouzeron 18 230 SAINT DOULCHARD Centre de Réadaptation G. de Varye 210 route de Vouzeron 18 230 SAINT DOULCHARD Centre de Médecine Nucléaire Paris Nord 1 avenue Charles Péguy 95 200 SARCELLES Centre Roger Perez TEP Sarcelles 10 avenue Charles Péguy 95 200 SARCELLES Centre de Radiothérapie Paris Nord 6 avenue Charles Péguy 95 200 SARCELLES Centre d’Imagerie Paris Nord 1 & 6 avenue Charles Péguy 95 200 SARCELLES Centre de Médecine Nucléaire et de TEP 28 rue du Docteur Roux 95 600 EAUBONNE Clinique Saint-Brice Route des Eparmailles 77 160 SAINT BRICE LANGUEDOC-ROUSSILLONMIDI-PYRÉNÉES Polyclinique de Gascogne 55 avenue Sambre et Meuse 32 020 AUCH Cedex 9 Clinique Saint-François 22 avenue Marcel Lemoine 36 000 CHÂTEAUROUX Clinique Toulouse-Lautrec 2 rue Jacques Monod 81 035 ALBI Cedex 09 Hôpital Privé La Châtaigneraie Rue Châtaigneraie 63 541 BEAUMONT Cedex Clinique des Grainetières 1 place de Juillet 18 200 SAINT AMAND MONTROND Polyclinique du Sidobre Chemin St Hippolyte 81 100 CASTRES Clinique de La Plaine 123 boulevard Etienne Clémentel 63 100 CLERMONT-FERRAND Clinique de l’Archette 83 rue Jacques Monod 45 160 OLIVET Clinique du Pont de Chaume 330 avenue Marcel Unal 82 000 MONTAUBAN Clinique des Chandiots 36 rue Chandiots 63 000 CLERMONT-FERRAND ILE-DE-FRANCE Polyclinique Saint-Antoine 39 rue Marx Dormoy 03 100 MONTLUÇON BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ Clinique du Morvan 5 avenue Hoche 58 170 LUZY Polyclinique du Val de Loire 49 boulevard Jérôme Trésaguet 58 000 NEVERS BRETAGNE Polyclinique de Keraudren Rue de Trémaudan 29 221 BREST Clinique du Grand Large 37 rue St Vincent de Paul 29 222 BREST Clinique de l’Elorn 30 rue Claude Bernard 29 800 LANDERNEAU Hôpital privé de Vitry Clinique des Noriets 12, rue des Noriets 94 400 VITRY-SUR-SEINE Hôpital privé de Vitry Clinique Pasteur 22 rue de la petite Saussaie 94 400 VITRY-SUR-SEINE Clinique Saint Louis 1 rue Basset 78 300 POISSY Clinique Conti 3 chemin des Trois Sources 95 290 L’ISLE-ADAM Clinique de L’Estrée 35 rue d’Amiens 93 240 STAINS Centre de radiothérapie Hartmann 4 rue Kébler 92 300 LEVALLOIS PERRET Clinique d’Occitanie 20 avenue Bernard IV 31 605 MURET NORD PAS-DE-CALAIS PICARDIE Clinique du Cambrésis 102 boulevard Faidherbe 59 400 CAMBRAI Clinique Saint-Omer 71 rue Ambroise Paré 62 575 BLENDECQUES Hôpital Privé Saint-Claude 1 boulevard du Docteur Schweitzer 02 100 SAINT QUENTIN NORMANDIE PAYS DE LA LOIRE Centre Médico-Chirurgical du Mans 28 rue de Guetteloup 72 000 LE MANS Clinique du Tertre Rouge 62 rue de Guetteloup 72 000 LE MANS Clinique Saint Léonard 18 rue de Bellinière 49 800 TRÉLAZÉ Clinique Brétéché 3 rue de la Béraudière 44 046 NANTES Clinique Saint Augustin 78 rue Paul Bellamy 44 046 NANTES Clinique Jeanne d’Arc 21 rue des Martyrs 44 100 NANTES Polyclinique de l’Atlantique Avenue Claude Bernard 44 819 SAINT HERBLAIN Établissement de soins de suite et réadaptation Roz Arvor 2 rue du Fort 44 308 NANTES PROVENCE-ALPESCÔTE D’AZUR Clinique Bouchard 77 rue du Docteur Escat 13 006 MARSEILLE Clinique Wulfran Puget 33 rue Wulfran Puget 13 008 MARSEILLE Laser System 12 allée Turcat Méry 13 008 MARSEILLE Polyclinique Notre-Dame Avenue Pierre Brossolette 83 300 DRAGUIGNAN Centre Chirurgical Montagard 23 boulevard Gambetta 84 000 AVIGNON Polyclinique Urbain V Chemin du Pont des Deux Eaux 84 036 AVIGNON Cedex 03 MONACO Centre d’Hémodialyse Privé de Monaco 32-34 quai Charles Rey 98 014 MONACO Polyclinique du Parc 20 avenue Georges Guynemer 14 000 CAEN Polyclinique de la Manche 45 rue du Général Koënig 50 000 SAINT-LÔ Magazine Juin. 2016 7 Docteurs Lionel Bonnet et Hervé Freychet Polyclinique de Poitiers 8 Groupe Polyclinique de Poitiers L'INSTABILITÉ PAR LÉSION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR Les entorses graves du genou ont vu leur C'est la troisième phase, actuelle. En effet, en traitement chirurgical évoluer selon plusieurs fonction du type de lésion, de son caractère phases au cours des trentes dernières années. isolé ou associé au contraire à d'autres atteintes La période initiale correspondait aux premières telles que méniscales, en fonction également des plasties véritablement efficaces et anatomiques critères d'examen clinique tels que l'importance comme le Mac Intosh et associait geste intradu tiroir ou du ressaut mais également du type articulaire et plastie extra-articulaire permettant d'activité professionnelle et sportive, le praticien le contrôle excellent du tiroir et du ressaut pourra et devra réfléchir à un traitement adapté antéro-rotatoire. entre traitement fonctionnel ou chirurgical, entre Mais ce bon résultat que l'on peut toujours technique au tendon rotulien ou plastie aux constater aujourd'hui avait un prix. tendons de la patte d'oie, entre geste uniquement Ces interventions étaient relativement lourdes pour intra-articulaire ou plastie extra-articulaire associée une chirurgie ligamentaire, avec une longue période et enfin, avec gestes concomitants éventuels de de réhabilitation et de rééducation. Le "quantum conservation méniscale dès que possible. Dans ce doloris " post-opératoire était également important. concept actuel de chirurgie à la demande, plusieurs La deuxième phase a vu éléments doivent être pris en l'avènement des plasties intraconsidération. articulaires sous arthroscopie Tout d'abord, l'importance du révolutionnant les suites d'autant traitement initial conservateur que le contrôle de la douleur postpar une immobilisation réfléchie opératoire progressait également et une rééducation adaptée de façon notable au cours de cette pour permettre à toutes les période. lésions "annexes" de cicatriser Rapidement, deux techniques ont dans la mesure du possible. prédominé. Celle utilisant le tendon Le diagnostic de rupture du LCA du moignon de LCA rompu rotulien ou technique de Kenneth 1 Illustration (Société Arthrex) (Ligament Croisé Antérieur) doit Jones et celle utilisant les tendons s'envisager selon le mécanisme du traumatisme de la patte d'oie ou DIDT (Droits Interne et du Demi et l'âge du patient et il faut de nos jours avoir Tendineux). Ces deux techniques se sont plutôt l'IRM facile aisément quand on connaît les opposées pendant de nombreuses années avec conséquences rapides de ces lésions, à fortiori des partisans farouches d'un côté et de l'autre. associées entres elles. L'utilisation du tendon rotulien était accusée Il faut garder à l'esprit la nécessité d'une intégration d'être plus douloureuse et "agressive". de nos plasties pour un résultat durable. En ce L'emploi de la patte d'oie nécessitait une plicature sens, le positionnement de nos greffes doit être pour obtenir suffisamment de résistance avec rigoureux et notamment l'attache fémorale doit des systèmes de fixation qui ont souvent évolués être la plus anatomique possible. laissant craindre quelques faiblesses. De même, il existe maintenant plusieurs Tout ceci a bien progressé encore ces derniers techniques et modes de fixation dans les plasties temps et surtout les différentes techniques utilisant les tendons de la patte d'oie. existantes ne s'opposent plus. Se valent-elles toutes ? Rapidement, il n'y aura plus de partisan d'une Les techniques dites anatomiques à deux technique particulière car le traitement d'un faisceaux ont été par exemple rapidement patient porteur d'une lésion du ligament croisé abandonnées par la plupart des chirurgiens. antérieur va se faire dans le cadre d'une prise en D'où l'intérêt d'avoir une bonne information charge personnalisée. préalable sur la technique utilisée. (figure 1) Magazine Juin. 2016 9 Ces interventions lourdes telles que le transfert Enfin, ces derniers temps, une attention toute de la TTA (Tubérosité Tibiale Antérieur) particulière a été portée au moignon cicatriciel pouvant parfois être pires que le mal lorsque de LCA après rupture. Des études scientifiques de réalisées à mauvais escient ou sans appréhender ce moignon encore presque systématiquement les conséquences possibles telles que retiré au cours d'une plastie ont l'hyperpression patellaire. montré sa grande richesse en vaisseaux sanguins, en filets nerveux (figure 4) utiles à la proprioception et surtout Là encore, les études biomécaniques en fibroblastes aptes à fabriquer du de ces dernières années ont montré collagène. au sein de ce que nous appelions Tout ceci utilisé à bon escient peut l'aileron rotulien interne l'importance être très bénéfique à nos plasties en du ligament fémoro-patellaire médial favorisant leur cicatrisation et leur ou MPFL. intégration au sein de la synoviale Il s'agit d'un élément essentiel au "dénudé " d'une plastie de LCA articulaire, favorable à un meilleur 2 Aspect traditionnelle maintien en place de la rotule au résultat fonctionnel avec un taux moment de l'engagement en flexion de re-ruptures significativement évitant sa latéralisation voire sa abaissé dans la littérature. Les luxation. Il est systématiquement plasties dites "biologiques" sont rompu en cas de luxation de rotule et, ainsi nées et elles nécessitent une en général, au niveau de son attache technique rigoureuse encore assez fémorale. peu répandue pour tubuliser ce Ce MPFL peut maintenant être refait moignon et ainsi manchonner notre en cas de lésion mettant en jeu la plastie quelle qu’elle soit. Aspect d'une plastie de LCA stabilité de la rotule au moyen d'une 3 manchonnéepar le reliquat de LCA (figures 2 et 3) plastie ligamentaire utilisant le plus Ce sont ces plasties biologiques petit tendon de la patte d'oie ou de LCA que nous avons choisies Gracilis. de développer à la Polyclinique Cette plastie se fait, pour une part, en de Poitiers grâce à la formation de percutanée assurant également des l'un d'entre nous auprès de son suites assez peu douloureuses. principal promoteur le Docteur Elle doit être très rigoureuse car c'est Sonnery-Cottet à Lyon, puis par un la précision de la fixation fémorale apprentissage en conditions réelles qui déterminera l'efficacité sur la à Munich en laboratoire d'anatomie. stabilisation rotulienne sans entrainer d'illustration d'une plastie de MPFL d'effet néfaste sur la pression de 4 Dessin (Société Arthrex) l'articulation fémoro-patellaire. (figure 5) L'INSTABILITÉ DE ROTULE L'instabilité de rotule est une pathologie relativement fréquente au moins dans sa forme frustre et a fait l'objet jusqu'à maintenant de traitements parfois chirurgicaux agressifs pas toujours adaptés car 5 non anatomiques. 10 Groupe Polyclinique de Poitiers La zone d'insertion du MPFL sur le fémur et les repère anatomiques (Société Arthrex) Ainsi toutes ces techniques arthroscopiques ou percutanées réalisées au sein de notre établissement vont dans le sens d'une morbidité qui se veut toujours moindre, entrant dans le cadre des procédés de récupération rapide après chirurgie (RRAC) en plein développement au sein de la Polyclinique. QU'EST-CE QUE LA RRAC ? La récupération rapide après chirurgie (RRAC) a été mise au point par un chirurgien danois le Dr Henrik Kehlet à la fin des années 1990. Cette méthode permet de diminuer la période d'hospitalisation après une intervention chirurgicale. Elle est répandue dans les pays scandinaves et fait depuis quelques années son apparition en France. LA RRAC À LA POLYCLINIQUE DE POITIERS Deux infirmières coordonnent la RRAC en orthopédie et en chirurgie colo-rectale dont le travail repose sur un ensemble de mesures visant à une récupération et à une reprise d'autonomie plus rapide du patient après chirurgie. La prise en charge est pluridisciplinaire. Elle vise à diminuer le stress chirurgical que représente une intervention, avec réduction de la morbidité, l' amélioration du confort et de la convalescence post opératoire. Près de 150 patients ont pu bénéficier de cette prise en charge en quelques mois sur la Polyclinique avec un taux de satisfaction élevé. N'hésitez pas à interroger les chirurgiens sur les critères d'éligibilité des patients. Magazine Juin. 2016 11 CHIRURGIE DE LA MAIN Depuis Novembre 2014, l’équipe chirurgicale de la Clinique du Fief de Grimoire s'est renforcée permettant ainsi d’élargir la prise en charge des pathologies de chirurgie de la main. 12 Groupe Polyclinique de Poitiers Désormais, sur le site de la clinique du Fief de Grimoire : une équipe chirurgicale prend en charge l’ensemble des pathologies relatives à la chirurgie de la main et du membre supérieur, pathologies de l’épaule (pathologies de la coiffe des rotateurs, instabilité, arthrose, …), de plus en plus fréquentes, mais également l’ensemble des pathologies autour de la main qui sont extrêmement nombreuses. Les plus connues sont bien entendu le canal carpien, les kystes au niveau du poignet et des doigts, les doigts à ressaut et autres ténosynovites des tendons fléchisseurs ou encore la tendinopathie de De Quervain. Mais la chirurgie de la main regroupe encore bien d’autres pathologies remontant jusqu’au coude avec des lésions au niveau des parties molles ou au niveau de l’os et des articulations. On retrouve ainsi entre autre au niveau de la main, la chirurgie de la maladie de Dupuytren, des déformations des doigts, la chirurgie des lésions secondaires au niveau des tendons fléchisseurs ou extenseurs ou encore la chirurgie des nerfs des différents doigts. Les différentes lésions d’arthrose peuvent également être prises en charge avec notamment la mise en place de prothèses si nécessaire. Au niveau du poignet et de l’avant-bras, il est possible d’effectuer des réparations ligamentaires, de traiter des fractures non ou mal consolidées et encore de prendre en charge des lésions arthrosiques. Ces interventions peuvent se faire en chirurgie conventionnelle mais certaines peuvent se faire sous arthroscopie. Enfin, au niveau du coude, de nombreuses pathologies peuvent être prises en charge comme les compressions nerveuses (nerf radial, nerf ulnaire), les tendinopathies (tennis elbow ou golf elbow) ou encore des lésions arthrosiques. Comme au niveau du poignet, l’arthroscopie est possible. Toutes ces chirurgies se déroulent dans le cadre d’une chirurgie programmée et la grande majorité d’entre elles peuvent être effectuées sous anesthésie loco-régionale dans le cadre d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire ou encore en « fast-track ». Ainsi, la durée d’hospitalisation des patients est très limitée ce qui leur permet un retour à domicile dans la journée et leur offre un meilleur confort. Mais il existe un autre pan important de la chirurgie de la main qui correspond à la prise en charge des urgences. Ces accidents de la main sont fréquents et estimés en France à 1400000/an*. Pour étoffer l’équipe médicale de la Clinique du Fief de Grimoire, il est à noter qu'un nouveau chirurgien orthopédiste, spécialisé en chirurgie de la main et du membre supérieur sera présent au sein de la clinique du Fief de Grimoire dans les prochains mois. Référence bibliographique : * Chirurgie de la main en France, Livre Blanc, 1998 Magazine Juin. 2016 13 LE CANCER Dans la revue n°2, le Docteur Philippe Michaud Chirurgien Gynécologue à la Clinique de l’Archette (Groupe ELSAN) et Vice-Président du réseau Onco-Centre indiquait : « L’intérêt de la génomique dans la prise en social et économique. Les patientes que charge thérapeutique du cancer du sein est, nous sommes amenés à prendre en charge en accord avec la médecine de précision, nous parlent spontanément de risque : de proposer le traitement adjuvant le quel est mon risque de récidive ? Quel est plus adapté à titre individuel et non en mon risque d’évolution secondaire ? Pour fonction des résultats globaux attendus au réponde à ces questions nous nous basons sein d’une population. Comme le stipulait sur des critères pronostiques cliniques Aristote « Il n’est de pire injustice que de et histo-immunochimiques classiques traiter également des choses inégales ». (âge, taille tumorale, type histologique, La question du bénéfice d’une chimiothérapie grade SBR, récepteurs hormonaux, index adjuvante dans le schéma de prolifération Ki67, atteinte thérapeutique des tumeurs ganglionnaire) et sur des du sein hormonosensibles critères prédictifs de réponse reste poséE depuis plus de 10 Comme le stipulait aux traitements (RE). ans après les résultats de la Aristote « Il n’est Mais les résultats de certains de méta-analyse de Peto dont les conclusions étaient que toute de pire injustice ces critères sont d’interprétation variable en fonction des centres, patiente ayant un cancer du que de traiter en particulier le grade SBR et sein à récepteurs hormonaux également des l’index de prolifération Ki67 positifs aux estrogènes (RE+) choses inégales ». avec parfois des différences tiraient un bénéfice d’une dans 30% des cas, ce qui pose chimiothérapie adjuvante le problème de leur fiabilité. (CTA) avec toutefois un bénéfice en survie globale à Or ces deux critères sont peine égal à 4%. souvent utilisés pour décider ou non d’une Ainsi les indications de CTA ont été CTA. élargies au fil du temps aboutissant aux Les signatures génomiques sont dans ce USA à plus de 60% de patientes traitées contexte une aide précieuse à la décision et en Europe à presque 50% dans des thérapeutique. situations de cancers à un stade débutant Parmi celles-ci, la signature Oncotype (taille inférieure à 3cm sans atteinte Dx® de Genomic Health est actuellement ganglionnaire). Or la chimiothérapie reste celle qui a fait l’objet du plus grand nombre un traitement lourd avec des conséquences d’études avec un niveau de validité de significatives à court, moyen et long terme preuve IB selon les critères de Simon. » sur le plan humain, familial, professionnel, 14 Groupe Polyclinique de Poitiers DU SEIN Fort de cette expérience, les chirurgiens gynécologues de la Clinique du Fief de Grimoire ont décidé de participer à une étude observationnelle sur l’utilisation des tests Oncotype DX®. Ils proposent dorénavant aux patientes atteinte d’un cancer du sein de bénéficier de ce test quand elles sont éligibles (voir encadré) L’examen est effectué par la société Genomic Health et permet d’obtenir, grâce à l’analyse génomique de la tumeur, des informations pronostiques et prédictives sur le risque de récidive à 10 ans et d’évaluer le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante. Son utilisation en pratique clinique est peu répandue en France. L’intérêt pour la population de patients pour laquelle le test serait recommandé est d’aider à prendre la décision d’instaurer ou non une chimiothérapie adjuvante. Le test n’est pas encore pris en charge par les régimes obligatoires de la sécurité sociale mais la participation à cette étude permet de le mettre à disposition gracieusement aux patientes. Néanmoins depuis la publication du référentiel des actes innovants hors nomenclature publié par la DGOS le 1er avril 2016, la signature moléculaire Oncotype DX® dans le cancer du sein peut dorénavant être codée et bénéficier d’un financement au travers d’une MERRI (Mission d’Enseignement de Recherche de Référence et d’Innovation). Les Critères d’éligibilité pour bénéficier du test ONCOTYPE DX® sont des patientes ayant un cancer du sein invasif précoce RE+/HER2-/N0 ou Nmic ou N+ (1-3). Magazine Juin. 2016 15 La Clinique du Fief de Grimoire Centre de traitement chirurgical du sein de la Vienne La Clinique du Fief de Grimoire a structuré en 2013 l’INSTITUT PRIVE POITEVIN DU SEIN (www.ippds.fr) dédié au diagnostic, au traitement, au parcours de soin des patientes atteintes d’un cancer du sein. l l Une équipe pluridisciplinaire : Radiologues, Gynécologues, Plasticiens, Anatomo-pathologistes, Un parcours de soins : du diagnostic aux décisions/propositions de traitement pris en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) au sein du 3C Privé-Public, l Un 3C dont la Clinique du Fief de Grimoire est un membre fondateur, l Un accès au test génomique ONCOTYPE DX®, l Des consultations d’annonce infirmier assurées par les équipes du Fief de Grimoire, l Une l assistante sociale, un psychologue, une diététicienne à disposition si besoin, Un kinésithérapeute assurant lors de l’hospitalisation la rééducation post-opératoire avec un suivi plusieurs semaines après la sortie. 16 Groupe Polyclinique de Poitiers Institut Privé Poitevin du Sein Maladies du sein rapide Prise en charge Médicale Chirurgicale Chirurgie reconstructrice du sein Chirurgie esthétique du sein • Une prise en charge dédiée et personnalisée • Une équipe médicale et paramédicale reconnue • Une équipe privilégiant le travail en réseau pluridisciplinaire • Une prise en charge dans les 48 h Ecoute personnalisée Accompagnement Compétences humaines Pôle d’excelence Esthétique L’Institut Privé Poitevin Du Sein (IPPDS) à POITIERS est né en mai 2013 de la volonté des médecins libéraux spécialisés dans le traitement des maladies du sein exerçant à la Clinique du Fief de Grimoire afin de réunir toutes les compétences humaines et techniques, et ainsi, assurer une meilleure prise en charge des patientes présentant une anomalie mammaire. L’IPPDS se veut être un pôle d’excellence déclinant une offre de soins complète : diagnostic, chirurgie, chirurgie esthétique et réparatrice, oncoplastie, reconstruction, suivi, soins de support…. L’IPPDS est innovant et unique en région Poitou Charentes. Radiologie Biologie Anatomie Pathologie Suivi Plastique Diagnostic Réparatrice www.ippds.fr 05 49 42 11 98 Magazine Juin. 2016 17 E n 2012 et en France, l'incidence du cancer de l'ovaire a été de 7.6/100 000 femmes avec une mortalité de 3.8/100 000 femmes. Les pics de l'incidence et de la mortalité par tranche d'âge se situent entre 55 et 94 ans. Avec une incidence de 4615 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2012 le cancer de l'ovaire représente 3,2 % de l’ensemble des nouveaux cancers féminins. Sur le département de la Vienne (422000 habitants environ) on peut attendre entre 30 et 35 cas par an. Avec 3140 décès en 2012, le cancer de l’ovaire se situe au 12ème rang de l’ensemble des décès par cancer, et au 5ème rang des décès par cancer chez la femme. La pauvreté des symptômes spécifiques, la difficulté du dépistage en font un cancer redoutable, diagnostiqué dans 75% des cas à un stade avancé. Alors qu'une chirurgie à un stade précoce améliore considérablement son pronostic. La survie à cinq ans est de 90% pour un stade IA grade I et de 20% pour un stade III avec résidu tumoral. LE CANCER DE L'OVAIRE Chirurgiens Gynécologues Clinique du Fief de Grimoire Dr Julien BAKENGA Dr Valérie BASCOU- FERRANDIS Dr Philippe BOISSELIER Dr Aurélie DJEZZAR-HOMO Dr Florence ELLIA-BENAND Dr Bénédicte LESIEUR 18 Groupe Polyclinique de Poitiers LES FACTEURS DE RISQUES Les facteurs de risque du cancer de l’ovaire sont mutliples : âge supérieur à 50 ans, infertilité, ethnie caucasienne, nulliparité, première grossesse après 30 ans, antécédent familial de cancer de l’ovaire et syndromes génétiques. Parmi les syndromes génétiques, le mieux identifié est le syndrome sein-ovaire lié à une mutation BRCA1 ou BRCA2. Le syndrome de Lynch (HNPCC) est également pourvoyeur de cancers de l’ovaire. Il faut garder à l’esprit qu’il existe également des formes familiales de cancer de l’ovaire, les mutations génétiques n’ayant pas encore été identifiées. LA CLASSIFICATION Elle a été définie en 2002 par la fédération internationale de gynécologie et d'obstérique et permet de faciliter la détermination du pronostic. Précoces STADE I : tumeur limitée aux ovaires Ia : un seul ovaire, capsule intacte Ib : 2 ovaires, capsules intactes Ic : capsule rompue, tumeur à la surface de l’ovaire ou dans l’ascite STADE II : tumeur ovarienne étendue au pelvis IIa : extension à l’utérus et / ou aux trompes STADE III : métastases péritonéales extra pelviennes et /ou adénopathies+ IIIa : métastases péritonéales microscopiques IIIb : métastases macro < 2 cm IIIc : métastases macro > 2 cm et /ou adénopathie+ STADE IV : métastases à distance : intra-hépatiques et/ou extra-abdominales STRATÉGIE DIAGNOSTIQUE BILAN D’IMAGERIE DIAGNOSTIQUE La démarche diagnostique peut être résumée sur ce diagramme (HAS) Les symptômes les plus fréquents comportent douleurs pelviennes, pesanteur pelvienne, augmentation du volume abdominal, troubles du transit, métrorragies, signes urinaires. Echographie abdomino-pelvienne initiale Normale Anormale Si beoin 2e avis échographique Image évocatrice de bénignité Image évocatrice de cancer Masse pelvienne Indéterminée IRM pelvienne Image évocatrice de cancer BILAN D’IMAGERIE D’EXTENSION Avancés IIb : extension organes pelviens IIc : extension avec ascite+ TDM (Thoraco) abdomino-pelvienne Image non évocatrice de cancer Autre prise en charge adaptée Equipe spécialisée pluridisciplinaire Magazine Juin. 2016 19 L’ensemble des examens d’imagerie associées à l’examen clinique et au dosage des marqueurs tumoraux peut permettre d’orienter le diagnostic qui devra être confirmé par une analyse histologique. Ce prélèvement histologique est le plus souvent obtenu au cours d’une coelioscopie, la cytologie d’ascite étant insuffisante pour établir le grade et le type histologique du cancer. L’intérêt de la coelioscopie est double : prélèvements histologiques pour argumenter le diagnostic et évaluation de l’opérabilité. La coelioscopie permet d’explorer l’ensemble de la cavité péritonéale (pelvis, epiploon, mésentère, cadre colique, grêle, estomac, foie, pédicule hépatique et coupoles diaphragmatiques) pour estimer la possibilité de résection complète des lésions et d’évaluer le stade FIGO. La chirurgie conservatrice peut être discutée chez une jeune femme désireuse de maternité pour certains types de cancer les moins aggressifs. Stades II à IV Ces situations sont les plus fréquentes en raison d’un diagnostic très fréquent à un stade avancé. Les études montrent sans conteste que la qualité de la chirurgie initiale est une facteur très important dans la survie, l'objectif chirurgical est d'obtenir un résidu tumoral macroscopique nul. STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE Stades I Les stades limités posent peu de difficultés chirurgicales. La chirurgie consiste en une cytologie péritonéale première suivie d’une annexectomie avec examen extemporané en l’absence de diagnostic pré opératoire, auquel sera associé une hysterectomie avec annexectomie controlatérale et une stadification coelioscopique. Cette stadification consiste en une omentectomie (infra colique dans les stades I) associée à des biopsies péritonéales étagées systématiques notamment des coupoles diaphragmatiques. Selon les séries, on découvre de 4 à 30% de métastases microscopiques sur les biopsies péritonéales dans les stades I. La lymphadenectomie pelvienne et lombo aortique fait également partie de la stadification des stades I macroscopiques. En effet on découvre 5 à 38% de métastases ganglionnaires ce qui fait passer le stade de I à IIIC avec un pronostic beaucoup plus défavorable. Les curages semblent augmenter la survie sans récidive sans augmenter la survie globale. Les curages ne sont pas indiqués dans les types mucineux. Cette stadification fait passer 1/3 des patientes estimées macroscopiquement stade I à un stade supérieur. Elle a un intérêt pronostique et thérapeutique. Concernant la voie d’abord il n’y a pas de standard et la voie coelioscopique peut être utilisée par une équipe expérimentée. Les études ont montré que le risque de rupture de la pièce opératoire est identique en coelioscopie et en laparotomie. Le taux d’upstaging est comparable en coelioscopie et en laparotomie. 20 Groupe Polyclinique de Poitiers L’acte chirurgical initial est l’étape fondamentale du pronostic. La réalisation d’une chimiothérapie première ne doit pas se substituer à un effort chirurgical initial permettant la réalisation d’une résection complète sur le plan macroscopique. Cette chirurgie de cytoréduction tumorale comporte le plus souvent dans les stades avancés des gestes de résection soit digestifs, soit des coupoles diaphragmatiques (omentectomie infra gastrique, péritonectomies, Douglassectomie, pelvectomie postérieure, splenectomie). Si la chirurgie péritonéale est complète, les curages ganglionnaires pelviens et lombo aortiques seront réalisés en fonction de la tolérance de la patiente. Cette chirurgie lourde doit être réalisée par une équipe multidisciplinaire entrainée au sein d’établissements disposant d’une autorisation pour l’activité de soins « traitement du cancer » selon le dispositif d’autorisation défini par l’article R-6123-87 du code de santé publique. La morbidité importante de cette chirurgie (qui peut être prédite par le score d’Aletti) nécessite le plus souvent une surveillance en unité de soins continus en post opératoire. Afin de permettre une cytoréduction initiale la plus large possible, il faut que l’intervention soit effectuée par une équipe multidisciplinaire associant chirurgien gynécologue cancérologue, chirurgien digestif et parfois chirurgien urologue au sein d’un établissement disposant d’une unité de soins intensifs post opératoire. La chimiothérapie de première ligne est proposée en cas d'exérèse initiale optimale (résidu nul), basée sur six cycles d'une chimiothérapie. En cas d’impossibilité de résection complète en chirurgie initale, il est proposé d'effectuer trois cycles de chimiothérapie avec une chirurgie dite « d’intervalle ». La réalisation d’un chimiothérapie première permet le plus souvent d’obtenir une chirurgie complète secondairement en diminuant les gestes chirurgicaux et donc les complications. Cette chirurgie est suivie de trois nouveaux cycles de la même chimiothérapie, seule ou en association avec une chimiothérapie intra péritonéale. Prise en charge thérapeutique d’un cancer épithélial de l’ovaire. La prise en charge thérapeutique est définie en accord avec la patiente sur la base d’une discussion systématique en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) dont le compte rendu est adressé à son médecin traitant. Les indications sont établies en fonction notamment de l’histologie, du stade de la maladie et de l’état général de la patiente. Une évaluation gériatrique, au mieux spécialisée, peut être proposée afin d’orienter la décision thérapeutique pour les patientes âgées. Les indications sont discutées avec la patiente et font l’objet d’un accord mutuel, l’ensemble de ces éléments étant consigné dans le programme personnalisé de soins (PPS) remis à la patiente. Les conséquences et effets secondaires des traitements seront abordés y compris en termes de sexualité et de fertilité. CONCLUSION Bien que relativement rare, le cancer de l’ovaire est un cancer de mauvais pronostic car découvert le plus souvent à un stade avancé. L’amélioration de la survie repose sur la possibilité d’une chirurgie de cytoréduction tumorale complète par une équipe multidisciplinaire dans un établissement disposant de chirurgiens gynécologues, digestifs, urologues ainsi qu’une unité de soins continus. La Polyclinique de Poitiers offre aux patientes la possibilité d’une prise en charge chirurgicale optimale avec la structuration d’une unité de chirurgie cancérologique pelvienne lourde. Magazine Juin. 2016 21 MÉDECINE GÉRIATRIE GÉRIATRIE PLAIES CHRONIQUES PLAIES C SOMMEIL NSUFFISANCE ÉDUCATI SULTATION GÉ SOMM MÉMOIRE INSUFFISANCE CARDIAQUE ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE CONSULTATION GÉRIATRIQUE 22 Groupe Polyclinique de Poitiers POLYVALENTE POLYCLINIQUE Le service de Médecine Polyvalente de la Polyclinique de Poitiers prend en charge des patients souffrant de pathologies médicales variées pouvant relever de spécialités différentes. MÉMOIRE CHRONIQUES CARDIAQUE ION THÉRAPE ÉRIATRIQUE MEIL Service de 45 lits d’hospitalisation doté de 4 médecins généralistes titulaires de D.I.U. Soins palliatifs, D.I.U. Suivi du Patient diabétique, D.U. Médecine d’urgence, d’une capacité de gériatrie, d’une capacité Médecine d’urgence, et en cours de validation D.I.U. Carcinologie clinique, D.I.U. Onco gériatrie et d’un cardiologue titulaire d'une formation en Education Thérapeutique, le service, réalise une prise en charge diagnostique et thérapeutique, médicale et sociale avec l’ensemble des médecins spécialistes de l’établissement. Les admissions se font essentiellement par le service des urgences mais aussi directement dans le service de médecine après contact avec le médecin d’astreinte 24h/24. C’est également depuis quelques semaines, au sein du service de médecine l'ouverture de consultations gériatriques assurées par les médecins généralistes-gériatres de l’établissement. (Voir pages 24 - 25) Numéro direct du secrétariat de médecine (Hospitalisation et Consultations) : 05 49 61 70 20 La prise en charge médicale s’est également étoffée depuis plus d’un an, avec une offre destinée aux patients souffrant de plaies chroniques. (Voir pages 26 - 27) Numéro direct du Centre de Plaies et Cicatrisation : 05 49 61 71 00 Au 1er juin 2016, la Polyclinique de Poitiers ouvre un Centre du Sommeil avec une prise en charge pluridisciplinaire intégrant les Pneumologues, ORL, Cardiologues, Médecins Anesthésistes, Stomatologues avec un plateau technique d’explorations fonctionnelles du sommeil. (Voir pages 28 - 29) Numéro direct du secrétariat du Centre du Sommeil : 05 49 61 70 09 Magazine Juin. 2016 23 LES SPÉCIFICITÉS DE LA MÉDECINE GÉRIATRIQUE Définition de la Médecine Gériatrique Définition de l’Union Européenne des Médecins Spécialistes (UEMS) - acceptée à Copenhague le 06/09/08 La Médecine gériatrique est une spécialité médicale concernée par les affections physiques, mentales, fonctionnelles et sociales en soins aigus, chroniques, de réhabilitation, de prévention et en fin de vie des malades âgés. Ce groupe de patients est considéré comme présentant une fragilité importante et de multiples pathologies évolutives requérant une approche globale. Les affections peuvent se présenter différemment avec l’âge avancé, et leur diagnostic est souvent difficile, la réponse au traitement retardée et le besoin de soutien médico-social nécessaire. La médecine gériatrique, dépasse ainsi la médecine d’organe et offre des soins supplémentaires au sein d’équipes multidisciplinaires, dans l’objectif essentiel d’optimiser l’état fonctionnel des malades âgés et d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie. La médecine gériatrique n’est pas définie spécifiquement par l’âge [des patients pris en charge] mais doit faire face à la morbidité spécifique des personnes âgées. La plupart des patients ont plus de 65 ans, mais les principaux défis de la spécialité de médecine gériatrique concernent plus particulièrement le groupe des 80 ans et plus. 24 Groupe Polyclinique de Poitiers Particularités d’une consultation de gériatrie : L’approche gériatrique se caractérise par une prise en charge globale de la personne âgée. L’approche globale a pour finalité la prise en compte des troubles affectant la sphère cognitive, les troubles affectifs et comportementaux, les morbidités somatiques, la prévention des pathologies nosocomiales et iatrogènes et la prévention de la maltraitance. L’évaluation gériatrique permet de dépister tous les facteurs de fragilité chez le sujet âgé. La consultation gériatrique au sein de la Polyclinique est assurée par les médecins généralistes - gériatres de l’établissement. L’unité de consultations et d’hospitalisation de jour gériatrique (Médecine Hospitalisation Temps Partiel) est une structure de soins dédiée au sein du service de médecine polyvalente de l’établissement située à l’interface entre le service d’hospitalisation et la médecine ambulatoire. • Nécessite plus de temps et de patience par rapport à un adulte plus jeune. • Reconstitue et analyse l’ensemble des antécédents médicaux et des prescriptions. • Permet l’analyse des troubles cognitifs et sensoriels. • Prend en charge le patient dans sa globalité par un interrogatoire des proches et de l’entourage. • Evalue les troubles de la mémoire, les chutes, l’incontinence urinaire, la déshydratation… La particularité de la consultation gériatrique … une consultation pluridisciplinaire avec une psychologue, un diététicien et une assistante sociale permettant un bilan gérontologique médico-psychosocial, la réalisation des traitements impossibles à dispenser à domicile, et surtout la surveillance et l’ajustement des thérapeutiques, et la pratique des soins lourds (transfusions, plaies complexes…) ; La consultation gériatrique fonctionne en lien étroit avec l’ensemble des acteurs de santé et du soutien à domicile et notamment les CLIC, les MAIA ou le réseau de santé Gérontologie. Pour tous renseignements ou rendez-vous 05 49 61 70 20 Magazine Juin. 2016 25 interview D ans le numéro précédent de cette revue, nous vous annoncions la création d’un Centre de Plaies et Cicatrisation (CPC) à la POLYCLINIQUE de POITIERS. Après un an d’existence, ce centre est une réussite, preuve du besoin d’une telle structure pour les patients, pour les médecins généralistes et les infirmiers libéraux du territoire de santé. Près de 150 patients et 700 consultations ont été assurées par Mme Béatrice Bornerie, IDE spécialisée en Plaies et Cicatrisation en coordination avec les médecins et chirurgiens vasculaires de la Polyclinique. Cela représente plus d’une quinzaine de patients par semaine qui franchissent les portes du Centre. ? Questions de la Polyclinique de Poitiers au Dr Mikhaël KASSAB Chirurgien Vasculaire et Médecin Coordonnateur du CPC Polyclinique de Poitiers Comment accéder au Centre de Plaies et Cicatrisation ? Dr Mikhaël KASSAB : Rien de plus simple ! Un simple appel téléphonique au numéro dédié 05 49 61 71 00 permet de bénéficier d’un Rendez-vous de consultation dans des délais très raisonnables. La réactivité est un de nos engagements. P.D.P. Comment se déroule la première consultation ? M.K : La première consultation peut durer jusqu’à deux heures. L’équipe médicale qui reçoit le patient collige toutes les informations utiles qui le concerne : antécédents médicaux, facteurs de risque du patient, histoire évolutive de la plaie, différents traitements déjà instaurés ce qui permet de mettre au point le dossier médical qui suivra le patient pendant toute sa prise en charge. Ensuite, arrive le temps du soin par notre infirmière spécialisée. Ce soin est souvent long et peut nécessiter quelque fois une analgésie locale surtout pour la détersion qui est parfois algique mais qui constitue la pierre angulaire du soin des plaies. Les plaies sont photographiées et archivées avec l’accord du patient afin de pouvoir suivre l’évolution. Parfois une exploration vasculaire non invasive comme un écho-doppler est réalisée au cours de cette première consultation. Ceci a pour conséquence de prolonger d’autant ce premier passage au centre, mais notre politique est de limiter au minimum les déplacements des patients, surtout quand ils sont âgés, peu autonomes et domiciliés loin de la Polyclinique. 26 Groupe Polyclinique de Poitiers P.D.P. Quelle est la prise en charge suivant la première consultation ? M.K : Après la première consultation, des visites de suivi sont programmées en fonction de l’importance de l’atteinte et des perspectives de guérison. Le protocole de soins initial n’est jamais immuable et définitif : il doit être régulièrement ajusté à l’évolution de la plaie, la tolérance au pansement, la survenue d’évènements intercurrents, etc. Pour ces raisons, l’équipe du CPC doit être en relation constante avec l’équipe soignante de ville qui prend en charge au quotidien le patient tout comme avec l’HAD de la Polyclinique, un de nos atouts, pour prolonger cette prise en charge quand cela est nécessaire et indiqué et qui a l’avantage de compter parmi ses médecins un spécialiste en Plaies et Cicatrisation. P.D.P. Après un an de fonctionnement, que pensez-vous de la structuration du CPC ? M.K : Au cours de cette année de fonctionnement nous avons pu augmenter régulièrement le nombre de passages au centre grâce à l’implication de tous. Tout d’abord celle de Madame Bornerie, notre infirmière spécialisée, que je voudrais remercier ici pour son volontarisme, son esprit d’équipe qui lui permet de partager ses compétences avec tous et son dévouement sans faille aux patients. Nous avons ainsi pu organiser plusieurs formations et rencontres dans tout le département autour de la plaie chronique et sa cicatrisation avec les infirmières et les médecins de ville pour une meilleure communication et coordination avec le centre autour de la plaie et sa prise en charge. Nous avons aussi pu fédérer autour de nous des médecins vasculaires experts dans cette pathologie et bien entendu des chirurgiens vasculaires, dont je suis, permettant d’assurer la prise en charge des causes vasculaires qui sont tout de même à l’origine de 80% des plaies chroniques. Enfin je voudrais aussi citer le rôle de l’administration de l’établissement qui a cru dès le premier jour à ce projet et n’a pas depuis cessé de participer à toutes les phases de son développement. C’est ainsi que nous avons pu équiper le centre des outils indispensables pour permettre son fonctionnement : locaux, informatique, appareils nécessaires au diagnostic (échodoppler, prise de pression orteil, pression transcutanée en oxygène, etc…) P.D.P. Avez-vous d’autres projets autour du CPC ? M.K : Les projets ne manquent pas fort heureusement ! Sur le plan médical : • Développer la prise en charge de l’état « nutritionnel » de nos patients avec nos diététicien(ne)s. Une peau qui cicatrise a besoin de 20 fois plus d’énergie qu’une peau normale et souvent cette énergie manque chez les plus fragiles de nos patients. • Développer la prise en charge de la douleur, au moment et en dehors des soins, source d’angoisse et d’inquiétude à l’origine d’une altération de l’état général. Développer certaines techniques • pansement (TPN, électrothérapie, etc .) de Enfin développer l’équipe médicale • en s’entourant d’autres spécialistes : dermatologue, podo-orthésiste, etc. Sur le plan stratégique et organisationnel : • Se doter d’un logiciel informatique performant et adapté à cette pathologie pour un meilleur suivi des patients mais aussi une réévaluation constante de nos pratiques. • Se doter de moyens modernes efficaces pour améliorer les échanges avec nos correspondants de ville, pour les mettre au cœur du dispositif. En effet, les plaies chroniques sont souvent complexes et posent de nombreux problèmes : environnementaux, psychologiques et bien sûr médicaux, En résumé tout ce qui peut casser la barrière Ville-Hôpital Magazine janv. Juin. 2015 2016 27 Ouverture d'un Centre du Sommeil à la Polyclinique de Poitiers (CSPP) Une nouvelle organisation de la prise en charge des troubles du sommeil à la Polyclinique de Poitiers se met en place avec l’ouverture d’un centre sommeil à partir du 1 juin 2016. Des tests de jour (TME et TILE)1 sont destinés à apprécier l’efficacité d’un traitement sur la somnolence d’un patient ou bien à aider au diagnostic de pathologies spécifiques. Les Polygraphies Ventilatoires (PV), explorent uniquement la respiration au cours du sommeil et ont pour but de faire un diagnostic de syndrome d’apnées du sommeil de type obstructif ou central. Les PV restent du domaine de chacun des médecins spécialisés du réseau « sommeil Jusqu’à présent, le « sommeil » à la Polyclinique » de la clinique. Cependant si un complément était pris en compte via les pathologies d’investigations est nécessaire les médecins ont respiratoires du sommeil dans le cadre de la ainsi à leur disposition un recours au CSPP avec pneumologie et de l’ORL. Or les troubles du demande d’une PSG et/ou de tests. sommeil concernent beaucoup de Pour les patients la venue au centre spécialités médicales et le besoin se traduira par une hospitalisation est grand au sein de chacune sur une ou deux nuits selon les d’elle. indications avec ou non des tests Le CSPP répond aux C’est pourquoi le centre du intermédiaires. sommeil de la Polyclinique demandes des médecins Dès mai 2016 une consultation de la clinique et à des de Poitiers (CSPP) se « sommeil » sera assurée par le demandes externes positionne dans un concept de Dr Auregan pour la prise en charge pluridisciplinarité avec un réseau issues des généralistes de troubles du sommeil d’origine non « sommeil » interne intégrant des respiratoire (Insomnie, somnolence, ou spécialistes médecins Pneumologues, ORL, Trouble du rythme circadien avec correspondants Cardiologues, Anesthésistes, avance ou retard de Phase, trouble de la clinique. de l’hygiène de sommeil…). stomatologues, qui disposent Les troubles du sommeil sont ainsi d’un plateau technique très fréquents dans la population d’explorations fonctionnelles du générale. L’insomnie sévère et modérée touche sommeil. Les explorations du centre sont assurées 20% de la population, les apnées du sommeil ont par le Pr J. Paquereau, médecin somnologue et une prévalence estimée à 5% de la population neurophysiologiste et le Dr Auregan pneumologue générale et plus de 15% chez les sujets âgés et somnologue. de plus de 60 ans, les Syndromes des Jambes Les demandes de consultation sont à adresser soit sans repos touchent 8% de la population... directement au secrétariat du CSPP (05 49 61 70 09), Malheureusement, les pathologies du sommeil soit à l’un des médecins spécialistes du réseau sont souvent ignorées et considérées comme « sommeil » interne à la clinique. Le CSPP répond « anodines » n’amenant pas à une consultation aux demandes des médecins de la clinique et à dédiée spécifique. des demandes externes issues des généralistes Or depuis une vingtaine d’années les preuves ou spécialistes correspondants de la clinique. Le scientifiques ont bien établi les risques de centre comprend trois chambres permettant de développer des complications médicales variées pratiquer des polysomnographies (PSG) de nuit parfois gravissimes. et des Tests de jour. 28 Groupe Polyclinique de Poitiers Les complications cardio-vasculaires sont les plus fréquentes (HTA, coronaropathies y compris l’infarctus du myocarde et troubles du rythme cardiaque), les troubles métaboliques (diabète de type 2, prise de poids) viennent ensuite, le risque augmenté de certains cancers (colorectal, sein) est maintenant identifié. Et bien évidemment des complications d’ordre comportemental sont fréquentes, en rapport avec une somnolence diurne excessive (accidents de la route et au travail). Pour faire un diagnostic il faut bien sûr procéder à un interrogatoire bien orienté, mais bien souvent les symptômes sont subtils ou banals et ce sont les explorations complémentaires dominées par les Polygraphies Ventilatoires et les Polysomnographies qui permettront de faire le diagnostic. Le CSPP permettra de répondre dans des délais raisonnables aux besoins en explorations. Les Syndromes d’Apnées du Sommeil confirmés continuent à être pris en charge comme actuellement par les pneumologues, dans le cadre du réseau pluridisciplinaire de la Polyclinique. Prendre en compte toutes les pathologies du sommeil est une nécessité de santé publique et c’est pourquoi la Polyclinique s’engage avec enthousiasme dans cette médecine nouvelle de soin et de bien-être. Les recommandations de la SPLF et de la SFRMS précisent les indications de ces examens. Pour simplifier on peut retenir qu’une Polygraphie Ventilatoire est indiquée uniquement pour le diagnostic de syndromes d’apnées du sommeil lorsque cliniquement il existe une très forte probabilité que le Syndrome d'Apnée Obtructive du Sommeil soit présent ou bien une très forte probabilité qu’il ne soit pas présent. Dans tous les autres cas l’examen du sommeil indiqué est la Polysommographie en première intention en particulier en cas de situations cliniques complexes. Une Polysomnographie de deuxième intention (après une première Polygraphie Ventilatoire) sera pratiquée lorsque la Polygraphie Ventilatoire initiale n’a pas été contributive malgré une clinique attestant de troubles du sommeil et en particulier d’une somnolence. Une somnolence diurne excessive est un danger pour le patient et doit conduire à une exploration complète si nécessaire. 1TME = Tests de maintien de l’éveil, TILE = Tests Itératifs des Latences d’endormissement 2 Dans de nombreux centres les délais dépassent plusieurs mois et parfois les patients peuvent attendre une année avant la mise en place d’une prise en charge. 3 Recommandations pour la pratique clinique sur la pratique du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil de l’adulte ; Revue des maladies respiratoires ; Elsevier-Masson ; oct. 2010, vol 27, supplément 3 Magazine Juin. 2016 29 Donnez du soufffle à votre Plus d’un million de personnes touchées en France et 15 millions en Europe. Plus de 150 000 hospitalisations par an en France. Les risques ? n essoufflement, des œdèmes et une fatigue empêchant une vie « normale » U n L’hospitalisation en urgence pour Œdème Pulmonaire ou Insuffisance Cardiaque Globale n Comment prévenir ces risques? Prendre en charge ses facteurs de risque cardiovasculaire. une alimentation équilibrée et pauvre en sel. n Avoir une activité physique adaptée. n Avoir un traitement approprié. n n Avoir Comment savoir si j’ai une insuffisance cardiaque ? En discuter avec son médecin ! Surtout si j’ai de l’hypertension, un diabète, de l’arythmie cardiaque ou si j’ai fait un infarctus… n Si je suis anormalement essoufflé quand je fais des efforts. n n Comment se fait le diagnostic ? L’électrocardiogramme L’échocardiographie n Un bilan sanguin avec dosage du BNP. n n Au cours des 30 dernières années le traitement a été révolutionné grâce à la recherche ! Site Internet de référence sur l’insuffisance cardiaque pour le grand public www.heartfailurematters.org 30 Groupe Polyclinique de Poitiers Cœur Combien de personnes sont atteintes d’insuffisance cardiaque ? Bien que mal connue par le grand public, l’insuffisance cardiaque est une maladie fréquente qui touche plus d’un million de personnes en France et 15 millions en Europe. L’insuffisance cardiaque concerne 2 à 3% de la population générale et 10% des personnes de plus de 75 ans. L’insuffisance cardiaque est la cause la plus fréquente d’hospitalisation pour les patients âgés de plus de 65 ans. L’insuffisance cardiaque entraine plus de 150 000 hospitalisations par an en France. Qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque ? L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique du cœur qui est compliquée d’épisodes aigus, appelés décompensations, entrainant des hospitalisations plus ou moins fréquentes et/ou prolongées. La complication la plus grave est l’œdème pulmonaire ! Le cœur est une pompe qui fournit un débit sanguin à une pression donnée et qui s’adapte en fonction des besoins de l’organisme, lors de l’effort particulièrement. L’insuffisance cardiaque (IC) est la difficulté pour la pompe cardiaque et plus largement pour le système cardiocirculatoire d’assurer un flux sanguin adapté à l’effort « On considère comme insuffisant cardiaque celui qui présente une dysfonction du cœur et des symptômes d’insuffisance cardiaque, ou celui qui a déjà été hospitalisé pour une poussée d’insuffisance cardiaque. » Magazine Juin. 2016 31 L’insuffisance cardiaque correspond à la difficulté pour le cœur d’assurer un flux sanguin suffisant dans toutes les conditions de la vie courante : aux stades moins graves seulement à l’effort (essoufflement en montant les escaliers ou faisant ses courses), aux stades plus avancés même au repos (essoufflement au repos, difficultés à respirer en position allongée). Au-delà de l’essoufflement, le patient peut souffrir d’une toux sèche, rétention d’eau, gonflement des chevilles, fatigue / lassitude inhabituelles, vertiges, palpitations, perte d’appétit, besoin d’uriner la nuit. Quelles sont les causes de l’insuffisance cardiaque ? L’insuffisance cardiaque est la conséquence de nombreuses maladies cardiovasculaires, Ces nombreuses causes différentes expliquent que cette maladie peut concerner des personnes très différentes : hommes ou femmes, personnes âgées mais aussi parfois très jeunes ... Il existe 3 grandes catégories de personnes touchées par une insuffisance cardiaque. La plus nombreuse est celle qui touche le patient âgé de plus de 70 ans, qui présente une dysfonction du cœur favorisée par l’hypertension artérielle et les troubles du rythme cardiaque ou qui présente une maladie des valves cardiaques. Le deuxième groupe est celui des patients qui ont en moyenne 45-70 ans et qui ont fait un gros infarctus du myocarde. Enfin, la dernière catégorie est constituée de personnes de tous âges mais de jeunes en particulier qui présentent une cardiomyopathie, soit familiale (génétique), soit liée à une myocardite grave (un virus a abîmé le muscle cardiaque) soit déclenchée par divers toxiques comme la consommation excessive d’alcool. Quels signes doivent faire penser à une insuffisance cardiaque ? Les signes évocateurs d’une insuffisance cardiaque sont la dyspnée (essoufflement) à l’effort et l’orthopnée (essoufflement en position allongée), la toux, surtout si celle-ci survient 32 Groupe Polyclinique de Poitiers plutôt la nuit, les œdèmes, notamment des membres inférieurs (jambes et pieds gonflés), une prise de poids importante et rapide, une fatigue importante. Il est possible de présenter un seul symptôme ou plusieurs de ces signes. Comment se fait le diagnostic d’insuffisance cardiaque ? Tout d’abord l’examen clinique peut orienter le médecin. L’électrocardiogramme permet 9 fois sur 10 de détecter des anomalies : arythmie, séquelle d’infarctus... L’échographie cardiaque est l’examen-clé. Non seulement elle permet de faire le diagnostic de l’insuffisance cardiaque mais elle sert aussi à savoir quelle est sa cause et à connaître son degré de gravité (modérée à sévère). Un bilan sanguin est également réalisé avec dosage du BNP ou NT pro BNP. Il est indispensable de rechercher les facteurs d’aggravation de la maladie : consommation excessive d’alcool, hypertension artérielle .... Peut-on traiter l’insuffisance cardiaque ? OUI ! Il est possible de diminuer les symptômes et les hospitalisations. Au cours des 30 dernières années des traitements efficaces ont été trouvés grâce à la recherche ! Ils permettent à une grande majorité de patients de continuer à poursuivre une vie active autorisant loisirs, sorties, et vie professionnelle. Le traitement médicamenteux comprend plusieurs familles de traitements, toujours associées entre elles. Le traitement initial dépend de chaque cas et va être ajusté en fonction de la pathologie sousjacente et de l’évolution. Le défibrillateur est implanté chez certains patients pour réduire le risque de décès par fibrillation ventriculaire. L’implantation d’un stimulateur cardiaque avec resynchronisation ventriculaire peut aussi être proposée dans certains cas. On espère pouvoir régénérer la partie du cœur qui fonctionne mal par des processus naturels mais les deux moyens mis en œuvre, la thérapie génique et la thérapie cellulaire, ne donnent pas les résultats attendus pour l’instant. Cependant, ces deux voies de recherche se poursuivent. Une autre voie existant déjà, mais en constante amélioration est le développement des systèmes d’assistance ventriculaire. Ils assistent le cœur qui reste en place au contraire du cœur artificiel. La transplantation cardiaque est utilisée en dernier recours et concerne actuellement environ 300 patients par an. Quels sont les conseils à donner à une personne atteinte d’une insuffisance cardiaque ? n Prendre régulièrement ses médicaments aux bonnes doses. n Consulter régulièrement son médecin généraliste et son cardiolgue pour surveillance des symptômes et adaptation du traitement. n Adapter sa consommation de sel / ses diurétiques une consommation de sel journalière inferieure à 6g est nécessaire chez la plupart des patients. Connaître les contenus en sel des différents aliments, savoir faire ses courses en fonction, savoir comment rendre les repas savoureux avec moins de sel, savoir comment choisir son menu au restaurant… L’enquête URCAM Ile de France (2005) menée sur 1040 patients franciliens atteints d’insuffisance cardiaque montre des problèmes d’observance : 6% des patients oublient complètement de prendre leur traitement et 35% ne le prennent pas correctement; 11% ne se pèsent qu’une fois par mois et 49% ne consultent pas en cas de prise de poids inhabituelle; 21% n’ont pas reçu d’explications sur l’alimentation ; 53% continuent à saler l’eau de cuisson… n Avoir une activité physique adaptée et régulière : marche, vélo d’appartement, natation … les signes d’alertes et savoir comment réagir : l’objectif est de ne pas être hospitalisé pour une décompensation cardiaque. n S’impliquer dans sa pathologie : l’implication des patients est primordiale pour concilier les exigences du traitement, les contraintes de la maladie et les projets de vie. n Connaître L’éducation du patient est très importante pour le suivi. Un plan de prise en charge doit être systématiquement élaboré pour et avec le patient : il précise les objectifs du traitement et l’organisation du suivi. La prise en charge de l’insuffisance cardiaque doit également être envisagée sur la durée dans le cadre d’une collaboration qui implique le patient, son entourage et les professionnels de santé (médecin, infirmier, kinésithérapeute, diététicien, psychologue etc.) n Continuer à mener une vie aussi normale que possible. Les activités de loisirs sont possibles si elles sont adaptées. Le patient peut voyager à condition de connaître un certain nombre de précautions : l’ordonnance des médicaments, éviter de mettre ses médicaments en soute, l’impact du changement de climat et du changement d’alimentation sur son état de santé… Magazine Juin. 2016 33 LA PH-IMPÉDANCEMETRIE OESOPHAGIENNE DES 24 H Dr François BOBIN un examen innovant pour le diagnostic des manifestations ORL du reflux Le reflux gastrique est une pathologie très fréquente touchant 20 à 30% de la population. Il peut se manifester soit au niveau de l’œsophage, c’est le reflux gastro-œsophagien, dont la symptomatologie bien identifiée à type de brulures, de remontées liquidiennes voire d’aliments, est de diagnostic facile, soit toucher d’autres organes, en particulier, de la sphère ORL, c’est le reflux extra-œsophagien ou reflux pharyngo-laryngé, de diagnostic beaucoup plus difficile. Il s’agit de deux aspects de la même maladie, mais les manifestations extra-œsophagiennes sont très nombreuses et parfois difficiles à relier au reflux : toux chronique, pathologie asthmatique résistante aux traitements habituels, troubles de la voix, brûlures pharyngées, sensation de corps étranger, difficulté à déglutir, écoulement pharyngé postérieur évoquant une sinusite chronique, voir brûlures buccales, mauvaise haleine, ou sensation d’oreille bouchée. A la diversité, parfois déroutante de ces manifestations, s’ajoute une difficulté de prise en charge. 34 Groupe Polyclinique de Poitiers Les traitements habituels du reflux gastroœsophagien que sont les IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons) qui ont pour rôle de diminuer la sécrétion acide de l’estomac, obtiennent un excellent résultat dans la prise en charge des manifestations œsophagiennes mais sont beaucoup moins efficaces sur le reflux extraœsophagien. Pour améliorer le diagnostic et donc la prise en charge des formes atypiques du reflux, nous disposons depuis peu d’un examen innovant, la pH -Impédancemétrie œsophagienne des 24 heures, qui associe la pHmétrie œsophagienne classique, pratiquée depuis longtemps, à l’impédancémétrie. Le principe de l’examen repose sur la mise en place par voie nasale, pour une durée de 24 heures, d’une sonde à usage unique, reliée à un boitier enregistreur, tel le Holter en cardiologie. Grâce à des électrodes positionnées le long de la sonde et au nombre de huit, cette technique détecte la présence de liquide tout le long de l’œsophage. Des tracés seront enregistrés durant toute l’activité gastrique et ce, pendant 24 heures. La sonde est retirée au bout de 24 heures et les données recueillies sont immédiatement analysées informatiquement. Suivant la nature du pH, on peut mettre en évidence des reflux acides, et des reflux non ou peu acides, sachant que la pH-Impédancemétrie œsophagienne est le seul examen permettant d’identifier ces derniers, jusque-là méconnus, et pourtant fréquents en cas de manifestations ORL du reflux. La pH-Impédancemétrie permet de préciser le type de reflux en cause et d’adapter sa prise en charge thérapeutique en cas de résistance aux IPP. Pour prendre en charge un reflux, et suivant sa symptomatologie, il est important de réaliser également une fibroscopie digestive, afin de rechercher une anomalie anatomique pouvant favoriser un reflux, type hernie hiatale ou béance du cardia, ou une pathologie inflammatoire (œsophagite), voire maligne. La pH-Impédancemétrie œsophagienne est donc un examen très innovant pour la prise en charge des reflux atypiques par leurs manifestations ORL et leur résistance aux IPP, et permet de mieux diagnostiquer certaines maladies chroniques, parfois très invalidantes, et contribue à en améliorer le traitement. Magazine Juin. 2016 35 La Maternité du Fief de Grimoire prend un nouvel élan en 2016, pour plus de 2015 1975 - merci s, , 28 an Virginie inique la Cl née à Grimoire de du Fief avril 1987 le 16 bonheur ! uis, bé, Lo Son bé inique Cl re né à la Grimoi de ef du Fi e 2013 cembr le 6 dé IRE GRIMO IEF DE S IN É DU F TERNIT DES POITEV A M A R S, L EU BONH 40 AN DEPUIS NTRIBUE AU CO Depuis plus de 40 ans, la maternité de la clinique du Fief de Grimoire contribue au bonheur des poitevins. Pour accompagner les futurs parents dans leur projet de naissance, la maternité du Fief propose depuis 2014 le dispositif MATERNITEAM. 36 Groupe Polyclinique de Poitiers MATERNITEAM : Une interlocutrice unique, Virginie accompagne les futurs parents, dès le 3ème mois de grossesse jusqu’ au retour à domicile. MATERNITEAM : Des réunions d’informations, des séances d'initiation avec bébé, des rencontres individuelles, et la possibilité d’une visite privative de la maternité. MATERNITEAM : de l’amour et du bonheur ! Nutrition et Grossesse : La diététicienne de l’établissement, aborde les principes alimentaires à suivre pendant et après la grossesse pour une prise de poids harmonieuse et une alimentation saine et équilibrée. Douleur - Tout savoir sur la péridurale : Un anesthésiste de l’établissement prend le temps d’expliquer en quoi consiste la péridurale et répond à toutes les questions des futurs parents. L’hypnose : quels sont les bienfaits de l’hypnose pendant la grossesse ? Une infirmière praticienne répond à toutes les questions autour de cette thématique. Les massages Bébé : Avant la naissance de bébé avec les puéricultrices de la maternité informant sur les bienfaits des massages et possibilité d’inscription pour les cours de massages avec bébé après la naissance. Le portage bébé : une auxiliaire de puériculture monitrice en portage forme les futurs parents pendant la grossesse. Une séance d'initiation est proposée après la naissance L’allaitement : une auxiliaire de puériculture répond à toutes les questions concernant l’allaitement, qu'il soit maternel ou artificiel. Pour tous renseignements : 05 49 42 11 99 [email protected] Magazine Juin. 2016 37 La Maternité du Avec en moyenne 1400 accouchements par an, la Clinique du Fief de Grimoire a souhaité donner un nouvel élan à sa maternité « Le point fort de la maternité du Fief de Grimoire réside dans son approche personnalisée et humaine de la naissance. Parce que ce moment est unique et très fort émotionnellement, nous voulons une prise en charge la plus personnelle. Il nous fallait maintenant proposer des locaux plus adaptés et ce sera chose faite cet été puisque toutes les chambres seront rénovées ainsi que la nurserie. Des relations humaines proches basées sur l'écoute, sur le dialogue entre l'équipe et les futurs parents dans un environnement agréable; voilà ce que nous souhaitons mettre en avant. Pas d'usine à bébés chez nous ! La maternité du Fief de Grimoire, maternité qui dispose d'un service de néonatologie de niveau II, a tous les atouts pour contribuer au bonheur des poitevins. » affirme Isabelle Gagneux, Directrice Générale de la clinique. 38 Groupe Polyclinique de Poitiers Fief de Grimoire L’équipe gynéco-obstétricale : Dr Hélène ANGIBEAU-BAKENGA 05 49 42 11 11 Dr Julien BAKENGA 05 49 42 11 11 Dr Valérie BASCOU-FERRANDIS 05 49 42 11 11 Dr Philippe BOISSELIER 05 49 42 11 11 Dr Christian DEJOIE 05 49 42 11 11 Dr Aurélie DJEZZAR 05 49 42 11 11 Dr Florence ELLIA-BENAND 05 49 42 11 11 Dr Bénédicte LESIEUR 05 49 42 11 11 Dr Sabine MARCADET-FREDET 05 49 11 10 91 Dr Claude MENNEGUERRE 05 49 42 11 11 Dr Joseph NAVARRA 05 49 42 11 11 Magazine Juin. 2016 39 En quoi l’Hospitalisation à Domicile Privée de la Polyclinique de Poitiers est-elle une bonne solution pour le patient et pour le médecin traitant ? L’Hospitalisation à Domicile (HAD) privée de la Polyclinique de Poitiers est un acteur incontournable du maintien à domicile lors de situations médicales complexes depuis 2005. Cette structure est au service des patients et des intervenants libéraux pour éviter une hospitalisation traditionnelle. Elle permet au patient de rester dans son environnement que ce soit à Poitiers ou dans la campagne avoisinante. L’équipe HAD est pluri disciplinaire et est composée : d’infirmières coordonnatrices, d’IDE de soins palliatifs, d’une cadre infirmier, d’aides soignantes, de psychologues, d’une ergothérapeute, d’une assistante sociale et de pharmaciens. L’équipe médicale est composée de trois médecins coordonnateurs, un médecin généraliste ayant une capacité de gérontologie et d’un DU de soins palliatifs, d’un médecin généraliste ayant une capacité de gérontologie et d’un DU Plaies et Cicatrisations, et d’un médecin généraliste. Les médecins coordonnateurs de l’HAD ont tous une expérience de la médecine de ville et en connaissent les spécificités et les contraintes. 40 Groupe Polyclinique de Poitiers L’HAD, un atout pour le patient Grâce à l’HAD, il est aujourd’hui possible d’éviter ou de raccourcir une hospitalisation traditionnelle en sécurisant le maintien à domicile avec une équipe complète et pluridisciplinaire. Le patient n’est pas perturbé dans son quotidien puisqu’il garde son médecin traitant, ses IDE libéraux et son kinésithérapeute habituel. En HAD, une infirmière est joignable 24/24 et 7/7 pour donner un conseil, rassurer, adapter le matériel ou les traitements à une nouvelle prescription ou encore trouver une solution adaptée en cas d’urgence. Elle est en contact avec les médecins coordonnateurs tous les jours y compris le week end. L’ensemble des infirmières d’astreinte travaille quotidiennement à l’HAD. Elles connaissent donc parfaitement les patients et les équipes ce qui permet de toujours trouver une solution adaptée à toute problématique. L’HAD est un soutien permanent aux aidants de la personne recevant des soins de par l’expertise de l’infirmière coordinatrice, le suivi de l’assistante sociale dans des démarches souvent lourdes ou encore le soutien du psychologue. Une fois l’entrée en HAD, l’évaluation systématique et hebdomadaire permet d’analyser les besoins de relais. Le projet d’avenir est organisé en fonction des besoins du patient et de son environnement. L’HAD, Un atout pour le médecin traitant Nul besoin d’être hospitalisé dans une structure traditionnelle pour pouvoir bénéficier d’une hospitalisation à domicile. En cas de besoin, l’entrée peut directement être organisée du domicile ou d’une EHPAD où séjourne le patient. Lorsque le patient est déjà à domicile et qu’’il y a une situation d’urgence, l’HAD de la Polyclinique peut réaliser une évaluation le jour même ce qui permet une réponse immédiate sur la possibilité ou non de prise en charge par l’HAD. Ainsi grâce à l’HAD, il est possible de permettre un maintien à domicile et d’éviter une hospitalisation traditionnelle ou un passage par les urgences. De par la structure de ses équipes et sa pluridisciplinarité, l’HAD de la Polyclinique est tournée vers toutes les prises en charge. Ainsi, il est possible d’aider le patient dans un projet de maintien à domicile en évitant les hospitalisations répétées : accompagnement palliatif, soins de nursing lourds, prise en charge de plaies complexes, … Les médecins traitants restent toujours prescripteurs et décideurs lors d’une prise en charge HAD. Néanmoins, ils peuvent compter sur le soutien des médecins coordonnateurs dans des situations particulières inhabituelles en médecine de ville (plaies complexes, prise en charge palliative,…). Les médecins coordonnateurs sont joignables quotidiennement par mail ou téléphone. Si le médecin traitant le souhaite, les médecins coordonnateurs se déplacent à domicile pour être un soutien dans des situations particulières : soins palliatifs, plaies complexes, travail sur le projet de vie du patient, etc. L’HAD permet au médecin traitant d’avoir recours facilement à des traitements inhabituels en ville ou à usage hospitalier exclusif : utilisation de PCA, de MEOPA, thérapies par pression négative, nutritions entérales et parentérales… L’entrée en HAD doit respecter des critères multiples et est systématiquement validée par un des médecins coordonnateurs. Si une HAD est impossible, l’équipe de l’HAD est à même de proposer au médecin traitant une orientation adaptée avec de nombreuses possibilités d’entrées directes (service de médecine de la Polyclinique, Service de Soins de Suite de la Clinique St-Charles…). Magazine Juin. 2016 41 L’HAD un recours pour les patients de la Polyclinique Grâce au lien étroit avec le Centre de la Plaie (CPC) de la Polyclinique et à la présence d’une ergothérapeute, l’HAD Privée propose une prise en charge complète des pansements complexes. En cas de besoin d’une thérapie par pression négative, l’HAD n’impose pas au prescripteur un unique type d’appareil mais le choix est laissé entre trois dispositifs de qualité. Un des médecins coordonnateurs, titulaire d’un DU plaies et cicatrisations, peut conseiller les professionnels au quotidien si ces derniers le souhaitent. La structure HAD est ancrée dans un réseau de soins permettant d’éviter au maximum les hospitalisations en passant par les urgences. L’HAD travaille au quotidien avec le Centre de la Plaie et Cicatrisations de la Polyclinique mais également avec le service de médecine. Pour un patient en HAD, les entrées directes dans le service de médecine sont facilitées en cas de besoin. Il est aussi aisé d’organiser une hospitalisation à la clinique Saint Charles pour des séjours de répit ou en cas de difficultés de maintien à domicile. Pour le patient et le médecin traitant, l’astreinte IDE joignable 24/24 et la possibilité d’avis des médecins coordonnateurs tous les jours y compris le week-end permet de sécuriser au maximum le maintien à domicile. Dès l’évaluation, l’équipe s’engage pour une prise en charge rapide. Une fois cette période terminée, une réévaluation est effectuée en staff pluridisciplinaire pour évaluer si une poursuite de l’HAD est justifiée. L’HAD est aussi le moment idéal pour retravailler le projet de vie en étant ancré dans l’environnement habituel du patient. Pour une grande facilité de transmissions des informations entre professionnels, le médecin traitant a accès à une plateforme 42 Groupe Polyclinique de Poitiers web sécurisée où sont résumés les motifs de prise en charge et où il peut transmettre les informations souhaitées à l’équipe HAD. Une information claire et rigoureuse A chaque fin de séjour, il sera envoyé au médecin traitant un compte rendu précis résumant le séjour du patient et son traitement de sortie. L’HAD apporte une solution supplémentaire dans le maintien à domicile et s’adapte au maximum pour ne pas perturber les habitudes du patient. L’équipe HAD travaille au quotidien avec les différentes structures hospitalières poitevines et le patient reste suivi par les professionnels dont il a l’habitude. Tout est fait pour que les professionnels de ville habituels restent en place le temps de l’HAD dans la mesure du possible (SSIAD, intervenants libéraux, auxiliaires de vie, prestataires de matériel). HAD ou SSIAD ? L’HAD n’est pas un service de SSIAD (services de soins infirmiers à domicile). HAD et SSIAD ne sont en rien similaires et chacun a des missions différentes. Une prise en charge en HAD n’exclue pas forcément le SSIAD puisque des partenariats existent dans le département. Les critères d’entrée dans les deux structures sont différents puisqu’ils ont des missions différentes. En HAD, le nombre de passages quotidiens des aides soignants n’est pas limité et seul compte les besoins du patient. Les passages sont aussi nombreux en semaine qu’en weekend si nécessaire. En HAD, l’importance des soins n’est pas une limitation à la possibilité de prise en charge. L’HAD est composée d’une équipe pluri disciplinaire avec une présence médicale quotidienne aux côtés des infirmières coordinatrices. L’HAD privée de POITIERS s’implique dans une démarche palliative auprès des acteurs de santé libéraux : lutte contre l’épuisement professionnel dans les situations de fin de vie complexe, prise en charge des conflits, soutien psychologique, hospitalisation de répit pour les aidants dans le service de médecine polyvalente de la Polyclinique en accès direct, avis spécialisés sur les protocoles de fin de vie, sur l’utilisation des médicaments de la réserve hospitalière, aide à la sédation terminale, rédaction des directives anticipées, ventilation non invasive, démarche éthique, réunion pluri professionnelle voire pour les cas les plus complexes : intervention du médecin coordonnateur à domicile sur demande exclusive du médecin traitant. Cette spécificité est possible grâce à une équipe pluridisciplinaire composée de psychologues, d’IDE référente en soins palliatifs, d’un pharmacien, d’une assistante sociale et d’un médecin gériatre titulaire d’un DU de soins palliatifs, d’un adossement au service de médecine disposant de lits identifiés soins palliatifs et d’un SSR gériatrique. L’accès est simplifié par des lignes téléphoniques directes 24H/24H et 7 jours sur 7. Gestion des urgences En cas de décompensation non réanimatoire ou d’urgence médicale (hors urgence vitale), l’HAD vous permet en quelques heures une ré hospitalisation dans un service médical pluridisciplinaire sans passage obligé selon le degré d’urgence par le service d’accueil des urgences de la Polyclinique. TÉMOIGNAGES Fin de vie et démarche palliative De patients et d’aidants : « Votre disponibilité, votre chaleur humaine et vos compétences professionnelles nous ont beaucoup aidé et ont permis à notre maman de partir plus sereinement » « Pour lui, pour ceux qui l’ont accompagné, tout a été plus facile, plus sécurisant. L’équipe de l’HAD s’est en quelque sorte moulée dans son quotidien et a complété l’existant en tenant compte de ses désirs. » D'une structure d’EHPAD : « Je tenais à vous remercier pour l’excellente collaboration de votre équipe […] Nous savons que votre apport à la qualité de cette fin de vie a été déterminant, car sans lui nous n’aurions pas pu aider Mme X comme nous l’avons fait » Contact et informations : 05 49 42 26 17 Magazine Juin. 2016 43 APPORT DE L'OSTÉOPATHIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES FONCTIONNELS INTESTINAUX DE L'ADULTE P lus de cinq millions de français sont atteints de troubles fonctionnels intestinaux (TFI) qui représentent près de la moitié des motifs de consultation chez un Gastro-Entérologue. LETARD Louis GUILLON Gladys GILLET Pascale LETARD Jean Christophe Polyclinique de Poitiers Unité Digestive Intégrative, 1, rue de la Providence, 86035 Poitiers Commission thérapie complémentaires du CREGG. Les TFI débutent principalement chez les adultes jeunes et touchent en moyenne trois femmes pour un homme. Ils se regroupent en un ensemble de symptômes qui se caractérisent par une douleur ou un inconfort abdominal de nature chronique, associés à des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). La sévérité des troubles, les répercussions psychologiques et socio-professionnelles sont variables d’un patient à l’autre. Dans certains cas, cette contrainte quotidienne peut avoir de graves répercussions sur la vie du patient. De nos jours, cette pathologie reste mal connue et seulement 16% des patients sont satisfaits de leur prise en charge conventionnelle. Le but de cette étude était d’évaluer prospectivement et en intention de traiter l’efficacité d’une prise en charge ostéopathique en cas de TFI ainsi que sa place dans une approche multimodale intégrative afin de répondre au mieux aux besoins des patients. 44 Groupe Polyclinique de Poitiers PATIENTS ET MÉTHODES Patients Le recrutement a été fait dans une unité de soin prenant en charge les maladies de l’appareil digestif (Polyclinique de Poitiers) après vérification et respect des critères d’éligibilité selon les critères de Rome III. Critères de Rome III : Douleur abdominale ou inconfort digestif (sensation désagréable non douloureuse) survenant au moins trois jours par mois durant les trois derniers mois associée avec au moins deux des critères suivants : • Amélioration par la défécation • Survenue associée à une modification de la fréquence des selles • Survenue associée à une modification de la consistance des selles Critères d’inclusion dans l’étude : Patients (femmes / hommes) de 18 ans à 85 ans, francophones, sachant lire / écrire le français, bilan médical normal préalable depuis moins d’un mois, diagnostic de troubles fonctionnels intestinaux par le gastro-entérologue avec respect des critères de Rome III. Ont été inclus, 20 patients consécutifs présentant des TFI réfractaires aux traitements médicaux dans cette étude. Méthodes Critères d’évaluation La douleur et les symptômes suivants ont été évalués de façon qualitative et quantitative : difficulté à la digestion, constipation, diarrhée, ballonnement et distension abdominale, gaz, fausses envies, reflux gastro-oesophagien, nausées et vomissements) chez tous nos patients sur un total de trois séances pour chaque patient, espacées chacune d’environ 1 mois d’intervalle. Critère principal : la douleur mesurée avec une échelle numérique (EN) L’échelle numérique permettait une auto-évaluation reproductible, sensible, fiable et validée aussi bien dans les situations de douleur aiguë que de douleur chronique : 0 (« absence de douleur »), à 10 (« douleur maximale imaginable »). Critère fonctionnel : les symptômes Les symptômes de la même façon, ont été évalués selon l’intensité, la fréquence et la durée : 0 (« absence totale du symptôme ») à 10 (« symptôme sévère »). Utilisation diagnostique et thérapeutique de l’ostéopathie Le but de l’approche ostéopathique consistait avant tout à respecter la notion de globalité et d’unité du corps humain. Questionnaire et méthodes d’évaluation 10-15 minutes, observation / tests 10-15 minutes, traitement 10-15 minutes, explications / conseils 10-15 minutes. Durée de la séance complète : 40-60 minutes. Magazine Juin. 2016 45 RÉSULTATS Nous retrouvons chez nos patients une nette différence entre la population féminine et la population masculine (5 hommes pour 15 femmes) et une moyenne d’âge de 61,35 ans (extrêmes 36 ans à 85 ans). Une constipation était présente chez 55 % des patients, une diarrhée chez 50 % et des sensations de fausses envies chez 45 %. Les vomissements étaient présents chez seulement 5 % des patients de cette étude. On constate que la douleur est un symptôme partagé par tous les patients. Seulement 5 des patients inclus avaient une activité professionnelle, tandis que 14 patients étaient retraités et une patiente en invalidité. En fin d’étude, nous avons comptabilisé 2 patients n’ayant pas suivi l’ensemble du protocole thérapeutique mis en place. Au total, 18 patients ont participé à l’ensemble du protocole, un n’ayant suivi qu’une séance et un autre deux séances. Il existe une diminution des échelles numériques de la douleur sur l’ensemble des séances ostéopathiques. Au vu de la première consultation, d’une manière générale, on notait que deux symptômes étaient présents pour 100 % des patients de l’étude, ce sont la douleur et le stress. Pour les autres symptômes, on retrouvait chez 90 % des patients la présence de gaz, ainsi que des ballonnements et une distension abdominale. Pour 75% d’entre eux des difficultés à la digestion et un reflux gastro-oesophagien était présent dans 65 % des cas. 46 Groupe Polyclinique de Poitiers Il existe une importante disparité entre les différents symptômes. On observe une diminution progressive des gaz abdominaux lors des différentes consultations. Cette courbe traduit l’évolution de la difficulté à la digestion ressentie par l’ensemble des patients. De forte intensité, les critères de distension abdominale et ballonnements diminuent en moyenne de 2,49 entre la première et deuxième consultation. Au même titre que la douleur et les symptômes abdominaux, le stress a été évalué à chaque début de séance. Le stress est le symptôme dont le score est le plus important, effectivement pour la première consultation on note une moyenne de 7,1 avec un écart allant de 3 à 10. D’une manière générale, on observe que les courbes décrivant les troubles du transit avec deux symptômes différents (diarrhée et constipation) sont quasiment identiques. Évolution de l'intensité du stress sur les trois consultation Suite aux différentes consultations une classification de l’ensemble des corrections ostéopathiques est réalisée pour chaque patient. Cette classification divisée en trois systèmes (cranio-sacré, musculosquelettique et viscérale) peut nous permettre de comparer la part qu’occupe chacun de ces systèmes au sein de la prise en charge thérapeutique ostéopathique en vue d’une éventuelle démarche statistique. Magazine Juin. 2016 47 RÉSUMÉ Première consultation Deuxième consultation Troisième consultation De nos jours les troubles fonctionnels intestinaux (TFI) représentent une des pathologies les plus courantes en consultations de Gastro-entérologie. Une enquête prospective menée en 2013 auprès de 222 patients issus de l’association des patients souffrant de TFI met en évidence une déception et un regard négatif porté sur la prise en charge proposée par la médecine moderne. Seulement 16% des 222 patients étaient satisfaits de la prise en charge médicale actuelle, poussant pour près d’un tiers (30 à 40%) d’entre eux à s’orienter vers des médecines alternatives. Au vu de cette enquête, se dégage certains pourcentages qui permettent d’avoir une idée des différents types de traitements passés ou actuels proposés aux patients : anti-spasmodiques (46%), régimes spécifiques (46%), pro-biotiques (38%), homéopathie (34%), relaxation (31%), ostéopathie (28%), laxatifs (25%), antidépresseurs (25%), acupuncture (25%), hypnose (15%). Le but de notre étude était donc d’évaluer prospectivement et en intention de traiter l’efficacité d’une prise en charge ostéopathique en cas de TFI, ainsi que sa place dans une approche multimodale intégrative afin de répondre au mieux aux besoins des patients. Suite à un recrutement répondant à différents critères d’éligibilité établit au sein d’une unité de soin prenant en charge les maladies de l’appareil digestif (Polyclinique de Poitiers). L’investigation ostéopathique a été mise en place chez 20 patients consécutifs suite à une prise en charge conventionnelle s’appuyant sur l’anatomie, la physiologie ainsi que sur les principes ostéopathiques. BIBLIOGRAPHIE La durée moyenne de nos actes ostéopathiques était comprise dans un intervalle de temps entre 40 à 60 minutes, comme dans les séries de Garel et al et Agrefilo et al. Avec un total de trois séances pour chaque patient, espacées chacune d’environ 1 mois d’intervalle, ont été évaluées de façon qualitative et quantitative la douleur et les principaux symptômes en relations avec les TFI. Hebgen E. Ostéopathie Viscérale - Principes Et Techniques, Première édition, Maloine, 2005. Cours Collège Ostéopathie Sutherland, Formation continue : Beustes L., Cours Adaptation de l’organisme face au stress, 2014-2015. Bonaz B., Bruley des Varannes S., Dapoigny M., Denez D., Ducrotté P., Façon S. et al., Attentes des patients au cours du syndrôme de l’intestin irritable (SII) : enquête prospective de l’association des patients souffrant du SII (APSII), 2014, Communication Orale C064, JFHOD Paris (SNFGE. Org). Manescau A., L'effet Placebo en Ostéopathie, élément nuisible ou essentiel ? - L'efficacité de l'ostéopathie doit -elle être déterminée en fonction de la rigueur scientifique ou de la réalité clinique? 2011-2012, N° 44 Garel G. 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Ce qui laisse supposer l’intérêt et l’efficacité des séances ostéopathiques poussant les patients à revenir à trois reprises, avec au total 57 séances réalisées. D’une manière générale, on note que deux symptômes sont présents pour 100% des patients de cette étude, ce sont la douleur et le stress. En ce qui concerne les autres symptômes les plus fréquemment retrouvés, d’une manière décroissante on retrouve chez 90% des patients la présence de gaz, ainsi que des ballonnements et une distension abdominale. Pour 75% d’entre eux des difficultés à la digestion et un reflux-gastro-oesophagien est présent chez 65% des patients. Au niveau des troubles du transit, on retrouve une constipation présente chez 55% des patients et une diarrhée chez 50% d’entre eux. L’analyse de l’évolution de ces différents symptômes nous permet de constater une amélioration significative à tous les temps de l’étude. Les résultats de cette étude préliminaire démontrent que la thérapeutique ostéopathique par son effet antalgique, son action sur l’ensemble des troubles fonctionnels et par sa bonne tolérance permet d’améliorer les symptômes et la qualité de vie des patients d’âges divers victimes de TFI. Nos résultats sont en accord avec les données récentes et peu nombreuses de la littérature, selon un effectif de patients consécutifs superposable aux séries rapportées concernant l’efficacité d’un traitement ostéopathique dans la prise en charge des douleurs liées aux TFI Par ailleurs, au sein de l’étude menée en 2010 par Garel, l’ostéopathie a aussi été proposée comme traitement complémentaire à six jeunes patients adressés par les pédiatres (11, 6 ans en moyenne), avec un effet antalgique retrouvé dans 75% des cas. Tandis que l’étude de Agrefilo et al. s'est intéressée à un groupe de 35 patients porteurs d’une maladie de Crohn en rémission clinique depuis au moins un an, présentant des TFI associés et entre deux cures bimensuelles par bio-thérapie (infleximab) (âge moyen 40 plus ou moins 13,7 ans) avec des résultats similaires. Cette diversité importante de patients permet de montrer l’étendue des champs d’application de l’ostéopathie dans la prise en charge des TFI avec des résultats significativement avantageux retrouvés dans ces études. L’ostéopathie semble utile autant chez des patients d’âge moyen, que chez des enfants ou les patients d’âge plus avancé ou encore de maladies inflammatoires chroniques en rémission associées à un traitement conventionnel. CONCLUSION Ces résultats confirment que la thérapeutique ostéopathique par son effet antalgique, son action sur l’ensemble des troubles fonctionnels et par sa bonne tolérance permet d’améliorer les symptômes et la qualité de vie des patients d’âges divers atteints de TFI. Ils sont en accord avec les données récentes et peu nombreuses de la littérature, selon un effectif de patients consécutifs superposable aux séries rapportées concernant l’efficacité d’un traitement ostéopathique dans la prise en charge des douleurs liées aux TFI. Dans un monde où le corps humain a tendance à être compartimenté en différentes spécialités, où l’écoute des patients a disparu, la thérapeutique ostéopathique par sa vision globale de l’être humain possède toutes les caractéristiques d’un traitement complémentaire alternatif à proposer aux patients atteins de TFI au sein d’un service hospitalier spécialisé dans les maladies de l’appareil digestif avec un délai pouvant aller jusqu’à 30 jours entre chaque séance. Attali T.-V., Bouchoucha M., Benamouzig R. Treatment of refractory irritable bowel syndrome with visceral osteopathy : Short-term and long-term results of a randomized trial, Journal of Digestive Diseases 2013, 14, 654-661. Benamouzig R., Bruley des Varannes S., Bueno L., Cargil G., Dupas J.-L., Hagège H. et al. Résultats d’une enquête nationale sur le recours à des traitements alternatifs au cours du syndrôme de l‘intestin irritable. Gastroentérol Clin Biol, 2009, 33, A35. 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