seul mode de connaissance susceptible d'atteindre la durée ou l'esprit, par opposition à l'intelligence, qui a pour vocation de penser la matière. !" Discursif • La connaissance discursive est celle qui passe par le discours, donc par le langage : les mathématiques par excellence. Elle procède par étape et se construit par un raisonnement. Elle s’oppose alors à l’intuition qui saisit directement son objet. • Qui va d'une proposition à une autre en passant par une ou plusieurs propositions intermédiaires (cf. Syllogisme) • Raisonnement ou connaissance médiate par enchaînement logique de propositions, en allant du général au particulier (déduction) ou l'inverse (induction). II. Pour Approfondir • L'intuitif est un mode d'appréhension directe du réel qui ne passe pas par le langage; le discursif est un mode d'appréhension du réel qui passe par le discours, donc, par le langage et la raison. • La connaissance discursive peut reposer sur des intuitions premières, mais elle les dépasse ensuite en les élaborant dans la pensée articulée et dans le langage. Par exemple, le syllogisme "Socrate est un homme, or tous les hommes sont mortels, donc Socrate est mortel" est un raisonnement discursif. Dans ce raisonnement, j'arrive à la conclusion par des étapes : je ne "vois" pas immédiatement le résultat, je le déduis, ou je le construis, à partir de ce qui précède. Par contre, la notion de "triangle" fait l'objet d'une intuition immédiate : je "vois" directement en moi ce qu'est un triangle. • Dans l'Ethique, Spinoza ne reconnaît que trois formes de la connaissance. L'une est perception empirique et imaginative alors que les deux autres sont des formes de connaissances rationnelles. - Le premier genre de la connaissance c'est l'opinion ou l'imagination. Ce sont les perceptions sensibles fournissant des idées confuses et inadéquates. - Le second genre c'est la connaissance par la raison discursive (par démonstration mathématique). Cette connaissance est discursive puisqu'elle procède des prémisses aux conséquences, elle s'appuie sur des axiomes, des implications logiques, des notions communes qui sont clairs, distincts et évidents par euxmêmes. C'est cette connaissance qui doit rendre possible une connaissance certaine de l'homme et du monde. - Le troisième genre de connaissance n'est plus discursif mais intuitif. On passe d'une connaissance progressive à une connaissance immédiate. Cette connaissance est saisie intuitive et directe de la vérité. Cette intuition est strictement intellectuelle, ce n'est pas une perception imaginative ou sensible, elle est rationnelle et non de l'ordre de la passivité empirique. La raison y atteint sa perfection et devient sagesse. • Chez Kant, l'intuition désigne la façon dont un objet nous est donné ; tout donné étant nécessairement sensible, il ne pourra y avoir pour l'homme que des intuitions sensibles, et jamais, comme Descartes le soutenait, des intuitions intellectuelles. Kant appelle intuitions pures, ou formes a priori de la sensibilité, l'espace et le temps. • En philosophie, l'intuition désigne la faculté qu’à la conscience de voir en elle-même. « Intuitionner », c'est voir "en" soi, c'est avoir conscience de ses propres pensées. Le cogito cartésien est ainsi une intuition première de soi par soi. Chez Descartes, l’intuitif est un acte de saisie immédiate de la vérité, comme ce qui s'impose à l'esprit avec clarté et distinction. L'intuition s'oppose à la déduction, qui parvient à la vérité par la médiation de la démonstration. Editeur : MemoPage.com SA ©/2006/Auteur : Mathilde Crépineaud/Expert : Julie Poulain - Théorie de Bergson : l’intuition peut donner accès à l’absolu par opposition à l’intelligence conceptuelle ou scientifique. L’intuition est le • Intuitionnisme : - Les mathématiques ne se réduisent pas à une simple logique mais comportent un contenu accessible à l’intuition. Cette thèse s’oppose au formalisme qui pose que les notions de base (nombre, figure…) sont seulement des conventions. philosophiquement et dépourvue de sens. - Enfin, l'intuition affective doit être rejetée comme non fondée les sens ; Pascal reconnaît ainsi des intuitions sensibles non démontrables rationnellement (l'espace, le temps, le mouvement). - Soit comme sensible ; c'est la perception immédiate d'une chose par d’une vérité intellectuelle. Chez Descartes, il y a intuition des vérités évidentes qui s’imposent à l’esprit par leur clarté et leur distinction. L’intuition se distingue donc du raisonnement (par déductions) mais peut se conjuguer avec lui. Descartes fait de l’intuition le point de départ du raisonnement. - Soit comme rationnelle. Il s’agirait de la compréhension en un instant • Du latin intuitio : « voir » ; « regarder ». Caractère de toute connaissance immédiate ou directe d'un objet présent à l'esprit. • Qui procède par intuition ou connaissance immédiate. • L’intuition est conçue de deux façons différentes par les philosophes : !" Intuitif I. Définitions Intuitif/Discursif