tpe-dopage-fini-dossier-1

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Le Dopage
Travail personnel encadré
Hugo Guilleray, Maxime Le Roux et Antoine Turella
25/01/2012
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SOMMAIRE
I– Historique et Définition …………………………………………………..page 5
a. Définition …………………………………………………………………..page 5
b. Historique…………………………………………………………………..page 6
II - Les substances dopantes……………………………………….……….page 7
a. Qu’est-ce qu’un produit dopant et quels sont ses modes d’action /
effets ?.................................................................................................page 7
b. Etude d’un cas : L’EPO (érythropoïétine)……………………………….page 9
c. Méthodes de dopage (prise de produits dopants)……………….…….page 11
III - Le contrôle……………………………………………………………………page 12
1. Présentation…………………………………………………………...……page 12
a. Qui contrôle + Contrôle qui (AFLD, médecins, infirmières agrémentées
/ Sportif) …………………………………….…………………………page 12
b. Quels sports sont les plus contrôlés ? (exemples des sports « les plus
dopés ») …………………………………………………………………………page 13
c. La recherche et le développement des méthodes de
dépistage………………………………………………………………………page 14
- Recherche et développement en Chimie …………..page 14
- Recherche et développement en Biologie ………....page 14-15
2. Le déroulement d'un contrôle anti-dopage ………………………….….page 15
IV - Conclusion ………………………………………….………………….page 19
V – Lexique …………………………………………………….……………...…. page 20
VI - BIbliographie / Webographie ……………………………….…………page 21
3
Introduction :
Depuis plusieurs années, le dopage fait partie intégrante du monde du sport. Il
est utilisé de plus en plus fréquemment par les sportifs et ce dans la quasi-totalité
des sports existant aujourd’hui. Afin de lutter contre ces substances dopantes,
des méthodes de contrôles ont été mises au point et ne font que s’améliorer au fil
des années, mais les substances dopantes se « perfectionnent » elles aussi, ce qui
nous amène à nous demander comment est-ce que la science peut-t-elle
contrecarrer les "tricheurs" en matière de dopage sportif .
.
4
I – Historique et Définition
a. Définition
La première Loi française Anti-dopage apparaît en 1965, c’est la « loi
MAZAUD », avec une définition très précise du dopage : « Quiconque aura en
vue ou au cours d'une compétition sportive, utilisé sciemment l'une des
substances déterminées par le règlement d'administration publique, qui sont
destinées à accroître artificiellement et passagèrement ses possibilités physiques
et sont susceptibles de nuire à sa santé ».
L’Etat va ensuite progressivement associer les fédérations sportives à son action
et renforcer son armement juridique par les décrets de Juin 1966 et Août 1967.
La modernisation ainsi que l’ascension commerciale et médiatique du sport vont
conduire à la loi de « Loi Bambuck » en juin 1989 qui se veut disciplinaire avant
d’être pénale, respectueuse des droits de l’individu, préventive aussi bien que
répressive. Voici la nouvelle définition du dopage que l’on peut en tirer : "Il est
interdit à toute personne d'utiliser, au cours des compétitions et manifestations
sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d'y
participer, les substances et les procédés qui, de nature à modifier
artificiellement les capacités ou à masquer l'emploi de substances ou de
procédés ayant cette propriété, sont déterminés par arrêté conjoint des ministres
chargés des sports et de la santé".
· En 1998, pendant le tour de France, apparaît au grand jour l’ « Affaire Festina*
». Le Parlement vote alors le 23 mars 1999 une nouvelle loi, dite « Loi relative à
la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage ». Qui définit
une nouvelle fois le terme dopage : "Le dopage est défini par la loi comme
l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement
les capacités d’un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de
produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants. La
liste des procédés et des substances dopantes mise à jour chaque année fait
l’objet d’un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé".
Voici comment nous définissons le dopage aujourd’hui :
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Le dopage est un moyen d’augmenter les capacités d’une personne (chez les
sportifs notamment) de façon significative grâce à différents moyens et
différentes substances. Un sportif est généralement confronté a la prise de
substances dopante lors d'un stress fort ou à l'approche d'une compétition dont
l'enjeu est grand. Ces substances contiennent des molécules particulières (telles
que l’EPO par exemple) qui agissent directement sur certaines parties de
l’organisme, elles peuvent agir sur le cœur (calmant, bêtabloquant) mais
également sur les muscles (comme par exemple les anabolisants tels que la
Testostérone). La prise de ces substances est évidemment fortement
déconseillée, du fait de leurs effets secondaires possibles (troubles du
comportement, risques de cancer, etc.) mais également car de nombreuses
agences de lutte contre le dopage (ex : l’Association Française de Lutte contre le
Dopage AFLD) ont été crées pour contrôler les sportifs, un sportif faisant usage
de produits dopants se verra sévèrement puni si son contrôle s’avère positif.
b. Historique
De tout temps l’homme à chercher à améliorer ses performances par des
moyens artificiels, les premières notions de dopages datent de l’antiquité (ex :
l’Iliade, l’Odyssée sont riches en de tels exemples).
- La première apparaition du dopage fut dans le VIème siècle avant J.C. Les
athlètes grecs intégraient déjà des viandes variées selon la discipline
sportives qu’ils exerçaient :
-Les sauteurs mangeaient de la viande de chèvre.
-Les boxeurs et les lanceurs, de la viandes de taureau.
-les lutteurs quant à eux préféraient de la viande grasse de porc
- L’hydromel avait la faveur des grecs et les romains faisaient appel aux
propriétés toniques des feuilles de sauge.
- Les populations primitives négro-africaines partagent avec les populations
amérindiennes ce besoin incoercibles et permanent de dopants, c'est-à-dire de
drogue capable d’accroître leur énergie physique, voire le potentiel sexuel des
individus qui les consomment. Ainsi, les indigènes d’Amérique du Sud mâchent
des feuilles de coca, ceux d’Afrique, la noix de kola.
- Les chinois connaissent depuis plus de 3000 ans les vertus stimulants de
Ginseng (est une plante originaire d'Asie du Nord-est, dont la racine est réputée
pour ses propriétés pharmaceutique).
De nos jours les méthodes pour améliorer ses performances ont évoluer et
maintenant cela perçoit dans le domaine médicale.
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II - Les substances dopantes
a. Qu’est-ce qu’un produit dopant et quels sont ses modes d’action /
effets
Classes
Exemples de substances,
molécules ou produits
Effets attendus
et Risques encourus
..
Produits à action principale stimulante
Amphétamines et
substances
apparentées
éphédra, pipéridines,
pémoline, pervitine
Augmentation de la volonté - effet
euphorisant
Stimulants divers
Réduction de la fatigue perçue
Alcool
Arsenic
Cocaïne
Café, thé, chocolat
Iboga
délires, amaigrissement, troubles
cardiaques, blessures, surentraînement,
épuisement pouvant entraîner la mort
Corticoïdes
Cortisol, cortisone
..
Produits à action principale anabolisante
Accroissement de la masse musculaire
Stéroïdes (dérivés
de la testostérone)
Nandrolone
(disciplines de force)
Augmentation des charges d'entraînement
par accélération de la récupération (toutes
disciplines)
bêta-agonistes
Salbutamol, Clenbutéro
intoxications, cancers, accidents
cardio-vasculaires
Hormones ou
facteurs
mimétiques
Sur la morphologie : chez l'homme,
hormone de croissance,
insuline, IGF-1
formation de seins ; chez la femme
développement des caractères secondaires
masculins (voix, poils, carrure…)
7
..
Produits et méthodes à action principale sur le transport des gaz
Autotransfusion
..
Grossesse
..
Erythropoïétine
EPO
..
Augmenter la capacité de transport des gaz
Hormones et
produits
mimétiques
Elever la possibilité d'utilisation de
facteur SCF, EMP
l'oxygène par les muscles => augmenter
VO2max donc la performance aérobique
Perfluorocarbones
(PFC)
..
infections, viscosité du sang pouvant
entraîner une fatigue cardiaque et des
Apparentés aux
venins de serpents
Pentoxifylline
bêta-agonistes
Pentétrazol (cardiozol)
Salbutamol
hormones
thyroïdiennes
..
embolies
..
Manipulations in vitro et thérapies génétiques
Synthèses de
protéines par
génie génétique
EPO
Hormone de croissance
Culture de tissus
in vitro
Cartilages
Modifications du
génome ?
Activation de gênes codant
pour des fibres rapides ?
..
Substances diverses dont "Compléments alimentaires"
Augmenter la force et accélérer la
Créatine
..
récupération
Masquer la prise d'autres dopants
Acides aminés
Leucine, Isoleucine, Valine
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Accélérer la récupération
Vitamines
Stimuler l'organisme dans son ensemble
Groupe B, C
Favoriser l'énergétique cellulaire
Alcalins
Analgésiques
Bicarbonates
Diminuer la "montée acide"
aspirine, codéine, dérivés
Diminuer la perception de la douleur
de l'opium
Bêta-bloquants
Tranquilliser (sports de précision)
..
Masquer la prise d'autres dopants
Sédatifs, dérivés
de la
benzodiazépine
valium
Apaiser, tranquilliser
b. Etude d’un cas : L’EPO (érythropoïétine), sa composition, ses effets
- Présentation :
L'EPO, diminutif d’érythropoïétine, est une hormone naturellement sécrétée au
niveau des reins (90%) et au niveau du foie (10%). L'EPO est définie en 1948
tandis que son gène est déterminé en 1985, mais ce n'est qu'en 2000 que les
laboratoires de lutte contre le dopage ont trouvé comment reconnaitre la
présence de cette molécule. C’est le médecin suédois Bjorn Ekblom, qui a déjà
mis au moins la technique d’autotransfusion, prouve l’efficacité de l’EPO grâces
a des expériences sur des sportifs
L'EPO agit notamment dans la moelle osseuse et a pour effet d'accélérer la
maturation des globules rouges ainsi que d'augmenter leur production, la prise
d'EPO facilite donc le transfert de l'oxygène dans le sang, ce qui accélère la
capacité à résister et à récupérer après et pendant l'effort.
La synthèse d'EPO, fabriquée grâce au génie génétique, est nécessaire chez des
patients présentant des déficiences rénales.
L'EPO est une substance interdite en permanence (en compétition et horscompétition)
et c'est également l'une des substances les plus utilisées en terme de dopage
sportif.
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Les scientifiques ont élaboré une molécule qui appelée EMP (Erythropoietin
Mimetic Peptide) capable de stopper l’effet de l’EPO dans les muscles.
On distingue 2 types d'EPO :
- Endogène qui est naturellement fabriquée par l'organisme
- l’EPO de synthèse qui est fabriquée en laboratoire
- Mode de Production :
La production d'EPO dépend de la quantité d'oxygène dans l'air ambiant ainsi
que du nombre d'érythrocytes (globules rouges), si ces deux éléments viennent à
se raréfier, la production d'EPO dans les reins est accélérée, à l'inverse, si
l'oxygène de l'air et les globules rouges dans le sang sont présents en excès, la
sécrétion d'EPO sera diminuée.
- Mode d'action :
L'EPO agit directement sur les cellules érythroblastiques*, par l'intermédiaire de
récepteurs spécifiques, qui se situent dans la moelle osseuse et qui sont à l’
origine de la production d'érythrocytes*. La prise d’EPO entraîne une
augmentation de la concentration des globules rouge dans le sang de 50 à 55 %
pour une prise exceptionnelle, et peut aller jusqu'à 65 % pour une prise
régulière. L’EPO a besoin d’être injectée trois fois par semaine pour atteindre
des performances stables et optimales (le risque d'un contrôle positif est donc
d'autant plus grand), mais une nouvelle génération d’EPO serait en cours
d'élaboration, elle permettrait une seule prise par semaine, tout en garantissant
les mêmes performances que l'EPO originale
- Effets (positifs et négatifs) :
La prise d'EPO améliore le transport d'oxygène vers les muscles permet de
diminuer la sensation de fatigue et d'augmenter la résistance à l'effort. Elle
permet également d'augmenter la VO2 Max*, à savoir la capacité de l'organisme
à utiliser a bon escient l'oxygène durant l'effort.
L'EPO, en dehors du domaine sportif, peut également utilisée dans le domaine
médical.
Suite à la prise d'EPO, des expériences ont permis de constater une
augmentation des performances de l’ordre de 10% en trois semaines. D’autres
expériences ont été faites depuis et ont confirmé que l’augmentation de la
consommation d’oxygène serait de 8%, et que les performances des sportifs
auraient augmenté de 16%.
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Représentation de la molécule EPO.
c. Méthodes de dopage (prise de produits dopants)
On distingue différentes méthodes d’administration des substances, que le sportif peut
s’injecter les substances lui-même, ou l’administration peut se faire avec l’aide d’un médecin.
Parmi ces différentes méthodes, on trouve
11



L’absorption des médicaments (voie orale)
Injection directe de la substance (voie cutanée)
Dopage « in vitro » (injection directe de virus porteurs de gènes thérapeutiques)
III - Le contrôle
1. Faire face aux produits dopants
a. Qui se fait contrôler + Qui Contrôle (AFLD, médecins, infirmières
agrémentées / Sportif)
En France, il n'existe qu'une seule agence compétente de lutte contre le dopage,
l'AFLD.
Cette agence est crée suite à loi une relative à la lutte contre le dopage le 5 avril
2006, mais ce n'est que le 1er octobre 2006, suite à un décret sur la lutte contre
le dopage le 29 septembre 2006, que l'AFLD voit réellement le jour. Elle
succède au CPLD (Conseil de Prévention et de Lutte contre le Dopage) qui était
une simple autorité administrative, au LNDD (Laboratoire national de détection
du dopage) de Châtenay-Malabry, et au ministère chargé de sports, pour ses
attributions dans la définition de la stratégie des contrôles antidopage et leur
organisation. L'agence exerce dans 6 domaines différents, tous complémentaires,
à savoir : l'organisation des contrôles, les prélèvements, le suivi des procédures
disciplinaires.
Les sportifs appartenant au groupe cible de l’AFLD sont soumis au dispositif de
localisation qui leur impose de transmettre à l’Agence leurs informations de
localisation, chaque trimestre, avec une adresse de résidence, un programme
sportif (horaires et lieux d’entraînements et de compétitions) et, pour chaque
jour du trimestre, une plage de test. Il s’agit d’un créneau horaire de soixante
minutes compris entre 6 heures et 21 heures, portant sur une adresse précise. Si
ce contrôle est manqué alors le sportif peut écopé d'une suspension grave par le
TAS ( Tribunal Arbitrale du Sport ).
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b. Quels sports sont les plus contrôlés ? (exemples des sports « les plus
dopés »)
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c. La recherche et le développement des méthodes de dépistage.
Les produits dopants se perfectionnent au fil des années, pour rester efficaces,
les méthodes de dépistage doivent donc se perfectionner elles-aussi. On
distingue deux domaines de recherche et de développement de ces méthodes :
- Le domaine Biologique
Pour le dépistage de l'EPO, les laboratoires ont d'abord mis au point le test EPO
urinaire, lors de la mise au point de ce test, 2 types d'EPO existaient,
l'érythropoïétine a (alpha) et l'érythropoïétine B (beta). Les méthodes de
dépistage de l'EPO sur la différenciation de la forme recombinante et de la
forme naturellement produite par l'organisme, qui se retrouvent toutes dans
l'urine. Cette différenciation est visible sous forme d'image à l'issue du test, des
"critères de positivité" permettent ensuite de déterminer la présence ou non
d'EPO dans les échantillons analysés
- Le domaine Physique
Dans le domaine physique, les méthodes de dépistage ont connu d'important
progrès, l'une d'entre elles a consisté à améliorer les robots d'extraction utilisées
lors des analyses, cette nouvelle méthode porte le nom de Gilson/HPLC (Gilson
étant le nom du robot, donc la capacité d'analyse était plus élévée que celle des
ses prédécesseurs, et HPLC désignant une méthode de chromatographie ; High
Performance Liquid Chromatography = Chromatographie liquide à haute
performance).
Autres méthodes :
- L’insuline :
Différentes études ont été menées sur le développement d’une méthode
d’extraction des analogues (similaire) de l’insuline en matrice urinaire et
plasmatique puis d’analyse par spectrométrie de masse* en tandem. Les
travaux réalisés ont conduit à l’établissement d’un protocole pour l’analyse des
analogues rapides de ’insuline en matrice urinaire et plasmatique en novembre
2010.
- La constitution d’un témoin positif urinaire :
Le référentiel antidopage pour les laboratoires impose d’analyser un témoin
positif dans la même séquence d’analyse que les échantillons des athlètes
prélevés. Les deux seuls moyens permettant d’obtenir un témoin positif pour des
substances naturellement présentes dans les urines comme la testostérone sont
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soit de récupérer les urines après administration des substances à contrôler sur
des sujets volontaires, soit d’ajouter des urines négatives à des substances
deréférence ayant des valeurs exogènes afin de mimer les résultats d’une
excrétion urinaire. La deuxième proposition a été testée et s’avère plus rapide à
mettre en oeuvre que la précédente. Elle est en cours de validation.
Analyse sanguine
2. Le déroulement d'un contrôle anti-dopage
Une place croissante a été donnée aux prélèvements sanguins.
L’augmentation du nombre de prélèvements sanguins s’est amplifiée et résulte,
comme en 2009, de la croissance du nombre de prélèvements dans le cadre du
profilage sanguin sur les sportifs appartenant au groupe cible de l’AFLD. La
grande majorité des prélèvements sanguins réalisés par l’Agence pour son
propre compte l’a été hors compétition (près de 57 % des prélèvements effectués
au niveau national), notamment à l’occasion d’entraînements. Ainsi, un tiers de
ces prélèvements a été réalisé dans les sports collectifs professionnels (football,
rugby, basket-ball et handball).
Les méthodes de dopage étant nombreuses et de plus en plus perfectionnées
avec le temps (tout comme les produits dopants), la science se doit de créer des
méthodes de contrôle et de prévention multiples.
L'une de ces principale méthodes consiste au prélèvement des urines, ce
contrôle est assuré par un médecin ou infirmier agrémenté et/ou travaillant pour
l'AFLD (Association Française de Lutte contre le Dopage). Ce test se déroule en
plusieurs parties, toutes encadrées par des personnes spécialisées. Il peut avoir
lieu de manière fréquente (1 fois par semaine avant une grande compétition par
exemple) ou de manière inopinée.
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La première partie de ce type de contrôle peut se dérouler à différents endroits
selon la façon dont le/les sportifs est/sont contrôlé(s). Si le contrôle s'effectue de
manière régulière, il aura lieu directement dans le cabinet du médecin concerné.
A l'inverse, si le contrôle est dit inopiné, le sportif peut être contrôlé directement
chez lui, ou convoqué chez un médecin agrémenté pour effectuer le contrôle, le
sportif doit alors si rendre au plus vite, dans le cas contraire, le sportif sera
suspecté d'avoir pu prendre des substances dopantes et les sanctions pourront
être multiples si le contrôle de confirmation s'avère positif (suspension pendant
un temps donné ; retiré d'une compétition ; etc. ). Une fois le sportif convoqué,
le médecin recueille les échantillons (la quantité recueillie est toujours la même
et doit être respectée), les scelle, et les envoie ensuite dans un labo pour
l'analyse, la deuxième partie du contrôle commence.
Les échantillons sont donc envoyés jusqu'au laboratoire pour analyse,
accompagné d'un dossier du sportif concerné (dans lequel figurent notamment
ses antécédents en matière de dopage).
Analyse des produits dopants :
La section contrôle et développement chimie est organisée en trois secteurs :
• un secteur screening chargé de rechercher dans chaque échantillon urinaire
reçu par le laboratoire tous les produits des classes suivantes (substance mère
et/ou métabolite) :
‣‣agents anabolisants,
‣‣béta-2-agonistes,
‣‣antagonistes et modulateurs hormonaux?
‣‣diurétiques et autres agents masquant,
‣‣RSR13,
‣‣stimulants,
‣‣narcotiques,
‣‣cannabis,
‣‣glucocorticoïdes,
‣‣bétabloquants ;
• un secteur confirmation chargé d’infirmer ou de confirmer les suspicions du
secteur screening ;
• et un secteur développement chargé de développer et de valider les méthodes
de dépistage et de confirmation utilisées par la section.
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Pour rechercher l’ensemble de ces substances interdites, le secteur screening
met en œuvre, pour chaque échantillon, 6 à 7 procédures d’analyse :
• deux par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de
masse (GC/MS), qui permettent de rechercher près de 100 substances chacune,
• une par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie
de masse en tandem (GC/MS/MS), plus sensible, qui permet de rechercher
certains agents anabolisants à faible concentration (comme le clenbutérol ou les
métabolites de la nandrolone),
• Une par chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de
masse (HPLC/MS) qui permet de rechercher et d’estimer les concentrations en
éphédrines dans les échantillons prélevés en compétition (analyse non
systématique),
• Deux par chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de
masse en tandem (HPLC/MS/MS), qui permettent de rechercher près de 50
substances chacune
• Et une par colorimétrie, qui permet de suspecter une utilisation éventuelle de
succédané de plasma de type polysaccharides.
Le secteur confirmation utilise pour quant à lui le même type d’appareillage
mais adapte les conditions de préparation de l’échantillon ou les conditions
d’analyse à la substance suspectée.
Le secteur hormone I de la section recherche et développement biologie est
chargé de rechercher au screening, dans tous les échantillons urinaires masculins
arrivant au laboratoire, la présence des hormones ß-hCG et LH. Cette procédure
fait appel à une technique de dosage immunochimique utilisant une réaction
antigène/anticorps. Ce secteur confirme ces hormones dans les échantillons
suspects par la méthode ELISA ou immunochromatographie qualitative.
De plus, ce secteur recherche l’hormone ß-hCG dans les échantillons urinaires
féminins présentant une suspicion de présence de nandrolone ou ses précurseurs.
Une fois les analyses terminées, deux débouchés sont possibles :
Sur un groupe de 15 sportifs, on a 9 résultats négatifs et 6 résultats positifs. Les
résultats sont envoyés aux médecins ayant réalisé les prélèvements. Les résultats
positifs lui sont renvoyés de manière anonyme, le médecin connaîtra donc le
nombre de sportifs dopés parmi ceux qu'il a contrôlé, mais pas leur nom.
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Le deuxième typer de contrôle est la prise de sang, les analyses ainsi que l'envoi
des résultats se déroulent de la même façon que pour le premier type de
contrôle.
Déroulement d’un contrôle anti-dopage
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IV - Conclusion
Depuis de nombreuses années, le dopage est donc un problème majeur qui
touche presque tous les sports dans le monde d'aujourd'hui. Afin de contrecarrer
les méthodes de contrôles, les substances dopantes synthétisées se
perfectionnent, les méthodes doivent donc se perfectionner elles aussi. Le
dopage n'est pas seulement un problème chez l'homme, on peut le trouver
également chez les animaux, dans le domaine des courses hippiques par
exemple.
A aujourd'hui, nul ne peut prévoir en quelles proportions et à quelle vitesse les
substances dopantes vont-elles continuer de se perfectionner, c'est pourquoi la
science doit se préparer à parer toute sorte de progrès possibles.
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V – Lexique
AFLD:
Agence française de lutte contre le dopage. Autorité publique indépendante créée en 2006.
Elle est la seule organisation nationale antidopage compétente pour la France.
AUT:
Acronyme pour Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques. Il s’agit d’une autorisation
accordée par une organisation antidopage à un sportif présentant un dossier médical
documenté lui permettant d’utiliser une substance ou méthode normalement interdite.
Affaire Festina :
Cette affaire démarre peu avant le tour de France 1998, dont le départ est donné
à Dublin en Irlande. Willy Voet, un soigneur de l'équipe Festina, se fait contrôler par
la douane française au niveau de la frontière franco-belge, le 8 juillet 1998. Il conduisait une
voiture mise à disposition de l'équipe Festina, par la société du Tour de France. Les douanes
découvrent dans ce véhicule de grandes quantités de produits dopants : hormones de
croissance, EPO : 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules
d'érythropoïétine(EPO), 120 capsules d'amphétamines, 82 solutions d'hormone de
croissance et 60 flacons de testostérone. Devant tant de preuves, Willy Voet passe aux aveux.
Il dénonce un dopage organisé et médicalisé au sein de cette équipe. Le directeur sportif de
Festina, Bruno Roussel, avoue lui aussi l'existence de ces pratiques. Les accusations de Willy
Voet et Bruno Roussel dénoncent très vite des coureurs comme Richard Virenque, Laurent
Brochard et Alex Zülle. D'autres coureurs, de cette même équipe, sont également impliqués à
l'image de Laurent Dufaux, Armin Meier, Christophe Moreau, Pascal Hervé et Gilles
Bouvard. Suite à ces révélations, la direction du Tour de France met hors course l'équipe
Festina le 18 juillet 1998 à Brive.
Cellules érythroblastiques :
Cellule de la moelle osseuse, spécialisée dans la synthèse de l'hémoglobine et donnant
naissance au globule rouge.
Contrôle manqué :
Constat d’une conduite établissant le manquement d’un sportif. Le sportif a la responsabilité
d’être disponible pour un contrôle un jour donné, à l’endroit et à la période fixés par les
informations sur sa localisation qu’il a fournies au préalable.
Métabolite :
Organisme secondaire issu d’un métabolisme.
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Nandrolone :
Substance dopante destinée à augmenter considérablement l’assimilation des
protéines alimentaires.
Screening :
Le dépistage de masse est aussi appelé screening.
Spectrométrie de masse:
La spectrométrie de masse est une technique d'analyse chimique permettant de
détecter et d'identifier des molécules d’intérêt par mesure de leur masse
monoisotopique. De plus, la spectrométrie de masse permet de caractériser la
structure chimique des molécules en les fragmentant.
Tribunal arbitral du sport (TAS) :
Institution indépendante de tout organisme sportif offrant ses services dans le but de faciliter
la résolution des litiges en matière de sport par la voie de l’arbitrage ou de la médiation, au
moyen d’une procédure adaptée aux besoins spécifiques du monde sportif.
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VI - Bibliographie / Webographie
Sources papier :
Dictionnaire Larousse Médical (2004)
Magazine Phospore
Magazine science et vie
Sources Web
https://www.afld.fr/docs/actu396_RA2010.pdf
http://www.caat.online.fr/drogues/dopage.htm
http://toutsurledopage.wordpress.com/les-substances-et-methodes-dopantes-et-leurs-effets/
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/-rythropoietine-1797/definition.html
http://www.droit-du-sport.org/accueil/dopage/199-liste-des-produits-dop.html
http://laflammerouge.com/viagra-un-produit-dopant-a-la-portee-de-tous/
http://toutsurledopage.wordpress.com/les-substances-et-methodes-dopantes-et-leurs-effets/sse
http://www.youtube.com/watch?v=DWvUC9Cztm0&feature=player_embedded
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