ch2 regulation de la glycemie et phenotypes diabetiques

publicité
CH2
REGULATION DE LA GLYCEMIE ET PHENOTYPES DIABETIQUES
INTRODUCTION : Le taux de glucose reste globalement stable autour de 1g/l (de 0.7 à 1.2 g.l-1) entre prise et consommation. La
faible quantité disponible dans le sang et la lymphe (20 g) ne suffit pas à satisfaire les besoins entre les repas (10-15 g/h).
Comment la glycémie est-elle stabilisée malgré apports et les pertes ? Quels dysfonctionnements peut-il exister ?
PLAN
GLYCEMIE MAINTENUE CONSTANTE
A.
B.
GLUCOSE LIBERE EN ACTIVITE
GLUCOSE STOCKE APRES LES REPAS
MECANISME DE LA REGULATION DE LA GLYCEMIE
A.
B.
REACTION DU PANCREAS ENDOCRINE
CIBLES DU PANCREAS ENDOCRINE
CARACTERISTIQUES DU SYSTEME DE REGULATION
A.
B.
C.
D.
UN SYSTEME REGLE
UN SYSTEME REGLANT
MECANISME DE REGULATION
NOTIONS DE MESSAGE HORMONAL ET DE GLANDE ENDOCRINE
PHENOTYPES DIABETIQUES
A.
B.
C.
LES TYPES DIABETIQUES
TRAITEMENT
ORIGINE
I.
GLYCEMIE MAINTENUE CONSTANTE
C.
GLUCOSE STOCKE APRES LES REPAS
plan
Dans les cellules, notamment les hépatocytes et les myocytes, le glucose est stocké en glycogène :
Glycogène synthétase
GLYCOGENOGENESE :
n glucose  glycogène
Dans les adipocytes, l’excès de glucose est transformé en triglycérides :
LIPOGENESE :
n glucose  triglycéride
D.
GLUCOSE LIBERE EN ACTIVITE
Dans les cellules, notamment les hépatocytes et les myocytes, le glycogène est décomposé en glucose :
Glycogène hydrolase
GLYCOGENOLYSE :
glycogène  n Glucose
Seul le foie libère son glucose dans le sang, alors que les muscles consomment glucose qu’il a stocké.
Dans les hépatocytes, les triglycérides se transforment en glucose :
NEOGLUCOGENESE :
triglycéride  n glucose
Bilan :
La glycémie est stabilisée grâce à la glycogénogenèse (+lipogenèse) et la glycogénolyse (+néoglucogenèse)
des hépatocytes (myocytes et adipocytes)
Hépatocyte
Vaisseau
sanguin
G synthétase
Glucokinase
1
1
2
Glycémie
2
G Hydrolase
G6P phosphatase
1
Glycogénogenèse
Glycogène
2
Phosphate
Glycogénolyse
Le métabolisme du glycogène dans une cellule hépatique :
Glycogénogenèse 1 , glycogénolyse 2
Glucose 6 phosphate
Enzymes de la
glycogénogenèse
Glucose
Enzymes de la
glycogénolyse
II.
MECANISME DE LA REGULATION DE LA GLYCEMIE
plan
Comment ces mécanismes de stockage et de libération du glucose sont-ils déclenchés ?
A.
REACTION DU PANCREAS ENDOCRINE
Endocrine : à l’intérieur = hormones envoyées dans le sang ; (exocrine = enzymes digestives)
Les ablations et les greffes montrent que le pancréas est globalement hypoglycémiant, sans être un lieu de stockage.
Le pancréas contient des amas de cellules sécrétrices : Les îlots de Langhérans. Les cellules, centrales,
sécrètent l’insuline, les cellules, périphériques, le glucagon. Suivant la glycémie ces cellules sécrètent + ou d’hormone :

En hyperglycémie, les cellules  sécrètent plus d’insuline, les cellules  sécrètent moins de glucagon

En hypoglycémie, les cellules  sécrètent moins d’insuline, les cellules  sécrètent plus de glucagon
B.
CIBLES DU PANCREAS ENDOCRINE
Ces substances émises dans le sang diffusent dans l’organisme : elles agissent sur les cellules qui possèdent des
molécules réceptrices avec lesquelles elles forment des complexes moléculaires modifiant l’activité cellulaire.
Les cellules possédant cette molécule réceptrice sont dites cellules cibles.


L’insuline est hypoglycémiante : fixée sur son récepteur elle active l’expression de la glycogène-synthétase.
Le glucagon est hyperglycémiant : fixé sur son récepteur, elle active l’expression de la glycogène-hydrolase.
Insuline et glucagon sont antagonistes : elles ont des actions contraires sur les cellules cibles.
Vaisseau
sanguin
Baisse de la
glycémie
Insuline
Absorption de glucose
= effet hypoglycémiant
Complexe
hormone/récepteur
+
Transporteur
du glucose
+
2
1
Glycogénogenèse
stimulée
Glucose
3
Hépatocyte
G6P phosphatase
Glucokinase
-
+
G6P
Glycogénolyse
inhibée
Glycogène synthase
Phosphorylase
+
Glycogè
ne
Augmentation du
glycogène cellulaire
Les effets hypoglycémiants de l’insuline
-
+
1
Stimulation /
inhibition
2
Augmentation du
transport du glucose
3
Consommation du
glucose
Glucose + O2 - Energie + CO2
Respiration
L’insuline sur son récepteur membranaire
insuline
insuline


membrane


Cytoplasme de la
cellule cible
La fixation de l’hormone sur son récepteur est temporaire : des enzymes détruisent ou séparent l’hormone de son
récepteur : l‘activité cellulaire déclenchée par une hormone est donc brève.
BILAN : En hyperglycémie, les cellules  des îlots de Langhérans sécrètent de l’insuline qui provoque la
glycogenèse des cellules cibles, abaissant la glycémie.
En hypoglycémie, les cellules α sécrètent du glucagon qui provoque la glycogénolyse des cellules cibles,
élevant la glycémie.
III.
CARACTERISTIQUES DU SYSTEME DE REGULATION
plan
Comment s’organise le système de régulation de la glycémie ? Comment fonctionne-t-il ?
A. UN SYSTEME REGLE :
c’est la glycémie (taux de glucose plasmatique).
B. UN SYSTEME REGLANT





Comme tous les systèmes de régulation, il possède :
Des capteurs détectant la variation de la glycémie : les cellules  et  des îlots de Langhérans
Un centre régulateur comparant la valeur détectée à la valeur de référence et émettant des messages pour
corriger l’écart à la référence : les cellules / du pancréas.
Des effecteurs corrigeant la variation : les hépatocytes, les myocytes et les adipocytes.
Une voie de communication : le sang (le liquide sanguin est le plasma)
Des messages : les taux d’insuline et de glucagon ; les messagers sont les molécules (insuline / glucagon).
C. MECANISME DE REGULATION
1. Ce système fonctionne en boucle (= oscillation continue) de rétroaction (= action en retour sur le régulateur)
HYPERG  C/ß stimulées → taux sanguin insuline ↑ et taux sanguin glucagon ↓  glycogénèse des
hépatocytes ↑ : glucose utilisé  Glycémie ↓ ( : la correction modifie l’activité du régulateur)
HYPOG → C/α stimulées → taux sanguin glucagon ↑ et taux sanguin insuline ↓ → glycogénolyse des
hépatocytes ↑  glucose libéré  glycémie ↑ → HYPERG.
2. Ce système fonctionne par autorégulation (= régulation autonome)
Ces organes se suffisent à eux-mêmes, sans intervention du système nerveux :
Pancréas et foie forment un ensemble autonome.
D. NOTIONS DE MESSAGE HORMONAL ET DE GLANDE ENDOCRINE
plan
Le message hormonal est le taux sanguin d’hormone, message chimique codé en amplitude.
Le complexe hormone-récepteur est temporaire : l’hormone agit brièvement sur son récepteur : plus la quantité
de molécules hormonales est élevée, plus la réaction de la cellule cible est forte.
Une glande endocrine est un organe sécrétant une substance dans le sang ; ces substances sécrétées s’appellent
hormones si elles portent un message adressé aux cellules-cibles.
Une glande exocrine sécrète une substance à l’extérieur du sang et du milieu extracellulaire.
Perturbation : absorption intestinale de glucose
Variable à régler
 Glycémie
Retour à la valeur consigne
Effecteurs
CAPTEUR INTEGRATEUR:
cellules des îlots de langerhans
du pancréas
FOIE : stockage en glycogène
glycogénogenèse  glycogénolyse + AG
Message = taux sanguin de
Glucagon / insuline
MUSCLE : utilisation de glucose
: Stockage en glycogène
glycogénogenèse  glycogénolyse
TISSU ADIPEUX :
 lipogenèse  lipolyse
Système réglant
-
Cellules 
+
Cellules 
IV.
PHENOTYPES DIABETIQUES
plan
Quels dysfonctionnements existent dans la régulation de la glycémie ? Qu’est-ce que le diabète ?
A.
LES TYPES DIABETIQUES
Définition du diabète : c’est une hyperglycémie veineuse à jeun, supérieure à 1.3 g.l-1. (Elle aboutit à une perte de
glucose par les reins et à une hypoglycémie sévère à court terme ; à long terme à elle use les capillaires sanguins).
Type 1 : insulinodépendant (DID) : insulinémie basse : l’injection d’insuline rétablit le taux à 1 g.l-1.
Type 2 : non insulinodépendant (DNID) : insulinémie élevée : l’injection d’insuline ne rétablit pas le taux à 1 g/l.
(Le terme non insulinodépendant disparaît actuellement au profit de type 2, le traitement par insuline est aussi utilisé.)
B.
ORIGINE
Type 1 : Les cellules  ont été détruites par des anticorps dirigés contre elles (réaction auto-immune).
Non lié à l’obésité, il apparaît souvent avant 20 ans ; il dépend de l’environnement (infection virale,
agressions physiques ou psychiques, médicaments …) et partiellement de l’hérédité (marqueurs HLADR3
ou HLADR4 dans 90% des cas / prédisposition)
Type2 : Les cellules cibles deviennent résistantes à insuline : le glucose n’entre pas, car son transporteur
membranaire (GLUT4), reste dans le cytoplasme, malgré la forte insulinémie. Ensuite le pancréas s’épuise
et l’insulinémie baisse. Lié à l’obésité, à l’alimentation hypercalorique, il apparaît souvent après 40 ans, mais
dépend fortement de l’hérédité (nombreux gènes sont impliqués) ; actuellement, ce diabète apparaît de
plus en plus tôt, parfois chez des jeunes.
C.
TRAITEMENT
Type 1 : injection d’insuline (rapide à chaque repas et lente le soir) pour compenser l’absence d’insuline.
Type 2 : alimentation équilibrée en glucides et de l’activité physique ; puis injections d’insuline.
CONCLUSION
plan
La glycémie se stabilise autour de 1 g.l-1, grâce aux cellules endocriniennes / du pancréas
endocrine, qui détectent les écarts de glycémie et envoient des messages hormonaux codés en
amplitude pour corriger cet écart.
Ces messages, taux sanguin d’insuline ou de glucagon, sont reçus par les récepteurs
membranaires spécifiques des cellules cibles qui stockent le glucose par glycogénogenèse ou
le libèrent par glycogénolyse.
Ce système réglant, composé de capteurs/intégrateurs pancréatiques reliés par voie sanguine
aux effecteurs hépatiques, est autorégulé et fonctionne par boucle de rétroaction, pour ramener
la glycémie à sa valeur de référence.
Le diabète, hyperglycémie à jeun, résulte de la destruction des cellules  par réaction autoimmune ou de l’absence de pénétration du glucose dans les cellules cibles. L’origine de ces
diabètes est multiple : allèles de prédisposition et influence de l’environnement.
Téléchargement