Dans quelle mesure la flexibilité du travail favorise-t

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Dissertation
Métropole septembre 2004
Thème :Travail et emploi
L’usage de la calculatrice est interdit.
Il est demandé au candidat :
•
de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;
•
de construire une argumentation à partir d'une problématique qu’il devra élaborer ;
•
de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le
sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;
•
de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié
à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui
ménage l’équilibre des parties.
Il sera tenu compte, dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la
présentation.
Sujet : Dans quelle mesure la flexibilité du travail favorise-t-elle
l'emploi ?
Document 1
DOCUMENT 2
Si la croissance est une condition nécessaire aux créations d'emplois, elle ne suffit pas à expliquer
le rythme de croissance de l'emploi. En effet, à la fin des années 1980, la croissance avait été plus
forte en moyenne qu'à la fin des années 1990, et l'emploi s'était accru nettement moins vite ! Cet
écart renvoie à ce que l'on appelle couramment l'enrichissement du contenu en emplois de la
croissance. L'idée est simple : il existe (en France, et plus généralement pour chaque pays) un seuil
de croissance à partir duquel les créations d'emplois sont supérieures aux destructions d'emplois.
«Enrichir le contenu en emplois de la croissance» signifie abaisser ce seuil en favorisant un
rééquilibrage dans le recours aux facteurs de production. Les modalités d'un tel rééquilibrage sont
multiples (baisse du coût du travail, réduction individuelle ou collective de la durée du travail,
flexibilisation ...).
De ce point de vue, la situation française a évolué, puisque le seuil de croissance à partir duquel
l'économie crée des emplois se situe, depuis la fin des années 1990, aux alentours de 2%, contre
4,5% entre 1960 et 1973. Ce résultat est imputable au développement du temps partiel et des
contrats temporaires (intérim, contrats à durée déterminée -- CDD), à l'abaissement du coût du
travail.
Source : La Documentation Française, "L'emploi et le chômage en France, au début des années 2000",
Regards sur l'actualité, n° 290, avril 2003
DOCUMENT 3
La diffusion du travail à temps partiel s'inscrit dans une logique de réduction des coûts de
production qui améliore les conditions de l'offre et produit par ce relais des effets bénéfiques sur les
effectifs occupés, tant au niveau micro économique que macro économique. Elle répond à l'objectif
d'une plus grande flexibilité de l'emploi poursuivie par les entreprises, particulièrement dans les
années quatre-vingt-dix. (...)
Le travail à temps partiel est en effet presque toujours associé à un réaménagement du temps de
travail permettant à l'employeur de mieux satisfaire les conditions de la demande. Il est également
associé en France, depuis 1992, à l'octroi d'allègements de charges qui réduisent le coût du travail,
ce qui produit des effets propres sur l'emploi. Réduction de la durée, aménagement du temps et
réduction du coût du travail constituent les trois relais par lesquels la diffusion du temps partiel
exerce ses effets sur l'emploi. (...)
La diffusion du travail à temps partiel améliore l'efficacité du travail, la rentabilité des entreprises
et leur compétitivité.
DOCUMENT 4
Source, : CSERC, "Les effets micro économiques et macro économiques du temps partiel",
in : Problèmes Economiques, n° 2579, 26 août 1998.
Degré de flexibilité et taux de chômage à la fin de la décennie quatre-vingt-dix
TI 1999 : taux de chômage au premier trimestre 1999.
Flexibilité conventionnelle : indicateur comprenant l'ajustement quantitatif de l'emploi, la durée du
travail et la formation des salaires.
Source : J.-P, Fitoussi, O. Passet, J. Freyssinet, Réduction du chômage : les réussites en Europe, CAE.
La Documentation Française, 2000.
DOCUMENT 5
Bien que l'OCDE1 elle-même ait relevé «l'absence d'une relation univoque entre la rigidité de
la régulation en vigueur dans les différents pays et leurs niveaux d'emploi». on continue de
comparer les performances européennes et américaines dans le domaine de l'emploi en les
rapportant de façon plutôt simplificatrice aux deux modèles de marché du travail. (...).
Ce que montrent clairement les derniers chiffres du marché du travail italien. En seulement trois ans
(entre 1997 et 2000), on a enregistré une hausse de l'emploi de 873 000 unités. En 2001, le travail
salarié à plein temps et à durée indéterminée a augmenté de 335 000 unités par rapport à 2000,
alors même que 1e travail à durée déterminée et/ou à temps partiel n'a augmenté que de 55 000
unités. Ce qui veut dire que pour 86 % la croissance est due à la progression de l'emploi stable.
1)Organisation pour le Commerce et le Développement Économique,
Source ; G. Altieri, "La flexibilité du marché du travail : débat politique, pratiques de terrain",
Chronique internationale de l'IRES, n° 76, mai 2002.
DOCUMENT 6
Croissance du produit intérieur brut (PIB) et de l'emploi total dans les principaux pays
industrialisés.(Taux de croissance annuel moyen en %)
* Allemagne de l'Ouest jusqu'en 1990, Allemagne réunifiée ensuite.
Sources: OCDE, 1NSEE, in : O, Marchand, Plein emploi, l’improbable retour, Gallimard, coll. Le Monde - Folio actuel, 2002,
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